Sélection de la langue

Recherche

2011-2012 Ochratoxine A dans certains aliments

Résumé

Le Plan d'action pour assurer la sécurité des produits alimentaires (PAASPA) vise à moderniser et à améliorer le système de salubrité des aliments du Canada. Dans le cadre de l'initiative de surveillance accrue du PAASPA, des études ciblées servent à déceler des dangers chimiques et microbiologiques précis dans divers aliments.

Cette étude ciblée portait sur une toxine naturelle, l'ochratoxine A (OTA), qui peut contaminer le grain pendant l'entreposage. L'OTA étant thermostable, si présent, les aliments finis peuvent toujours en contenir des quantités détectables, malgré une importante transformation. Le Centre International de Recherche sur le Cancer a classé l'OTA parmi les agents cancérogènes possibles pour les humains.

Les principaux objectifs de l'étude étaient les suivants :

Au total, la présence de l'OTA a été recherchée dans 1 290 échantillons. Ces échantillons comprenaient des aliments pour nourrissons (98 préparations pour nourrissons, 59 céréales pour nourrissons), des produits de la minoterie (126 produits à base d'« autres grains » [p. ex. quinoa, sarrasin], 102 produits du blé, 73 produits du maïs et 31 produits de l'avoine), des produits de la minoterie transformés (193 pains/produits de boulangerie-pâtisserie/craquelins, 155 céréales pour petit déjeuner, 150 bières) et d'autres produits alimentaires (198 produits du soja, 105 fruits séchés).

Cinquante-six pour cent des échantillons ne présentaient aucune quantité détectable d'OTA. Les échantillons comptant des quantités détectables d'OTA provenaient de tous les types de produit analysés dans l'étude. Les concentrations d'OTA se situaient entre 0,040 partie par milliard (ppb) et 28,55 ppb. Le cas échéant, les concentrations d'OTA ont été comparées aux concentrations maximales recommandées par le Bureau d'innocuité des produits chimiques de Santé Canada. An total, 18 échantillons présentaient des concentrations élevées d'OTA, dont 15 dépassant les concentrations maximales proposées, et trois pour lesquels il n'existait pas de concentration maximale proposée. Les quinze échantillons comprenaient dix céréales pour nourrissons, deux pains/produits de boulangerie-pâtisserie (un pain plat multigrains, un pain naan), une farine de blé à gâteau et pâtisserie, un son de blé et un germe de blé. Un échantillon de farine de soja contenait une concentration d'OTA élevée relativement aux autres produits du soja et aux produits de céréales similaires analysés dans cette étude. Deux produits d'« autres grains » (farine de sarrasin et sarrasin, aussi appelé kasha) contenaient eux aussi des concentrations d'OTA élevées par rapport aux autres produits du sarrasin et denrées du groupe « autres grains ».

Il n'y avait aucune tendance apparente dans les valeurs d'année en année. Par rapport aux études précédentes du PAASPA, le niveau maximale d'OTA dans l'étude actuelle était plus faible dans les préparations pour nourrissons, les céréales pour nourrissons, les produits à base d'avoine, et les céréales de petit déjeuner, mais plus élevé dans les produits à base de blé, les produits à base de maïs, la bière, et les fruits séchés. Pour les produits à base d'autres grains, les pains/les produits de boulangerie-pâtisserie/les craquelins et les produits à base de soja, il n'y avait pas de données canadiennes comparables disponibles pour la comparaison et le degré d'accord était variable.

Toutes les données obtenues ont été communiquées au Bureau d'innocuité des produits chimiques de Santé Canada à des fins d'évaluations des risques pour la santé humaine. Les effets néfastes sur la santé associés à l'OTA sont reliés à une exposition à long terme et, par conséquent, une exposition périodique et à court terme à des concentrations élevées d'OTA dans un nombre limité d'aliments ne serait pas réputée préoccupante pour la santé.

En l'absence de normes ou de limites de tolérances établies pour l'OTA dans les aliments, le BIPC de Santé Canada peut évaluer, au cas par cas, les concentrations élevées d'OTA dans certains aliments à l'aide des données scientifiques les plus récentes disponibles. Si le BIPC détermine qu'il existe une préoccupation potentielle relative à l'innocuité du produit, l'ACIA peut prendre des mesures de suivi. Des mesures de suivi correspondant à l'ampleur du risque pour la santé sont appliquées et peuvent comprendre des analyses plus approfondies, la notification du producteur ou de l'importateur, des inspections de suivi, d'autres échantillonnages dirigés et le rappel des produits. Le Bureau d'innocuité des produits chimiques de Santé Canada a conclu que les concentrations d'OTA observées dans les produits analysés lors de cette étude sont très faibles dans l'ensemble, et donc peu susceptibles de présenter un risque inacceptable pour la santé. Aucune activité de suivi n'a donc été nécessaire.

Demande de rapport complet

La version intégrale du présent rapport est disponible sur demande.

Le format dans lequel vous souhaitez recevoir le rapport (obligatoire)
Vos coordonnées
Date de modification :