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2011-2013 Pathogènes viraux et E. coli de type générique dans les fruits et les légumes frais

Résumé

Le Plan d'action pour assurer la sécurité des produits alimentaires (PAASPA) vise à moderniser et à renforcer le système canadien de salubrité des aliments pour mieux protéger les Canadiens des effets des produits alimentaires insalubres et réduire les cas de maladies d'origine alimentaire.

Ces dernières années, les virus sont de plus en plus reconnus comme une cause principale des maladies d'origine alimentaire. Les virus les plus fréquemment signalés dans les cas de maladies d'origine alimentaire sont les norovirus (NoV) et le virus de l'hépatite A (VHA), mais d'autres virus comme les rotavirus humains (RVH) peuvent aussi être transmis par l'intermédiaire d'aliments. Un comité d'experts FAO/OMS (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture et Organisation mondiale de la santé) a récemment déterminé que les NoV et le VHA dans les fruits et les légumes frais constituaient l'une des combinaisons virus-denrées devant être considérées comme prioritaires sur le plan de la salubrité des aliments. De nombreuses éclosions associées à la contamination virale des fruits et des légumes frais ont été signalées partout dans le monde au cours de la dernière décennie. Les fruits et les légumes frais peuvent être contaminés par des virus après un contact avec des eaux usées résidentielles ou des travailleurs infectés durant la production primaire, la récolte, la manutention post-récolte, la transformation, l'emballage et la distribution. Contrairement aux bactéries, les virus entériques humains ne peuvent proliférer dans les aliments, car ils doivent entrer à l'intérieur des cellules humaines vivantes pour se répliquer. Toutefois, ils peuvent demeurer viables dans les fruits et les légumes pendant de longues périodes et causer des maladies s'ils sont ingérés.

Compte tenu des facteurs susmentionnés et de leur pertinence pour la santé des Canadiens, une variété de fruits et de légumes frais ont été sélectionnés pour faire l'objet d'une surveillance accrue dans le cadre du PAASPA. De 2008-2009 à 2012-2013, environ 5 000 échantillons de fruits et de légumes frais ont été prélevés dans des magasins de détail canadiens pour la recherche de pathogènes viraux préoccupants.

Le principal objectif des études ciblées de 2011-2012 et de 2012-2013 était de produire des données de surveillance de base sur la présence des pathogènes viraux NoV, VHA et RVH, ainsi que d'E. coli de type générique, une bactérie indicatrice de contamination fécale (analyse menée en 2012-2013 uniquement), dans les fruits et les légumes frais de provenance canadienne et importés offerts sur le marché canadien. Au total, 3 339 échantillons de fruits et de légumes frais préemballés, (poivrons, brocoli, chou, tomates biologiques, laitues, oignons verts, légumes-feuilles fraîchement coupés, légumes fraîchement coupés autres que les légumes-feuilles et baies), de provenance canadienne et importés ont été prélevés et analysés. Les niveaux d'E. coli de type générique ont été jugés acceptables dans les 1 959 échantillons analysés pour cette bactérie indicatrice. Le VHA n'a été détecté dans aucun des échantillons analysés. Le RVH et le NoV ont été détectés dans un et 34 échantillons, respectivement. Les résultats positifs indiquent que les produits sont entrés en contact avec les virus à une étape donnée de la chaîne de production et de distribution et donnent à penser que les bonnes pratiques agricoles (BPA) ou les bonnes pratiques de fabrication (BPF) n'ont pas été suivies ou mises en œuvre de façon appropriée. Des mesures de suivi immédiates n'ont pu être prises, les types de produits examinés dans le cadre de la présente étude ayant une très courte durée de conservation et n'étant plus offerts sur le marché au moment où les résultats ont été confirmés. Aucune éclosion de maladies à NoV, à RVH ou à VHA découlant de la consommation de ces produits n'a été signalée au Canada durant la présente étude. Étant donné que les méthodes courantes de détection des virus sont des épreuves moléculaires qui n'établissent pas de distinction entre les virus vivants infectieux et les virus morts, il n'est pas possible de déterminer à l'aide des seuls résultats de laboratoire si les échantillons positifs pouvaient causer des maladies. Il importe de noter que la virologie alimentaire est un domaine assez récent et qu'il n'existe actuellement aucun critère d'évaluation ni de méthodes d'analyse harmonisées reconnus à l'échelle internationale concernant la détection des virus dans les fruits et les légumes frais.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) réglemente et supervise l'industrie, collabore avec les provinces et les territoires et fait la promotion d'une manipulation sécuritaire des aliments tout au long de la chaîne de production. Toutefois, il importe de noter que l'industrie de l'alimentation et le secteur du détail au Canada sont ultimement responsables des aliments qu'ils produisent et vendent, tandis que les consommateurs sont responsables de la manipulation sécuritaire des aliments qu'ils ont en leur possession. De plus, des conseils généraux à l'intention des consommateurs sur la manipulation sécuritaire des aliments sont facilement accessibles. L'ACIA poursuivra ses activités de surveillance et informera les intervenants de ses constatations.

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