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2013-2014 Bisphénol A dans les aliments en conserve

Résumé

L'agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) se sert d'enquêtes ciblées afin de concentrer ses activités de surveillance dans les domaines présentant les risques les plus élevés. Les données recueillies grâce à ces enquêtes permettent à l'Agence d'établir ses priorités en matière d'activités afin de cibler les domaines qui suscitent le plus de préoccupations et d'avoir des preuves scientifiques pour résoudre des questions moins préoccupantes. Ces enquêtes ciblées, menées à l'origine dans le cadre du Plan d'action pour assurer la sécurité des produits alimentaires (PAASPA), font partie des activités de surveillance régulières de l'ACIA et constituent un outil précieux grâce auquel il est possible de recueillir des données essentielles sur certains risques d'origine alimentaire, d'identifier / de caractériser les risques nouveaux et émergents, de guider l'analyse des tendances, de susciter / de raffiner les évaluations du risque sur la santé humaine, d'évaluer la conformité aux règlements canadiens, de mettre en lumière des problèmes potentiels de contamination et de promouvoir la conformité.

Les principaux objectifs de la présente étude ciblée étaient les suivants :

Le bisphénol A (BPA) est un produit chimique utilisé dans la production de résines de polycarbonate et d'époxy. Les résines d'époxy peuvent servir d'enduit protecteur à l'intérieur des emballages d'aliments et de boissons, notamment des boîtes de conserve, pour empêcher les aliments d'entrer en contact direct avec le métal. Le BPA peut migrer de cet enduit vers les aliments, surtout à des températures élevées (p. ex. dans les aliments mis en conserve par remplissage à chaud ou soumis à un traitement thermique). Des concentrations élevées de BPA ont été associées aux produits alimentaires conservés dans le sirop, la sauce (en l'occurrence la sauce tomate) et l'eau salée.

La Direction des aliments de Santé Canada a conclu que l'exposition actuelle au BPA de source alimentaire par l'intermédiaire des emballages n'est pas de nature à constituer un risque pour la santé de la population générale, notamment les nouveau-nés et les jeunes enfants. Cette conclusion a été appuyée par d'autres organismes internationaux chargés de la réglementation des aliments, y compris ceux des principaux partenaires commerciaux du Canada. L'utilisation du BPA dans les matériaux d'emballage des aliments n'est donc pas interdite au Canada. Santé Canada a recommandé que le principe général ALARA (« as low as reasonably achievable », ou « le niveau le plus faible qu'il soit raisonnablement possible d'atteindre ») soit appliqué par les fabricants d'emballages alimentaires et les établissements de transformation des aliments afin de limiter l'exposition des aliments au BPA contenu dans les emballages alimentaires, en particulier dans le cas des produits destinés aux nourrissons et aux nouveau-nés. À cet égard, la Direction des aliments de Santé Canada a conclu que le BPA n'est généralement pas détectable dans les préparations pour nourrissons en poudre en conserve offertes à la vente au Canada, et en décembre 2014 (après le prélèvement des échantillons analysés pour la présente étude), Santé Canada a confirmé que les principaux fabricants de préparations pour nourrissons avaient graduellement abandonné l'utilisation d'emballages contenant du BPA pour le conditionnement des préparations liquides pour nourrissons.

Au total, 391 échantillons de produits canadiens et importés ont été prélevés et analysés dans le cadre de l'étude ciblée de 2013-2014 sur le BPA. Ces échantillons incluaient 93 échantillons de pâtes/soupes, 70 échantillons de légumes en conserve, 55 échantillons de préparations pour nourrissons, 54 échantillons de jus/breuvage, 43 échantillons de boissons gazeuses/énergisantes/pour sportifs prêtes à consommer, 38 échantillons de produits de fruits, 20 échantillons de garniture pour tartes, 13 échantillons de lait de coco et 5 échantillons de produits de cari. Seuls des produits en conserve ont été échantillonnés, car leur contenant est souvent enduit d'époxy. Aucun BPA n'a été détecté dans 35,5 % des échantillons étudiés. Le niveau de détection pour tous les échantillons allait de 0,001 ppm (trouvé dans un échantillon de salade de fruits tropicaux) à 0,565 ppm (détecté dans un seul échantillon de maïs).

Dans la présente étude du PAASPA, les taux de détection du BPA pour les diverses denrées échantillonnées étaient similaires, par rapport aux précédentes études du PAASPA, aux études internationales et aux données du Programme national de surveillance des résidus chimiques (PNSRC). Dans l'ensemble, les résultats de la présente étude ciblée sont semblables aux résultats des études précédentes du PAASPA, et des autres études canadiennes, et aux données internationales.

Comme la présence de BPA dans les aliments vendus au Canada n'est pas réglementée et qu'aucune limite maximale (seuil de tolérance ou norme) en la matière n'a été fixé, il était impossible d'évaluer la conformité à une norme quantitative. Le Bureau d'innocuité des produits chimiques de Santé Canada a déterminé qu'aucun des échantillons analysés dans le cadre de la présente étude n'était préoccupant pour la santé humaine, et donc qu'aucun rappel de produit n'était nécessaire.

L'ACIA poursuira ses activités de surveillance et communiquera ses observations au public canadien et aux parties prenantes.

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