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Guide de l'importateur pour l'unité de quarantaine d'importation relative à la santé des animaux aquatiques
3 Création de procédures normales d'exploitation

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L'Annexe C : Lignes directrices sur les procédures normales d'exploitation d'une quarantaine d'importation consiste en une liste des procédures normales d'exploitation (PNE) et de leurs lignes directrices pour une unité de quarantaine. L'importateur doit déterminer les PNE de la liste dans l'Annexe C applicables à son unité de quarantaine en particulier, et des procédures supplémentaires et davantage de renseignements peuvent être requis dans certaines circonstances déterminées par l'ACIA. Toutes les PNE énumérées ne s'appliquent pas nécessairement à chaque unité de quarantaine, et dans certains cas les PNE peuvent être combinées.

3.1 Comment rédiger une PNE

Une PNE fournit un court ensemble d'instructions suffisant pour expliquer au personnel la façon de conduire la procédure. C'est principalement un document instructif. Des documents de référence détaillés pour soutenir la PNE peuvent être annexés si désiré, mais ce n'est pas nécessaire; la fonction principale du document est d'informer le personnel dans des termes simples de la façon d'exécuter la procédure requise.

Une PNE comporte plusieurs éléments habituels qui renseignent l'utilisateur sur les éléments suivants :

  • l'identité de la personne responsable de conduire la procédure;
  • ce qu'il faut faire;
  • la façon de le faire;
  • l'équipement ou les fournitures nécessaires et l'endroit où ils se trouvent;
  • la fréquence à laquelle il faut conduire la procédure;
  • les paramètres et les occurrences critiques qui exigent des mesures immédiates ou une notification à la direction.

Voir l'Annexe B : Exemple de procédure normale d'exploitation (PNE) pour la quarantaine pour un exemple de PNE.

3.1.1 Éléments d'une PNE

Les titres suivants peuvent être compris dans chaque procédure écrite, bien que tous ne soient pas nécessaires chaque fois. Les importateurs peuvent souhaiter ajouter des sections ou des renseignements supplémentaires à leurs propres fins.

Titre : Fournissez un titre descriptif.

Justification : Expliquez pourquoi la procédure doit être conduite.

Définitions : Énumérez toute définition ou tout acronyme nécessaire à la compréhension de la PNE.

Responsabilité : Désignez la personne responsable des renseignements contenus dans la PNE et la personne responsable de la conduire. Utilisez le titre du poste ou le nom de la personne pour indiquer la responsabilité.

Équipement et fournitures : Énumérez tout l'équipement nécessaire (s'il y a lieu) pour effectuer la PNE.

Préoccupations de sécurité : Énumérez toute préoccupation de sécurité des travailleurs ou de santé animale qui doit être prise en compte.

Procédure : Décrivez, à la voix active, chaque étape requise pour exécuter la PNE, la fréquence à laquelle elle doit être conduite, et toute constatation ou occurrence critique qui exigent une notification à la direction ou la mise en oeuvre d'un plan d'urgence.

Plan d'urgence : Présenter les mesures à prendre si on devait faire une constatation critique (p. ex., on a constaté qu'un treillis d'entrée est endommagé et il doit être remplacé ou réparé aussitôt que possible).

Tenue de dossiers : Énumérez tous les dossiers requis, l'emplacement où ils sont gardés et la façon dont ils sont gardés, et la durée pendant laquelle ils doivent être maintenus. Fournissez un exemple de la façon de remplir les dossiers, au besoin.

3.1.1.1 Exigences de tenue des dossiers

Des dossiers sont tenus pour montrer que les procédures requises de l'unité de quarantaine ont été conduites. La tenue des dossiers est variable pour chaque activité.

3.2 Orientation applicable à la création d'une unité de quarantaine

3.2.1 Animaux

3.2.1.1 Introductions involontaires d'animaux dans l'unité de quarantaine

Des treillis pour l'eau d'arrivée et les effluents sont nécessaires pour empêcher les introductions involontaires d'animaux; cependant, il y a des circonstances dans lesquelles ils peuvent ne pas être requis (p. ex., les treillis d'entrée ne sont pas nécessaires si la source en eau est l'eau municipale ou de l'eau souterraine; et les treillis d'effluents ne sont pas requis si l'eau est traitée et qu'il y a une barrière physique empêchant l'invasion de tout animal aquatique dans l'unité de quarantaine par le système de traitement des effluents). On recommande que la taille du treillis ne soit pas plus grande que la taille minimale de l'animal aquatique qui est possiblement présent dans la source de l'eau d'arrivée et des effluents. Le choix de la taille du treillis sera considéré lorsque les unités de quarantaine demandent l'acceptation du treillis à titre de barrière physique pour empêcher l'invasion d'autres animaux aquatiques.

Les treillis pour l'eau d'arrivée et les effluents doivent faire l'objet d'inspections routinières et d'entretien et/ou de réparations au besoin pour empêcher l'introduction involontaire d'animaux aquatiques dans l'unité de quarantaine. Les treillis pour l'eau d'arrivée et les effluents doivent être nettoyés et entretenus sur une base régulière pour assurer leur efficacité. Les treillis doivent être exempts de débris et ne doivent pas être endommagés.

3.2.1.2 Introductions intentionnelles d'animaux dans l'unité de quarantaine

Toutes les introductions d'animaux aquatiques doivent être conformes aux conditions stipulées dans le permis d'importation et seuls les animaux aquatiques énumérés sur le permis d'importation peuvent être introduits dans l'unité de quarantaine. Chaque unité de quarantaine ne doit contenir que les animaux aquatiques destinés à l'importation, tel que précisé sur le permis d'importation et chaque unité de quarantaine peut contenir plus d'une population avec l'approbation écrite de l'ACIA. Si de multiples populations sont introduites dans une unité de quarantaine au cours de la période de quarantaine, on considère qu'elles ont le même état de santé. L'unité de quarantaine doit faire preuve de traçabilité afin qu'en cas d'éruption de maladie, on puisse prendre des mesures de retraçage en aval et en amont.

3.2.1.3 Traitement des gamètes et/ou du matériel génétique des animaux aquatiques

Si une méthode de traitement approuvée est disponible pour l'espèce qui sera mise en quarantaine et qu'elle est efficace pour les agents pathogènes préoccupants, les gamètes et/ou le matériel génétique des animaux aquatiques doivent être traités avant d'être exportés dans le pays étranger ou à leur arrivée dans l'unité de quarantaine. Les produits utilisés pour le traitement doivent être efficaces contre les agents pathogènes préoccupants en ce qui a trait à l'espèce importée, conformément aux normes internationales, et être utilisés conformément aux recommandations du fabricant et être approuvés par l'ACIA.

Les importateurs sont fortement encouragés à suivre les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, fondée en tant qu'Office international des épizooties (OIE)) pour la désinfection de surface des oeufs de salmonidés dans le Code sanitaire pour les animaux aquatiques, 24e édition, 2021, chapitre 4.5.

3.2.2 Eau

3.2.2.1 Introduction involontaire d'eau dans l'unité de quarantaine

L'unité de quarantaine devrait être située dans une zone se trouvant à l'extérieur d'une zone touchée par une crue centenaire. Si l'unité de quarantaine se trouve à l'intérieur d'une zone de crue centenaire, des digues et des levées alluviales doivent l'entourer pour empêcher les inondations, ou d'autres mesures d'atténuation doivent être mises en oeuvre.

Une crue centenaire est le débit de pointe ou de crue ayant une probabilité de un pour cent d'avoir lieu durant une année donnée. Voir Environnement Canada et les gouvernements provinciaux pour déterminer les zones d'inondations et les risques applicables à la région de l'unité de quarantaine.

3.2.2.2 Traitement et élimination de l'eau et/ou de la glace accompagnant les animaux aquatiques importés mis en quarantaine

Lorsque c'est possible, l'eau de transport devrait être désinfectée à l'intérieur des contenants de transport après le transfert des animaux aquatiques dans l'unité de quarantaine. S'il y a lieu, la glace de transport doit être fondue avant le traitement. Les faibles taux de déchets solides en suspension présents dans les contenants de transport peuvent être désinfectés et éliminés avec l'eau de transport. Les déchets solides présents en quantité considérable dans les contenants de transport doivent être enlevés de l'eau par décantation ou filtration afin que le traitement de l'eau soit efficace. Les déchets solides doivent soit être entreposés dans un contenant à l'épreuve des fuites à l'intérieur de l'unité de quarantaine jusqu'à ce que les animaux aquatiques soient relâchés de l'unité de quarantaine soit être traités selon une méthode approuvée pour détruire les agents pathogènes préoccupants avant d'être rejetés.

La méthode choisie pour traiter l'eau de transport doit être appuyée par des preuves, telles que des documents scientifiques, montrant qu'elle est efficace contre les agents pathogènes préoccupants. L'eau de transport peut être introduite dans l'unité de quarantaine si le système de traitement des effluents de l'unité de quarantaine est suffisant pour gérer le volume d'eau de transport et traiter de façon efficace les agents pathogènes préoccupants. Afin de déterminer si le système de traitement des effluents peut gérer le volume d'eau de transport, l'importateur doit évaluer le système de traitement des effluents dans l'unité de quarantaine et fournir une preuve de sa capacité.

3.2.2.3 Évaluation de la source eau d'arrivée

Les sources d'eau exemptes d'agents pathogènes et acceptables comme sources d'eau d'arrivée pour une unité de quarantaine comprennent l'eau souterraine, l'eau de source, l'approvisionnement en eau municipale déchlorée, et les lieux maritimes qui utilisent des sels marins manufacturés (comme Instant Ocean) mélangés avec de l'eau douce exempte d'agents pathogènes. Les autres sources d'eau telles que l'eau de surface doivent être tamisées, filtrées et traitées par une méthode dont il est prouvé qu'elle est efficace pour l'élimination des agents pathogènes préoccupants pour que leur utilisation soit acceptable.

Toutes les sources d'eau d'arrivée pour l'unité de quarantaine feraient l'objet d'une évaluation avant l'approbation de l'unité de quarantaine. Pour l'eau souterraine ou l'eau de source, les renseignements nécessaires pour l'évaluation pourraient comprendre des relevés concernant la profondeur du puits (s'il y a lieu), l'utilisation des terres des régions avoisinantes (et des industries locales), la classification de la source d'eau (aquifère captif ou aquifère libre), l'historique de la qualité de l'eau, les changements de température de l'eau au cours d'une année et d'autres paramètres de la qualité de l'eau, le type de sol ou de roche dans lequel le puits est foré à la sondeuse, creusé ou foré à la tarière, et toute donnée disponible pour tester l'eau afin de détecter la présence d'agents pathogènes préoccupants.

La probabilité que l'eau souterraine soit contaminée par l'approvisionnement en eau de surface dépend du type de sol ou de roche dans lesquels les puits ont été creusés, forés à la sondeuse ou forés à la tarière, de la profondeur du puits, et de la distance entre le puits et l'approvisionnement en eau de surface. La composition de la couche encaissante au dessus de l'approvisionnement en eau souterraine influence la capacité de l'eau de surface à pénétrer le substrat et à atteindre l'eau souterraine. Lorsque la couche encaissante est imperméable, créant un aquifère captif, il est improbable que de l'eau de surface contaminée ait atteint l'eau dans l'aquifère captif. Lorsque l'aquifère est libre, c'est à dire que la couche encaissante est perméable, il est plus probable que l'approvisionnement en eau souterraine puisse être contaminé par des eaux de surface. Des changements dans la température de l'eau indiquent la proximité de l'eau de surface et les puits profonds ne montrent pratiquement pas de variations de température. Les puits moins profonds auront une plus grande variation de température (jusqu'à concurrence de 5 °C à 10 °C).

Référence :

Heath, RC. Basic Ground Water Hydrology. US Geological Service Water Supply Paper 1983:2220.

3.2.2.4 Surveillance de la qualité de l'eau

L'entretien de la qualité de l'eau est essentiel à l'unité de quarantaine et certains paramètres de la qualité de l'eau peuvent avoir une incidence sur la méthode de traitement de l'eau choisie et sur l'efficacité des procédures de traitement de l'eau, de désinfection de l'équipement, et de désinfection des oeufs. À tout le moins, la température de l'eau, le pH et la turbidité doivent être surveillés et maintenus à l'intérieur d'une fourchette qui est acceptable selon le système de traitement de l'unité de quarantaine. La surveillance de la qualité de l'eau, dont les paramètres à mesurer et la fréquence des mesures, est particulière à l'unité de quarantaine et variera selon la source d'eau et le type de système (p. ex., la recirculation par opposition à un écoulement constant).

La qualité de l'eau devrait être surveillée de façon constante et précise, afin qu'on puisse se fier aux paramètres de la qualité de l'eau qui ont une influence sur les activités de traitement de l'eau, de désinfection des oeufs et de désinfection de l'équipement. Les paramètres d'acceptabilité varient selon la méthode de désinfection utilisée pour le traitement de l'eau, la désinfection des oeufs ou la désinfection de l'équipement. L'importateur doit prendre en considération les changements naturels saisonniers de la qualité de l'eau. La qualité de l'eau doit être mesurée assez fréquemment pour qu'on puisse faire la différence entre les variations normales et les conditions de qualité de l'eau en déclin. Les paramètres acceptables de la qualité de l'eau et les mesures attendues de la part du personnel s'ils observent un résultat inacceptable devraient être prédéterminés.

Les paramètres de la qualité de l'eau qui peuvent avoir une incidence sur efficacité du traitement de l'eau d'arrivée, des effluents et de l'eau de transport sont les suivants :

  • pH;
  • température de l'eau;
  • turbidité;
  • matières dissoutes totales;
  • total des solides en suspension;
  • fer et manganèse;
  • sulfure d'hydrogène;
  • calcium magnésium;
  • niveaux d'ozone résiduels;
  • tout autre paramètre qui doit être mesuré afin d'assurer que les systèmes de désinfection sont efficaces.

3.2.2.5 Traitement de l'eau d'arrivée et des effluents

Le traitement de l'eau d'arrivée et des effluents doit assurer une réduction logarithmique des agents pathogènes préoccupants de 4.

Les sources d'eau d'arrivée acceptables comprennent l'eau municipale qui est traitée pour respecter les normes en matière d'eau potable et l'eau souterraine dont il est prouvé qu'elle n'est pas influencée par l'eau de surface. D'autres sources d'eau d'arrivée sont acceptables lorsqu'elles ont été préfiltrées et traitées selon une des méthodes suivantes qui est efficace pour détruire les agents pathogènes préoccupants auxquels les animaux aquatiques sont vulnérables : chloration/déchloration, rayonnement ultraviolet, ozone, autoclave, traitement électrolytique de l'eau, et toute autre méthode prouvée suffisante pour détruire les agents pathogènes préoccupants et approuvée ultérieurement par l'ACIA.

Les effluents doivent être préfiltrés et traités selon une des méthodes suivantes qui est efficace pour détruire les agents pathogènes préoccupants auxquels les animaux aquatiques sont vulnérables : chloration/déchloration, rayonnement ultraviolet, ozone, autoclave, traitement électrolytique de l'eau, et toute autre méthode prouvée suffisante pour détruire les agents pathogènes préoccupants et approuvée ultérieurement par l'ACIA.

Décantation et filtration

Les sources d'eau d'arrivée autres que l'approvisionnement en eau municipale et souterraine doivent être préfiltrées avant le traitement. Les effluents doivent toujours être préfiltrés avant le traitement.

La sélection des systèmes de décantation et de filtration dépend des caractéristiques (type, taille et densité) des particules suspendues dans l'approvisionnement en eau et du débit du système.

L'efficacité de la décantation et de la filtration avant l'application des méthodes désinfection est déterminée selon les critères suivants :

  • l'évaluation des directives du fabricant;
  • la documentation de l'entretien routinier requis;
  • la surveillance de la turbidité ou de la charge organique des systèmes avant l'application de la méthode choisie de traitement de l'eau;
  • les exigences particulières de prétraitement de chaque système de désinfection.
Chloration/déchloration
  • Le taux de matière organique et de déchets azotés dans l'eau a une incidence sur la quantité de chlore qui doit être ajouté au système; ces composés ont une influence sur la capacité des molécules de chlore de désinfecter. Les matières organiques et les déchets azotés doivent être mesurés et enlevés de l'eau avant la chloration.
  • La surveillance des concentrations de chlore libre dans le système est effectuée au moins une fois par jour, à la fois pour l'efficacité et pour la prévention de la toxicité pour les animaux aquatiques dans le système d'élevage.
Désinfection par lumière ultraviolette
  • Calibrage suffisant de la stérilisation par lumière ultraviolette : il doit y avoir un rendement d'émission d'UVC suffisant (nécessitant généralement des ampoules à faible consommation), en tenant compte de la perte de 40 % de la force de l'ampoule au cours de sa durée de vie. Les UVC sont un sous type de rayons ultraviolets.
  • La transmissibilité de l'eau à désinfecter doit être connue (une transmittance de 90 à 95 % est requise); une préfiltration de la plus grande partie de l'approvisionnement en eau est donc nécessaire.
  • Le débit d'exploitation de l'eau doit être connu afin de calculer la dose administrée réelle.
  • Le dosage et le niveau d'exploitation, donc le calibrage du système, doivent être ciblés pour les agents pathogènes préoccupants.
  • La fréquence de changement des ampoules UVC doit respecter les directives du fabricant.
  • Les exigences d'entretien de la gaine de quartz dépendent de la qualité d'eau, tout comme la probabilité de dépôt d'écaille et de film biologique sur la gaine. Les calendriers d'entretien doivent respecter les directives du fabricant.
  • Toute l'eau à traiter doit passer par un filtre capable d'enlever le matériel organique en suspens avant l'irradiation; cela peut comprendre un filtre à sable, un filtre à tambour, un filtre à billes, ou d'autres filtres physiques, le traitement de l'eau par osmose inverse et/ou ozonisation pour augmenter la taille des particules en faciliter l'enlèvement.
  • Les particularités de chaque système et la mesure de la transmittance de l'eau sont utilisées pour déterminer si un système est acceptable pour une situation en particulier.
Désinfection par ozonisation
  • La demande en ozone du système de traitement dépend du débit et de la qualité de l'eau. Les demandes en ozone doivent être connues du personnel de l'unité de quarantaine, car la préfiltration et la concentration/exposition à l'ozone varie selon les demandes du système.
  • Les niveaux d'ozone doivent être contrôlés afin de vérifier que les bons niveaux ont été atteints.
  • L'ozone résiduel doit être enlevé de l'eau avant qu'elle entre en contact avec les populations d'animaux aquatiques.
Électrolyse
  • Actuellement, l'électrolyse n'est pas très utilisée.
  • Du NaCl doit être présent dans le système.
  • La mesure de l'hypochlorite et de l'hypobromite résiduels est requise pour déterminer l'efficacité en continu.
Autres méthodes
  • D'autres méthodes peuvent être considérées; elles nécessitent l'approbation de l'ACIA.

L'importateur doit montrer qu'il effectue un entretien du système approprié à la méthode de traitement choisie de l'unité de quarantaine.

3.2.2.6 Élimination des déchets solides récoltés dans l'unité de quarantaine

Un déchet solide est du matériel inorganique ou organique qui est présent dans l'eau de transport, l'eau d'arrivée et les effluents.

Les déchets solides doivent être entreposés dans des contenants sécuritaires à l'intérieur de l'unité de quarantaine jusqu'à ce qu'ils soient traités afin de détruire les agents pathogènes préoccupants. Les déchets doivent être éliminés pendant la période de quarantaine après l'approbation par l'inspecteur de l'ACIA lorsqu'ils sont traités avant d'être éliminés; le système de traitement doit être suffisant pour détruire les agents pathogènes préoccupants auxquels les animaux aquatiques sont vulnérables pour l'unité de quarantaine. Plusieurs systèmes de traitement sont acceptables pour la quarantaine, y compris la clarification, l'incinération, la stérilisation, ou une autre méthode approuvée par l'ACIA. L'unité de quarantaine doit avoir un système d'élimination après traitement par les égouts municipaux ou une fosse septique, ou une élimination par enfouissement après traitement. L'unité de quarantaine doit se conformer à tous les règlements de gestion des déchets municipaux et provinciaux.

3.2.3 Aliments

3.2.3.1 Types et sources d'aliments

Les types d'aliments suivants sont acceptables :

  • Sources de nourriture vivante et/ou d'aliments crus non traités provenant d'espèces non vulnérables aux agents pathogènes préoccupants pour l'espèce à laquelle les aliments sont donnés;
  • Sources de nourriture vivante et/ou d'aliments crus non traités qui ont été certifiées par l'autorité compétente à l'origine de la source de nourriture comme exempts d'agents pathogènes préoccupants pour l'espèce à laquelle les aliments sont donnés;
  • Sources d'aliments séchés en pastilles qui sont passées par un processus de fabrication qui est suffisant pour détruire les agents pathogènes préoccupants pour l'espèce à laquelle les aliments sont donnés. Les aliments séchés et fabriqués commercialement pour lesquels la teneur en eau est de moins de 10 % sont des sources d'aliments à risques négligeables.

Tous les aliments doivent provenir de sources ou de fabricants qui ont des méthodes en place de protection contre la contamination croisée avec d'autres aliments, animaux aquatiques ou produits d'animaux aquatiques depuis la source jusqu'à la livraison à l'unité de quarantaine. Toute source d'aliments pour les animaux aquatiques qui n'est pas énumérée dans la liste des sources d'aliments acceptables utilisée dans l'unité de quarantaine doit faire l'objet d'une évaluation des risques par l'ACIA avant son approbation aux fins d'utilisation.

Aliments séchés en pastilles, extrudés et en flocons

En général :

  • Les aliments séchés en pastilles et extrudés présentent généralement un risque négligeable d'introduction d'agents pathogènes en raison des températures atteintes pendant les processus de fabrication pour la production de farine de poisson (de 75 °C à 100 °C) et pendant les processus d'extrusion et de transformation en granulés en eux-mêmes; les températures atteintes pendant l'extrusion peuvent aller de 90 °C à plus de 120 °C, ce qui est suffisant pour tuer tous les agents pathogènes préoccupants.
  • Les aliments en flocons sont hautement transformés, cuits et séchés, et présentent donc un risque négligeable d'introduction d'agents pathogènes.
Aliments humides ou semi humides
  • En raison de la teneur en eau des aliments humides et semi humides, et des températures plus basses de transformation, les risques de transfert d'agents pathogènes dans ces aliments sont plus élevés que ceux des pastilles séchées ou extrudées.
  • Le processus de fabrication pour les aliments humides est généralement un processus froid, donc les carcasses et abats d'animaux utilisés pour la fabrication doivent provenir de sources de poissons dont l'ACIA a déterminé qu'elles présentent un risque négligeable d'introduction d'agents pathogènes si ces aliments sont utilisés.
Nourriture vivante
  • Si des animaux aquatiques vivants sont utilisés comme nourriture pour les animaux aquatiques dans une unité de quarantaine, la nourriture vivante doit comporter un risque négligeable d'agents pathogènes préoccupants OU si elle est considérée comme vulnérable aux mêmes maladies préoccupantes que les animaux aquatiques dans l'unité de quarantaine, la nourriture vivante doit être certifiée exempte de maladies préoccupantes avant son utilisation comme nourriture.
  • Une fois que des animaux vivants à utiliser comme nourriture pour animaux aquatiques sont introduits dans une unité de quarantaine, on considère qu'elles ont le même état de santé que la population d'animaux aquatiques dans l'unité de quarantaine.
Abats/déchets d'animaux aquatiques/lyophilisation
  • Les abats ou les déchets d'animaux aquatiques à l'état brut utilisés comme aliments pour animaux aquatiques dans l'unité de quarantaine nécessitent une évaluation des risques par l'ACIA afin de déterminer les risques associés et le niveau de tests requis de la source de nourriture. En général, ce n'est pas une source de nourriture acceptable, puisque la probabilité d'introduction d'agents pathogènes est importante.
  • Les abats ou les déchets d'animaux aquatiques à l'état brut utilisés comme aliments ne devraient pas consister en des espèces d'animaux aquatiques qui sont vulnérables aux agents pathogènes préoccupants auxquels les animaux aquatiques dans l'unité de quarantaine sont vulnérables.
  • Les déchets ou les abats d'animaux aquatiques devraient provenir de sources de risques négligeables, et les tests de déchets ou d'abats doivent avoir lieu pour les agents pathogènes pour lesquels la source, le destinataire et les populations d'animaux aquatiques locales sont vulnérables.
  • Aliments lyophilisés – la lyophilisation préserve de nombreux microorganismes pathogènes et nécessite donc la même évaluation des risques que les abats ou les déchets d'animaux aquatiques. Par exemple, le virus de la nécrose pancréatique infectieuse (NPI) peut être préservé pendant de nombreuses années sous forme lyophilisée selon le moyen de stockage (Wolf et coll. 1969).
Prévention de la contamination croisée
  • Les aliments doivent être protégés contre la contamination croisée avec d'autres aliments ou produits d'animaux aquatiques avant la livraison à l'unité de quarantaine afin d'empêcher l'introduction d'agents pathogènes.
  • Les aliments doivent être obtenus d'une source fiable et stockés de façon à les protéger des extrêmes de chaleur, de lumière et d'humidité en tout temps depuis la fabrication jusqu'à la consommation.

Références :

Whipple and Rohovec. The effect of heat and low pH on selected viral and bacterial fish pathogens (report that IPNv will be killed with a process that reaches 65°C for 15 minutes followed by 5 minutes at 82°C). Aquaculture 1994;123:179-189.

Nygaard, H, Myrmel, N, Myrmel, M. Inactivation of fish pathogenic micro-organisms in fish by-products. Sub-Project IPN-virus. Nofima Report no. 30/2010. 2010; ISBN: 978-82-7251-801-0.

Wolf, K, Quimby, MC, Carlson, CP. Infectious pancreatic necrosis virus: lyophilization and subsequent stability at C. Appl. Micr. 1969;17(4):623-624.

3.2.3.2 Entreposage des aliments

Un entreposage et une manutention adéquats des aliments pour les animaux aquatiques sont essentiels pour diminuer l'instinct des prédateurs et des charognards vers les lieux. Les aliments qui seront utilisés pour de multiples populations doivent être gérés afin de prévenir la contamination croisée avec les aliments qui seront utilisés dans l'unité de quarantaine.

Les véhicules de transport doivent être nettoyés et désinfectés avant de ramasser de nouveaux approvisionnements en aliments si le même véhicule est utilisé pour la manutention d'animaux (vivants ou morts).

Les aliments doivent être entreposés dans un contenant hermétique. Les aliments renversés, y compris les fuites d'excédent d'huile des sacs d'aliments, devraient être nettoyés immédiatement pour diminuer l'instinct de charognards vers l'unité de quarantaine. La zone d'entreposage devrait être visitée quotidiennement afin de chercher des signes d'accès par des charognards ou des organismes nuisibles; s'il y a des signes visibles de charognards ou d'organismes nuisibles, des mesures préventives devraient être mises en place, telles que le fait de s'assurer que les points d'accès sont bloqués, de dresser des trappes à rongeurs, ou d'appeler l'exterminateur contractant.

3.2.4 Vecteurs passifs

3.2.4.1 Gestion des véhicules

Les véhicules qui touchent les animaux aquatiques, les déchets d'animaux aquatiques, l'équipement ou le personnel peuvent devenir contaminés par des agents pathogènes préoccupants. L'accès par les véhicules à l'unité de quarantaine doit être limité aux véhicules essentiels et les parcs de stationnement des véhicules doivent être clairement identifiés. Les véhicules qui transportent des animaux aquatiques et/ou qui entrent dans l'unité de quarantaine sont assujettis aux procédures de nettoyage et de désinfection.

De l'eau, du détergent et des brosses de nettoyage devraient être utilisés pour enlever toute matière organique visible des surfaces extérieures du véhicule avant la désinfection pour en assurer l'efficacité. Le logement des roues et les pneus ne doivent pas être oubliés. Le véhicule nettoyé devrait être rincé avec une eau exempte d'agents pathogènes et laissé à sécher avant l'application du désinfectant. Le désinfectant devrait être appliqué et laissé en place pendant le temps indiqué dans les instructions du fabricant. Le désinfectant devrait ensuite être rincé avec une eau exempte d'agents pathogènes et laissé à sécher.

La gestion de l'équipement de l'unité de quarantaine à l'intérieur du véhicule peut éliminer la nécessité de nettoyer l'intégralité de l'intérieur du véhicule. Des zones particulières du véhicule devraient être désignées pour le matériel de l'unité de quarantaine afin de prévenir la contamination croisée. Des sections du véhicule qui sont facilement désinfectées (p. ex., coffre à bagages ou conteneur) devraient être utilisées pour le transport du matériel de l'unité de quarantaine et tout l'équipement de l'unité de quarantaine devrait être placé dans la section désignée du véhicule (p. ex., dans des fourre tout, dans des sacs de plastique, etc.). Seules les sections du véhicule qui ont été en contact avec l'équipement et/ou le matériel de l'unité de quarantaine doivent être nettoyées et désinfectées.

Les désinfectants devraient être éliminés selon les directives du fabricant et respecter les exigences des règlements de gestion des déchets locaux.

3.2.4.2 Gestion de l'équipement

L'équipement doit demeurer propre et être désinfecté pour limiter la propagation d'agents pathogènes préoccupants. Des pièces d'équipement séparées doivent être désignées pour chaque unité de quarantaine. Tout nouvel équipement introduit dans l'unité de quarantaine doit être nettoyé et désinfecté avant utilisation. L'équipement devrait être désigné pour l'unité de quarantaine et étiqueté avec un code de couleur ou le nom de l'emplacement. Les protocoles de nettoyage et de désinfection doivent être suivis pour l'équipement qui est transféré dans l'unité de quarantaine et à l'extérieur de celle-ci. Des méthodes de désinfection acceptables pour une unité de quarantaine comprennent les périodes de jachère, le séchage, le rayonnement ultraviolet, la désinfection chimique ou toute autre méthode approuvée par l'ACIA. Les produits doivent être utilisés selon les directives du fabricant. La matière organique devrait être enlevée de l'équipement avant la désinfection pour assurer son efficacité. L'équipement désinfecté devrait être rincé avec une eau exempte d'agents pathogènes et laissé à sécher.

La concentration des désinfectants devrait être maintenue en vérifiant la concentration (bandelettes d'essai) ou en renouvelant régulièrement le produit. Les désinfectants devraient être éliminés selon les directives du fabricant et les exigences des règlements de gestion des déchets.

3.2.4.3 Gestion des déchets inorganiques – Élimination

Déchet inorganique : Matériel non dégradable qui n'est pas constitué de matière animale et/ou végétale.

Les déchets inorganiques doivent être entreposés dans des contenants sécuritaires et peuvent être rejetés de l'unité de quarantaine sans traitement une fois que les animaux aquatiques sont jugés à risque négligeable d'agents pathogènes préoccupants après le test de statut sanitaire. Les déchets inorganiques présentent moins de risque de transférer la maladie à l'extérieur de l'unité de quarantaine que les déchets organiques. L'élimination des déchets inorganiques doit être effectuée de façon à prévenir la propagation des agents pathogènes préoccupants à l'extérieur de l'unité de quarantaine. Il existe plusieurs options pour une élimination acceptable des déchets, dont l'enfouissement (recouvert adéquatement), l'incinération et toute autre méthode qui isole les déchets des animaux aquatiques sur place et de l'environnement avoisinant. L'unité de quarantaine doit respecter les exigences provinciales et municipales pour l'élimination des déchets. Les déchets peuvent être éliminés pendant la période de quarantaine après l'approbation par l'ACIA inspection s'ils sont traités avant d'être éliminés; le système traitement doit être suffisant pour détruire les agents pathogènes préoccupants auxquels les animaux aquatiques sont vulnérables pour l'unité de quarantaine.

3.2.4.4 Nettoyage et désinfection de l'équipement du matériel de l'unité de quarantaine

L'unité de quarantaine, les unités de détention des animaux, et l'équipement doivent être faits de matériaux qui peuvent être désinfectés afin d'assurer la destruction des agents pathogènes préoccupants. Les bassins d'animaux aquatiques et leur plomberie situés à l'intérieur de l'unité de quarantaine doivent être faits de matériaux qui peuvent être nettoyés et désinfectés. Les matières utilisées de préférence comprennent les plastiques, la fibre de verre et les métaux. Une préférence moins grande est donnée aux matériaux poreux (p. ex., le béton).

Les matériaux de transport et d'emballage doivent être faits de matières qui peuvent être désinfectées ou de matériel jetable pour assurer la destruction des agents pathogènes préoccupants. Les animaux aquatiques et leurs produits doivent être conservés dans des contenants qui sont faits de matières qui peuvent être nettoyées et désinfectées avant l'entrée et la sortie de l'unité de quarantaine. Les matières utilisées de préférence comprennent les plastiques, la fibre de verre et les métaux. Une préférence moins grande est donnée aux matériaux poreux (p. ex., le béton).

Tout l'équipement, les matériaux d'emballage, les véhicules ou tout autre article qui entrent en contact avec les animaux ou l'eau de l'unité de quarantaine doivent être nettoyés et désinfectés d'une manière qui empêche la propagation des agents pathogènes préoccupants à l'extérieur de l'unité de quarantaine. Plusieurs méthodes de désinfection sont acceptables, y compris les désinfectants chimiques, ou d'autres méthodes approuvées par l'ACIA qui ont fait preuve de leur efficacité pour la destruction des agents pathogènes préoccupants. Les désinfectants chimiques doivent être étiquetés efficaces pour la destruction des agents pathogènes préoccupants et utilisés selon les directives du fabricant. Les procédures de désinfection physique doivent atteindre le temps et les profils de température suffisants pour détruire les agents pathogènes préoccupants (p. ex., nettoyage à la vapeur). L'intégralité de l'unité de quarantaine doit être nettoyée et désinfectée de façon suffisante pour détruire les agents pathogènes préoccupants avant l'arrivée d'une population d'animaux aquatiques dans l'unité de quarantaine.

3.2.4.5 Entreposage des produits chimiques

Les désinfectants chimiques doivent être entreposés d'une manière qui empêche leur dégradation et qui maintient leur efficacité. Les directives du fabricant doivent être suivies pour l'entreposage adéquat des produits chimiques. Les produits chimiques devraient être entreposés dans un endroit sec et sécuritaire, et dans une pièce à une température ambiante recommandée par le fabricant. Les dates d'expiration des produits chimiques devraient être notées avant l'utilisation et les produits périmés devraient être jetés de manière appropriée.

3.2.5 Vecteurs

3.2.5.1 Contrôle d'accès

Les personnes, l'équipement ou les objets ne doivent pas entrer dans l'unité de quarantaine sans que l'importateur soit au courant et qu'il les contrôle. L'accès à l'unité de quarantaine doit être restreint au moyen d'une clôture, d'une porte verrouillée ou d'une autre méthode qui montre que l'accès est contrôlé. Une signalisation doit être affichée de façon visible afin d'indiquer l'accès restreint dans l'unité de quarantaine; la signalisation doit être claire, lisible et indiquer le chemin vers la zone d'entrée définie ou les coordonnées du bureau. La signalisation doit se trouver à l'intérieur des limites de la propriété de l'unité de quarantaine.

Toute personne ne faisant pas partie du personnel de l'unité de quarantaine doit communiquer avec l'importateur avant d'entrer dans l'unité de quarantaine.

3.2.5.2 Biosécurité de l'unité de quarantaine

Des procédures d'entrée et de sortie doivent être élaborées et mises en oeuvre afin d'empêcher l'introduction et la propagation d'agents pathogènes préoccupants sur les mains, les pieds et les vêtements de toutes les personnes entrant et sortant de l'unité de quarantaine. Une antichambre est requise dans le cadre des procédures d'entrée et de sortie. Le but de l'antichambre est de fournir une zone de transition prédéfinie entre l'unité de quarantaine et l'environnement avoisinant. Il n'est pas nécessaire que l'antichambre soit séparée de l'unité de quarantaine; elle peut être une zone désignée sur le site ou une aire clairement indiquée et séparée à l'intérieur de l'unité de quarantaine. La zone de l'antichambre doit être nettoyée et désinfectée régulièrement (à des intervalles prédéfinis ou lorsque de la matière organique s'est accumulée). Des vêtements et des bottes propres au site, ou l'utilisation de pédiluves lors des procédures d'entrée et de sortie de l'unité de quarantaine, sont requis et doivent être situés dans l'antichambre. Des stations de désinfection doivent être fournies et utilisées dans l'antichambre et à tous les points d'entrée et de sortie de l'unité de quarantaine. Les pédiluves doivent être maintenus de façon adéquate, évalués quotidiennement pour déceler des signes d'encrassement par des matières organiques, et changés à intervalles réguliers parce qu'ils peuvent devenir contaminés par des microorganismes et devenir une source d'introduction d'agents pathogènes. Seuls des souliers ou des bottes propres devraient être plongés dans les pédiluves, puisque les chaussures couvertes de matière organique ne seront pas désinfectées avec succès. Lorsqu'elles sont disponibles, des bandelettes d'essais devraient être utilisées quotidiennement pour évaluer la concentration du désinfectant dans le pédiluve. Les directives du fabricant devraient être suivies pour la dilution du désinfectant et le personnel devrait être informé du volume de contenant requis et du volume de concentré en poudre ou de solution liquide de désinfectant à ajouter à un volume d'eau déterminé (p. ex., pour une solution à 1 %, ajouter 10 grammes de poudre par litre d'eau dans le pédiluve).

Il est préférable que des membres du personnel travaillent uniquement à l'unité de quarantaine; cependant, s'ils doivent se déplacer entre l'unité de quarantaine et d'autres endroits ou salles à l'extérieur de l'unité de quarantaine, des procédures doivent être mises en place pour empêcher le transfert d'agents pathogènes préoccupants sur ces membres du personnel et leurs vêtements d'extérieur. Ceux qui souhaitent entrer dans l'unité de quarantaine doivent être informés qu'ils ne peuvent pas le faire s'ils sont entrés en contact avec des animaux aquatiques vivants ou avec des produits d'animaux aquatiques, y compris les animaux aquatiques sauvages, à l'extérieur de l'unité de quarantaine ou s'ils ont visité d'autres lieux d'animaux aquatiques au cours des 48 heures précédant la visite de l'unité de quarantaine.

Un registre de l'accès à l'unité de quarantaine doit être rempli par toute personne qui souhaite entrer dans l'unité de quarantaine, ce qui comprend la présence dans des lieux d'animaux aquatiques au cours des 48 dernières heures. Un membre du personnel de l'unité de quarantaine doit accompagner toute autre personne qui entre dans l'unité de quarantaine en tout temps et s'assurer qu'elle suive les procédures requises d'entrée et de sortie. Le personnel de l'unité de quarantaine doit informer ceux qui entrent dans l'unité de quarantaine qu'ils ne doivent pas manipuler d'animaux aquatiques, d'aliments ni d'équipement. L'accès aux zones sensibles (entrepôt d'aliments et d'animaux morts) devrait être restreint au personnel de l'unité de quarantaine à moins que cela soit nécessaire aux fins d'inspection. Voir l'exemple de registre d'accès à une unité de quarantaine dans l'Annexe C.

3.2.5.3 Contrôle des prédateurs, des charognards et des organismes nuisibles

Des mesures et des procédures préventives doivent être en place afin d'empêcher l'accès par des prédateurs, des charognards et des organismes nuisibles à l'unité de quarantaine. L'unité de quarantaine devrait utiliser des dispositifs d'exclusion des prédateurs adaptés aux besoins particuliers du site. Les parties visibles des bassins devraient être vérifiées quotidiennement, y compris les dispositifs d'exclusion des prédateurs. Tout endommagement d'un bassin ou d'un dispositif d'exclusion des prédateurs devrait être réparé aussitôt que possible. Les aliments devraient être entreposés et distribués d'une manière qui n'augmente pas l'instinct des charognards et des prédateurs, et les aliments renversés devraient être nettoyés immédiatement. Les déchets doivent être entreposés de façon appropriée avant d'être enlevés du site et les animaux morts visibles devraient être récoltés quotidiennement et entreposés de façon sécuritaire et tenus séparés des animaux aquatiques afin d'empêcher l'accès par des prédateurs, des charognards et des organismes nuisibles.

3.2.5.4 Gestion des animaux morts – Récolte et entreposage

La présence d'animaux morts peut entraîner l'instinct de prédateurs et de charognards et avoir des effets négatifs sur la qualité de l'eau et sur l'hygiène de l'environnement. L'enlèvement régulier des animaux morts réduit la propagation des agents pathogènes. Tous les animaux aquatiques qui sont visiblement morts ou moribonds doivent être enlevés quotidiennement et doivent être maintenus dans l'unité de quarantaine dans un emplacement biosécuritaire jusqu'à ce que les tests de dépistage de maladies soient effectués et/ou que la quarantaine soit levée par l'inspecteur de l'ACIA. Les animaux morts doivent être identifiés, comptés et séparés par un contenant et/ou une unité. Les récipients utilisés pour récolter et entreposer les animaux morts doivent avoir des couvercles ajustés sécuritaires qui excluront les prédateurs et les charognards, être à l'épreuve des fuites, et être entreposés dans une aire à l'écart des animaux aquatiques. Les animaux moribonds (les animaux présentant des signes cliniques de maladie ou mourants) doivent être euthanasiés sans cruauté avant d'être testés et/ou éliminés. Des précautions hygiéniques devraient être prises lors de la manipulation d'animaux morts, ce qui comprend le port de gants lors de la manipulation d'animaux aquatiques morts et le nettoyage des mains après l'enlèvement des morts.

L'unité de quarantaine doit avoir son propre équipement associé à la récolte, à l'entreposage et à l'élimination des animaux morts, qui doit être nettoyé et désinfecté correctement selon les directives du fabricant.

3.2.5.5 Gestion des animaux morts et/ou des carcasses – Élimination

L'élimination des animaux morts et/ou des carcasses doit être effectuée de façon hygiénique pour éviter la propagation des agents pathogènes préoccupants aux animaux aquatiques dans l'unité de quarantaine ou à l'extérieur de celle-ci. Diverses méthodes d'élimination sont acceptables, y compris l'enfouissement (seulement si les animaux ont été testés en quarantaine et qu'on a déterminé qu'ils sont exempts d'agents pathogènes préoccupants), le compostage (seulement si les animaux ont été testés en quarantaine et qu'on a déterminé qu'ils sont exempts d'agents pathogènes préoccupants), le traitement à l'autoclave, l'ensilage, l'incinération et toute autre méthode approuvée par l'ACIA.

3.2.6 Procédures particulières pour une surveillance par observation active de l'unité de quarantaine

Les animaux aquatiques doivent être quotidiennement surveillés et inspectés visuellement par une personne formée qui cherche de façon active et systématique les animaux malades pendant que les animaux sont en quarantaine. Les animaux moribonds ou morts devraient être récoltés quotidiennement et inspectés visuellement par un membre du personnel formé afin de déceler les maladies préoccupantes. On devrait effectuer un examen interne routinier des animaux morts afin de déceler des anomalies ou des signes cliniques de maladie. On doit communiquer avec un inspecteur de l'ACIA lorsqu'on observe des signes cliniques de maladie. Des cartes de l'ACIA pour les maladies particulières auxquelles les espèces en quarantaine sont considérées comme vulnérables devraient être disponibles pour le personnel.

Procédures pour une surveillance par observation active pour les animaux aquatiques :

  • suivi quotidien du comportement (y compris de l'activité d'alimentation) et de la morbidité;
  • récolte quotidienne des animaux morts avec des instructions particulières pour les situations où le personnel devrait communiquer avec la direction;
  • examens internes primaires routiniers des animaux morts;
  • plan d'urgence.

Effectuer un suivi visuel des comportements des animaux aquatiques suivants (le cas échéant) :

  • alimentation;
  • rassemblement en bancs;
  • réaction à la présence humaine;
  • mouvements brusques;
  • prise d'air;
  • signes cliniques primaires et visibles de maladie.

Les animaux morts doivent être rangés dans des catégories qui comprennent les éléments suivants :

  • mort liée au système (p. ex., qualité de l'eau);
  • mort causée par un prédateur;
  • mort causée par la manipulation ou le transport;
  • signes cliniques de maladie – décrire les signes;
  • fraîche – mort récente sans signes cliniques de maladie;
  • vieille – qui n'est plus convenable aux fins de test diagnostique.

Les éléments précis pour l'unité quarantaine qui indiquent la présence d'une maladie grave sont les suivants :

  • signes cliniques de septicémie (hémorragie);
  • ascite;
  • traînées des fèces cylindriformes;
  • ouïes grises chez les poissons vivants;
  • présence de granulomes ou d'autres lésions tissulaires;
  • tout autre déclencheur particulier pour un site individuel.

Des prélèvements tissulaires aux fins de test en laboratoire doivent être effectués par les inspecteurs de l'ACIA.

Le personnel de l'unité de quarantaine doit être formé et compétant en ce qui a trait aux procédures de biosécurité et aux maladies animaux aquatiques auxquels les espèces sont vulnérables afin de prévenir l'introduction et la dissémination d'agents pathogènes préoccupants à l'intérieur de l'unité de quarantaine et à l'extérieur de celle-ci. Les employés doivent être bien renseignés et expérimentés dans la surveillance de la santé des animaux aquatiques et la reconnaissance de comportements anormaux ou de signes cliniques de maladie chez les animaux aquatiques. L'unité de quarantaine devrait avoir un vétérinaire associé ou un professionnel de la santé des animaux aquatiques désigné qui peut être consulté au cours de la période de quarantaine.

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