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Guide de biosécurité pour les fournisseurs de services de l'industrie de la volaille
4. Norme de biosécurité pour le secteur des services : Guide des pratiques exemplaires recommandées en matière de biosécurité

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Voici les trois objectifs et recommandations présentés dans un ordre logique pour le personnel du secteur des services qui entre dans une exploitation. Les recommandations suivantes s'appliquent lorsqu'un troupeau est sain. N'oubliez pas qu'un rehaussement des mesures de biosécurité est nécessaire en cas d'alerte ou de détection de maladie (voir la section 5, Maladie, du présent guide).

Résultats visés

Trois objectifs

  1. Réduire au minimum le risque d'introduction et/ou de propagation de maladies à l'entrée d'une exploitation avicole où resteront des oiseaux vivants une fois le service fourni. Plus précisément, les mesures suivantes seront prises en cas de contacts antérieurs avec des oiseaux vivants, du fumier et/ou des oiseaux morts :
    • Recommandations à appliquer à l'entrée d'une exploitation et durant l'exécution d'activités à divers endroits de l'exploitation : zone d'accès contrôlé, aire de service du poulailler et zone d'accès restreint.
  2. Réduire au minimum le risque d'introduction et de propagation de maladies au cours du transport d'oiseaux vivants, d'oiseaux morts ou de fumier depuis une exploitation avicole :
    • Deux exemples montrant que des mesures de biosécurité accrues doivent être mises en oeuvre lorsqu'une maladie est présente ou soupçonnée.
  3. Réduire au minimum le risque d'introduction et de propagation de maladies lorsque tous les oiseaux sont expédiés :
    • Recommandations à appliquer lorsque de multiples exploitations ont été desservies sur une période de 24 heures et qu'il est possible que des oiseaux restent à un autre étage du poulailler ou dans un autre poulailler de l'exploitation.

Le risque potentiel est le plus élevé lorsque des activités se déroulent dans la zone d'accès restreint (ZAR) et qu'il reste des oiseaux vivants une fois le service fourni. En effet, les oiseaux vivants restant sur les lieux présentent le plus grand risque. Pour le personnel du secteur des services qui se déplace vers une autre exploitation, le risque est plus faible lorsque

Résultats visés

Résultat visé 1 : Réduire au minimum le risque d'introduction et/ou de propagation de maladies à l'entrée d'une exploitation avicole où il restera des oiseaux vivants une fois le service fourni (surtout en cas de contacts antérieurs avec des oiseaux vivants, du fumier et/ou des oiseaux morts).

A) Entrée dans la zone d'accès contrôlé

Facteurs à prendre en considération : Avez-vous été en contact avec des oiseaux vivants, des oiseaux morts et/ou du fumier au cours des 24 dernières heures?

Même si vous avez pris une douche ou changé vos vêtements au cours des 24 dernières heures, un risque modéré existera toujours, et ce, même si vous n'entrez que dans la zone d'accès contrôlé (ZAC). Le risque peut provenir des matières infectieuses laissées dans la ZAC qu'une autre personne peut transporter dans l'aire de production ou dans la zone d'accès restreint (ZAR).

Pratiques exemplaires recommandées en matière de biosécurité

Recommandation no 1

  • Seuls le personnel, l'équipement et les véhicules essentiels doivent entrer dans la ZAC. Cette recommandation ne s'applique que s'il y a une aire de stationnement réservée aux visiteurs à l'extérieur de la ZAC. Si les visiteurs doivent stationner leur véhicule à l'intérieur de la ZAC, tout le personnel – essentiel et non essentiel – doit se conformer aux protocoles de biosécurité recommandés.
  • Les véhicules et l'équipement (p. ex. cageots) qui ont été utilisés pour la prestation des services de livraison (p. ex. ramassage du fumier et/ou transport d'oiseaux vivants) doivent être nettoyés et désinfectés une fois le service fourni. Le nettoyage et la désinfection des roues, des passages de roues et du dessous des véhicules méritent une attention particulière :
    • Notez que le nettoyage de routine permet de réduire au minimum l'accumulation de matières organiques.
    • Nettoyez l'intérieur du véhicule, car il pourrait y avoir du fumier.

Recommandation no 2

Avant d'entrer dans la ZAC, l'équipement (p. ex. chargeur à direction à glissement) ayant servi à charger ou à transporter du fumier frais et ayant été utilisé dans d'autres exploitations avicoles doit être gratté et nettoyé.

Meilleures pratiques

Idéalement : L'équipement utilisé pour charger ou transporter du fumier frais et qui a servi dans d'autres exploitations avicoles doit être gratté, nettoyé et désinfecté avant d'entrer dans la ZAC. Ceci est particulièrement important lorsque des exploitations n'appliquent pas le même programme de gestion ou que les troupeaux qui s'y trouvent n'ont pas le même statut zoosanitaire (p. ex. espèces, étape de production, état de santé).

Recommandation no 3

  • Voici les consignes que doit respecter le conducteur d'un véhicule dans la ZAC s'il doit se garer directement à côté d'un poulailler pour la prestation d'un service (p. ex. véhicules de livraison d'aliments) et/ou la livraison d'un équipement :
    • éviter de circuler et de stationner son véhicule près des entrées et des sorties d'air du poulailler;
    • éviter de circuler près d'un poulailler abritant des oiseaux vivants;
    • réduire sa vitesse lorsqu'il circule près d'un poulailler afin de limiter le soulèvement de poussières.
Gardez vos distances

Maintenir son véhicule à une distance d'au moins 15 m des poulaillers, en particulier des entrées et des sorties d'air, permet de réduire les risques que posent les poussières et les gaz d'échappement pour les oiseaux se trouvant dans les poulaillers. Cela permet également de réduire les risques de contamination que peuvent présenter les ventilateurs d'extraction pour les véhicules de l'entreprise de services avicoles.

Recommandation no 4

  • Le personnel de service doit nettoyer et désinfecter ses chaussures avant d'entrer dans l'exploitation et/ou porter des couvre-bottes jetables (dans la mesure où cela est sécuritaire) avant d'entrer dans la ZAC.

B) Entrée dans la zone d'accès contrôlé

Un contact direct antérieur avec des oiseaux vivants, des oiseaux morts ou du fumier au cours des 24 dernières heures, sans un passage dans les douches ou sans la prise de mesures de biosécurité proactives, pose un risque élevé aux oiseaux qui demeurent dans le poulailler, même si l'on n'entre que dans l'aire de service (salle d'entreposage des œufs, aire de pesage des aliments, salle électrique, etc.). Le risque est dû à la possibilité qu'une quantité même minime de matériel infectieux pénètre dans la ZAR par contamination croisée. Des précautions doivent donc être prises pour éviter une telle introduction. Si le contact antérieur n'a eu lieu que dans l'aire de service d'un autre poulailler ou dans la ZAC, le risque global est relativement faible; cependant, il faut tout de même prendre des précautions en raison de la possibilité qu'une quantité même minime de matériel infectieux soit transportée.

Pour certaines activités, les fournisseurs de services doivent faire de multiples allées et venues depuis et vers l'aire de service (p. ex. chargement de camions de transport d'œufs). En pareille situation, l'aire de service et la ZAC peuvent être considérées comme présentant un risque de biosécurité équivalent lorsqu'aucune mesure de biosécurité n'est prise lors du déplacement entre les deux zones. Il importe que le personnel de service communique avec le producteur pour s'assurer de respecter les protocoles de biosécurité propres à l'exploitation. Dans de tels cas, des précautions supplémentaires doivent être prises pour réduire le risque de toute contamination croisée entre l'aire de service et la ZAC. Parmi ces précautions, mentionnons le changement de bottes et le nettoyage et la désinfection du plancher.

Recommandation no 1

L'utilité et la conception de l'aire de service sont des facteurs clés à prendre en considération dans l'élaboration des protocoles de biosécurité. Ces facteurs déterminent notamment si les fournisseurs de services doivent désinfecter leurs chaussures ou enfiler des couvre-bottes jetables (dans la mesure où cela est sécuritaire) entre la ZAC et l'aire de service. Si l'aire de service est l'antichambre désignée, les fournisseurs de services doivent y changer leurs bottes, les nettoyer et les désinfecter et/ou enfiler des couvre-bottes avant d'entrer dans la ZAR ou l'aire de production. Par contre, si l'aire de service est utilisée pour le stockage d'œufs, les fournisseurs de services doivent nettoyer et désinfecter leurs bottes, les changer et/ou enfiler des couvre-bottes et d'autres vêtements de protection avant d'entrer dans l'aire de service.

Remarque : Les mesures privilégiées sont l'application adéquate d'un désinfectant par aérosol (volume et temps de contact suffisants) ou le changement de bottes ou de couvre-bottes. Les pédiluves ne sont pas recommandés vu la perte d'efficacité du désinfectant causée par l'accumulation de matières organiques et les risques pour la sécurité personnelle.

Recommandation no 2

  • Avant d'entrer dans l'aire de service d'un poulailler où les oiseaux demeureront vivants, l'équipement ou les fournitures à utiliser doivent être neufs, ou s'ils ne le sont pas, ils doivent être nettoyés et désinfectés s'ils sont déjà entrés en contact avec des oiseaux vivants, des oiseaux morts ou du fumier d'une autre exploitation avicole.

Recommandation no 3

  • Ne pénétrez que dans les aires nécessaires à l'exécution du service, avec la permission du producteur.
  • Notez que l'entrée dans tout autre poulailler ou lieu de l'exploitation requiert la permission du producteur et l'application possible de protocoles de biosécurité supplémentaires.

Certaines pratiques exemplaires recommandées en matière de biosécurité sur la sortie de l'aire de service et/ou de la zone d'accès contrôlée :

À la sortie de la ZAC ou de l'aire de service, appliquez les mesures de biosécurité les plus rigoureuses (protocole de biosécurité du producteur ou protocole du fournisseur de services) aux vêtements, aux bottes, aux pièces d'équipement ou à tout autre article supplémentaire qui pourraient être apportés à l'extérieur de l'exploitation.

Recommandations et pratiques exemplaires :

  • Nettoyez et désinfectez l'équipement. Essuyez l'équipement électronique sensible à la désinfection pour en enlever toute particule potentiellement contaminée. Si cela est possible, compte tenu de la nature de l'équipement, vous devriez transporter celui-ci depuis et vers le véhicule dans un contenant ou un bac de manutention. Nettoyez et désinfectez la surface extérieure du contenant afin de limiter les risques de contamination du véhicule et le transfert de contaminants à d'autres exploitations. Pour les pièces d'équipement plus lourdes transportées sur des chariots, assurez-vous que les roues ont été nettoyées et désinfectées avant leur départ de l'aire de service et avant leur chargement dans le véhicule.
  • Pour le transport des échantillons et d'autres matières biologiques, essuyez, étiquetez et placez les unités d'échantillonnage dans un contenant, un sac ou un bac de manutention dont la surface peut être nettoyée et désinfectée.
  • Lorsqu'une maladie est soupçonnée, vous devez utiliser un système à « double barrière » pour la mise en sac des échantillons. Vous pouvez soit mettre les échantillons dans deux sacs pouvant chacun être fermé hermétiquement, soit mettre les échantillons dans un sac et placer celui-ci dans un contenant ou un bac de manutention pouvant être fermé hermétiquement et dont la surface peut être nettoyée et désinfectée.
  • Mettez les objets pointus et tranchants dans un contenant désigné à cette fin. Si ce contenant doit être sorti de l'exploitation, utilisez un contenant non perforable et étanche qui peut être fermé hermétiquement et dont la surface peut être nettoyée et désinfectée.
  • Si vous devez sortir des vêtements de protection de l'exploitation, mettez-les (p. ex. combinaisons) dans un contenant qui peut être fermé hermétiquement. Nettoyez et désinfectez la surface extérieure du contenant avant de placer celui-ci dans le véhicule.
  • Nettoyez et désinfectez les bottes. Si un changement de bottes est requis et que les bottes doivent être sorties de l'exploitation, mettez-les dans un sac en plastique, puis dans un bac de manutention. Si les bottes doivent être laissées dans une aire désignée de l'exploitation, nettoyez-les et désinfectez-les avant de les laisser dans cette aire.
  • Placez l'équipement jetable contaminé, les gants et les déchets dans un contenant qui peut être fermé hermétiquement (p. ex. un sac en plastique ou un bac de manutention). Si les articles jetables sont sortis de l'exploitation, assurez-vous que les surfaces extérieures du contenant dans lequel ils ont été placés ont été nettoyées et désinfectées. Si le protocole du producteur indique que des matières jetables ou des déchets peuvent rester dans l'exploitation, assurez-vous que le couvercle du contenant dans lequel ils ont été placés est fermé.
  • Portez vos gants jusqu'à ce que toutes les procédures de sortie aient été appliquées. Les gants sont les derniers vêtements de protection à enlever et à mettre dans le contenant fermé hermétiquement. Que vous ayez porté des gants ou non, enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos mains, puis lavez-les avec du savon ou utilisez un désinfectant pour les mains.
  • Si aucune installation de lavage n'est disponible dans l'exploitation, vous devriez apporter un mélange d'eau et de savon et y ajouter du glycol pour en prévenir le gel en hiver. S'il n'y a pas d'eau disponible, enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos mains, puis employez un assainisseur pour les mains.

C) Entrée dans la zone d'accès restreint

Les activités qui présentent le plus de risques sont l'entrée dans la ZAR et la sortie de celle-ci lorsqu'il y reste des oiseaux vivants. L'endroit où se trouvent des oiseaux vivants fournit un environnement potentiel pour l'incubation d'une infection. La probabilité d'infection et la présence d'un agent infectieux ne sont pas connues au début de l'incubation, c'est-à-dire avant l'apparition des signes cliniques et, dans le cas d'un agent faiblement pathogène, il peut n'y avoir aucun signe de maladie. Il faut donc supposer que tout contact antérieur avec des oiseaux vivants, des oiseaux morts, du fumier ou un environnement extérieur contaminé pourrait entraîner la contamination des vêtements, des chaussures, des individus ou de l'équipement par des agents infectieux.

Il importe que le personnel de service connaisse le plan de biosécurité propre au producteur et qu'il sache reconnaître la ZAR et les points d'accès contrôlés (PAC). Il est entendu que la délimitation de la ZAR est unique à chaque exploitation et peut différer d'une exploitation l'autre. Par exemple, la ZAR peut être délimitée par un poulailler (annexe 2, concept 1) ou peut contenir plusieurs poulaillers et les alentours de ceux-ci (annexe 2, concept 2).

Certains types de services et certaines situations ont une incidence sur la mise en œuvre des protocoles de biosécurité à l'entrée de la ZAR. Voici des exemples où la ZAC et la ZAR peuvent être considérées comme une seule et même zone ou comme des zones à risque de biosécurité équivalent lorsqu'aucune mesure de biosécurité n'est prise lors du déplacement entre les deux zones :

  • la diminution de la densité d'élevage;
  • le remuage de la litière ou le nettoyage partiel d'une litière humide ou durcie;
  • la mise en place de dindonneaux ou de poussins;
  • le déplacement d'oiseaux depuis la poussinière vers le poulailler ou l'aire de croissance;
  • le déplacement d'un troupeau d'un poulailler à un autre parce qu'un équipement est défectueux;
  • l'important déversement d'eau et/ou de nourriture; et
  • la panne (p. ex. problème électrique touchant les systèmes d'approvisionnement en nourriture ou en eau, les dispositifs de contrôle de la température ou les systèmes de ventilation du poulailler).

Le personnel de service doit communiquer avec les producteurs pour s'assurer qu'il comprend et utilise les protocoles de biosécurité propres à l'exploitation et à l'étape de production. Dans de tels cas, des précautions supplémentaires doivent être prises pour réduire le risque de contamination croisée entre la ZAC et la ZAR.

Recommandation no 1

  • Vous devez prendre connaissance du plan de biosécurité propre à l'exploitation et le respecter. Si les normes de biosécurité de votre entreprise sont plus rigoureuses que celles de l'exploitation, continuez d'appliquer le niveau de biosécurité le plus élevé.
  • Avant de passer de la ZAC à une ZAR, il faut changer de chaussures ou les nettoyer et les désinfecter ou encore mettre des couvre-bottes jetables. Lorsqu'une seule zone a été établie dans une exploitation, il ne doit y avoir aucun contact entre cette zone et l'environnement extérieur.
  • Enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos mains, puis lavez-les avec du savon ou utilisez un désinfectant pour les mains. Si aucune installation de lavage n'est disponible dans l'exploitation, vous devriez apporter un mélange d'eau et de savon et y ajouter du glycol pour en prévenir le gel en hiver. S'il n'y a pas d'eau disponible, enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos mains et employez un assainisseur pour les mains avant d'entrer dans la ZAR.
  • Dans le poulailler et lors de la manipulation des oiseaux, vous devez porter des vêtements de protection appropriés qui n'ont pas été utilisés dans une autre exploitation. Les vêtements de protection à utiliser comprennent ce qui suit : combinaisons, bottes, gants et filets pour cheveux ou combinaison à capuche qui sont propres, jetables ou réservés au poulailler.
  • Demandez au personnel de service de signer le registre des visiteurs.

Meilleures pratiques

Idéalement : Dans un système d'élevage par renouvellement intégral, il est toujours recommandé de porter des chaussures et des vêtements propres qui n'ont pas été en contact avec des oiseaux vivants, du fumier ou des oiseaux morts, et ce, même si aucun oiseau vivant ne restera dans l'exploitation après l'activité prévue. Si le système d'élevage par renouvellement intégral est uniquement employé à un étage d'un poulailler ou dans un seul poulailler et qu'il restera des oiseaux dans d'autres poulaillers de l'exploitation, cette pratique exemplaire est hautement recommandée.

Exploitation pourvue d'une antichambre

Dans une situation idéale, l'antichambre est séparée en deux zones (par une ligne ou une barrière physique [p. ex. un banc ou une porte]) : une zone dite contaminée située près de la porte donnant sur l'extérieur et une zone dite non contaminée ou propre située plus près de la porte donnant sur la zone où se trouvent les oiseaux. Avant d'entrer dans la zone propre, le fournisseur de services doit nettoyer et désinfecter ses chaussures ou enfiler des couvre-bottes propres par-dessus les couvre-bottes qu'il portait à son entrée dans la ZAC ou enfiler les bottes désignées de l'exploitation. Il faut accrocher tout vêtement d'extérieur (p. ex. un manteau) avant d'entrer dans la zone propre. Gardez les combinaisons dans l'aire propre pour en éviter la contamination. Pour maintenir l'intégrité des deux zones, les bottes et les vêtements portés dans la zone contaminée ne doivent pas entrer en contact avec la zone propre, tandis que les bottes désignées, les bottes en plastique et les combinaisons ne doivent pas entrer en contact avec la zone contaminée. Les contacts entre les chaussures personnelles et les bottes désignées doivent également être évités. Il existe divers aménagements et protocoles pour les antichambres.

Exploitation non pourvue d'une antichambre; aire de stationnement à proximité immédiate de l'aire de production (c.-à-d. la porte du poulailler, l'entrée du hangar ou la volière); ZAC et ZAR (et protocoles de biosécurité correspondants) non identifiées ou désignées par le producteur.

Dans une telle situation, le fournisseur de services doit définir une zone délimitée par une ligne de démarcation devant la porte du poulailler, du hangar ou de la volière pour faciliter la création d'une zone propre désignée. À la descente du véhicule, portez des bottes nettoyées et désinfectées, de nouvelles bottes et/ou des couvre-bottes jusqu'à la ligne de démarcation; sur cette ligne, nettoyez et désinfectez vos bottes ou enfilez une autre paire de couvre-bottes, mettez une combinaison et d'autres vêtements de protection propres (s'il y a lieu), puis entrez dans l'aire de production.

Recommandation no 2

  • Nettoyez les pièces d'équipement ou les fournitures qui entreront dans la ZAR ou apportez-en des neuves qui n'ont jamais été en contact avec de la volaille ou du fumier. Si des pièces d'équipement ont déjà été en contact avec des oiseaux vivants, des oiseaux morts ou du fumier, elles doivent avoir été nettoyées et désinfectées après leur utilisation à l'exploitation précédente. Le producteur peut exiger la prise de mesures supplémentaires avant l'entrée dans l'exploitation et dans la ZAR où il reste des oiseaux vivants.
    • Les pièces d'équipement et les fournitures comprennent les petits outils, les cageots, les chariots à poules, les barrières pour l'attrapage ou encore le matériel de vaccination qui entrent en contact avec des oiseaux qui ne seront pas abattus.
  • Assurez-vous que les intrants (p. ex. moulée, poussins, litière, etc.) proviennent d'une source ayant un programme d'assurance de qualité pouvant être validé (p. ex. système HACCP [analyse des dangers et maîtrise des points critiques], programme ProQualitéMC de salubrité des aliments pour animaux) ou qu'ils sont certifiés exempts de maladies préoccupantes avant leur livraison dans l'exploitation.

Pour les procédures à suivre à la sortie de la ZAR, voir les recommandations et les pratiques exemplaires sur la sortie de la ZAR ou de l'aire de service (après la section B : Entrée dans l'aire de service et la recommandation no 3). Une telle situation s'applique lorsqu'une exploitation est pourvue d'une antichambre ou lorsqu'une zone propre a été créée pour faciliter la mise en œuvre des activités de biosécurité proactives.

Résultat visé

Résultat visé 2 : Réduire au minimum le risque d'introduction et de propagation de maladies au cours du transport d'oiseaux vivants, d'oiseaux morts ou de fumier depuis une exploitation avicole.

Services de transport

Recommandation no 1

Au moment de planifier les activités de transport, respectez les points suivants :

  • La logistique de la circulation entre les exploitations doit être basée sur l'étape de production, le type de système de production ainsi que l'état de santé et de vaccination des animaux.
  • Identifiez les poulaillers/exploitations et/ou les régions exempts de maladie et où la présence d'aucune maladie n'a récemment été soupçonnée et où un programme de biosécurité proactif a été mis en œuvre, et visitez-les en premier.
  • Le transformateur doit communiquer avec le producteur et déterminer avec lui si des changements dans l'horaire de transport sont requis en raison de l'un ou l'autre des facteurs suivants indiqués sur la fiche d'élevage :
    • l'augmentation de la mortalité;
    • la diminution de la consommation d'eau et de nourriture;
    • le rehaussement ou la modification d'un régime médicamenteux ou thérapeutique.
Communications

Pour appliquer les recommandations relatives à la logistique du transport, vous aurez besoin de renseignements fournis par le producteur, des listes de clients du fournisseur de services et de la séquence des activités de transport. La collaboration de tous est nécessaire à l'établissement d'un mécanisme qui facilitera le transfert de l'information et la validation de celle-ci, le cas échéant.

  • Aux voies de communication établies pour assurer la planification de la prestation des services habituels s'ajoutent celles nécessaires pour faciliter les changements aux horaires de transport lorsque survient un changement dans l'état de santé des animaux. Le producteur et le fournisseur de services doivent élaborer une stratégie de communication qui accélérera la transmission de l'information et facilitera les changements aux horaires de transport.
  • S'il s'agit d'une maladie autre qu'une maladie à déclaration obligatoire ou à notification immédiate à l'échelle provinciale ou fédérale, le producteur doit la signaler au fournisseur de services afin que celui-ci puisse planifier ses activités en conséquence.

Recommandation no 2

  • Pour éviter les déversements, il faut que le fumier soit transporté dans des véhicules, des épandeuses ou des remorques à fond plein et étanches; ces véhicules doivent être couverts et il ne faut pas les surcharger.
  • Si des déversements se produisent, vous devez ramasser le fumier sur les voies d'accès, les allées et toute surface où circulent des véhicules.

Recommandation no 3

Il faut supposer que les oiseaux morts sont infectieux.

  • Des mesures de biosécurité doivent être mises en place pour réduire le risque de transfert de matériel infectieux à l'extérieur du point de collecte.
  • Pour éviter les fuites, les véhicules d'équarrissage doivent être munis de contenants scellés, doublés ou étanches.
  • Dans la mesure du possible, déterminez un point de collecte des oiseaux morts pour le service d'équarrissage à l'extérieur de la ZAC de l'exploitation.
  • Les zones de rassemblement, de manipulation ou d'entreposage des animaux morts doivent être adéquatement conçues pour confiner les carcasses et elles doivent être recouvertes et protégées contre la vermine et les insectes.
  • Les carcasses doivent être confinées depuis leur collecte initiale jusqu'à leur élimination. Cela s'applique à toutes les méthodes d'élimination sur place, y compris l'équarrissage et le compostage.

Recommandation no 4

  • Le trajet des véhicules chargés d'oiseaux vivants, de fumier ou d'oiseaux morts doit être établi à l'avance de manière à ce qu'ils passent le plus loin possible des poulaillers en production.
Gardez vos distances

Au départ de l'exploitation et tout au long du trajet vers la destination finale, maintenez le véhicule à une distance d'au moins 30 m des prises d'air de poulaillers en production afin de réduire les risques associés à l'inhalation possible d'agents pathogènes par les oiseaux se trouvant dans les poulaillers.

  • Assurez-vous que toutes les méthodes de manipulation, d'entreposage, de transport, d'épandage et/ou d'élimination du fumier et/ou des oiseaux morts sont conformes aux exigences des lois et règlements fédéraux, provinciaux et municipaux.
Résultat visé

Résultat visé 3 : Réduire au minimum le risque d'introduction et de propagation de maladies lors de l'expédition des oiseaux.

Expédition de tous les oiseaux

Lorsque le fournisseur de services doit attraper tous les oiseaux se trouvant dans un poulailler et les expédier à l'abattage (p. ex. équipe d'attrapage), qu'aucune maladie n'est soupçonnée et qu'aucune alerte zoosanitaire n'a été donnée, il existe un plus faible risque de transmission de maladies aux oiseaux vivants qui restent dans les autres poulaillers de la même exploitation et dans d'autres exploitations où pourrait se rendre le fournisseur de services dans les 24 prochaines heures.

Recommandations

Le personnel de service doit :

  • éviter d'entrer dans un poulailler ou une structure se trouvant sur la propriété, sauf s'il doit y fournir un service. Les toilettes désignées se trouvant dans un autre poulailler ou dans une autre structure de l'exploitation peuvent être visées par d'autres protocoles de biosécurité.
  • respecter et appliquer les mesures de biosécurité supplémentaires exigées par le producteur.
  • avant l'entrée, changer de chaussures et de vêtements lorsque ceux-ci ont été en contact avec des oiseaux et/ou du fumier. Le port de chaussures propres est recommandé. Si vous n'avez pas de chaussures propres, enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos chaussures et pulvérisez-les de désinfectant.
  • placer dans un contenant désigné les chaussures et les vêtements qui ont été en contact avec des oiseaux vivants, du fumier et/ou des oiseaux morts afin qu'ils soient retirés de l'exploitation. Le contenant doit être fermé hermétiquement et sa surface extérieure doit être nettoyée et désinfectée (p. ex. sac à déchets en plastique ou bac de manutention).
  • changer les chaussures et les vêtements qui ont été en contact avec des oiseaux et/ou du fumier lorsque la même équipe d'attrapage dessert plusieurs exploitations. Le port de chaussures propres est recommandé. Si vous n'avez pas de chaussures propres, enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos chaussures et pulvérisez-les de désinfectant.
  • nettoyer l'intérieur des véhicules des équipes d'attrapage à la fin d'un quart de travail ou avant que n'y montent d'autres membres de l'équipe.

Sortie de l'exploitation :

Quand vous partez de l'exploitation, pensez à la possibilité de contamination, comment vous pourriez vous-même, votre équipement ou votre véhicule être responsable du transfert de contaminants. Pensez aussi à votre prochaine destination.

  • Consultez les recommandations sur la sortie de la ZAC ou de l'aire de service.
  • Avant de monter dans votre véhicule, assurez-vous que vos chaussures sont exemptes de matières organiques.
  • Après avoir placé l'équipement dans votre véhicule, nettoyez et assainissez vos mains avant de démarrer le véhicule.
  • Consignez dans un registre vos activités sur le service fourni.

Meilleures pratiques

Évitez de contaminer votre véhicule personnel : Idéalement, vos vêtements et chaussures contaminés devraient rester dans l'exploitation pour qu'ils soient placés dans un contenant nettoyé et désinfecté durant leur transport (vers le véhicule, à l'intérieur du véhicule et depuis le véhicule jusqu'à la destination finale). Le fournisseur de services doit enlever les matières organiques qui se trouvent sur ses chaussures et ses mains avant son départ de l'exploitation. Une pratique exemplaire consiste à utiliser de l'eau et du savon puis à appliquer un désinfectant pour les mains. S'il n'y a pas d'installations pour le lavage des mains dans l'exploitation ou d'installations situées ailleurs que vous pourriez utiliser avant de monter dans votre véhicule personnel, vous devriez apporter un mélange d'eau et de savon et votre propre désinfectant pour les mains; vous pouvez ajouter du glycol au mélange d'eau et de savon pour en prévenir le gel en hiver.

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