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Guide général du producteur - Norme nationale de biosécurité pour les fermes avicoles
Section 1 - Gestion de l'accès

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1.1 Désignation des zones

1.1.1 Objectif - Zones et points d'accès clairement identifiés.

Directives à l'intention des producteurs

Définition de la zone d'accès contrôlé et du point d'accès contrôlé :

Zone d'accès contrôlé (ZAC) : Terrains et bâtiments constituant le site de production de l'exploitation avicole d'un lieu donné qui est accessible par un point d'accès contrôlé qui peut être sécurisé.

Zone d'accès restreint (ZAR) : Zone comprise dans la ZAC qui sert ou doit servir à garder la volaille pour l'élevage en plein air et semi-plein air, entre autres, et dont l'accès par le personnel et l'équipement est plus restreint que dans la ZAC. Dans la ZAR, aucune restriction ne s'applique au déplacement des personnes, des animaux et de l'équipement. Dans d'autres documents et guides sur la production avicole, la ZAR est parfois appelée « zone de production » ou « zone restreinte » (ZR).

Point d'accès contrôlé (PAC) : Point d'entrée délimité visuellement et par lequel les travailleurs, l'équipement et les camions de livraison d'aliments pour volaille, etc. passent pour pénétrer dans la ZAC et/ou la ZAR.

Le ZAC

Recommandations pour créer une ZAC
  • Dessiner une carte du lieu dans le cadre de la conception initiale.
  • En traçant les frontières, veiller à ce que la ZAC soit assez large pour créer une zone tampon fonctionnelle autour des poulaillers, mais assez étroite pour permettre au personnel et à l'équipement non liés à la production avicole de contourner la ZAC (sans la traverser).
  • Inclure tous les bâtiments et toutes les structures qui servent directement à la production avicole.
  • Remarque : La forme et la taille de la ZAC varient selon les endroits.
  • Le personnel et l'équipement doivent passer par un PAC pour entrer dans la ZAC et en sortir.
  • Exclure les résidences et les structures (ateliers mécaniques, hangars ou autres, etc.) qui ne servent pas à entreposer le matériel et l'équipement de production. Ainsi, les visiteurs ont accès à la résidence et les travailleurs peuvent entrer dans des ateliers ou hangars sans pénétrer dans la ZAC.
  • Garer les véhicules non nécessaires à l'extérieur de la ZAC.

Le ZAR

Recommandations pour créer une ZAR
  • Délimiter la zone dans laquelle les volailles seront gardées dans une ZAR.
  • Reconnaître que l'entrée du poulailler donnant sur la ZAR est la dernière ligne de défense contre l'entrée ou la sortie d'organismes pathogènes. Idéalement, la ZAR est une zone fermée qui isole les volailles de l'environnement extérieur et de l'exposition possible aux agents pathogènes provenant de l'extérieur. Si la ZAR comprend des aires en plein air (enclos extérieurs, allées pour les véhicules ou l'équipement, etc.), cela augmente le risque d'exposition aux maladies.
  • La conception de la ZAR doit tenir compte des activités qui se déroulent dans les installations et des zones de préoccupation pour la propagation interne d'agents pathogènes. Tous les éléments inclus dans la ZAR posent un risque égal, en raison des déplacements non restreints du personnel, des oiseaux et de l'équipement à l'intérieur de cette zone.
  • La ZAR est habituellement utilisée dans un poulailler individuel, un compartiment ou un étage du poulailler, dans une série de poulaillers communicants (élevage des oiseaux à l'intérieur) ou dans une zone extérieure clôturée servant à l'élevage des oiseaux.
  • Dans un site comptant plusieurs poulaillers, chaque poulailler représente une ZAR distincte. Il est bon de mettre en place des procédures de biosécurité dans chaque ZAR afin de réduire le risque de propagation des agents pathogènes entre les poulaillers.
  • Dans les poulaillers qui comptent plus d'un étage, qui sont reliés par une antichambre commune ou qui abritent des élevages d'âges multiples, on peut opter pour une seule et unique ZAR ou pour plusieurs ZAR intérieures et séparées. Si le même air circule entre les pièces, compartiments ou étages du poulailler - cloisons qui ne touchent pas au plafond et/ou système de ventilation commun - il n'est guère utile de créer des ZAR distinctes pour prévenir la transmission des maladies.
  • Il faut créer une entrée délimitée visuellement qui requiert que toute la circulation nécessaire, humaine ou autre, passe par un PAC primaire approprié. Cela comprend une aire de transition ou une antichambre où l'on peut appliquer des mesures de biosécurité aux déplacements entre la ZAC et la ZAR.
  • Remarque : Avec certaines méthodes de production et configurations d'exploitation, les ZAR individuelles sont impossibles sur le plan opérationnel. Les diagrammes ci-dessous décrivent des solutions possibles, dont les ZAR collectives. Il faut toutefois respecter les principes suivants :
    • Dans les exploitations comptant des poulaillers et/ou zones d'élevage multiples et où les déplacements entre les bâtiments/zones d'élevage ne sont pas restreints, on doit prévoir au moins une ZAR entourant le complexe dans son ensemble et dotée de points de contrôle à l'entrée et à la sortie.
    • Cette solution est moins efficace pour réduire le risque d'entrée et de sortie d'agents pathogènes, et elle ne comprend aucun contrôle visant à réduire le risque de propagation des maladies à l'intérieur du complexe.
  • Le vétérinaire ou l'association locale peut aider le producteur à configurer la ZAR d'une manière pratique tout en minimisant le risque d'entrée ou de propagation des maladies.
  • Il faut veiller à ce que les gens qui arrivent à l'exploitation ne soient pas malades et qu'ils n'ont pas été en contact avec des volailles, du bétail, des animaux de compagnie et/ou des gens malades, particulièrement ceux qui présentent des signes cliniques liés à la grippe.

Les trois concepts illustrés ci-dessous proposent des solutions pour ces zones. Cela dit, d'autres scénarios pourraient convenir d'avantage à votre exploitation.

Concept 1 Une zone d'accès contrôlée et une zone d'accès restreint

Concept 1 : Une zone d'accès contrôlée et une zone d'accès restreint. Description ci-dessous.
Description du Concept 1 : Une zone d'accès contrôlée et une zone d'accès restreint

Une ZAC (en vert) et une ZAR (rouge) dans une ferme comprenant seulement un poulailler et/ou une zone d'élevage et peu d'autres bâtiments accolés. Un PAC (en jaune) donne accès à chaque zone, et le stationnement à l'extérieur de la ZAC limite le volume et la fréquence des déplacements. L'aire de transition située à l'avant du poulailler permet aux travailleurs de changer de chaussures et de vêtements, de se laver les mains et d'effecteur d'autres tâches. Le personnel qui ramasse les œufs peut entrer dans la salle d'entreposage (en rose) par l'antichambre ou par une porte séparée s'ouvrant sur l'extérieur.

ZAC = zone d'accès contrôlé ZAR = zone d'accès contrôlé restreint PAC = point d'accès contrôlé

Il est facile de créer une ZAC et une ZAR dans une ferme comprenant seulement un poulailler et/ou une zone d'élevage et peu d'autres bâtiments accolés. La ZAC regroupe toutes les activités de la ferme, tandis que la ZAR englobe le poulailler et/ou la zone d'élevage. Un PAC donne accès à chaque zone, et le stationnement à l'extérieur de la ZAC limite le volume et la fréquence des déplacements.

L'aire de transition située à l'avant du poulailler permet aux travailleurs de changer de chaussures et de vêtements, de se laver les mains et d'effecteur d'autres tâches. Elle peut également servir à l'entreposage à sec ou au ramassage des œufs, selon les besoins de la ferme. Dans les fermes de ponte, le personnel qui ramasse les œufs peut entrer dans la salle d'entreposage par l'antichambre ou par une porte séparée s'ouvrant sur l'extérieur.

Concept 2 Une zone d'accès contrôlée et plusieurs zones d'accès restreint

Concept 2 : Une zone d'accès contrôlée et plusieurs zones d'accès restreint. Description ci-dessous.
Description du Concept 2 : Une zone d'accès contrôlée et plusieurs zones d'accès restreint

Une ferme plus grande et plus complexe peut comprendre plusieurs poulaillers (en rouge), de l'équipement et des bâtiments d'entreposage (en gris). Une ZAR et un PAC (en jaune) sont mis en place pour chaque poulailler. Les zones de transition dans le poulailler permettent au personnel de prendre les mesures sanitaires qui s'imposent. Un PAC donne accès à la seule et unique ZAC. Le stationnement est situé à l'extérieur du périmètre de la ZAC pour réduire les déplacements inutiles.

ZAC = zone d'accès contrôlé ZAR = zone d'accès contrôlé restreint PAC = point d'accès contrôlé

Une ferme plus grande et plus complexe peut comprendre plusieurs poulaillers, de l'équipement et des bâtiments d'entreposage. Une ZAR et un PAC sont mis en place pour chaque poulailler. Les zones de transition dans le poulailler permettent au personnel de prendre les mesures sanitaires qui s'imposent. Un PAC donne accès à la seule et unique ZAC. Le stationnement est situé à l'extérieur du périmètre de la ZAC pour réduire les déplacements inutiles à l'intérieur de la ZAC.

Concept 3 Une zone d'accès contrôlé et une zone d'accès restreint englobant plusieurs bâtiments et/ou zones d'élevage

Concept 3 : Une zone d'accès contrôlé et une zone. Description ci-dessous.
Description du Concept 3 : Une zone d'accès contrôlé et une zone d'accès restreint englobant plusieurs bâtiments et/ou zones d'élevage

Une ferme plus complexe peut regrouper plusieurs poulaillers et/ou zones d'élevage, de l'équipement et des bâtiments d'entreposage. Le PAC (en jaune) permet de contrôler l'entrée dans la ZAC (en vert). Une seule ZAR (rouge) ne constitue pas la solution idéale pour réduire le risque de maladies. Par contre, si les déplacements du personnel et de l'équipement entre les bâtiments ne sont pas restreints, elle peut être la seule solution possible. Le PAC (jaune) donne accès à la seule ZAC. Il y a une antichambre réservée au personnel et dotée des installations nécessaires pour nettoyer et désinfecter l'équipement plus volumineux. Le stationnement est situé à l'extérieur du périmètre de la ZAC pour réduire les déplacements inutiles.

ZAC = zone d'accès contrôlé ZAR = zone d'accès contrôlé restreint PAC = point d'accès contrôlé

Une ferme plus complexe peut regrouper plusieurs poulaillers et/ou zones d'élevage, de l'équipement et des bâtiments d'entreposage. Une seule ZAR (comme dans l'exemple ci-dessus) ne constitue pas la solution idéale pour réduire le risque de maladies. Par contre, si les déplacements du personnel et de l'équipement entre les bâtiments ne sont pas restreints, une seule ZAR englobant tous les bâtiments et la zone dans laquelle les déplacements se font sans restriction peut être la seule solution possible. Dans cette configuration, le contrôle de la propagation des maladies à l'intérieur et à l'extérieur du complexe est moins efficace que si chaque poulailler constituait une ZAR distincte. Par ailleurs, aucune mesure n'est en place pour contrôler la propagation des maladies entre les poulaillers, et tous les poulaillers ont le même statut de biosécurité (c.-à-d., considérés comme un seul et même poulailler). Le PAC permet de contrôler l'entrée dans la ZAC. Il peut s'agir d'une antichambre réservée au personnel et dotée des installations nécessaires pour nettoyer et désinfecter l'équipement plus volumineux. Le PAC donne accès à la seule ZAC. Le stationnement est situé à l'extérieur du périmètre de la ZAC pour réduire les déplacements inutiles à l'intérieur de la ZAC.

1.1.2 Objectif - Indicateurs visuels en place pour délimiter la zone d'accès contrôlé (ZAC) et la zone d'accès restreinte (ZAR).

Directives à l'intention des producteurs

Recommandations pour délimiter une ZAC
  • Délimiter visuellement l'entrée (c.-à-d., le PAC). au moyen d'une signalisation et de marqueurs.
Idéalement :
  • Le périmètre de la ZAC doit être facilement reconnaissable.
  • On utilise si possible des limites comme la lisière d'un champ cultivé, une voie d'accès, une chaussée ou les limites de la propriété. On peut distinguer les limites par les éléments suivants :
    • aménagement paysager (gazon, pierre concassée, allées);
    • limites des arbres, poteaux ou autres marqueurs visuels;
    • clôture;
    • signalisation.
Recommandation pour délimiter la ZAR
  • Établir des limites facilement reconnaissables. En général, il s'agit des murs du bâtiment, mais on peut également utiliser une clôture ou d'autres barrières physiques si la ZAR comprend d'autres structures à part le poulailler.
  • Définir visuellement l'entrée (c.-à-d., le PAC) au moyen d'une signalisation de marqueurs.

1.2 Mesure de contrôle des entrées, déplacements et sorties

1.2.1 Objectif - Les personnes travaillant sur les lieux connaissent et comprennent l'importance ainsi que la raison d'être de la ZAC et de la ZAR.

Directives à l'intention des producteurs

Les personnes qui entrent ou qui travaillent dans les zones doivent être informées des mesures mises en place pour contrôler l'accès aux zones et savoir pourquoi il est important de les observer. Les travailleurs auront vu ce sujet lors de leur formation et/ou de la séance d'information (conformément aux Objectifs 3.6.1 et 3.6.2) précédant leur affectation. Le Guide et la Norme peuvent servir d'outils de formation. Il serait bon de prévoir une révision annuelle de ces principes avec les travailleurs de l'exploitation.

Les personnes qui sont présentes à l'exploitation mais qui ne travaillent pas dans ces zones devraient être conscientes de l'importance d'éviter de compromettre la biosécurité par mégarde. Elles devraient être conscientes de l'importance de ne pas pénétrer dans ces zones sans supervision ou sans recevoir de formation supplémentaire. En outre, elles devraient être responsables des visiteurs non essentiels qui les accompagnent.

1.2.2 Objectif - L'accès à la ZAC et à la ZAR est contrôlé au moyen de mesures appropriées et de procédures courantes. Les outils, l'équipement et les installations nécessaires à l'accomplissement des procédures établies sont disponibles, fonctionnels et entretenus pour l'usage pour lequel ils sont destinés.

Directives à l'intention des producteurs

Points d'accès contrôlé

Grâce au PAC, l'accès à la ZAC et de la ZAR se fait dans un lieu où les procédures appropriées peuvent être appliquées au personnel, aux véhicules, à l'équipement et aux matériaux susceptibles d'introduire des agents pathogènes afin de minimiser la propagation des maladies. Ces mesures peuvent inclure le nettoyage et la désinfection et/ou le changement de vêtements. L'objectif est de réduire la transmission des agents pathogènes, principalement par voie mécanique (contact), en conférant à la ZAC et à la ZAR un état sanitaire plus élevé (mieux protégé) que l'environnement extérieur.

Recommandations pour créer un PAC donnant sur la ZAC - structures matérielles, outils, équipement
  • Créer un PAC principal s'ouvrant sur la ZAC.
  • Considérer l'entrée et la sortie comme les points d'accès principaux dans les exploitations ayant un point d'accès en U puisqu'elles servent aux déplacements courants sur l'exploitation.
  • Limiter le nombre de PAC pour favoriser une surveillance et un entretien adéquats.
  • Élaborer une méthode pour interdire l'entrée dans la ZAC au besoin (c.-à-d., en cas de maladie) - allée simple bloquée par une remorque ou un autre obstacle, par exemple.
Idéalement :
  • Une barrière, une chaîne ou un autre dispositif qui peut être verrouillé restreint l'accès des véhicules et des personnes.
  • La barrière est toujours fermée, sauf lorsque des véhicules et des travailleurs entrent ou sortent.
  • Prévoir une signalisation efficace dans les PAC (p. ex., « Biosécurité en vigueur »).
    • La signalisation peut préciser qu'une autorisation est nécessaire (et indiquer qui contacter dans ce cas) ou que les visiteurs doivent être accompagnés par des membres du personnel.
    • On recommande de prévoir une signalisation à l'extérieur de la ZAC pour informer le personnel des procédures à suivre et indiquer l'emplacement du stationnement.
Idéalement :
  • La surface du PAC serait dure, imperméable et facile à nettoyer avec un balai, une pelle ou un pulvérisateur à haute pression. L'idéal est le ciment ou l'asphalte. La pierre concassée est préférable à la terre mais difficile à nettoyer. D'autres solutions peuvent être envisagées.
  • L'eau de lavage doit s'écouler vers des zones faisant office de filtres naturels (zones herbeuses avec végétation), en conformité avec les règlements environnementaux en vigueur.
  • Les PAC doivent être équipées du matériel de nettoyage et de décontamination, notamment des véhicules et des personnes, au besoin. Par exemple :
    • eau (chaude, idéalement);
    • équipement pour le lavage des mains (désinfectant) et des chaussures (brosses);
    • serviettes en papier et poubelles;
    • chaussures (bottes en caoutchouc) et vêtements (combinaisons) spéciaux;
    • équipement ou outils servant à retirer les matières collées;
    • appareils de nettoyage à pression pouvant appliquer un détergent et un désinfectant (au besoin);
    • équipement de nettoyage du poste de décontamination.
  • Le matériel dans le PAC (c.-à-d., désinfectant, vêtements, etc.) doit être protégé contre les éléments. On peut utiliser une salle, une remise ou une autre structure à cette fin dans le PAC. Sur les fermes plus petites, le matériel du PAC peut être entreposé dans des sacs ou des bacs.

Recommandations pour contrôler les déplacements dans le PAC donnant sur la ZAC

  • Autoriser seulement les travailleurs et les véhicules essentiels à pénétrer dans la ZAC.
  • Vérifier que les véhicules sont visiblement propres et exempts de matières biologiques.
  • Exiger que les véhicules circulent lentement sur l'exploitation pour ne pas soulever de poussière.
Idéalement, on contrôle l'entrée/la sortie de la ZAC par les mesures suivantes :
  • Entrée supervisée;
  • Ententes avec les fournisseurs d'aliments pour volaille, de services vétérinaires et autres services au sujet de l'entrée, des protocoles de biosécurité à l'exploitation, des horaires de livraison, etc.;
  • Véhicules et/ou équipement comme ce qui suit :
    • Pour les véhicules et l'équipement qui restent dans la ZAC, on peut simplement vérifier s'ils sont visiblement propres et dénués de matières biologiques. Le lavage et la désinfection des roues et des passages de roue constituent une précaution prudente.
    • Dans la plupart des points d'accès, en été et en hiver, on peut nettoyer les véhicules avec un minimum de matériel : un balai, une pelle et un vaporisateur peuvent suffire pour nettoyer les véhicules et la chaussée sèche. (Cette solution nécessite un examen de la fréquence, du type, de la propreté et de l'utilisation des véhicules et de l'équipement qui pénètrent dans la ferme.)
    • Le partage d'équipement entre exploitations est déconseillé.
    • Les véhicules et l'équipement qui ont été directement exposés aux volailles et/ou au fumier sur d'autres exploitations doivent être nettoyés et désinfectés en profondeur. Idéalement, ce nettoyage est fait avant que les véhicules et l'équipement quittent l'exploitation où l'exposition a eu lieu, afin de réduire le risque de transmission d'agents pathogènes à l'extérieur du site. Si cela est impossible, les véhicules et l'équipement doivent être nettoyés à la station de nettoyage commerciale la plus proche. À l'arrivée à la prochaine exploitation, le nettoyage et la désinfection nécessaires seront minimes.
    • Dans les cas des véhicules et de l'équipement qui se sont rendus dans d'autres exploitations sans être exposés directement à la volaille et/ou au fumier, il faut nettoyer et désinfecter les surfaces de contact (p. ex., les pneus).
    • Dès que des maladies contagieuses graves sont détectées dans la population locale de volailles, tous les véhicules et tout l'équipement qui pénètrent dans la ZAC doivent être nettoyés et désinfectés à l'entrée et la sortie. Si une alerte de maladie a été émise, le producteur doit s'enquérir des protocoles à suivre auprès de son vétérinaire, d'office ou d'organisation de producteurs de volailles et des pouvoirs publics provinciaux et fédéraux.
    Idéalement, tous les travailleurs dans la ZAC portent des bottes et des vêtements réservés à cette fin ou des combinaisons et des couvre-chaussures jetables.
    • Le nettoyage des bottes et/ou le port de couvre-chaussures peut être suffisant dans le cas des visiteurs qui portent des vêtements propres et qui traversent la ZAC pour se rendre directement dans une ZAR où ils devront changer de vêtements et de chaussures, ou dans le cas des visiteurs qui seront dans la ZAC pour une courte période et qui n'ont pas visité et ne visiteront pas d'autres exploitations agricoles le même jour.

      Remarque : Tous les visiteurs peuvent introduire un agent pathogène dans une exploitation, mais certains posent plus de risque que d'autres. Toutefois, il est impossible de bien évaluer le risque si on ne leur demande pas de renseignements. Il faut toujours supposer que les visiteurs arrivent d'une autre exploitation ou se rendront ensuite dans une autre exploitation.

Recommandations pour créer un PAC donnant sur une ZAR - structures matérielles, outils, équipement

  • Prévoir un PAC principal donnant sur la ZAR. Si un deuxième PAC est requis, il doit être entretenu et surveillé adéquatement.
  • Utiliser des barrières protégées (c.-à-d., portes verrouillées) pour restreindre l'accès par les PAC.

    Installer des panneaux de signalisation visibles dans tous les PAC donnant sur une ZAR. La signalisation doit indiquer qu'il s'agit d'une zone de biosécurité et qu'il faut posséder une autorisation pour y entrer. L'affiche peut indiquer : « Entrée interdite - Biosécurité en vigueur », « Entrée interdite sans autorisation » ou toute autre mise en garde semblable.

  • Prévoir une aire de transition, idéalement dotée d'un plancher imperméable et facile à nettoyer (ciment par exemple) et d'un toit, où l'on peut prendre les mesures nécessaires pour les travailleurs et l'équipement qui entrent dans la ZAR et qui en sortent. On recommande fortement d'installer une antichambre en tant qu'aire de transition.

se laver les mains

Équiper les PAC des chaussures et des vêtements réservés à cette fin qui doivent être portés dans la ZAR ainsi que de l'équipement et du matériel de nettoyage et/ou de décontamination des personnes (et de l'équipement et des véhicules, le cas échéant).

Recommandations pour contrôler les déplacements dans le PAC donnant sur la ZAR

  • Restreindre l'accès à la ZAR aux personnes nécessaires à la production avicole ou aux visiteurs essentiels qui ont reçu des instructions sur les mesures de biosécurité appropriées.
  • Se désinfecter les mains avant l'entrée et la sortie, avant et après la manipulation de volailles, particulièrement des oiseaux morts. La meilleure méthode consiste à se laver les mains avec de l'eau chaude et du savon ou, si les mains sont suffisamment propres, à utiliser un désinfectant pour les mains ou des essuie-mains pré-emballés imbibés d'un produit à base d'alcool.
  • Éviter les contacts entre les chaussures portées dans la ZAC et dans la ZAR.
    • L'idéal est de porter des chaussures réservées au poulailler. On peut également opter pour les couvre-chaussures en plastique jetables.
    • Si cela n'est pas possible, les bottes peuvent être trempées dans un pédiluve soigneusement entretenu, mais cette solution est moins préférable. (Consulter l'Annexe E pour obtenir des détails sur les mesures sanitaires s'appliquant aux chaussures.)
  • Nettoyer et désinfecter l'équipement qui entre dans la ZAR.

Remarque : Annexe B fournit une série de procédures détaillées visant l'accès au poulailler par les travailleurs (entrée et sortie).

Idéalement, à l'entrée/la sortie de la ZAC :
  • La porte du poulailler ou la barrière de la zone d'élevage est verrouillée;
  • On note la date et le nom des visiteurs essentiels qui entrent dans la ZAR; et
  • Les personnes à l'intérieur de la ZAR portent des tenues vestimentaires exclusivement réservées à cet effet ou des vêtements de protection adéquats, comme des combinaisons jetables.

Autres éléments à considérer concernant le personnel et les visiteurs

Il faut s'assurer que les personnes qui entrent sur l'exploitation ne sont pas malades, qu'elles n'ont pas été en contact avec de la volaille, du bétail, des animaux et/ou des gens malades, particulièrement s'ils présentent des signes cliniques liés à la grippe.

Les personnes qui ont été en contact avec de la volaille ou des travailleurs avicoles d'une autre ferme au cours des 48 heures précédentes doivent se laver (prendre une douche, idéalement) et revêtir une tenue vestimentaire propre avant d'entrer dans la ZAR où des oiseaux vivants sont gardés. Les vêtements portés à l'extérieur de la ferme ou dans d'autres exploitations ne sont pas acceptés comme vêtements pouvant être portés à l'exploitation.

Les travailleurs ne doivent pas entrer dans les poulaillers où ils ne travaillent pas.

Il faut contrôler les déplacements des camions et de l'équipement pour limiter les activités à proximité des autres poulaillers.

Visiteurs non essentiels

Les visiteurs non essentiels sont les personnes - et leur équipement - qui n'ont pas besoin d'accéder à la ZAC; il peut s'agir, entre autres, d'invités, d'amis et de membres de la famille. Sauf si leur présence est requise aux fins de la production, ces visiteurs ne doivent pas pénétrer dans la ZAC ni dans la ZAR.

Visiteurs essentiels :

Toute personne autre que le personnel chargé de la production avicole quotidienne dans l'exploitation qui pénètre dans la ZAC ou la ZAR.

Il faut mettre en place les mesures de biosécurité suivantes, entre autres, pour les visiteurs essentiels, dont les vétérinaires, les fournisseurs de services et les livreurs, les fournisseurs et les représentants des organismes de réglementation :

  • Le propriétaire ou le gestionnaire veille à ce que tous les visiteurs et les travailleurs respectent les règles de biosécurité en vigueur à l'entrée/la sortie de la ZAR;
  • Les visiteurs portent les tenues vestimentaires et les bottes exclusivement réservées à la ZAR;
  • Le propriétaire et/ou un employé de la ferme accompagne le visiteur dans la ZAC et la ZAR (sinon, le propriétaire/employé doit avoir la certitude que ce visiteur connaît et respecte les procédures de biosécurité en vigueur à la ferme); et
  • Les visiteurs signent et remplissent le registre de l'exploitation (avec nom, date de la visite, heure de la visite, et coordonnées).
Idéalement :

Un registre complet des visiteurs incluant les renseignements suivants est la solution privilégiée :

  • organisation/employeur du visiteur;
  • numéro d'immatriculation du véhicule;
  • objet de la visite;
  • date du dernier contact avec des volailles;
  • Note de bas de page 1adresse des exploitations visitées précédemment; et
  • Note de bas de page 1adresse des exploitations qui seront visitées par la suite.

Équipe de capture, équipe de vaccination et fournisseurs de services comparables

Si les oiseaux vivants demeurent dans la ZAR, on peut imposer des mesures de biosécurité au point d'accès à la ZAR, notamment :

  • veiller à la propreté de l'équipement;
  • fournir l'équipement réservé au poulailler;
  • exiger que tous les membres de l'équipe portent des vêtements propres ou une combinaison jetable;
  • exiger que tous les membres de l'équipe nettoient et désinfectent leurs bottes ou portent des couvre-chaussures (sur-bottes).
  • Accès à la salle d'entreposage des œufs par une porte extérieure ou par l'antichambre.
  • Nettoyer, stériliser et sécher l'équipement utilisé pour entreposer et transporter les œufs avant l'entrée dans l'exploitation.

Le producteur doit s'efforcer de minimiser en tout temps le risque de contamination croisée entre la salle d'entreposage des œufs et le reste des installations de production. Une fois les œufs ramassés, le producteur doit veiller à ce que la salle d'entreposage soit nettoyée et rangée de fond en comble. On peut balayer le sol, nettoyer et enlever les tâches, au besoin, pour s'assurer qu'il n'y a pas d'accumulations de résidus d'œufs ou de poussières.

Idéalement :

  • Les ramasseurs d'œufs qui entrent, pour une courte période, dans une salle d'entreposage des œufs située dans la ZAC peuvent simplement nettoyer et désinfecter leurs bottes.
  • Le lavage et la désinfection de la salle d'entreposage des œufs peuvent se faire lors du nettoyage annuel précédent l'arrivée de nouveaux oiseaux. Remarque : Dans le cas des œufs d'incubation, le Programme canadien de qualité des œufs d'incubation (PCQOI) recommande le nettoyage hebdomadaire du plancher de la salle d'entreposage des œufs.
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