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Exportation de volaille vers l'Union européenne – Programme de lutte contre la salmonelle zoonotique

TAHD-DSAT-IE-2012-7-1
Le 10 juin 2013

L'Union européenne (UE) exige que les pays exportateurs de volaille présentent des programmes de lutte contre la salmonelle zoonotique. Elle doit avoir approuvé ces programmes, et toutes les entreprises qui exportent vers l'UE doivent y prendre part. Comme le Canada ne dispose d'aucun programme national de lutte contre la Salmonella pour les sérotypes propres à l'UE, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a mis au point un programme qui doit être mis en œuvre dans les exploitations. Les participants au programme sont des entreprises exportatrices de matériel génétique aviaire entretenant des relations suivies de longue date avec l'ACIA. Le présent document résume les programmes actuellement en vigueur dans les deux (2) secteurs concernés : le poulet et la dinde.

Pour le poulet, il est question des sérotypes de Salmonella suivants : S. Enteriditis, S. Hadar, S. Typhimurium, S. Virchowet S. Infantis.

Pour la dinde, il est question des sérotypes suivants : S. Enteriditis et S. Typhimurium.

Laboratoires approuvés

L'Union européenne a approuvé les laboratoires d'analyse suivants : la culture bactérienne des variétés de Salmonella doit être effectuée au laboratoire de santé animale de l'Université de Guelph et le laboratoire désigné par l'ACIA, le Laboratoire d'Ottawa (Fallowfield) (LOF). Tout autre laboratoire du réseau approuvé peut être agréé pour cette tâche à condition qu'il utilise le protocole de culture et les panels d'épreuves de compétences demandés.

Le sérotypage est réalisé par l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) à Guelph.

Laboratoire de santé animale de l'Université de Guelph

Le laboratoire de Guelph fait partie du réseau de laboratoires et à ce titre il est certifié ISO 17025 et agréé par le Conseil canadien des normes.

Pour isoler la salmonelle mobile, le laboratoire de santé animale a recours au protocole de culture harmonisé de l'ACIA et, conformément aux exigences de l'UE, il utilise le milieu modifié semi-solide de Rappaport Vassiliadis (MSRV) comme milieu d'enrichissement. À l'heure actuelle, il s'agit du seul laboratoire n'appartenant pas à l'ACIA agréé pour effectuer des analyses en vue d'une exportation vers l'UE.

Toutes les confirmations de salmonelle sont transmises au laboratoire de l'ASPC à Guelph afin qu'il réalise au besoin le sérotypage et la lysotypie définitifs.

Laboratoire de dépistage des maladies aviaires – LOF

Le laboratoire de dépistage des maladies aviaires situé à Nepean est le laboratoire de référence de l'ACIA en ce qui concerne la salmonelle. Il est certifié ISO 17025.

Pour la culture de Salmonella, le laboratoire se sert d'une technique d'enrichissement double. Les colonies de Salmonella sont préparées et on confirme sur le plan biochimique qu'il s'agit de la variété Salmonella spp. Ces échantillons sont ensuite acheminés au Laboratoire de référence de la Salmonella à l'ASPC à Guelph en Ontario pour y obtenir des résultats de sérotypage (et de lysotypie, au besoin) définitifs.

Laboratoire de lutte contre les zoonoses d'origine alimentaire – Agence de la santé publique du Canada

Le Laboratoire de typage de Salmonella (LTS) de l'ASPC est un laboratoire de référence de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, fondée en tant qu'Office international des épizooties (OIE)) pour la salmonellose. Le LTS a été accrédité par le Conseil canadien des normes conformément au Guide 17025 de l'ISO/CEI depuis novembre 1997.

Le LTS participe au sérotypage annuel du Système d'assurance de la qualité externe de Salmonella du réseau mondial de surveillance de Salmonella (Global Salm-Surv) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi qu'au sérotypage interlaboratoire annuel avec le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l'ASPC et la Direction des laboratoires de santé publique du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario à Winnipeg au Manitoba, et aussi à une épreuve de compétences annuelle sur la lysotypie de la Salmonella assurée par le LNM.

Le LTS est membre du réseau mondial de surveillance de Salmonella (Global Salm-Surv) de l'OMS depuis 2000, et affiche des données sommaires tous les ans sur la salmonelle sur la page Web du Global Salm-Surv.

Concernant le sérotypage, le LTS suit le protocole de sérotypage Salmonella du Centre de collaboration de l'OMS de référence et de recherches sur Salmonella à l'Institut Pasteur en France. Les réactifs antisérums sont achetés dans le commerce par l'intermédiaire de sources dont les programmes de gestion de la qualité sont agréés, et leur intégrité a été vérifiée au LTS.

La lysotypie des isolats de Salmonella est réalisée au moyen de la technique standard de lysotypie comme le décrivent Anderson et Williams (1956). Les souches Salmonella Enteriditis sont lysotypées au moyen de phages qui sont obtenus auprès du laboratoire d'agents pathogènes entériques (LEP) du centre de lutte contre les infections de l'agence de protection de la santé à Londres au Royaume-Uni. Le schéma et les phages de la lysotypie de Salmonella Typhimurium sont obtenus du LEP par l'intermédiaire du LNM. Les isolats qui réagissent avec les phages, mais qui ne correspondent à aucun schéma de lysotypie reconnu sont considérés comme atypiques. Les souches qui ne réagissent à aucun schéma de lysotypie sont considérées comme non typables.

Une fois le schéma de lysotypie établi, les résultats sont communiqués à la fois aux déposants et aux ministères ou agences ayant un mandat.

Critères de prélèvements d'échantillons de poulet et de dinde

Le prélèvement d'échantillons aura lieu dans le cadre de ce programme correspond aux critères stipulés dans les directives de l'UE. Le plan d'échantillonnage comprend le prélèvement par l'exploitant ainsi que le dépistage par l'autorité compétente.

Fréquence de prélèvements

Le prélèvement d'échantillons et le dépistage à l'initiative de l'entreprise doivent se faire sur les cheptels d'origine exportés ou sur ceux que l'on prévoit d'exporter vers l'UE :

Troupeaux d'élevage

Le prélèvement doit avoir lieu 3 fois dans les troupeaux d'élevage aux moments suivants :

Troupeaux de ponte

Les volailles adultes de reproduction doivent faire l'objet d'un dépistage toutes les 3 semaines ainsi que 3 semaines avant d'être conduites à l'abattage.

Poulet : dépistage de confirmation effectué par l'autorité compétente

Le prélèvement d'échantillons des troupeaux par l'ACIA doit avoir lieu 3 fois au cours du cycle de production :

  1. dans les 4 semaines précédant le déplacement en vue la ponte;
  2. près de la fin de la ponte, mais au plus tôt 8 semaines avant la fin de la production;
  3. pendant la production entre les étapes a) et b).

Tout prélèvement réalisé par l'autorité compétente viendra remplacer le prélèvement effectué par l'exploitant.

Dinde : dépistage de confirmation effectuée par l'autorité compétente

Une fois par an dans l'ensemble des troupeaux de 10 % des exploitations comptant au moins 250 dindes adultes de reproduction âgées de 30 à 45 semaines. Cependant, toutes les exploitations dans lesquelles la présence de S. Enteriditis ou S. Typhimurium a été détectée au cours des douze mois précédents et toutes celles comprenant des reproducteurs d'élite, arrière-grands-parents et grands-parents sont incluses dans tous les cas (cet échantillonnage peut également être réalisé dans le couvoir) et dans l'ensemble des cheptels des exploitations où la présence de S. Enteriditis ou S. Typhimurium a été détectée dans des échantillons prélevés dans le couvoir pour déterminer l'origine de l'infection.

Collecte des échantillons

Il incombe à l'entreprise de collecter et de transmettre les échantillons prélevés dans leurs locaux conformément à la base d'échantillonnage. Les échantillons seront acheminés au laboratoire de santé animale (Guelph) afin d'être analysés. Les échantillons qui s'avéreront positifs seront transmis à l'ASPC afin de faire l'objet d'un sérotypage et d'une lysotypie. Les résultats seront communiqués à l'exploitant et à l'ACIA.

Le programme officiel de prélèvements d'échantillons témoins sera mené par le personnel de l'ACIA sur le terrain, et les échantillons seront acheminés au laboratoire de référence de l'ACIA à Nepean afin d'être analysés.

Protocole d'échantillonnage

Pour le prélèvement d'échantillons de poussins d'un jour au couvoir :

(a) un échantillon composite de garnitures de paniers d'éclosoirs souillées de manière visible, prélevées au hasard dans cinq paniers d'éclosoirs distincts ou en cinq endroits différents de l'éclosoir, pour atteindre une superficie totale d'au moins 1 m2. Si les œufs à couver d'un cheptel reproducteur occupent plus d'un éclosoir, un tel échantillon composite est prélevé dans chacun d'eux, jusqu'à concurrence de cinq éclosoirs; ou

(b) un échantillon prélevé à l'aide d'un ou de plusieurs écouvillons humides d'une surface totale d'au moins 900 cm2, immédiatement après l'enlèvement des poussins, sur la totalité du fond d'au moins cinq paniers d'éclosoirs, ou sur du duvet recueilli à cinq endroits, y compris au sol, dans tous les éclosoirs contenant des œufs éclos du cheptel, jusqu'à concurrence de cinq éclosoirs, en veillant à ce qu'au moins un échantillon soit prélevé par cheptel dont les œufs proviennent;
ou

(c) 10 g de coquilles d'œufs brisées prélevées dans 25 paniers d'éclosoirs distincts, soit 250 g d'échantillon initial, dans un nombre maximal de cinq éclosoirs contenant des œufs éclos du cheptel, broyées et mélangées pour former un sous-échantillon de 25 g.

La méthode préférée dans le couvoir serait le duvet.

Concernant l'échantillonnage à l'initiative de l'entreprise sur l'exploitation, les échantillons doivent comporter un des éléments suivants :

A. une paire de pédisacs ou de socquettes en tube de gaze et un échantillon de poussière (Un ou plusieurs écouvillons humides d'une surface totale de 900 cm2 au total) par poulailler. La surface du pédisac est humidifiée à l'aide de diluants appropriés (0,1 % de peptone ou de l'eau stérile).

Il convient de se déplacer de manière à couvrir de façon représentative toutes les parties du secteur, y compris les zones couvertes de litière et les zones à claire-voie. L'échantillonnage couvre tous les parquets de chaque poulailler. Une fois l'échantillonnage terminé, les pédisacs/socquettes sont enlevés avec précaution afin que les matières adhérentes ne s'en détachent pas. Les échantillons de pédisacs, les échantillons de poussière constituent deux échantillons distincts.
Nota : Cette méthode est la méthode privilégiée

B. Les échantillons composites de matières fécales fraîches pesant chacun au moins 1 g prélevés au hasard en un certain nombre de points du bâtiment dans lequel les oiseaux sont gardés. Aux fins de l'analyse, les matières fécales doivent être regroupées en un minimum de deux échantillons composites.

Le nombre de sites auxquels doivent être prélevés les échantillons de matières fécales distincts afin d'en faire un échantillon composite est représenté de la façon suivante :

Nombre de sites auxquels doivent être prélevés les échantillons de matières fécales distincts afin d'en faire un échantillon composite est représenté

Nombre d'oiseaux dans le bâtimentNombre d'échantillons de matières fécales à prélever dans le bâtiment
350-449 220
450-799 250
800-999 260
1000 ou plus 300

Le prélèvement d'échantillons officiel de routine effectué par l'ACIA aura recours aux techniques d'échantillonnage décrites ci-dessus à la fréquence d'échantillonnage prescrite.

Cas suspects

Dans des cas exceptionnels où l'ACIA a des raisons de soupçonner de faux résultats négatifs à l'occasion du premier prélèvement d'échantillons officiels, elle effectuera un prélèvement secondaire d'échantillons officiel de confirmation composée de matières fécales ou d'oiseaux (détection de Salmonella dans les organes).

Résultats et communications des résultats

Un troupeau reproducteur sera considéré comme infecté lorsque la présence de Salmonella pertinente sera détectée dans un ou plusieurs échantillons prélevés sur l'exploitation par l'autorité compétente. Ces résultats seront communiqués par voie électronique par le laboratoire au personnel de l'ACIA sur place qui supervise l'exploitation exportatrice.

Les œufs d'incubation et les poussins d'un jour des troupeaux où la présence de Salmonella pertinente est confirmée ne seront pas jugés admissibles à une exportation vers l'Union européenne.

Garanties du couvoir

Les contrôles dans les couvoirs ont été modifiés récemment afin de permettre aux couvoirs prenant part au programme de lutte contre la salmonelle zoonotique de recevoir des œufs provenant de troupeaux ne participant pas au programme dans certaines circonstances.

Pour ce faire, le couvoir doit veiller à ce que :

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