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Encéphalopathie spongiforme bovine

L'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), connue également sous le nom de maladie de la vache folle, est une maladie à prions qui affecte les bovins. Il s'agit d'une maladie progressive et fatale qui affecte le système nerveux central (le cerveau et la moelle épinière) des bovins. Apprenez à reconnaître cette maladie à protéger les bovins et découvrez ce que nous faisons pour assurer la sécurité des Canadiens.

Sur cette page

Formes de la maladie

L'ESB peut prendre 2 formes : classique et atypique.

Infographie – comparaison de l'ESB atypique et classique

La maladie au Canada

Le premier cas d'ESB au Canada a été détecté en 1993, chez une vache de boucherie qui avait été importée du Royaume-Uni en 1987. Le premier cas d'ESB chez un animal né au Canada a été découvert en mai 2003.

Les scientifiques pensent que la propagation de l'ESB classique chez les bovins au Royaume-Uni a été causée par l'alimentation des bovins contenant des produits protéiques dérivés d'animaux infectés par les prions de l'ESB sans qu'on le sache. Ceci s'est produit à la fin des années 1970 et au début des années 1980.

Cas confirmés et enquêtes réalisées

Situation actuelle

Le 27 mai 2021, le Canada a été officiellement reconnu par l'Assemblée mondiale des délégués de l'Organisation mondiale de la santé animale comme pays présentant un risque négligeable à l'égard de l'ESB.

L'obtention du statut de « risque négligeable » à l'égard de l'ESB n'entraîne aucun changement immédiat des programmes ou exigences de contrôle actuels qui sont associés à l'ESB.

Une analyse complète doit être faite avant d'apporter tout changement aux programmes de contrôle de l'ESB du Canada, incluant la vérification que tout changement ne mettrait pas en péril le nouveau statut de risque négligeable à l'égard de l'ESB du Canada ou les marchés internationaux.

Déclarer la maladie

L'ESB est une maladie à déclaration obligatoire en vertu de la Loi sur la santé des animaux, comme c'est le cas depuis 1990.

Cela signifie que, de par la loi, tous les animaux infectés ou dont on soupçonne qu'ils soient infectés par l'ESB doivent être déclarés au vétérinaire de district de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

Pour déclarer un cas d'ESB soupçonné ou confirmé, veuillez communiquer avec le bureau de santé animale de l'ACIA de votre région.

Signes de la maladie

L'intervalle entre l'exposition de l'animal à l'ESB et l'apparition des signes cliniques de la maladie est généralement de 4 à 5 ans.

Ces signes peuvent persister pendant 2 à 6 mois avant que l'animal meure.

Transmission

Chez les bovins infectés, la protéine du prion qui est liée à l'ESB se concentre dans certains tissus.

Dans les premières phases de la maladie, la protéine du prion se trouve dans les tissus liés à l'intestin et les ganglions lymphatiques associés. Au fur et à mesure que la maladie progresse, la protéine du prion se déplace dans le cerveau, les yeux, les amygdales et la moelle épinière. Ces tissus sont connus sous le nom de matières à risque spécifiées (MRS).

Les prions sont résistants aux procédures d'inactivation normales comme la chaleur. Cela signifie qu'ils ne peuvent pas être détruits durant le procédé d'équarrissage et qu'ils pourraient rester actifs dans les matières équarries, comme les aliments du bétail.

Limiter la propagation

Pour limiter la propagation de l'ESB parmi les bovins et protéger la santé des animaux ainsi que la santé publique :

Des mesures détaillées sont en place pour éviter la contamination croisée des produits de bœuf comestibles, des produits d'alimentation animale et des ingrédients d'engrais.

Transmission aux humains

Il existe des preuves d'un lien de l'animal à l'humain entre l'ESB classique et la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob par la consommation de viande de bœuf contaminée par des prions de l'ESB.

Diagnostic

Bien que les animaux infectés par l'ESB montrent parfois des signes, l'ESB ne peut être confirmée que par une analyse des tissus cérébraux d'un animal infecté une fois cet animal mort.

Traitement

Il n'existe aucun traitement ou vaccin pour l'ESB.

Protéger le bétail canadien contre l'ESB

Le gouvernement a pris des mesures pour empêcher l'introduction et la propagation de l'ESB au Canada.

Mesures de protection du Canada contre l'ESB

Veuillez lire le survol des mesures de protection du Canada contre l'ESB, qui comprend :

Des mesures de protection qui sont complémentaires pour limiter les risques liés à l'ESB

Mesure de protection Comment elle limite les risques liés à l'ESB
Restrictions à l'importation Empêche les nouvelles infections d'entrer au Canada
Interdictions frappant les aliments du bétail Limite la propagation de l'ESB et réduit la prévalence de la maladie au Canada
Enlèvement des tissus à risque plus élevé des bovins morts Limite la propagation de l'ESB

Comment les producteurs de bovins peuvent aider à garder les Canadiens en sécurité

Assurer la salubrité des aliments

Le Canada a pris des mesures pour préserver la salubrité des aliments.

Traçabilité

Tous les bovins canadiens qui quittent leur ferme d'origine sont étiquetés à l'aide d'un dispositif d'identification par radiofréquence (RFID). Ce dispositif nous permet d'assurer un suivi si un problème de salubrité des aliments se produit.

Traçage des produits à base de viande

Le Règlement sur la salubrité des aliments au Canada exige que l'industrie sous contrôle fédéral tienne à jour un système de traçabilité pour tous les produits de viande comestibles si un rappel est nécessaire.

Examen des animaux

Les exploitants d'abattoirs soumis à un régime d'inspection fédérale sont tenus de par la loi, d'évaluer chaque animal lorsqu'il arrive dans leur établissement pour identifier un comportement, une physiologie ou une apparence anormale.

Un inspecteur de l'ACIA inspecte également chaque animal pour s'assurer que ceux qui montrent des signes potentiels d'ESB ont été correctement identifiés et isolés jusqu'à ce qu'un vétérinaire de l'ACIA puisse les examiner.

Si l'animal n'est pas abattu dans un délai de 24 heures après cet examen, un nouvel examen et une nouvelle inspection doivent être réalisés.

Cette mesure est importante, car on ne peut déceler aucune anomalie visible qui soit caractéristique de l'ESB dans la carcasse une fois que l'animal a été abattu.

Ce que l'exploitant recherche

Système Signes anormaux
Locomoteur faiblesse, port de tête anormal, manque de coordination, tournoiement, changements dans la démarche
Sensoriel tendance à ruer, cécité, tête qui pousse contre un mur, inclination de la tête, hypersensibilité à la lumière, au toucher et au bruit
Mental crainte, changement de comportement, position anormale des oreilles, nervosité, appréhension à franchir les portes, grincement de dents, comportement agressif

Si le vétérinaire de l'ACIA confirme que l'animal présente des signes, celui-ci sera condamné. L'animal ne pourra pas être acheminé à l'atelier d'abattage ou dans d'autres zones de l'établissement où des produits comestibles sont transformés.

L'animal sera isolé, euthanasié sans cruauté, puis on prélèvera des échantillons pour l'ESB.

Autres mesures visant à contrôler les risques de l'ESB liés à la salubrité alimentaire

Parce qu'un animal peut être porteur de prions de l'ESB pendant des années avant de montrer des signes, le Canada exige de l'industrie qu'elle enlève des produits de viande comestibles tous tissus susceptibles de contenir des prions. Ces tissus sont les matières à risque spécifiées (MRS).

Des mesures détaillées sont aussi en place pour éviter la contamination croisée avec les MRS, notamment l'identification de la carcasse, des outils dédiés et des mesures de ségrégation.

Le Guide pour le matériel à risque spécifiés détaille les attentes des établissements d'abattage sous inspection fédérale en ce qui concerne le respect des exigences en matière d'élimination des MRS. Des lignes directrices distinctes sont disponibles pour les abattoirs relevant de la juridiction provinciale/territoriale.

Les bonnes pratiques de production et mesures hygiéniques sont aussi régulièrement utilisées afin de réduire le risque de contamination croisée entre les produits et provenant de l'environnement d'abattage.

L'assainissement quotidien de l'installation d'abattage, l'assainissement et le nettoyage continus des outils et de l'équipement, le contrôle du flux du produit, les procédures d'identification et de ségrégation ne sont que quelques-uns des principes mis en œuvre pour atténuer les risques de contamination à l'égard des produits de viande.

Renseignements supplémentaires

À l'intention de l'industrie

Fiches de renseignements

Activités et commerce internationaux

Information provinciale ou territoriale

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