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Maladie débilitante chronique

La maladie débilitante chronique (MDC) est une maladie à prion qui touche des cervidés comme le cerf, l'orignal, le wapiti et le renne. Il s'agit d'une maladie progressive et fatale du système nerveux central (le cerveau et la moelle épinière) des cervidés. Apprenez à reconnaître cette maladie et à protéger les cervidés, et découvrez ce que nous faisons pour assurer la sécurité des Canadiens.

Sur cette page

La maladie au Canada

La MDC a été découverte en 1967. Cette maladie a été détectée dans les cervidés d'élevage et sauvages au Canada et aux États-Unis. On l'a également détectée dans des cervidés d'élevage en Corée du Sud et dans des cervidés sauvages en Norvège, Finlande et Suède.

Au Canada, la MDC a été détectée pour la première fois en 1996 chez des cervidés d'élevage dans une exploitation d'élevage de wapitis de la Saskatchewan. Depuis, la maladie a été principalement détectée en Alberta et en Saskatchewan chez des cerfs et des wapitis d'élevage ainsi que chez des cerfs, wapitis et orignaux sauvages. La maladie a aussi été détectée dans une exploitation d'élevage de cerf rouge au Québec et chez les cerfs sauvages en Colombie-Britannique et au Manitoba.

La MDC n'a jamais été détectée chez les caribous sauvages en Amérique du Nord.

Carte : Répartition de la maladie débilitante chronique en Amérique du Nord (en anglais seulement)

Cas confirmés

Déclarer la maladie

La MDC est une maladie à déclaration obligatoire en vertu de la Loi sur la santé des animaux.

Cela signifie que, de par la loi, tous les animaux infectés ou dont on soupçonne qu'ils soient infectés par la MDC doivent être déclarés au vétérinaire de district de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

Pour déclarer un cas de MDC soupçonné ou confirmé, veuillez communiquer avec le bureau de santé animale de l'ACIA de votre région.

Signes de la maladie

Apparition des signes

Les cervidés infectés par la MDC peuvent présenter de nombreux signes différents à mesure que la maladie endommage lentement leur cerveau. Ils peuvent persister pendant des semaines, voire des mois, avant que l'animal meure. Certains animaux peuvent ne pas montrer de signes cliniques. Des animaux qui semblent cliniquement sains peuvent être infectés.

Certains animaux infectés peuvent sembler sains jusqu'à leur mort subite ou d'autres peuvent ne pas montrer de signes jusqu'à des stades avancés de la maladie.

Les animaux sont habituellement âgés de 3 à 4 ans lorsque les signes cliniques apparaissent, mais on a observé des signes chez certains animaux aussi jeunes que 15 mois ou aussi vieux que 13 ans.

Transmission

La MDC se propage par contact direct entre les animaux ou se transmet à un animal par un environnement contaminé. Par exemple, le sol et la végétation peuvent devenir contaminés par l'urine, par les matières fécales ou par la carcasse d'un animal mort.

Les prions peuvent rester infectieux dans l'environnement pendant plusieurs années après qu'un animal infecté soit mort. Les mesures de biosécurité sur la ferme sont cruciales pour contrôler l'introduction et la propagation de la MDC.

Transmission aux humains

Il n'y a encore aucun cas connu de transmission de la MDC aux humains. Une surveillance considérable de la maladie de Creutzfeldt-Jakob au Canada et en dehors du Canada n'a pas apporté de preuve directe permettant de suggérer que la MDC puisse se transmettre aux humains.

Mais, la science reste incertaine concernant la transmission zoonotique (de l'animal à l'humain) et interspécifique.

Les études portant sur les animaux suggèrent que les prions de la MDC pourraient infecter certains types de primates non humains dans des conditions expérimentales. Les experts continuent de chercher à savoir si cette maladie est susceptible d'infecter d'autres animaux ou des humains et, si oui, dans quelles circonstances. L'infection se produirait probablement par :

Par précaution, le gouvernement du Canada recommande aux gens de ne consommer aucune partie d'un animal qui a été testé positif pour la MDC.

Diagnostic

Bien que les animaux infectés par la MDC montrent parfois des signes, la MDC ne peut être confirmée que par une analyse des tissus spécifiques d'un animal infecté une fois cet animal mort.

L'ACIA a officiellement approuvé certains tests de dépistage de la MDC à des fins de surveillance et de diagnostic. La maladie ne peut pas être détectée de manière fiable chez les animaux âgés de moins de 12 mois, et aucun test n'est disponible pour certifier que la nourriture ou les autres produits consommables (par exemple, le velours de bois) sont complètement exempts de prions de la MDC.

Bien qu'un résultat d'analyse négatif ne garantisse pas qu'un animal ne soit pas infecté par la MDC, il est beaucoup moins probable qu'il le soit. Cela réduit le risque potentiel d'exposition à la MDC.

Certaines analyses de la MDC sur animal vivant peuvent être réalisées sur des troupeaux de cervidés à des fins de gestion des troupeaux, mais elles ne sont pas approuvées pour confirmer un diagnostic.

Traitement

Il n'existe aucun traitement ou vaccin pour la MDC.

Les chercheurs travaillent pour trouver des manières de mieux comprendre et détecter la MDC, mettre au point un vaccin et identifier des méthodes qui permettraient de prévenir la propagation des prions dans l'environnement.

Protéger les cervidés d'élevage contre la MDC

Les mesures prises pour empêcher l'introduction et la propagation de la MDC au Canada comprennent ce qui suit :

Comment les producteurs de cervidés peuvent garder les Canadiens en sécurité

Assurer la salubrité des aliments

Les exploitants d'abattoirs sous inspection fédérale sont tenus de par la loi d'évaluer chaque animal lorsqu'il arrive dans leur établissement pour identifier un comportement, une physiologie ou une apparence anormale.

Un inspecteur de l'ACIA inspecte également chaque animal pour s'assurer que ceux qui montrent des signes potentiels de maladie, notamment la MDC, ont été correctement identifiés et isolés jusqu'à ce qu'un vétérinaire de l'ACIA puisse les examiner.

Si l'animal n'est pas abattu dans un délai de 24 heures après cet examen, un nouvel examen et une nouvelle inspection doivent être réalisés. Cette mesure est importante, car on ne peut déceler aucune anomalie visible qui soit caractéristique de la MDC dans la carcasse une fois que l'animal a été abattu.

Ce que l'exploitant recherche : signes de la maladie

Si le vétérinaire de l'ACIA confirme que l'animal présente des signes de la maladie, l'animal sera condamné et ne pourra pas être acheminé vers le plancher d'abattage ou d'autres zones de l'établissement où l'on transforme des produits comestibles. L'animal sera isolé, euthanasié sans cruauté, puis on prélèvera des échantillons pour la MDC.

Autres mesures visant à contrôler les risques liés à la salubrité alimentaire dus à la maladie

L'abattage des cervidés soumis à un régime d'inspection fédérale n'est réalisé qu'en Alberta et au Québec, qui ont imposé des tests de dépistage obligatoires à l'égard de tous les cervidés abattus âgés de plus de 12 mois.

Les exploitants d'abattoirs soumis à un régime d'inspection fédérale doivent conserver toutes les carcasses et les parties comestibles des cervidés jusqu'à ce qu'un résultat d'analyse négatif pour la MDC ait été reçu.

Les exploitants doivent identifier clairement toutes les parties de l'animal et les séparer pour réduire tout risque éventuel pour d'autres produits si le résultat pour la MDC est positif. Une fois qu'un résultat d'analyse négatif a été reçu, les produits de viande comestibles peuvent être mis sur le marché.

Si un résultat d'analyse est positif, toutes les parties de l'animal doivent être éliminées en suivant les méthodes de destruction des prions approuvées au niveau fédéral, comme l'enterrement, l'incinération ou l'équarrissage des matières à risque spécifiées (MRS).

Les bonnes pratiques de production et mesures hygiéniques sont utilisées pour réduire le risque de contamination croisée entre les produits et provenant de l'environnement.

Les mesures en place comprennent :

Consommateurs : Comment se protéger

À ce jour, il n'y a pas encore de preuve directe suggérant que la MDC puisse se transmettre aux humains. Toutefois, par précaution, le gouvernement du Canada recommande aux gens de ne consommer aucune partie d'un animal qui a été testé positif pour la MDC.

De nombreux facteurs doivent être pris en compte avant de décider de manger de la viande de cervidé provenant des zones où la MDC a été détectée, y compris le niveau de risque que vous êtes disposé à accepter.

Comment réduire votre risque potentiel

Ne pas consommer de viande provenant d'un animal que l'on sait être infecté par la MDC ou d'animaux non testés dans des régions ou la MDC a été détectée.

Si la viande a été achetée chez un détaillant, s'assurer qu'elle provient d'un établissement autorisé par le gouvernement fédéral ou provincial. Les animaux ou les produits consommables provenant d'animaux que l'on sait être infectés par la MDC ne sont pas autorisés à entrer dans la chaîne alimentaire commerciale du Canada.

Si l'on vous donne de la viande de cervidé provenant de la chasse, demandez si l'animal a été :

Lire toutes les informations disponibles sur les étiquettes lorsque vous choisissez vos produits de santé naturels. Puisque l'existence d'un risque potentiel ne peut être définitivement exclue, vous pouvez éviter les produits de santé naturels qui contiennent des matières provenant des cervidés en lisant la liste des ingrédients disponibles sur leurs étiquettes.

Chasseurs : Comment se protéger

Si vous chassez, manipulez ou mangez du cerf, du wapiti, du caribou ou de l'orignal, il est important de connaître la maladie débilitante chronique (MDC). De nombreux facteurs doivent être pris en compte, y compris le niveau de risque que vous êtes disposé à accepter.

Pour être aussi prudent que possible et réduire votre risque potentiel d'exposition à la MDC, vous devriez prendre les mesures suivantes lorsque vous chassez dans les zones où la MDC a été détectée.

Avant la chasse

Consulter l'autorité en charge de la faune sauvage provinciale ou territoriale de votre région pour savoir si :

Il se peut que les tests ne soient pas disponibles dans toutes les provinces ou tous les territoires, et les autorités en charge de la faune sauvage peuvent avoir des recommandations spécifiques.

Bien qu'un résultat négatif ne garantisse pas qu'un animal ne soit pas infecté par la MDC, il est beaucoup moins probable qu'il le soit, ce qui réduit le risque potentiel d'exposition à la MDC.

Pendant la chasse

Faire attention à l'apparence et au comportement de l'animal et essayer de détecter les signes de la MDC.

Dépeçage sur le terrain

Lors d'un dépeçage sur le terrain, porter des gants en latex ou en caoutchouc et minimiser la manipulation des parties qui seront mises de côté.

Le cerveau, la moelle épinière, les yeux, les amygdales ou les nœuds lymphatiques de l'animal peuvent présenter un risque plus élevé. Le dépeçage normal de la carcasse ainsi que son désossage élimineront la majorité, sinon la totalité, de ces parties du corps. En coupant tous les tissus adipeux, on enlève les ganglions lymphatiques restants.

Si vous utilisez des parties de la carcasse pour tanner la peau, manipuler le moins possible la tête et le cerveau.

Hygiène

Laver soigneusement vos mains et vos outils avec du savon et de l'eau lorsque le dépeçage est terminé.

Désinfecter les outils souillés à l'eau de javel dès que possible, car cette substance peut décontaminer les surfaces contaminées par les prions.

Diluer l'eau de javel pour arriver à une concentration finale de 2 % (20 000 ppm) de chlore disponible. À titre d'exemple, l'étiquette de la plupart des eaux de javel commercialisées indique 6 % de chlore disponible. Dans ce cas, mélanger 1 volume d'eau de javel et 2 volumes d'eau (rapport de 1:2) pour obtenir la concentration de 2 % de chlore disponible.

Élimination

L'élimination appropriée des parties non utilisées de la carcasse est importante pour réduire le risque de propagation de la MDC, y compris le cerveau et la colonne vertébrale. Communiquer avec votre autorité provinciale ou territoriale en charge de la faune sauvage pour obtenir plus de renseignements.

Après la chasse

Faire tester votre animal pour la MDC avant :

Ceci est particulièrement important dans les zones où la MDC a été détectée dans la nature.

Ne pas manger un animal qui a été testé positif pour la MDC

Transformation à des fins commerciales

Si vous faites transformer l'animal à des fins commerciales, demandez à ce que votre animal soit transformé individuellement, sans ajout de viande provenant d'autres cervidés.

Renseignements supplémentaires

À l'intention des producteurs

Communautés autochtones

Information provinciale ou territoriale

Avis

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