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DGR-13-04 : Document de gestion des risques phytosanitaires consolidé pour les plantes phytoravageurs règlementées au Canada
Annexe 7A : Résumé de l'évaluation du risque phytosanitaire pour Echium plantagineum (Vipérine à feuilles de plantain)

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Évaluation des risques phytosanitaires de l'ACIA

Noms communs français : Vipérine à feuilles de plantain, vipérine faux plantain

Noms communs anglais : Paterson's curse, purple viper's bugloss, salvation Jane, blue weed, Lady Campbell weed, purple bugloss, purple echium, riverina bluebell, dwarf blue bedder.

Echium plantagineum L. (LAMIALES : famille des Boraginaceae), appelée Echium plantagineum, est une mauvaise herbe annuelle ou bisannuelle à feuilles larges. Elle a été introduite dans un grand nombre de régions partout au monde comme espèce fourragère et plante de jardin. Depuis peu, on note un intérêt croissant à l'égard de cette espèce en raison de sa composition unique en acides gras, qui comporte à la fois de l'acide gamma-linolénique et de l'acide stéaridonique. L'huile de la graine peut être utilisée par les industries cosmétiques, pharmaceutiques et d'aliments diététiques. Les principales préoccupations touchant Echium plantagineum sont sa capacité à prospérer dans les pâturages dans sa zone de distribution exotique, sa toxicité pour le bétail et des éventuels problèmes de lutte contre cette plante en raison de sa résistance aux herbicides.

Description : Echium plantagineum L. (LAMIALES : famille des Boraginacese), appelée Echium plantagineum, est une mauvaise herbe annuelle ou bisannuelle à feuilles larges et à fleurs pourpres.

Distribution : La distribution indigène d'Echium plantagineum est large et circumméditerranéenne. Cette plante s'est notamment établie avec succès dans d'autres pays présentant un climat de type méditerranéen et est devenue envahissante en Australie, en Afrique du Sud, au Chili, en Uruguay, en Argentine et au Brésil. En Australie, on estime qu'Echium plantagineum a envahi environ 33 millions d'hectares. Il y a également eu un certain nombre d'introductions d'Echium plantagineum aux États-Unis. Elle est actuellement envahissante en Californie.

On a déjà répertorié à trois reprises au moins la présence d'Echium plantagineum au Canada : à Brandon (Manitoba); à Vineland (Ontario); et près de St. John's (Terre-Neuve). Il ne semble pas qu'elle ait persisté dans ces régions. Plus récemment, Echium plantagineum est cultivée dans des essais en champ depuis plusieurs années près de Saskatoon (Saskatchewan).

Probabilité d'introduction : Echium plantagineum a été importée au Canada, et l'importation de cette espèce aux fins de production commerciale suscite un intérêt accru.

Probabilité d'établissement : Echium plantagineum préfère les climats tempérés chauds. D'après les données sur sa zone géographique de distribution indigène, elle pourrait s'établir au Canada dans quatre zones de rusticité des plantes (Zones 5 à 8 de rusticité des plantes du ministère de l'Agriculture des États-Unis (USDA)). Cette espèce pourrait avoir la capacité de s'établir également dans des zones au climat moins clément, même s'il est moins probable qu'elle y prolifère. Des essais en champ menés en Amérique du Nord indiquent qu'Echium plantagineum peut fleurir et produire des graines jusqu'à la zone 2 ou la zone 3.

Probabilité de propagation : Echium plantagineum a un fort potentiel reproductif et un potentiel de dispersion élevé. Cette espèce produit des semences durant la majeure partie de la saison de croissance, ce qui entraîne une augmentation de la banque de semences jusqu'à 30 000 semences/m2 dans des conditions favorables. Les semences peuvent germer dans des températures variables et peuvent rester viables jusqu'à 10 ans dans le sol. Il y a diverses voies d'introduction par lesquelles Echium plantagineum peut se disséminer, entre autres, par les animaux en adhérant à leur laine ou à leur fourrure; par ingestion; et par des véhicules, de l'équipement, du foin, des grains, de la terre ou du gravier contaminés. On sait également qu'elle est un contaminant de semences de céréales et de semences fourragères. Les données sur sa zone de distribution exotique montrent également qu'Echium plantagineum a un fort potentiel de propagation.

Conséquences économiques potentielles : Echium plantagineum a déjà entrainé de graves conséquences économiques dans les pays où elle a été introduite. En Australie, on estime que la perte de productivité des pâturages, les mesures de lutte contre ce ravageur et la contamination de la laine par Echium plantagineum ont coûté 250 millions de dollars australiens par année aux producteurs d'ovins et de bovins. On a mis en évidence au moins six conséquences économiques négatives potentielles causées par Echium plantagineum : la dégradation des pâturages, les pertes en rendement de l'élevage et des cultures, la contamination du foin et des semences et l'augmentation des coûts pour sa destruction.

Conséquences environnementales potentielles : Echium plantagineum peut avoir de graves incidences sur l'environnement, dont les plus importants sont les éventuels effets néfastes sur la santé des humains et des animaux en raison des alcaloïdes toxiques contenus dans la plante et les conséquences possibles du développement de résistance aux herbicides par cette espèce. En outre, il semble qu'Echium plantagineum peut influencer les processus des écosystèmes (processus d'érosion, fertilité) et la composition de la communauté.

Recommandations : Des mesures phytosanitaires spécifiques sont fortement recommandées. Par conséquent, on recommande d'ajouter Echium plantagineum à la liste officielle des espèces interdites à l'importation au Canada. En outre, il est conseillé d'envisager qu'Echium plantagineum soit ajoutée à la Liste des parasites réglementés par le Canadaet qu'elle soit répertoriée comme mauvaise herbe nuisible interdite de classe 1 en vertu de l'Arrêté sur les graines de mauvaises herbes.

Mise à jour de l'analyse des risques phytosanitaires de l'ACIA

Des renseignements supplémentaires, se rapportant à l'évaluation des risques phytosanitaires par l'ACIA, ont été recueillis en avril 2008 à la suite des questions formulées lors d'une consultation d'une durée de 30 jours portant sur la version initiale du présent DGR. Voici ci-dessous le résumé de ce document (Castro, 2008).

Autres évaluations des risques phytosanitaires

Selon une évaluation des risques phytosanitaires associés à Echium plantagineum effectuée par l'Oregon Department of Agriculture(ODA 2004), cette espèce a obtenu la cote la plus élevée possible (« A ») d'après le système de classement des mauvaises herbes nuisibles de l'ODA. L'ODA a également évalué Echium plantagineum à l'aide des Lignes directrices de l'évaluation du risque malherbologique du Animal and Plant Health Inspection Service (APHIS) du ministère de l'Agriculture des États-Unis. La cote de risque cumulative obtenue était de 35 points sur le maximum possible de 37 points, indiquant un potentiel de dissémination et de taux de croissance rapides ainsi que des effets économiques négatifs sur un certain nombre d'industries agricoles.

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