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2010-2011 Colorants alimentaires dans certains aliments

Résumé

Le Plan d'action pour assurer la sécurité des produits alimentaires (PAASPA) vise à moderniser et à renforcer le système réglementaire canadien de salubrité des aliments. Dans le cadre de l'initiative de surveillance accrue du PAASPA, des études ciblées servent à déceler des dangers précis dans divers aliments.

Les principaux objectifs de l'étude ciblée sur les colorants alimentaires dans certains aliments étaient :

Les colorants alimentaires, qu'ils soient d'origine naturelle ou de fabrication synthétique, sont couramment utilisés par l'industrie de l'alimentation. Ils sont considérés comme des additifs alimentaires et sont ajoutés aux aliments transformés pour diverses raisons, notamment pour compenser la perte d'une couleur naturelle durant la transformation, obtenir un produit de couleur uniforme ou rendre l'aliment plus attrayant et appétissant. Toutefois, les progrès technologiques ont révélé la présence inattendue de pigments industriels interdits dans certains aliments. La présence de colorants alimentaires interdits peut poser un risque pour les consommateurs, car certains de ces colorants pourraient avoir des effets dommageables pour l'ADN et être cancérogènes pour l'humain.

Les reportages des médias à l'échelle internationale sur les aliments importés contenant des pigments et des colorants alimentaires interdits, dont les pigments industriels rouge Sudan I, rhodamine B, monascus et jaune de gardénia, ont rehaussé le profil de cette question.

L'utilisation de colorants alimentaires synthétiques autorisés pourrait également poser une préoccupation pour la santé d'un faible pourcentage de la population qui éprouve une sensibilité à l'égard de ces additifs, lesquels causent chez ces personnes des éruptions cutanées, des bouffées vasomotrices (rougeurs), de l'asthme, des étourdissements et des évanouissements. De plus, plusieurs études indiquent qu'il existerait une corrélation entre la consommation de préparations renfermant des colorants alimentaires et l'hyperactivité chez les enfants, bien que ce lien ne soit pas confirmé.

Au total, 1 546 échantillons de produits de provenance canadienne et importés ont été prélevés dans des magasins de détail de huit villes canadiennes. L'échantillonnage visait les produits susceptibles de contenir des pigments et des colorants interdits, y compris l'huile de palme, les épices asiatiques rouges/le chili et tout produit susceptible d'en contenir ces épices. De plus, le ciblage des produits de la présente étude est fondé sur les denrées mentionnées dans l'étude précédente du PAASPA.

Sur les 1 546 échantillons, 990 (64 %) ne contenaient aucune concentration décelable de colorants alimentaires. Quatre cent quatre-vingt-dix-huit échantillons contenaient des concentrations de colorants alimentaires conformes au Règlement sur les aliments et drogues qui précise les colorants alimentaires autorisés dans les aliments offerts au Canada ainsi que leur concentration maximale permise. Dans la présente étude ciblée, le taux de conformité global était de 96,2 %.

Cinquante-huit échantillons étaient non conformes à la réglementation canadienne concernant l'utilisation de colorants alimentaires, mais 61 non-conformités ont été relevées au total (trois échantillons présentaient chacun 2 non conformités distinctes). Le plus grand pourcentage d'échantillons présentant des non-conformités à l'égard des colorants alimentaires (5,9 %) a été observé dans les sucreries, puis les friandises (4,7 %), les épices (3,6 %), les sauces aromatiques (3,0 %), l'huile de palme (2,0 %) et les boissons (1,9 %). Des colorants alimentaires ont été détectés dans tous les types de produits échantillonnés.

Les cas de concentrations élevées de colorants alimentaires autorisés et de colorants interdits qui ont été relevés dans le cadre de la présente étude ont, le cas échéant, été évalués individuellement par Santé Canada. Des mesures de suivi appropriées ont été appliquées par l'ACIA. D'après l'évaluation des risques pour la santé humaine réalisée par Santé Canada, deux produits importés (poudre de cari et huile de palme) ont fait l'objet d'un rappel de classe 2 en mai 2011 chez tous les détaillants au Canada. L'exposition aux colorants alimentaires qui se trouvaient dans les autres échantillons de produits (huile de palme, boissons, friandises, sauces aromatiques, épices et sucreries) ne devrait pas poser de préoccupation pour la santé des consommateurs canadiens.

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