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2011-2012 Arsenic, cadmium, plomb, mercure et aluminium dans les préparations pour nourrissons et les boissons vendues comme substituts de repas ou comme suppléments nutritifs

Résumé

Le Plan d'action pour assurer la sécurité des produits alimentaires (PAASPA) vise à moderniser et à améliorer le système de salubrité des aliments du Canada. Dans le cadre de l'initiative de surveillance accrue du PAASPA, des études ciblées servent à déceler des dangers chimiques et microbiologiques précis dans divers aliments.

L'objetif principal de la présente étude ciblée était d'établir des données de base sur les concentrations d'arsenic, de cadmium, de plomb, de mercure et d'aluminium dans les produits alimentaires qui peuvent être utilisés comme seules sources de nutrition ou comme suppléments nutritifs par les Canadiens. Plus précisément, les préparations pour nourrissons (à base de lait et de soja), les boissons vendues comme substituts de repas et les boissons vendues comme suppléments nutritifs (commercialisées expressément pour fournir un supplément de protéines) ont été ciblées.

Un certain nombre de métaux d'origine naturelle peuvent poser des préoccupations pour la santé humaine à certaines concentrations. Plus particulièrement, il a été démontré que l'arsenic, le cadmium, le plomb et le mercure ont des effets sur la santé humaine, même à de faibles concentrations. Ces métaux peuvent être présents dans les ingrédients utilisés pour la fabrication des aliments finis et/ou être involontairement introduits tout au long de la chaîne de production alimentaire. Toutes les industries alimentaires sont tenues de réduire le plus possible la présence dans les aliments de métaux préoccupants pour la santé humaine – de sources naturelles ou artificielles – en faisant appel à tous les procédés à leur disposition. Cette exigence est conforme au principe ALARA (de l'anglais As Low As Reasonably Achievable, c.-à-d. le niveau le plus bas que l'on puisse raisonnablement atteindre). L'aluminium n'est généralement pas considéré comme étant préoccupant pour la santé humaine. Cependant, étant donné que Santé Canada et le Comité mixte FAO/OMS (Organisation pour l'alimentation et l'agriculture/Organisation mondiale de la Santé) d'experts des additifs alimentaires ont récemment réévalué à la fois la caractérisation du danger et l'évaluation de l'exposition pour l'aluminium, celui-ci a été inclus dans la présente étude.

Dans le présent document, la présence de métaux préoccupants pour la santé humaine ont été examinés dans les boissons vendues comme substituts de repas et comme suppléments nutritifs ainsi que dans les préparations pour nourrissons. Ces types de produits sont destinés à servir de supplément et/ou de source nutritionnelle complète pour certains sous-groupes de la population. Les nourrissons, les enfants et les personnes âgées ou infirmes peuvent être plus susceptibles de consommer des produits nutritionnels de source unique pour répondre à leurs besoins alimentaires.

Trois cent cinq échantillons (157 échantillons de préparations pour nourrissons, 66 échantillons de boissons vendues comme substituts de repas et 82 échantillons de suppléments nutritifs) ont été prélevés chez des magasins de détail canadiens entre novembre 2011 et mars 2012. Ces échantillons ont été analysés à la recherche d'arsenic, de cadmium, de plomb, de mercure et d'aluminium. Tous les produits ont été analysés « tels que vendus », ce qui signifie qu'ils n'ont pas été préparés selon les directives du fabricant (c'est-à-dire de la façon dont ils sont habituellement consommés).

Quatre-vingt-onze pour cent des préparations pour nourrissons analysées ne contenaient pas de concentrations décelables d'arsenic, de cadmium, de plomb ou de mercure. De façon générale, les boissons vendues comme substituts de repas et comme suppléments nutritifs présentaient des concentrations plus fréquentes et plus élevées de métaux décelables. Il n'a pas été possible d'établir l'origine des métaux décelés dans les produits analysés du fait que ces aliments finis avaient été hautement transformés. L'opinion du Bureau d'innocuité des produits chimiques (BIPC) de Santé Canada sur les concentrations observées a été sollicitée, et ce dernier était d'avis que, en général, les échantillons analysés dans le cadre de la présente étude ne posent pas de préoccupation pour la santé humaine. Aucune mesure de suivi n'a été prise compte tenu de l'absence de préoccupation pour la santé.

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