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Archivée - Évaluation du Programme de protection des végétaux (PPV) de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA)
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3 mars 2015

Table des matières

Liste des sigles

AAC
Agriculture et Agroalimentaire Canada
AAP
Architecture d'alignement des programmes
ACIA
Agence canadienne d'inspection des aliments
AF
Agrile du frêne
APC
Agence Parcs Canada
ARP
Analyse du risque phytosanitaire
ASFC
Agence des services frontaliers du Canada
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
CCE
Comité consultatif d'experts
CCG
Commission canadienne des grains
CGI
Conseil de gouvernance des investissements
CGPI
Conseil de la gouvernance des projets et de l'investissement
CGPP
Comité de gestion des politiques et des programmes
CHD
Comité de la haute direction
CIPV
Convention internationale pour la protection des végétaux
CNSI
Centre national de service à l'importation
COU
Centre des opérations d'urgence
CRHGI
Comité des ressources humaines et de la gestion intégrée
CT
Conseil du Trésor
CTCPE
Cadre de travail canadien contre les plantes envahissantes
DGR
Documents relatifs à la gestion du risque
EC
Environnement Canada
EEE
Espèces exotiques envahissantes
EIU
Équipe d'intervention d'urgence
ETP
Équivalent temps plein
GTCSF
Groupe de travail canadien sur la santé des forêts
LA
Longicorne asiatique
LBE
Longicorne brun de l'épinette
LPV
Loi sur la protection des végétaux
MAAO
Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation de l'Ontario
MAECD
Ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement
MAECI
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada
MPO
Ministère des Pêches et des Océans
NIMP
Normes internationales pour les mesures phytosanitaires
NKPT
Nématode à kystes de la pomme de terre
NKS
Nématode à kystes du soja
OMC
Organisation mondiale du commerce
ONAPP
Organisation nord-américaine pour la protection des plantes
ONPV
Organisation nationale de la protection des végétaux
OSHA
Occupational Safety and Health Administration
P
Programme
PCCP
Programme canadien de certification des pépinières
PCCS
Programme canadien de certification des serres
PCEAF
Programme canadien d'exportation d'arbres fruitiers
PE
Protocole d'entente
PEEE-PVC
Programme sur les espèces exotiques envahissantes et la protection des végétaux au Canada
PGQTPS
Programme de gestion de la qualité des tubercules de pommes de terre de semence
PIU
Plan d'intervention d'urgence
PLVS
Programme de lutte contre le virus de la sharka
PPV
Programme de protection des végétaux
PRV
Programme des ressources végétales
PSGVS
Programme de surveillance et de gestion du virus de la sharka
RNCan
Ressources naturelles Canada
RPP
Rapport sur les plans et les priorités
SAM
Secrétariat de l'accès aux marchés
SAPV
Secteur d'activité de la protection des végétaux
SARI
Système automatisé de référence à l'importation
SCF
Service canadien des forêts
SCI
Système de commandement des interventions
SCT
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
SP
Sous-programme
VS
Virus de la sharka

Sommaire

Conformément à ses plans d'évaluation pour 2012-2017 et 2013-2018, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (l'ACIA ou l'Agence) a terminé récemment l'évaluation de son Programme de protection des végétaux (PPV). Le présent rapport présente les constatations et les recommandations de l'évaluation du PPV.

Aperçu du PPV

Le PPV est l'un des quatre sous-programmes du Programme des ressources végétales (PRV) de l'ACIA. Il vise à atténuer les risques liés à l'introduction et à la propagation au Canada de phytoravageurs, dont les espèces exotiques envahissantes (EEE). Cela signifie en prévenir l'entrée au pays ainsi que les détecter et les éliminer lorsqu'ils parviennent à s'établir au Canada. Le fondement législatif du PPV est essentiellement la Loi (LPV) et le Règlement sur la protection des végétaux et, dans une moindre mesure, la Loi et le Règlement sur les semences.

Le Programme comprend quatre secteurs propres à un produit : foresterie; céréales et grandes cultures; horticulture; et pommes de terre. Il existe un cinquième secteur spécialisé qui concerne les espèces exotiques envahissantes (EEE), appelé Programme sur les espèces exotiques envahissantes et la protection des végétaux au Canada (PEEE-PVC). Chaque secteur participe à tout un éventail d'activités de programme propres à leurs produits, ou aux EEE dans le cas du PEEE-PVC. En gros, il peut s'agir d'activités de soutien aux programmes ou d'activités d'exécution des programmes.

Quatre groupes des activités de soutien aux programmes comprennent :

Quatre groupes des activités d'exécution des programmes comprennent :

Le PPV fait partie de la structure générale de gouvernance de l'ensemble de l'ACIA. Celle-ci est dirigée par un Comité de la haute direction (CHD), le cœur de la prise de décisions des cadres au sein de l'Agence. Le CHD reçoit l'appui de trois comités de cadres supérieurs, dont le Comité de gestion des politiques et des programmes (CGPP); le Comité des ressources humaines et de la gestion intégrée (CRHGI); et le Conseil de gouvernance des investissements (CGI). Ce comité de l'ACIA reçoit des conseils par l'intermédiaire de trois secteurs d'activité : salubrité des aliments, santé des animaux et prévention des zoonoses et ressources végétales – dont fait partie le PPV.

Même si le PPV n'est pas le plus important programme de l'ACIA, il nécessite un engagement considérable de ressources. Pour les exercices financiers 2009-2010 à 2012-2013, les dépenses prévues pour le PPV étaient de 414 millions de dollars, alors que les dépenses réelles ont été de 399 millions de dollars. En 2012–2013, 672 équivalents temps plein (ETP) ont participé à la prestation du PPV, soit environ 2 % de plus que ce qui était initialement prévu pour cet exercice financier.

Portée et méthodologie de l'évaluation

Conformément à la Politique sur l'évaluation du Conseil du Trésor (CT) ainsi qu'à la directive et aux normes connexes, l'évaluation a porté sur le PPV relativement aux questions suivantes :

Lors de l'étude de ces questions, on a mis notamment l'accent sur les activités de prestation du PPV et leurs résultats, et tiré des conclusions sur les activités de soutien aux programmes selon leur lien à la prestation du Programme.

L'évaluation du PPV comprend la collecte de données à l'appui de quatre principales sources de données. Tout d'abord, on a effectué l'analyse documentaire relativement au PPV ainsi qu'à la protection des végétaux en général. Puis, on a procédé à l'analyse secondaire des données et à l'analyse des coûts en fonction des renseignements disponibles sur les activités, les résultats et les finances du PPV. Trois études de cas ont été entreprises afin d'examiner plus en détail les domaines d'intérêts suivants au sein du PPV : le Programme de surveillance et de gestion du virus de la sharka (PSGVS) en prenant en considération le Programme de lutte contre le virus de la sharka (PLVS), les EEE et les versements d'indemnités aux termes de la LPV. Enfin, des entrevues en profondeurs avec 57 informateurs clés de l'ACIA et de l'extérieur ont servi à compléter les autres renseignements recueillis durant l'évaluation et à étudier de façon plus approfondie bon nombre des questions de l'évaluation. L'évaluation a combiné des renseignements des quatre sources de données pour aborder chaque question de l'évaluation.

Un groupe de travail responsable de l'évaluation composé de représentants du PPV a été mis sur pied lors de l'élaboration du cadre d'évaluation du Programme. Les membres du groupe ont fourni l'accès à des documents et à des informateurs clés potentiels; coopéré avec des intervenants externes; coordonné le soutien à l'évaluation au sein de leur organisme respectif; et validé les constatations de l'évaluation. Ce groupe comprenait des représentants de la Direction de la protection des végétaux et de la biosécurité, de la Direction de la stratégie et de la prestation des opérations, de la Direction des sciences de la protection des végétaux et de la Direction générale de la gestion intégrée.

Il est important de noter que l'évaluation s'est heurtée à plusieurs difficultés et limites. Quatre d'entre elles étaient particulièrement pertinentes pour l'interprétation des constatations. Premièrement, compte tenu de la vaste gamme d'activités entreprises dans le cadre du PPV, il était impossible d'en examiner tous les aspects en détail. Deuxièmement, bien que plus de 700 documents aient été examinés pour l'évaluation, il a été difficile de dresser un portrait global des activités du PPV sans un grand nombre de commentaires des informateurs clés. Troisièmement, les renseignements disponibles pour mettre en contexte la majorité des données quantitatives sur le Programme disponibles aux fins de l'évaluation étaient limités. Quatrièmement, le grand nombre de facteurs externes ayant une incidence sur le PPV a compliqué l'attribution des changements des résultats attendus du Programme à des activités particulières.

Résumé des constatations

En ce qui concerne la raison d'être du PPV, d'après les renseignements découlant de l'évaluation, il existe au Canada des biorisques évidents liés aux phytoravageurs, y compris les EEE. Ceux-ci peuvent entraîner une perte de la biodiversité, la restriction de l'accès aux marchés des producteurs canadiens, des répercussions économiques sur les Canadiens, une diminution de la salubrité des aliments et des problèmes pour la santé humaine. À l'échelle nationale, toutes ces conséquences peuvent nuire au commerce et aux intérêts économiques du Canada. Le PPV, en tentant de limiter l'introduction et la propagation des phytoravageurs au pays, répond directement à ce besoin manifeste. De même, le Programme permet au Canada de satisfaire à ses obligations aux termes d'un certain nombre d'ententes et de conventions internationales. Qui plus est, il fonctionne dans un milieu où il serait peu probable que des intervenants du secteur privé règlent eux-mêmes les biorisques de façon uniforme et volontaire.

L'évaluation a souligné que le PPV appuie trois secteurs de résultats du gouvernement du Canada : des Canadiens en santé, une croissance économique forte et un environnement propre et sain. Ces secteurs sont étroitement liés à la raison d'être de l'ACIA, à l'objectif stratégique du PPV et à l'objectif de la LPV. Malgré leurs différences, ces secteurs sont connexes, puisqu'un environnement sain, plus précisément des végétaux en santé, constitue le fondement de diverses activités économiques au Canada et contribue à la santé des Canadiens.

Cela dit, le résultat stratégique pour l'ACIA, qui est présenté dans le modèle logique du PPV, ne reconnaît pas explicitement l'apport du Programme à l'économie canadienne. Même si cela ne mine pas le lien entre des ressources végétales sûres et accessibles et l'activité économique, on peut dire que cela en diminue la visibilité en tant qu'objectif du Programme. Ce manque de visibilité semble incompatible avec le fait que d'autres documents du PPV reconnaissent explicitement l'activité économique et avec les nombreuses activités du Programme qui touchent directement la santé de l'économie canadienne.

Le Canada, en plus de l'importance nationale de régler les biorisques, est tenu de mener des activités d'atténuation des risques dans le domaine des végétaux, puisqu'il a signé plusieurs ententes et conventions internationales sur la santé des végétaux. L'ACIA a été nommée organisation nationale de la protection des végétaux (ONPV) du Canada. Par conséquent, elle est responsable de mener les activités permettant de respecter ces engagements.

Le PRV, dont le PPV fait partie, compte quatre secteurs d'activité distincts qui contribuent à l'atteinte des objectifs de l'ACIA. Cela comprend la réglementation des produits agricoles et forestiers, l'atténuation des risques que posent les maladies et les phytoravageurs réglementés à l'égard des ressources végétales (y compris les cultures et les forêts), la réglementation de l'innocuité et de l'intégrité des semences, des engrais et des produits végétaux, et la gestion des urgences et des incidents liés à la protection des végétaux. Les quatre groupes des activités d'exécution des programmes du PPV, exposés dans le modèle logique, correspondent tous à au moins un de ces secteurs.

L'établissement du rendement du PPV a été l'un des aspects les plus problématiques de l'évaluation. Aucun élément de preuve ne laisse présager que le PPV néglige de mener les activités et de produire des extrants, comme le prévoient et le décrivent de façon générale les documents disponibles sur le Programme. Les indicateurs de rendement du PPV inclus dans le Rapport ministériel sur le rendement de l'Agence permettent de croire que certaines cibles de rendement du Programme sont atteintes chaque année. En outre, les données empiriques donnent plusieurs exemples de réalisations découlant des activités du Programme. Les documents sur la santé des végétaux appuient davantage la notion que le PPV contribue probablement à l'atteinte des résultats attendus.

Cependant, un certain nombre de facteurs empêchent de comprendre clairement les réalisations en matière d'activités, d'extrants et de résultats ainsi que l'apport du PPV à celles-ci.

La deuxième complication susmentionnée fait partie intégrante des travaux du PPV, l'ACIA ou le Programme peuvent s'attaquer à la première et à la troisième.

Le rôle que jouent les autres intervenants (fédéraux, internationaux, provinciaux, etc.) envers la réalisation des résultats attendus du Programme complique l'évaluation de la contribution du PPV. Dans certaines situations, le PPV ou l'ACIA ont l'occasion d'influencer les intervenants afin de mieux atteindre les objectifs du programme. Par exemple, les informateurs clés ont attiré l'attention sur les occasions de coopérer davantage à l'échelle internationale, une plus grande certitude quant aux versements d'indemnités et une meilleure communication avec les intervenants. Cependant, dans d'autres cas, des relations de travail officiellement établies entre le Programme et les autres intervenants pourraient avoir une incidence sur la réalisation du Programme et limiter les options de prestation de celui-ci. À titre d'exemple, on a cité à plusieurs reprises la relation de travail entre l'ACIA et l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) en ce qui concerne la sécurité à la frontière et la santé des végétaux. Dans une certaine mesure, presque toutes les propositions d'améliorations du PPV découlant de l'évaluation, dont l'utilisation élargie des autres modes de prestation de services, dépendent de ces relations, officielles ou non, avec les intervenants.

Avant d'aborder l'efficacité et l'économie du Programme, il importe de comprendre que l'ACIA organise son financement, ses responsabilités et la prise de décisions en fonction de la structure de ses directions générales. Celle-ci englobe l'ensemble des secteurs d'activité de l'Agence. Les directions générales s'appuient sur le financement à même les services votés de l'ensemble de l'Agence; des réaffectations budgétaires au sein d'une direction générale peuvent réorienter les ressources des secteurs d'activité. Cela peut compliquer la planification et la mise en œuvre du Programme au sein d'un secteur d'activité ou d'un programme comme le PPV.

Au cours des quatre derniers exercices financiers, les dépenses annuelles pour le PPV se sont situées dans les 2 % à 5 % des dépenses prévues. De leur côté, les dépenses relatives aux EEE et au PLVS/PSGVS ont été bien en deçà des montants prévus. La différence entre ces deux secteurs est très probablement causée par la pratique de mise en commun des fonds avant leur distribution ainsi que par les difficultés découlant du codage des activités dans le système de suivi financier de l'Agence, ce qui est un problème aussi bien pour le PPV que pour l'Agence dans son ensemble.

Tandis que de nombreux informateurs clés ont avancé que le financement actuel du PPV était insuffisant et limitait la capacité du programme à entreprendre des mesures proactives, il a été impossible d'étudier objectivement ces affirmations au cours de l'évaluation. Pour ce faire, il faudrait que le Programme précise chaque année des objectifs particuliers et indique le niveau prévu de financement requis pour l'atteinte de ces objectifs. Ce niveau pourrait ensuite être comparé à l'affectation réelle des ressources et au degré de l'atteinte des objectifs afin de déterminer si le programme dispose de ressources suffisantes pour réaliser ses objectifs. L'évaluation ne visait pas à établir si le programme reçoit assez de ressources ni à laisser entendre qu'un financement additionnel est requis, mais le fait qu'il ne semble pas y avoir moyen d'évaluer cette question de façon objective est, en soi, une constatation importante.

Il est très difficile d'évaluer rigoureusement l'efficacité et l'économie du PPV de façon objective en raison des difficultés liées à la mesure et au suivi financiers du PPV ainsi que de l'ACIA en général. Si l'on tient compte de la difficulté de placer dans leur contexte les extrants du PPV et d'évaluer son incidence marginale sur ses résultats, cette tâche s'avère alors presque impossible. Cela a donc rendu impossible l'évaluation quantitative de l'efficacité et de l'économie du programme au cours de l'évaluation et limité les avis sur ce secteur aux suggestions d'amélioration du Programme de la part d'informateurs clés.

Recommandations

Voici des recommandations découlant de l'évaluation.

Recommendation Justification Répercussions des constatations Résultat attendu de la recommandation
Recommandation 1 :
Examiner l'entente sur la protection des végétaux entre l'ACIA et l'ASFC pour favoriser les meilleures options de programmes
La délégation de certaines responsabilités relatives à la protection des végétaux à l'ASFC a eu plusieurs répercussions sur la façon dont fonctionne le PPV. Peut-être plus important encore, les dispositions actuelles pourraient agir sur la capacité du PPV à s'améliorer, y compris à mettre davantage l'accent sur la prévention. L'examen des dispositions sur la protection des végétaux entre l'ACIA et l'ASFC semble être pertinent afin de garantir que le PPV soit toujours en mesure de s'améliorer. Cela est particulièrement vrai puisque l'ACIA n'assure pas une présence régulière aux frontières et qu'il existe des exigences concurrentes de l'ASFC en matière de sécurité frontalière. Le fait de mettre davantage l'accent sur les activités de prévention ou d'autres améliorations de programme pourrait améliorer les résultats ou l'efficacité du Programme.

La délégation à l'ASFC d'activités de sécurité frontalière concernant les végétaux a eu des répercussions sur le PPV.

Optimisation des options du programme.
Recommandation 2 :
Examiner et améliorer la mesure du rendement associée au PPV
Il est particulièrement difficile de mesurer le rendement dans le cadre des programmes de réglementation. Cependant, il est possible d'apporter des améliorations au PPV sur ce point. Cela inclut l'élaboration d'indicateurs du rendement qui concordent le mieux avec les résultats et d'un ensemble de données contextuelles permettant d'interpréter les mesures du rendement. Un certain nombre de mesures seront nécessaires pour décrire clairement les incidences du Programme. La mesure du rendement au sein du programme fournit toujours les renseignements nécessaires à la planification du PPV, afin de communiquer l'importance de celui-ci ou de faire rapport sur les résultats. Amélioration de la planification du Programme, de l'établissement de rapports et de la capacité à communiquer l'importance du Programme au sein de l'ACIA et à l'extérieur de l'Agence.
Recommandation 3 :
Évaluer l'efficacité des autres modes de prestation des services par rapport à l'exécution du PPV selon les méthodes habituelles pour mieux appuyer la demande de leur utilisation continue ou élargie
L'évaluation a révélé de nombreux exemples d'utilisation d'autres modes de prestation de services par le PPV. Ce dernier et l'ACIA semblent en appuyer l'utilisation continue ou étendue. Toutefois, il est nécessaire d'obtenir de l'information sur l'efficacité relative de ces autres modes pour soutenir une argumentation favorable à leur utilisation. Un certain nombre de facteurs cernés dans l'évaluation, dont des exemples figurent aux sections 2 et 5, mérite une attention particulière lorsqu'il s'agit d'effectuer une évaluation de ce type. Il existe des exemples d'autres modes de prestation de services au sein du PPV. Toutefois, il est nécessaire d'obtenir de l'information sur l'efficacité relative de ces autres modes pour soutenir leur utilisation. Meilleure argumentation pour l'utilisation d'autres modes de prestation de services dans certaines circonstances afin d'améliorer l'efficacité du Programme – aussi bien pour l'Agence que pour les Canadiens.
Recommandation 4 :
Selon les objectifs classés par ordre de priorité, estimer les besoins en ressources du PPV durant la planification annuelle.
Le fait de disposer d'un moyen objectif d'évaluer de façon objective si les ressources affectées sont suffisantes peut être avantageux pour le PPV. Pour réaliser une telle évaluation, il faudrait que le Programme précise chaque année des objectifs particuliers et le niveau prévu de financement requis pour l'atteinte de ces objectifs. Ce niveau pourrait ensuite être comparé à l'affectation réelle des ressources et au degré de l'atteinte des objectifs, ce qui contribuerait par le fait même à déterminer si les ressources affectées sont suffisantes et si les exigences de financement du Programme étaient exactes. Il conviendrait, tout au long de ce processus, d'envisager des modifications aux objectifs selon les priorités de l'Agence. Il est extrêmement difficile d'évaluer objectivement, avec l'approche actuelle du PPV en matière de budget, si les ressources sont suffisantes. Il faudrait à cette fin changer la façon dont les objectifs annuels du Programme sont établis et dont les budgets sont examinés. Amélioration de la capacité à comprendre l'affectation des ressources nécessaires au Programme afin d'atteindre les résultats prévus.

Prise de décisions fondée sur les données probantes lors de l'affectation des ressources.

1.0 Introduction

Le Plan d'évaluation pour 2013-2018 (ACIA, 2013d) de l'ACIA a reconnu qu'il fallait effectuer une évaluation interne du PPV dans le but d'éclairer la conception des programmes actuels et la prise de décisions. En outre, l'évaluation devait appuyer la conformité de l'ACIA aux exigences de la Politique sur l'évaluation (2009) du CT en ce qui concerne la couverture des dépenses directes du Programme dans une période de cinq ans.

Conformément à la Politique sur l'évaluation ainsi qu'à la directive et aux normes connexes, l'évaluation a porté sur le PPV du point de vue des questions suivantes :

  1. le besoin continu du Programme (pertinence);
  2. la correspondance avec les priorités du gouvernement (pertinence);
  3. la correspondance du Programme avec les rôles et les responsabilités du gouvernement fédéral (pertinence);
  4. l'atteinte des résultats escomptés (rendement);
  5. l'efficacité et l'économie du Programme (rendement).

L'évaluation a été menée sur une période de huit mois, d'août 2013 à mars 2014 et couvre la période du 1er avril 2009 au 30 septembre 2013. L'équipe de l'évaluation était composée d'évaluateurs d'une société d'experts-conseils et de la Direction générale de la vérification et de l'évaluation (DGVE) de l'ACIA.

Le présent rapport présente les constatations et les recommandations de l'évaluation du PPV.

2.0 Aperçu du programme

Le PPV est l'un des quatre sous-programmes du Programme des ressources végétales (PRV) de l'ACIA (ACIA, 2013a). Il vise à atténuer les risques liés à l'introduction et à la propagation au Canada de phytoravageursNote de bas de page 1. Cela signifie prévenir l'introduction de phytoravageurs et de maladies des végétaux ainsi qu'en assurer la détection et l'élimination une fois qu'ils sont au pays. Dans les sous-sections suivantes, nous proposons une vue d'ensemble du PPV.

2.1 Contexte et description du Programme

Comme le mentionne l'architecture d'alignement des programmes (AAP) de l'Agence, le PPV est l'un des quatre sous-programmes (SP) du PRV. Le PRV est l'un des cinq programmes de l'ACIA, y compris : PRV; Programme de salubrité des aliments; Programme de santé des animaux et de prévention des zoonoses; Collaboration internationale et ententes techniques; et Services internes (ACIA, 2013c).

La figure suivante représente l'AAP de l'ACIA

Figure 1 : Architecture d'alignement des programmes de l'ACIA (ACIA, 2013a)

Cliquer sur l'image pour l'agrandir
Architecture d'alignement des programmes de l'ACIA. Description ci-dessous.

Description du diagramme - Architecture d'alignement des programmes de l'ACIA

L'Architecture d'activités de programme de l'ACIA est une série de cases qui illustrent le résultat stratégique de l'ACIA, ses programmes et ses sous-programmes. Le schéma est disposé verticalement : le résultat stratégique est en haut, les programmes au centre et les sous-programmes en bas.

Résultat stratégique

La case du résultat stratégique prend la forme d'un rectangle rouge et renferme l'énoncé suivant : « Résultat stratégique : Un approvisionnement alimentaire et des ressources végétales et animales sûrs et accessibles ».

Programme

La section « Programme » du schéma compte cinq rectangles verts renfermant, de gauche à droite, les énoncés suivants :

  • P 1.1 – Programme de salubrité des aliments
  • P 1.2 – Programme de santé des animaux et de prévention des zoonoses
  • P 1.3 – Programme des ressources végétales
  • P 1.4 – Collaboration internationale et ententes techniques
  • P 1.5 – Services internes

Sous-programme

Sous le rectangle « P 1.1 – Programme de salubrité des aliments » se trouvent sept rectangles bleus, disposés verticalement et renfermant, de haut en bas, les énoncés suivants :

  • SP 1.1.1 – Viandes et volaille
  • SP 1.1.2 – Œufs
  • SP 1.1.3 – Produits laitiers
  • SP 1.1.4 – Poisson et produits de la mer
  • SP 1.1.5 – Fruits et légumes frais
  • SP 1.1.6 – Produits transformés
  • SP 1.1.7 – Produits alimentaires importés et manufacturés

Sous le rectangle « P 1.2 – Programme de santé des animaux et de prévention des zoonoses » se trouvent trois rectangles bleus disposés verticalement et renfermant, de haut en bas, les énoncés suivants :

  • SP 1.2.1 – Santé des animaux terrestres
  • SP 1.2.2 – Programme national de santé des animaux aquatiques
  • SP 1.2.3 – Aliments du bétail

Sous le rectangle « P 1.3 – Programme des ressources végétales » se trouvent quatre rectangles bleus, disposés verticalement, renfermant, de haut en bas, les énoncés suivants :

  • SP 1.3.1 – Protection des végétaux
  • SP 1.3.2 – Semences
  • SP 1.3.3 – Engrais
  • SP 1.3.4 – Droits de propriété intellectuelle

Rien ne se trouve sous le rectangle « P 1.4 – Collaboration internationale et ententes techniques ».

Sous le rectangle « P 1.5 – Services internes » se trouvent trois rectangles multicolores, disposées verticalement.

  • Le rectangle multicolore supérieur compte quatre sections disposées verticalement et renfermant, de haut en bas, les énoncés suivants :
    • SP 1.5.1 – Soutien à la gouvernance et à la gestion, cette section est bleue
    • SSP 1.5.1.1 – Gestion et surveillance, cette section est blanche
    • SSP 1.5.1.2 – Communications, cette section est blanche
    • SSP 1.5.1.3 – Services juridiques, cette section est blanche
  • Le rectangle multicolore du milieu compte cinq sections disposées verticalement et renfermant, de haut en bas, les énoncés suivants :
    • SP 1.5.2 – Services de gestion des ressources, cette section est bleue
    • SSP 1.5.2.1 – Gestion des ressources humaines, cette section est blanche
    • SSP 1.5.2.2 – Gestion des finances, cette section est blanche
    • SSP 1.5.2.3 – Gestion de l'information, cette section est blanche
    • SSP 1.5.2.4 – Technologies de l'information, cette section est blanche
    • SSP 1.5.2.5 – Voyages et autres services administratifs, cette section est blanche
  • Le rectangle multicolore inférieur compte trois sections disposées verticalement et renfermant, de haut en bas, les énoncés suivants :
    • SP 1.5.3 – Services de gestion des biens, cette section est bleue
    • SSP 1.5.3.1 – Biens immobiliers, cette section est blanche
    • SSP 1.5.3.2 – Matériel, cette section est blanche
    • SSP 1.5.3.3 – Acquisitions, cette section est blanche

2.1.1 Objectifs

Le PRV a pour objectif d'atténuer les risques qui pourraient compromettre non seulement les ressources végétales du Canada, lesquelles font partie intégrante d'un approvisionnement alimentaire sécuritaire et accessible, mais aussi la santé publique et la durabilité environnementale (ACIA, 2013c).

Les objectifs stratégiques du PPV sont d'empêcher l'introduction de phytoravageurs au Canada, de lutter contre les phytoravageurs désignés ou de les éradiquer et d'aider les exportateurs de produits végétaux du Canada à satisfaire aux exigences phytosanitaires des partenaires commerciaux Note de bas de page 2 (ACIA, 2012m). Le fondement législatif du PPV est essentiellement la Loi (LPV) et le Règlement sur la protection des végétaux et, dans une moindre mesure, la Loi et le Règlement sur les semences (GC, 2005, 2012a, 2012b, 2013)Note de bas de page 3. Les végétaux envahissantsNote de bas de page 4 qui sont considérés comme conformes à la définition de « parasite » de la LPV sont réglementés par celle-ci ainsi que par la Loi sur les semencesNote de bas de page 5.

En outre, conformément à la LPV et au Règlement connexe ainsi qu'à la Loi et au Règlement sur les semences, l'ACIA est responsable de la réglementation de la dissémination de végétaux à caractère nouveau lorsqu'il y a présence de phytoravageursNote de bas de page 6.

2.1.2 Risque

Le profil de risque 2012 de l'ACIA cerne les principaux risques relativement aux opérations et à l'efficacité de l'Agence. Le tableau ci-dessous décrit ces risques et leur applicabilité au PPV.

Tableau 1 : Risques organisationnels et liens au PPV
Risque organisationnel Lien au PPV

Cadres de législation, de réglementation et de programme – Le risque pour la capacité des cadres actuels de législation, de réglementation et de programme à appuyer la prestation efficace du mandat de l'Agence.

  • Les risques phytosanitaires sont touchés par la capacité du Programme à traiter les phytoravageurs en fonction de la chaîne d'approvisionnement mondiale en évolution et des tendances d'importation de nouveaux produits provenant d'endroits infestés par des phytoravageurs.

Efficacité des inspections – La menace pour la capacité de mener des inspections efficaces qui permettront de prévenir et de détecter rapidement les menaces liées aux aliments, aux animaux et aux végétaux, d'y répondre et d'aider à la protection des consommateurs et à l'accès aux marchés.

  • L'efficacité de l'inspection du PPV est exposée à des risques liés à la disponibilité d'inspecteurs de l'ACIA qui connaissent les végétaux et les phytoravageurs, à l'efficacité de l'entente avec l'ASFC, à l'utilisation d'approches systémiques pour les inspections et à l'emploi d'autres modes de prestation de services.

Capacité scientifique – Le risque de ne pas avoir la capacité voulue pour s'adapter et réagir au moment opportun.

  • La demande accrue pour l'expertise en matière du PPV constitue un risque pour la capacité du Programme à réaliser son mandat. Le nombre et la propagation des maladies des végétaux sont en hausse dans le monde, de même que la portée de celles-ci et de leurs vecteurs. Cette hausse est notamment attribuable à la mondialisation des systèmes de production et les voyages, de même qu'au changement climatique. Cela se traduit par une augmentation de la demande en matière d'évaluations complexes du risque, de recherches multidisciplinaires, de surveillance, de capacité de diagnostic rapide, et de produits de communication scientifique. Cela s'accompagne d'une augmentation du nombre de demandes scientifiques pour la prise en charge de questions de haute visibilité.

Gestion des urgences – Le risque pour la capacité de répondre à de multiples urgences simultanées ou de grande envergure.

  • De nombreux facteurs peuvent accroître le nombre d'urgences que l'Agence doit gérer. Cette augmentation peut donner lieu à une situation où de multiples incidents surviennent en même temps, ce qui nécessiterait des ressources du PPV normalement affectées à d'autres travaux en cours.
    • La menace posée par les maladies, les phytoravageurs et les EEE en Amérique du Nord a pris de l'ampleur en raison de l'augmentation de la densité de la population; des interactions entre les humains, les animaux et les végétaux; et la grande mobilité des végétaux et des produits végétaux.
    • Le nombre et la propagation des maladies des végétaux sont aussi en hausse, de même que la portée de celles-ci et de leurs vecteurs.
    • Le changement climatique touche, et continuera à toucher, le comportement des semences et des phytoravageurs dans l'environnement canadien, ce qui peut avoir des répercussions sur le nombre d'urgences auquel le Canada sera exposé à l'avenir. Cela comprend, par exemple, des phytoravageurs qui ne pouvaient pas auparavant survivre à l'hiver canadien, prospérer dans notre environnement ou se propager géographiquement (p. ex. le dendroctone du pin ponderosa).

Gestion de l'information et infrastructure de GI/TI – La menace pour la capacité à prendre des décisions fondées sur le risque en raison du manque de données et de renseignements exacts et utiles obtenus en temps opportun.

  • La combinaison de la nécessité d'une importante quantité de renseignements pour la prise de décisions efficaces et de la capacité de GI/TI limitée à l'Agence représente un risque considérable pour le PPV.
    • Compte tenu de la mondialisation et de l'augmentation générale de la vitesse et du volume des échanges commerciaux, l'Agence doit disposer d'un modèle opérationnel intégré pour ses services fondés sur la GI/TI.
    • La capacité d'analyse doit être de plus en plus sophistiquée en raison de l'accroissement du volume et de la variété des renseignements externes et internes.
    • L'infrastructure de GI/TI de l'Agence comprend un mélange de matériel et de logiciels nouveaux et anciens en raison de ses divers besoins en matière de renseignements et de sa présence à l'échelle nationale. Parfois, les nombreux systèmes d'information, de laboratoire et d'inspection de l'Agence fonctionnent de façon indépendante et consignent les renseignements dans des bases de données séparées. Certains de ceux-ci, ainsi que des logiciels ou des systèmes d'exploitation, sont considérablement dépassés.
    • Les renseignements et les données se retrouvent actuellement dans de multiples documents papier et électroniques dans l'ensemble de l'Agence, ce qui signifie que plusieurs bases de données sont dispersées géographiquement. Le cycle de vie prévu de ces renseignements n'est pas toujours respecté. Cela peut avoir une incidence sur leur disponibilité pour les analystes et les décideurs qui doivent y avoir accès en permanence.

Transparence et mise à profit des relations – L'occasion pour l'Agence d'accroître sa transparence et sa responsabilisation envers les intervenants.

  • De plus en plus, on demande que les institutions gouvernementales soient plus ouvertes, transparentes, collaboratives et responsables. Les consommateurs et l'industrie cherchent des occasions de participer et de mieux connaître les décisions réglementaires et les questions pouvant influer sur leurs activités et les ressources végétales. Le fait de ne pas répondre à cette demande peut accroître le risque lié à l'efficacité du PPV étant donné que le Programme doit avoir l'appui des clients et de l'industrie.

Gestion du changement – La menace pour la capacité de gérer efficacement le changement de façon continue.

  • Il y a eu un virage fondamental : les changements graduels ont été remplacés par un examen d'ensemble de la façon dont l'Agence aborde sa raison d'être.
  • La modernisation proposée des lois et règlements ainsi que des inspections est un exemple des changements fondamentaux qu'entreprendra l'Agence dans les années à venir. Ces changements découlent directement de l'environnement réglementaire, scientifique et fiscal au sein duquel fonctionne l'Agence.
  • La nouvelle réalité, annoncée par le gouvernement, exige que l'Agence s'assure d'avoir la capacité interne pour s'attaquer de façon continue aux changements fondamentaux. L'absence d'une telle capacité au sein de la PPV représenterait un risque pour la capacité du programme à gérer ce changement.

Source : (ACIA, 2012a)

2.1.3 Structure du programme

Le PPV comprend cinq secteurs spécialisés de protection des végétaux. Quatre d'entre eux concernent des produits en particulier : foresterie; céréales et grandes cultures; horticulture; et pommes de terre. Chaque secteur élabore et tient à jour des politiques et des directives sur l'importation et l'exportation des produits dont il s'occupe. Comme dans le cas du PPV en général, leurs travaux visent à prévenir l'introduction ou la propagation de phytoravageurs et à soutenir les activités d'exportation des produits concernés (ACIA, 2012i).

Un cinquième secteur spécialisé de protection des végétaux, dont fait partie le PEEE-PVC, s'intéresse aux EEE. L'objet de ce secteur consiste à contribuer à la durabilité environnementale et économique des secteurs de l'agriculture, de l'horticulture et de la foresterie, ainsi que de l'environnement naturel (ACIA, 2011e, p. 10). Les activités particulières comprennent la régulation de l'importation et des déplacements domestiques des végétaux, la surveillance des importations pour prévenir l'introduction d'EEE (y compris les végétaux envahissants) et la participation à la surveillance afin de détecter la présence au Canada d'une EEE ou d'un végétal envahissant (ACIA, 2011d).

Les travaux du PEEE-PVC englobent les quatre produits susmentionnés. Même si le PPV mène depuis un certain temps des activités liées aux EEE, la mise en place du PEEE-PVC en tant que secteur spécialisé a eu lieu plutôt récemment, en 2005. L'établissement du secteur des EEE découle des obligations internationales du Canada en matière de protection des végétaux en vertu des ententes internationales et de la stratégie élaborée sur ce point par le gouvernement fédéral.

2.1.4 Gouvernance

La gouvernance de l'Agence est dirigée par un Comité de la haute direction (CHD), le cœur de la prise de décisions des cadres au sein de l'Agence. Il reçoit l'appui de trois comités de cadres supérieurs (ACIA, n.d) :

De l'orientation et des conseils sont fournis aux comités de haute direction de l'Agence par l'intermédiaire de trois secteurs d'activité correspondant aux programmes de l'APP : salubrité des aliments, santé des animaux et prévention des zoonoses et ressources végétales. Le PRV et le PPV font partie du secteur d'activité de la protection des végétaux de l'ACIA (SAPV). Le Comité du SAPV est un forum permettant à la haute direction du SAPV de discuter des politiques et programmes, des aspects scientifiques et des problèmes opérationnels (ACIA, 2012g). Les activités du Comité font partie de l'un des volets suivants :

Le Comité du SAPV reçoit l'appui d'un sous-comité; ils comptent tous deux des représentants des directions générales pertinentes de l'Agence. Trois de celles-ci sont particulièrement importantes pour le PPV :

2.1.5 Ressources du Programme

Le tableau suivant présent les dépenses prévues et réelles pour le PPV. Comme l'illustre ce tableau, les dépenses réelles du PPV pour chaque exercice financier étaient très près des prévisions, avec des écarts de seulement 2 % à 5 % de moins.

Tableau 2 : Ressources financières du PPV
PPV – Ensemble 2009–2010
(En millions de dollars)
2010–2011
(En millions de dollars)
2011–2012
(En millions de dollars)
2012–2013
(En millions de dollars)
Prévues 118,6 $ 95,0 $ 100,7 $ 99,9 $
Réelles 114,3 $ 93,5 $ 95,8 $ 95,0 $
Écart ($) 4,3 $ 1,5 $ 4,9 $ 4,9 $
Écart (%) 4 % 2 % 5 % 5 %

Source : Direction générale de la gestion intégrée, ACIA

La figure ci-dessous présente une ventilation des dépenses du PPV par catégorie d'activité pour 2012-2013. Elle montre qu'environ 54 % des dépenses du PPV étaient attribuables aux activités d'inspection, de surveillance et de certification. Consultez l'annexe F pour une ventilation des dépenses du PPV par catégorie d'activité pour les autres exercices financiers.

Figure 2 : Dépenses du PPV par catégorie d'activité – 2012-2013

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Dépenses du PPV par catégorie d'activité – 2012-2013. Description ci-dessous.

Description du diagramme - Dépenses du PPV par catégorie d'activité – 2012-2013

Cette figure est un diagramme circulaire qui présente les dépenses en millions de dollars et en pourcentage des dépenses totales du Programme de protection des végétaux (PPV). Le diagramme circulaire est divisé en plusieurs sections multicolores :

  • La section « Inspection, surveillance et certification » du diagramme circulaire est de couleur rose et représente des dépenses de l'ordre de 51 millions dollars, soit 54 % des dépenses du PPV.
  • La section « Préparation aux situations d'urgence et atténuation » du diagramme circulaire est de couleur bleu marin et représente des dépenses de l'ordre de 0.1 millions dollars, soit 0 % des dépenses du PPV.
  • La section « Élaboration et analyse de politiques et de règlements » du diagramme circulaire est de couleur rouge et représente des dépenses de l'ordre de 1 millions dollars, soit 1 % des dépenses du PPV.
  • La section « Collaboration et établissement de normes à l'échelle internationale » du diagramme circulaire est de couleur vert et représente des dépenses de l'ordre de 3 millions dollars, soit 3 % des dépenses du PPV.
  • La section « Communication et mobilisation des intervenants » du diagramme circulaire est de couleur mauve et représente des dépenses de l'ordre de 3 millions dollars, soit 3 % des dépenses du PPV.
  • La section « Gestion interne » du diagramme circulaire est de couleur bleu foncé et représente des dépenses de l'ordre de 7 millions dollars, soit 7 % des dépenses du PPV.
  • La section « Avis scientifiques et services de laboratoire » du diagramme circulaire est de couleur orange et représente des dépenses de l'ordre de 18 millions dollars, soit 19 % des dépenses du PPV.
  • La section « Élaboration de programmes, conseils et formation » du diagramme circulaire est de couleur bleu pâle et représente des dépenses de l'ordre de 12 millions dollars, soit 13 % des dépenses du PPV.

Le tableau ci-dessous présente les ETPNote de bas de page 8 du PPV pour 2012–2013Note de bas de page 9. Il montre que le PPV a utilisé 2 % de plus d'ETP que prévu.

Tableau 3 : ETP du PPV
PPV – Ensemble 2012–2013
Prévues 657
Réelles 672
Différence 15
Écart (%) 2 %

Source : (ACIA, 2013w)

2.2 Activités de programme et résultats attendus

La figure 3 illustre le modèle logique du PPV qui représente graphiquement les relations prévues de cause à effet entre les activités, les extrants et les résultats du programme. Il a été établi d'après le modèle logique de l'ensemble de l'ACIA élaboré pour le Plan d'évaluationNote de bas de page 10.

Comme l'indique la figure, le modèle logique comprend huit groupes d'activités. Quatre d'entre eux sont des groupes d'activités de soutien au Programme, tandis que les quatre autres sont des groupes d'activités d'exécution du Programme. Ils comprennent :

Activités de soutien au Programme :

Activités d'exécution du Programme

Les activités d'exécution du Programme sont les principales activités de service au public du PPV. Les activités de soutien au Programme visent à faire en sorte que les activités d'exécution se déroulent le mieux possible, établissant ainsi le fondement pour tous les travaux d'exécution du PPV.

Le modèle logique illustre plusieurs résultats immédiats attendus :

On s'attend à ce que la réalisation de ces résultats immédiats donne lieu à une série de résultats intermédiaires liés à la santé des végétaux, à la conformité nationale aux normes établies en la matière et à l'accès amélioré aux marchés internationaux pour les producteurs canadiens et aux produits végétaux internationaux pour les Canadiens. En définitive, ces résultats intermédiaires visent à appuyer le résultat stratégique de l'Agence en ce qui concerne « un approvisionnement alimentaire et des ressources animales et végétales sûrs et accessibles (ACIA, 2013c) ». Dans le modèle logique du PPV présenté à la page suivante, le résultat stratégique porte uniquement sur les végétaux, ce qui correspond mieux au PPV.

Figure 3 : Modèle logique du PPV

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Modèle logique du PPV. Description ci-dessous.

Description du diagramme - Modèle logique du PPV

Ce diagramme décrit les activités et les résultats du PPV. À sa gauche se trouve une légende à code de couleurs. La légende renferme, de haut en bas, les énoncés suivants :

  • Résultat stratégique, écrit en vert
  • Résultats intermédiaires, écrit en vert
  • Résultats immédiats, écrit en vert
  • Activités de prestation des programmes, écrit en rouge
  • Activités de soutien aux programmes, écrit en rouge

Le modèle logique est disposé de la même manière que la légende, c'est-à-dire que « Résultat stratégique » se trouve en haut et « Activités de soutien aux programmes » en bas.

Activités de soutien aux programmes

La section « Activité de soutien aux programmes » est encadrée par un rectangle dont le cadre est pointillé bleu. À l'intérieur se trouvent quatre rectangles bleus disposés horizontalement. Les quatre rectangles bleus renferment, de gauche à droite, les énoncés suivants :

  • Élaboration et analyse de politiques et de règlements
  • Élaboration de programmes, conseils et formation
  • Avis scientifiques et services de laboratoire
  • Gestion interne

Le rectangle « Élaboration et analyse de politiques et de règlements » renferme les puces suivantes :

  • Recherche sur la réglementation touchant les végétaux
  • Renouvellement de la réglementation touchant les végétaux

Le rectangle « Élaboration de programmes, conseils et formation » renferme les puces suivantes :

  • Élaboration de politiques, de manuels, de plans de travail et d'autres documents stratégiques
  • Élaboration et prestation de formations de l'ACIA
  • Le rectangle « Avis scientifiques et services de laboratoire » renferme les puces suivantes :
  • Prestation d'avis scientifiques
  • Évaluation des risques liés aux végétaux
  • Établissement de partenariats scientifiques

Le rectangle « Gestion interne » renferme les puces suivantes :

  • Gestion du rendement
  • Politique en matière de ressources humaines
  • Affectation des ressources
  • Gouvernance

Une flèche pointe vers la section « Activités de prestation des programmes » à partir de la section « Activité de soutien aux programmes » et inversement.

Activités de prestation des programmes

La section « Activités de prestation des programmes » est encadrée par un rectangle dont le cadre est pointillé bleu. À l'intérieur se trouvent quatre rectangles bleus disposés horizontalement. Les quatre rectangles bleus renferment, de gauche à droite, les énoncés suivants :

  • Communication et mobilisation des intervenants
  • Inspection, surveillance et certification
  • Préparation aux situations d'urgence et atténuation
  • Mobilisation interne et établissement de normes

Le rectangle « Communication et mobilisation des intervenants » renferme les puces suivantes :

  • Formation destinée à l'industrie
  • Réponse aux questions de l'industrie
  • Consultation des groupes d'intervenants
  • Communication d'information sur les risques liés aux végétaux et stratégies de contrôle et de prévention

Le rectangle « Inspection, surveillance et certification » renferme les puces suivantes :

  • Certification des établissements, des végétaux et des produits végétaux
  • Inspection des établissements, des végétaux et des produits végétaux
  • Enquêtes sur les ravageurs
  • Surveillance des programmes fondés sur la vérification
  • Intervention en cas de non-conformité

Le rectangle « Préparation aux situations d'urgence et atténuation » renferme les puces suivantes :

  • Planification des interventions d'urgence liées aux végétaux
  • interventions d'urgence liées aux végétaux
  • Lutte contrôle les phytoravageurs et éradication

Le rectangle « Mobilisation interne et établissement de normes » renferme les puces suivantes :

  • Vérification sur place de systèmes de certification étrangers
  • Établissement de partenariats scientifiques nationaux et internationaux
  • Négociation en vue de l'accès aux marchés
  • Participation à l'établissement de normes internationales

Une flèche pointe vers la section « Résultats immédiats » à partir de la section « Activités de prestation des programmes ».

Résultats immédiats

La section « Résultats immédiats » est encadrée par un rectangle dont le cadre est pointillé vert. Dans ce rectangle se trouvent cinq rectangles blancs disposés horizontalement. Les cinq rectangles blancs renferment, de gauche à droite, les énoncés suivants :

  • Sensibilisation accrue du public canadien aux risques pour la santé et pour les ressources végétales et animales
  • Sensibilisation accrue des intervenants aux politiques, règlements et lois
  • Conformité accrue des intervenants aux politiques, aux exigences et à la réglementation relatives aux programmes
  • Préparation efficace permettant de prévenir les urgences liées aux végétaux et d'y réagir
  • Contribution à l'élaboration de normes et d'ententes internationales axées sur les risques liés aux végétaux

Le rectangle « Sensibilisation accrue du public canadien aux risques pour la santé et pour les ressources végétales et animales » renferme les puces suivantes :

  • Sensibilisation à l'information sur les risques liés aux végétaux
  • Accès à l'information sur les risques liés aux végétaux

Le rectangle « Sensibilisation accrue des intervenants aux politiques, règlements et lois » renferme les puces suivantes :

  • Sensibilisation aux stratégies de contrôle et de prévention liées aux végétaux
  • Accès à l'information sur les stratégies de contrôle et de prévention liées aux végétaux

Le rectangle « Conformité accrue des intervenants aux politiques, aux exigences et à la réglementation relatives aux programmes » renferme les puces suivantes :

  • Conformité à la réglementation canadienne
  • Conformité à la réglementation sur les importations
  • Conformité à la réglementation sur les exportations

Le rectangle « Préparation efficace permettant de prévenir les urgences liées aux végétaux et d'y réagir » renferme les puces suivantes :

  • Prévention des menaces potentielles à l'égard des ressources végétales
  • Éradication et gestion des urgences et des incidents liés à la protection des végétaux

Le rectangle « Contribution à l'élaboration de normes et d'ententes internationales axées sur les risques liés aux végétaux » renferme les puces suivantes :

  • Contribution du Canada aux discussions sur les normes internationales
  • Établissement de partenariats scientifiques internationaux
  • Élaboration d'ententes afin d'assurer l'accès aux marchés

Une flèche pointe vers la section « Résultats intermédiaires » à partir de la section « Résultats immédiats ».

Résultats intermédiaires

La section « Résultats intermédiaires » est encadrée par un rectangle dont le cadre est pointillé vert. Dans ce rectangle se trouvent huit rectangles verts disposés en deux rangées.

La rangée du bas compte six rectangles renfermant, de gauche à droite, les énoncés suivants :

  • Le grand public adopte des comportements pour protéger les ressources végétales
  • Conformité des produits canadiens à la réglementation canadienne
  • Conformité des produits importés à la réglementation canadienne
  • Reconnaissance des normes canadiennes à l'échelle internationale
  • Réduction atténuation ou gestion des risques pour les ressources végétales canadiennes
  • Promotion des intérêts du Canada dans l'élaboration de règles, de normes et d'ententes internationales axées sur la science

La rangée du haut compte deux rectangles renfermant, de gauche à droite, les énoncés suivants :

  • Les végétaux à l'échelle internationale et leurs produits sont accessibles aux Canadiens
  • Les marchés internationaux sont accessibles pour les végétaux canadiens et leurs produits

Deux flèches pointent vers le rectangle « Les végétaux à l'échelle internationale et leurs produits sont accessibles aux Canadiens », l'une à partir du rectangle « Conformité des produits importés à la réglementation canadienne » et l'autre à partir du rectangle « Reconnaissance des normes canadiennes à l'échelle internationale ».

Deux flèches pointent vers le rectangle « Les marchés internationaux sont accessibles pour les végétaux canadiens et leurs produits », l'une à partir du rectangle « Réduction atténuation ou gestion des risques pour les ressources végétales canadiennes » et l'autre à partir du rectangle « Reconnaissance des normes canadiennes à l'échelle internationale »

Une flèche pointe vers la section « Résultat stratégique » à partir de la section « Résultats intermédiaires ».

Résultat stratégique

La section « Résultat stratégique » est encadrée par un rectangle dont le cadre est pointillé vert. Ce rectangle renferme l'énoncé suivant : « Un approvisionnement alimentaire et des ressources végétales sûrs et accessibles ».

Les sous-sections suivantes examinent de plus près les activités de prestation du Programme.

2.2.1 Communication et mobilisation des intervenants

Le PPV participe à un certain nombre d'activités de communication et de mobilisation des intervenants. Leur objectif consiste à fournir des renseignements pertinents aux intervenants, à éclairer l'élaboration des politiques et des mesures du PPV et à garantir la participation des intervenants aux activités limitant les risques liés aux végétaux. Les exemples d'activités de communication et de mobilisation des intervenants sont nombreux; la plupart d'entre elles visent à assurer le partage continu de renseignements entre les nombreux intervenants du PPV. En voici quelques exemples :

2.2.2 Inspection, surveillance et certification

L'ACIA est responsable de vérifier et de certifier que les exportations et importations de végétaux et de produits végétaux sont exemptes de plantes envahissantes, de phytoravageurs et de maladies (CIPV, 2007). De plus, l'ACIA doit notamment mener des enquêtes phytosanitaires et des évaluations des risques phytosanitairesNote de bas de page 11 (BVG, 2008). Dans les secteurs de l'exportation, de l'importation et des activités nationales, l'ACIA entreprend un éventail d'activités d'inspection, de surveillance et de certification.

L'ACIA inspecte les végétaux et les produits végétaux d'exportation et certifie qu'ils sont conformes à la réglementation phytosanitaire actuelle du pays qui les importe (ACIA, 2009b). L'ACIA délivre un certificat phytosanitaireNote de bas de page 12 à un exportateur lorsqu'elle estime que le végétal, le produit végétal ou tout autre article réglementé répond aux exigences du pays qui l'importe. Ce dernier exige le certificat d'importation (ACIA, 2009b).

La délivrance d'un certificat phytosanitaire exige souvent que l'ACIA effectue une inspection directe; cependant, le PPV a mis en œuvre plusieurs programmes permettant la délivrance de certificats grâce à d'autres modes de prestation de servicesNote de bas de page 13. Par exemple, l'inspection directe peut être remplacée par la surveillance des plans de contrôle préventif de l'industrie. Ces autres modes comptent des programmes adoptant une approche reposant sur les systèmes fondés sur des audits pour les inspectionsNote de bas de page 14. Aux termes de ces programmes, les exportateurs doivent disposer de mesures de contrôle et de procédures reconnues par l'ACIA pour répondre aux exigences des pays importateurs. Ainsi, plutôt que d'utiliser une approche conventionnelle où l'ACIA inspecte directement les livraisons, elle effectue l'audit des mesures de contrôle et des procédures de l'exportateur pour en assurer la pertinence. Voici des exemples de systèmes d'exportation fondés sur les audits :

Les importateurs de végétaux et de produits végétaux doivent aussi se conformer aux règlements. Conformément à l'article 29 du Règlement sur la protection des végétaux, l'importateur doit obtenir un permis d'importation avant de pouvoir faire entrer un produit réglementé au Canada. Toutefois, ces permis sont visés par des exceptions prévues aux paragraphes 29(1.1) à (5). Le Règlement sur la protection des végétaux mentionne les deux types suivants de permis d'importation :

L'ACIA peut aussi effectuer des audits sur place des systèmes de certification étrangers, comme pour les systèmes fondés sur des audits utilisés au Canada, afin de veiller au respect des exigences canadiennes (ACIA, 2011e).

L'ACIA a la responsabilité générale de réglementer les végétaux et les produits végétaux importés au Canada. Cependant, en 2003, un décret a autorisé le transfert à l'ASFC de certaines activités de réglementation de l'ACIA, y compris les services d'inspection des voyageurs et les services d'inspection initiaux à la frontière canadienne portant sur les végétaux et produits végétaux. Un protocole d'entente (PE) entre l'ASFC et l'ACIA décrit les rôles et les responsabilités découlant de ce transfert (ASFC, 2009).

En raison du décret et du PE connexe, l'ACIA n'est plus présente à la frontière canadienne et compte sur l'ASFC pour reconnaître les menaces potentielles pour les ressources végétales canadiennes et en prévenir l'entrée au pays. L'ACIA fournit du soutien à cette fin.

Voici un résumé du processus d'inspection à la frontière :

Ainsi, le processus d'inspection à la frontière nécessite une grande souplesse selon les produits et le contexte. Le Mémorandum D19-1-1 porte sur les activités de l'ASFC en matière d'aliments, de végétaux, d'animaux et décrit les mesures particulières à prendre dans tous les cas pour seulement deux types de produits. Cela comprend tous les emballages en bois faits de bois massif et toutes les marchandises jugées contaminées par de la terre (ASFC, 2011).

L'ACIA, par l'intermédiaire de l'ASFC, peut employer plusieurs mesures d'application en cas de non-respect des exigences réglementaires. Les plus courantes mentionnées dans les directives du PPV sont le refus de l'entrée au Canada d'un produit, le renvoi du produit à son expéditeur ou l'élimination d'un produit qui ne répond pas aux exigences phytosanitaires. Par exemple :

Les activités du PPV comprennent également les enquêtes nationales de la protection des végétaux, aussi appelées enquêtes phytosanitaires. Le programme d'enquête nationale de la protection des végétaux de l'ACIA fournit à celle-ci des données appuyant la prise de saines décisions en matière d'activités d'importation, d'exportation et de réglementation nationale. Les enquêtes servent à détecter les nouvelles populations d'organismes de quarantaine, délimiter les zones infestées par ces derniers et celles exemptes de tels organismes. La détection au moyen des enquêtes éclaire les programmes de lutte et d'éradication de l'Agence (ACIA, 2013n).

« [L'Unité de surveillance phytosanitaire] est chargée de la planification, de la coordination et de l'administration du programme national d'enquêtes phytosanitaires. Elle joue un rôle de premier plan dans la conception de nouvelles enquêtes, l'élaboration de nouveaux protocoles d'enquête et le perfectionnement en continu des techniques et des outils au fur et à mesure que de nouvelles méthodes sont mises au point. Les enquêtes elles-mêmes sont menées par le personnel régional responsable des opérations de l'Agence, » parfois avec des partenaires (BVG, 2008).

Les enquêtes phytosanitaires visent les phytoravageurs existants et potentiels. La plupart des enquêtes portent sur des phytoravageurs figurant à l'annexe II du Règlement sur la protection des végétaux (RPV)Note de bas de page 17 qui inclut des organismes de quarantaine n'ayant pas encore atteint les limites de leur aire potentielle au Canada. D'autres enquêtes servent à détecter des parasites qui n'ont pas été signalés au Canada, mais qui sont considérés comme justiciables de quarantaine d'après les résultats du processus d'analyse des risques phytosanitaires de l'Agence (ACIA, 2007).

Le PPV, afin de déterminer les endroits où il convient de faire une enquête, utilise un document sur l'établissement de priorités et les justifications pour les enquêtes phytosanitaires pour classer par ordre de priorité les différentes enquêtes proposées (ACIA, 2011f). Certains des éléments clés pour établir la priorité des enquêtes sur les phytoravageurs incluent la présence de parasites au Canada ou l'existence de voies d'entrée à risque élevé (ACIA, 2011f). Voici quelques questions d'orientation pertinentes :

D'autres considérations comprennent les différences régionales de priorité, l'efficacité des enquêtes, les analyses avantages-coûts, les modes de prestation, ainsi que les questions liées aux infrastructures de laboratoire et la pertinence de celles-ci (p. ex. élevage artificiel de mineuses des feuilles) (ACIA, 2011f). L'outil d'établissement des priorités requiert la classification en fonction de cinq dimensions au moyen d'une échelle d'un à cinq du risque découlant de la décision de ne pas effectuer l'enquête l'année suivante. Les cinq dimensions qui sont classées comprennent : le moment prévu ou l'urgence; le risque biologique/environnemental; le risque pour le commerce; le risque lié à la réputation et à la participation des intervenants; et le risque pour le mandat ou le résultat (ACIA, 2011f).

2.2.3 Urgence, préparation et atténuation

Les activités en matière d'urgence, de préparation et d'atténuation concernent l'intervention et la planification d'urgence liées aux végétaux ainsi que la lutte contre les phytoravageurs et leur éradication. Elles font partie, avec les activités d'inspection, de surveillance et de certification susmentionnées, des activités de l'ACIA pour la stratégie du Canada sur les EEE, décrite en détail ci-dessous.

Une urgence se définit comme une situation présente ou imminente requérant des actions rapides et coordonnées touchant des personnes ou des biens, pour protéger la santé, la sécurité et le bien-être des personnes ou limiter les dommages aux biens ou à l'environnement (ACIA, 2013l). L'ACIA tient à jour un plan d'intervention d'urgence (PIU) général; des plans fonctionnels pour chaque secteur d'activité (c.-à-d. aliments, animaux et végétaux); ainsi que des plans spécifiques d'analyse des dangers (p. ex. sur le LA) (ACIA, 2013f, 2013i).

L'ACIA a élaboré des procédures pour la mise en œuvre des PIU à l'échelle nationale (ACIA, 2013h, 2013i). Un problème potentiel cerné est évalué au moyen de critères prédéfinis afin de déterminer s'il est nécessaire de mettre un PIU en œuvre. La mise en œuvre d'un PIU comprend les mesures suivantes :

L'ACIA, grâce à ses activités de soutien et dans le but d'établir le fondement scientifique de la gestion des risques liés aux phytoravageurs, lance un processus d'ARP à trois étapes à l'appui de ses travaux en matière d'urgence, de préparation et d'atténuation. Les trois étapes comprennent :

L'ACIA publie les constatations de ses évaluations des risques phytosanitaires et de ses processus de gestion de ces risques dans les Documents relatifs à la gestion du risque (DGR).

Lorsqu'un phytoravageur est détecté, le PPV effectue deux activités principales pour l'éliminer ou ralentir sa propagation aux autres régions : éradication et diffusion de déclarationsNote de bas de page 20.

La réaction du PPV au virus de la sharka du prunier constitue un exemple de la combinaison d'activités d'éradication et de lutte. Depuis la découverte du virus au Canada en 2000, trois initiatives s'y sont attaquées :

En plus de l'éradication et de la lutte contre les phytoravageurs, le PPV effectue plusieurs autres activités de réglementation. L'une d'elles comprend la diffusion de certificats de circulation, permettant aux installations de transporter des marchandises dans les zones réglementées au pays. Par exemple, le PPV propose aux installations approuvées des programmes de conformité relatifs à certains phytoravageurs comme l'agrile du frêne et le puceron lanigère de la pruche. Les installations approuvées en règle peuvent donc expédier des articles réglementés hors des zones réglementées sans qu'une inspection préalable à l'expédition par l'ACIA soit nécessaire, et les installations des zones non réglementées peuvent recevoir des articles réglementés lors des périodes de l'année à faible risque (ACIA, 2009a, 2012d). Les installations doivent satisfaire à plusieurs exigences afin d'être approuvées et faire l'objet d'audits réguliers; conformément à une mesure d'application, leur approbation peut être retirée si une inspection révèle qu'elles ne respectent plus les modalités de la directive ou du programme pertinent.

En outre, l'ACIA applique diverses stratégies d'atténuation des risques. Par exemple, celle concernant le longicorne brun de l'épinette (LBE) définit les exigences de traitement, de confinement, de fabrication et d'élimination des matériaux réglementés, dont l'épinette et le bois de chauffage, qui présentent un risque élevé de propagation du LBE. Le Programme permet aux installations qualifiées de déplacer des matériaux hors des zones réglementées (conformément à la déclaration) vers des zones non réglementées au moyen de certificats de circulation de l'ACIA. Les participants doivent élaborer et documenter leur système d'assurance de la qualité en utilisant un plan propre au site, et le PPV effectuera régulièrement l'audit de ces installations afin d'en garantir la conformité (ACIA, 2013b).

Lorsque certaines activités d'éradication ou d'atténuation sont requises, le PPV peut indemniser les personnes touchées. Comme le mentionne la LPV, le ministre peut ordonner le versement d'indemnités dans les situations suivantes :

Aucune indemnité n'est toutefois accordée si :

2.2.4 Collaboration et établissement de normes à l'échelle internationale

La collaboration et l'établissement de normes à l'échelle internationale du PPV comprennent :

2.3 Intervenants du Programme

Les travaux du PPV reposent sur un certain nombre de partenaires et organismes externes qui s'intéressent directement à la protection des végétaux. En outre, plusieurs ministères fédéraux, y compris certains susmentionnés, collaborent avec l'ACIA sur diverses activités de protection des végétaux. Ils comprennent notamment :

Le PPV et, de façon plus générale, l'ACIA entretiennent des partenariats à l'appui de la stratégie du Canada sur les EEE et de ses plans d'action concernant les phytoravageurs. Les partenaires en question incluent notamment :

Selon le plan d'action sur les végétaux, les activités régulières de plusieurs organismes fédéraux contribuent indirectement au succès des mesures d'atténuation des risques liés aux EEE. Cela comprend notamment le Conseil national de recherches du Canada, Santé Canada, l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, Transports Canada et le ministère de la Défense nationale (ACIA, 2006).

Les provinces, les municipalités, les Premières nations et des organismes non gouvernementaux contribuent aussi à la réussite du plan d'action. Voici leurs rôles et leurs compétences relativement aux plantes envahissantes et aux phytoravageurs, selon le plan d'action :

On peut constater les efforts déployés par certains de ces groupes notamment dans la prise en charge du virus de la sharka. Dans le cadre du PSGVS, le gouvernement du Canada a attribué 300 000 $ à AAC et au ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation de l'Ontario (MAAO) pour des activités d'éducation et de sensibilisation, y compris la publication de matériel d'éducation, l'organisation de présentations à l'industrie et la prestation de conseils et de formations aux producteurs.

Au-delà de ces relations, l'ACIA prend aussi part à différents comités interministériels et groupes de travail qui se consacrent aux questions de santé des végétaux. En voici quelques exemples :

3.0 Objectifs de l'évaluation

L'évaluation du PPV a plusieurs objectifs :

Conformément à la Directive sur la fonction d'évaluation du SCT, l'évaluation s'est penchée sur les cinq questions fondamentales de l'évaluation suivantes :

De plus, d'après le Plan d'évaluation de 2013-2018 de l'ACIA, l'évaluation du PPV devait inclure l'examen de trois domaines d'intérêt :

On a effectué des études de cas sur le PSGVS et les EEE afin de regarder de plus près ces initiatives subventionnées, d'accroître la responsabilisation et de favoriser l'établissement de rapports au public sur ces points. L'étude de cas sur le versement d'indemnités a été menée explicitement pour satisfaire aux exigences d'évaluation à cet égard et pour explorer les meilleures pratiques ou les secteurs à améliorer relativement aux versements d'indemnités gérés par l'Agence.

L'annexe B contient la grille d'évaluation mise au point pour l'évaluation du PPV. Celle-ci comprend un certain nombre de questions sur les cinq questions fondamentales de l'évaluation susmentionnées. Elle a harmonisé davantage chacune de ces questions avec le PPV dans son ensemble, avec l'un des quatre secteurs de produits ou avec les EEE. Cela vise à déterminer quels aspects du Programme correspondent le mieux à chaque question. Enfin, la grille contient des indicateurs potentiels et des sources de données pour chaque question d'évaluation.

4.0 Conception de l'évaluation

L'évaluation du PPV a été conçue en fonction de quatre étapes générales :

Par la suite, on a remarqué des difficultés et des limites découlant de la conception de l'évaluation; on a donc élaboré, tout au long des travaux, des stratégies d'atténuation.

4.1 Portée de l'évaluation

La portée de l'enquête pour l'évaluation du PPV a été ajustée en fonction de son classement dans la catégorie B, établi lors de l'élaboration du Plan d'évaluation de 2013-2018 de l'ACIANote de bas de page 26. Pour examiner le Programme, on s'est servi du modèle logique et orienté les travaux sur les activités et résultats en faisant partie. Plus particulièrement, on a mis l'accent sur les activités de prestation du Programme et leurs résultats, et tiré des conclusions sur les activités de soutien aux programmes selon leur lien à la prestation du Programme. La portée de l'évaluation a aussi été définie par la période durant laquelle le Programme serait examiné, soit du 1er avril 2009 au 30 septembre 2013 (ACIA, 2013v, p. 2).

4.2 Méthode d'évaluation

L'élaboration d'un cadre visant à orienter l'évaluation a commencé en janvier 2013. L'évaluation, officiellement lancée en août 2013, s'est déroulée en trois étapes :

Il n'était pas prévu que, en raison de retards dans la collecte de données et de la complexité du programme, l'étape I se poursuive tout au long des étapes I et II.

4.3 Aperçu des méthodes

Comme l'indique la grille d'évaluation de l'annexe B, les quatre approches de collecte de données suivantes ont été utilisées :

Un groupe de travail responsable de l'évaluation a été mis sur pied lors de l'élaboration du cadre d'évaluation du Programme. Ce groupe comprenait des représentants de la Direction de la protection des végétaux et de la biosécurité, de la Direction de la stratégie et de la prestation des opérations, de la Direction des sciences de la protection des végétaux et de la Direction générale de la gestion intégrée. Les membres du groupe ont fourni l'accès à des documents et à des informateurs clés potentiels; coopéré avec des intervenants externes; coordonné le soutien à l'évaluation au sein de leur organisme respectif; et validé les constatations de l'évaluation.

4.3.1 Examen des documents

L'examen des documents et l'analyse documentaire impliquaient l'examen de plus de 700 documents. Ils visaient notamment :

4.3.2 Analyse secondaire des données et analyse des coûts

L'analyse secondaire des données et l'analyse des coûts concernaient les renseignements financiers, sur les activités et sur les résultats qui étaient disponibles à propos du PPV. Ces analyses avaient deux objectifs.

4.3.3 Études de cas

On a effectué trois études de cas pour étudier plus minutieusement les trois domaines d'intérêt susmentionnés :

Chaque étude de cas s'est penchée sur un protocole établi qui comprenait généralement l'examen de documents connexes, dont les rapports précédents du Bureau du vérificateur général et de l'ACIA, les données disponibles sur le rendement et les coûts de même qu'une série d'entrevues avec les informateurs clés. Les études ont donc exploité des travaux déjà effectués dans ces trois domaines. Une copie du protocole est disponible à l'annexe C.

Au départ, cinq entrevues étaient prévues pour chaque étude de cas, en plus des entrevues générales avec les informateurs clés abordées ultérieurement. Toutefois, au fur et à mesure que se déroulait l'évaluation, il est apparu que les domaines d'intérêt chevauchaient en grande partie d'autres travaux concernant le PPV. Donc, une partie des renseignements obtenus grâce aux entrevues générales avec les informateurs clés était aussi applicable aux études de cas et y a donc été incluse. Une copie du Guide d'entrevue pour les études de cas se trouve à l'annexe D.

4.3.4 Entrevues avec des informateurs clés

Les entrevues avec les informateurs clés ont servi, durant l'évaluation, à compléter les renseignements recueillis grâce aux moyens susmentionnés. Elles ont en outre permis à des personnes, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'ACIA, de fournir des commentaires d'explication et contextuels sur la prestation et le succès du PPV.

En raison du chevauchement entre les entrevues des études de cas et celles menées dans le cadre de cette activité de collecte de données, il a été difficile de calculer de façon indépendante le nombre d'entrevues liées aux études de cas ou avec des informateurs clés. Néanmoins, comme prévu, près de 60 entrevues ont été effectuées aux fins de l'évaluation. De plus, une discussion de groupe a eu lieu avec les représentants provinciaux qui s'intéressent aux activités liées à la santé des végétaux.

Les personnes interrogées incluaient des personnes au sein de l'ACIA et des intervenants d'organismes extérieurs à l'Agence. Les postes des personnes interrogées à l'ACIA, ainsi que dans les organismes extérieurs ayant participé à l'évaluation comprenaient, mais sans s'y limiterNote de bas de page 27 :

À l'ACIA
À l'extérieur de l'ACIA

Les entrevues avec des informateurs clés ont permis d'obtenir des renseignements qualitatifs sur le PPV, ses activités et ses résultats. La nature semi-structurée du processus d'entrevue a fait en sorte que, même si plusieurs participants faisaient un commentaire sur un même sujet ou thème, leurs commentaires étaient souvent considérablement différents et permettaient de comprendre en détail le thème ou le sujet en question.

Les participants potentiels à l'entrevue étaient sélectionnés d'après les consultations entre le groupe de travail responsable de l'évaluation et l'équipe d'évaluation et les suggestions d'autres informateurs clés. On a sélectionné les informateurs clés devant passer une entrevue en tenant compte de leur domaine d'expertise et de la durée de leur engagement envers le PPV. Le dernier groupe d'informateurs clés à passer une entrevue comprenait ceux susceptibles de fournir des points de vue généraux sur le PPV dans son ensemble, ainsi que ceux pouvant aborder certaines activités du Programme en particulier.

Afin de permettre aux participants à l'entrevue de se préparer, un guide d'entrevue général leur a été remis avant toute entrevue prévue. Les intervieweurs devaient cependant adapter chaque question au répondant au cours de l'entrevue. Une copie du guide se trouve à l'annexe E. Dans certains cas, des discussions moins structurées ont eu lieu dans le but d'obtenir de l'information sur le PPV et les solutions de rechange. On a demandé aux informateurs clés de fournir au besoin de la documentation étayant leurs observations.

4.4 Analyse et intégration des conclusions

Comme l'indique la grille d'évaluation, on a utilisé plus d'une méthode de collecte de données pour répondre à une question de l'évaluation dans son intégralité. L'évaluation a plutôt combiné des renseignements des quatre méthodes pour aborder chaque question de l'évaluationNote de bas de page 28.

4.5 Difficultés, limites et stratégies d'atténuation

Le tableau ci-dessous présente plusieurs difficultés et limites de l'évaluation, de même que les stratégies d'atténuation mises en œuvre pour les surmonter. Le tableau comprend également les répercussions que ces difficultés et limites ont pu avoir sur l'évaluation.

Tableau 5 : Difficultés, limites et stratégies d'atténuation et répercussions
Difficultés et limites Stratégie d'atténuation Répercussions
Portée du Programme – Le PPV englobe un large éventail d'activités, chacune comptant des déclinaisons. Il n'a pas été possible d'examiner en détail tous les aspects des activités du Programme au cours de l'évaluation. La portée de celle-ci a été définie de manière à évaluer directement quatre groupes d'activités du PPV et leurs résultats et à tirer des conclusions indirectes à propos des quatre groupes restants.

De plus, l'équipe d'évaluation a consulté le groupe de travail et le comité consultatif afin de cerner les questions essentielles d'évaluation à explorer.

La portée de l'évaluation a été, en partie, définie de manière à surmonter cette difficulté. Ainsi, même si certaines questions ont été étudiées en détail dans le cadre de l'évaluation, d'autres, moins urgentes, n'ont pas été examinées.
Incohérence des renseignements – Malgré le nombre élevé de documents disponibles pour l'évaluation, la plupart faisaient partie de l'une des deux catégories suivantes :
  1. document de niveau élevé n'abordant le PPV que de façon très générale;
  2. documents techniques fournissant de nombreux détails sur des aspects bien précis du PPV, mais pas sur son ensemble.

Il a donc été difficile de dresser un portrait global des activités du PPV au cours de l'évaluation, surtout dans les domaines où les renseignements techniques mentionnés au point no 2 étaient limités.

On a consacré beaucoup de temps et d'efforts à l'examen des documents et à l'analyse documentaire dans le but d'obtenir un aperçu cohérent du PPV et de la prestation du Programme.

L'équipe d'évaluation a mobilisé le groupe de travail afin qu'il cerne les renseignements manquants et corrige les erreurs factuelles relativement à l'examen des documents et à l'analyse documentaire.

L'examen des documents et l'analyse documentaire ont exigé une bonne partie des ressources de l'évaluation. Ils étaient essentiels pour établir le profil complet du Programme, mais ont empêché l'évaluation de se pencher sur d'autres sources de données dans toute la mesure qui aurait pu être possible autrement. Des entrevues ou des études de cas plus approfondies auraient pu faire davantage de lumière sur les points soulevés durant l'examen des documents et l'analyse documentaire.
Difficulté de contextualiser l'information – Alors que des données quantitatives sur les activités du PPV étaient disponibles aux fins de l'évaluation, il existait peu de renseignements permettant de les replacer dans leur contexte. Il était donc difficile, voire impossible, de tirer des conclusions de ces données dans le cadre de l'évaluation. Celle-ci s'appuie davantage sur des données empiriques concernant le succès du PPV, ainsi que sur des arguments logiques quant à son efficacité. Dans un même temps, cette difficulté a permis de souligner l'importance de ce type de collecte de données pour le Programme. L'évaluation s'est moins appuyée sur les données quantitatives pour déterminer les répercussions du PPV, tout en exposant l'incidence que peut avoir le manque de données qualitatives contextuelles sur le Programme.
Influence considérable de facteurs externes sur le Programme – Même si certaines personnes ont fourni des données empiriques sur le succès du Programme, un nombre considérable d'influences externes semblent avoir largement influé sur ses résultats. Il a donc été difficile d'évaluer l'apport des activités du Programme, même en théorie. Comme dans le cas de la difficulté liée à la contextualisation des renseignements, l'évaluation s'est appuyée sur des données empiriques ainsi que sur une solide théorie afin d'établir l'apport du PPV sur les résultats. L'évaluation s'est moins appuyée sur les données quantitatives pour évaluer les répercussions du PPV. L'analyse détaillée de l'ensemble des influences externes sur le Programme dépassait la portée de l'évaluation. Celle-ci a cependant pu reconnaître bon nombre de ces influences et laisse entrevoir de quelle façon elles peuvent toucher le rendement du Programme.
Des intervenants très diversifiés – En raison du grand nombre d'intervenants touchés par le PPV ou ayant une incidence sur son succès, il est difficile de comprendre de quelle façon il fonctionne et est influencé par les personnes à l'extérieur de l'Agence. L'évaluation a tenté d'intégrer des données d'un large éventail d'intervenants du PPV afin de mieux le comprendre. L'évaluation a été en mesure d'aborder les interactions complexes et parfois conflictuelles entre le Programme et ses intervenants.

5.0 Constatations

Cette section présente les constatations de l'évaluation sur les questions de la grille d'évaluation. Il s'agit des questions suivantes :

5.1 Besoin du Programme

Résumé des constatations : D'après les renseignements découlant de l'évaluation, il existe au Canada des biorisques évidents liés aux phytoravageurs, y compris les EEE. Ceux-ci peuvent entraîner une perte de la biodiversité, la restriction de l'accès aux marchés des producteurs canadiens, des répercussions économiques sur les Canadiens, une diminution de la salubrité des aliments et des problèmes pour la santé humaine. À l'échelle nationale, toutes ces conséquences peuvent nuire au commerce et aux intérêts économiques du Canada. Le PPV, en tentant de limiter l'introduction et la propagation des phytoravageurs au pays, répond directement à ce besoin manifeste. De même, le Programme permet au Canada de satisfaire à ses obligations aux termes d'un certain nombre d'ententes et de conventions internationales. Qui plus est, il fonctionne dans un milieu où il serait peu probable que des intervenants du secteur privé règlent eux-mêmes les biorisques de façon uniforme et volontaire.

5.1.1 Nécessité de s'attaquer aux risques et aux répercussions des phytoravageurs

Les activités du PPV visent, en grande partie, à prévenir ou à réduire au minimum les biorisques et les répercussions des phytoravageurs, dont les EEE, au Canada. Les biorisques représentent le risque que des phytoravageurs se propagent dans une région et causent des dommages aux ressources végétales canadiennes.

Les sources de biorisque les plus souvent mentionnées, et de loin, sont la mondialisation et le commerce. Ils permettent aux phytoravageurs de traverser rapidement la frontière de diverses façons, y compris avec les voyageurs, par courrier et lors du transport de marchandises par voie terrestre, maritime et aérienne (MacLeod, Pautasso, Jeger, & Haines-Young, 2010; Outhwaite, 2010; Roberts, 2009). Ces risques ont augmenté en raison de la hausse du volume du commerce, des voyages et des transports de marchandises plus fréquents et sur une plus grande distance, de la variété accrue des moyens de transport et des méthodes d'emballage, ainsi que du plus large éventail des marchandises transportées (Outhwaite, 2010). Le fait que les pays augmentent le nombre de leurs partenaires commerciaux accroît aussi ce risque. Tous ces facteurs soulignent la nécessité des diverses activités du PPV (certification, inspection, etc.) visant à prévenir les biorisques découlant du commerce.

La concrétisation de biorisques et la propagation de phytoravageurs au Canada peuvent entraîner de nombreuses conséquences environnementales et économiques, dont une perte de la biodiversité, l'interruption des activités commerciales, l'accès restreint aux marchés, des répercussions financières et une diminution de la sécurité alimentaire.

5.1.2 Nécessité de satisfaire aux obligations nationales et internationales.

Le PPV aide le Canada à remplir ses obligations dans le cadre d'un certain nombre d'ententes et de conventions internationales sur la protection des végétaux.

En 2004, les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux ont approuvé le plan d'une stratégie nationale sur les EEE : Stratégie nationale sur les espèces exotiques envahissantes au Canada (Environnement Canada, 2011). Dans le cadre de cette dernière, trois plans de travail ont été établis relativement à l'atténuation des risques liés aux espèces aquatiques envahissantes, aux plantes terrestres et aux animaux terrestres (ACIA, 2006). Plus précisément, le Plan d'action pour les plantes terrestres et les phytoravageurs étrangers envahissants décrivait la façon dont le Canada devait coordonner ses efforts afin de lutter contre les plantes envahissantes et les phytoravageursNote de bas de page 34. Dans l'ensemble, le plan devait réduire au minimum les répercussions négatives sur l'environnement, l'économie et les valeurs sociales (ACIA, 2006). À titre d'ONPV du Canada, l'ACIA est responsable de contribuer à la réalisation de ces objectifs ainsi que de ceux des ententes et conventions internationales susmentionnées.

5.1.3 Disposition du gouvernement sur les mesures de biosécurité des végétaux.

En économie, l'intervention du gouvernement est souvent justifiée lorsque le marché privé ne fournit pas ses biens ou ses services de façon optimale ou « efficace ». Il existe plusieurs raisons pour lesquelles le secteur privé n'assurerait pas de façon optimale la biosécurité des végétaux, ce qui justifie l'intervention du gouvernement, notamment l'existence de diverses externalités négatives, le fait que la santé des végétaux est de nature publique et les asymétries de l'information dans le domaine de la santé des végétaux.

5.2 Priorités du gouvernement

Résumé des constatations : L'évaluation a souligné que le PPV appuie trois secteurs de résultats du gouvernement du Canada : des Canadiens en santé, une croissance économique forte et un environnement propre et sain. Ces secteurs sont étroitement liés à la raison d'être de l'ACIA, à l'objectif stratégique du PPV et à l'objectif de la LPV. Malgré leurs différences, ces secteurs sont connexes, puisqu'un environnement sain, plus précisément des végétaux en santé, constitue le fondement de diverses activités économiques au Canada et contribue à la santé des Canadiens.

Cela dit, le résultat stratégique pour l'ACIA, qui est présenté dans le modèle logique du PPV, ne reconnaît pas explicitement l'apport du Programme à l'économie canadienne. Même si cela ne mine pas le lien entre des ressources végétales sûres et accessibles et l'activité économique, on peut dire que cela en diminue la visibilité en tant qu'objectif du Programme. Ce manque de visibilité semble incompatible avec le fait que d'autres documents du PPV reconnaissent explicitement l'activité économique et avec les nombreuses activités du Programme qui touchent directement la santé de l'économie canadienne.

5.2.1 Priorité aux niveaux du gouvernement, de l'Agence et de la LPV

Le tableau ci-dessous résume les priorités et les résultats stratégiques du gouvernement du Canada et de l'ACIA. L'Agence, à l'appui de son résultat stratégique, soit un approvisionnement alimentaire et des ressources animales et végétales sûrs et accessibles, fournit trois programmes de base, incluant salubrité des aliments, santé des animaux et prévention des zoonoses et ressources végétales. Le PPV fait partie du PRV.

Tableau 6 : Priorités et résultats stratégiques du gouvernement
Secteurs de résultats du gouvernement fédéral appuyés par le PPV Résultats stratégiques de l'ACIA Raison d'être de l'ACIA Objectif stratégique du PPV Objet de la LPV
  • Un Canada prospère grâce au commerce international
  • Forte croissance économique
  • Un environnement propre et sain

Un approvisionnement alimentaire et des ressources animales et végétales sûres et accessibles

Veiller à la santé et au bien-être des Canadiens, à l'environnement et à l'économie en assurant la salubrité des aliments, la santé des animaux et la protection des végétaux.

Empêcher l'introduction de phytoravageurs au Canada, lutter contre les phytoravageurs désignés ou les éradiquer, et aider les exportateurs de produits végétaux du Canada à satisfaire aux exigences phytosanitaires des partenaires commerciaux.

Assurer la protection des végétaux et des secteurs agricole et forestier de l'économie canadienne en empêchant l'importation, l'exportation et la propagation de ravageurs au Canada, en luttant contre ces derniers ou en les éradiquant.

Source : (ACIA, 2012a, 2012m, 2013c; GC, 2005)

5.2.2 Répondre aux priorités gouvernementales

Comme l'indique le profil de risque 2012 de l'ACIA, le PRV, dont le PPV est un sous-programme, contribue à trois secteurs de résultats du gouvernement du Canada (ACIA, 2012a) :

5.2.3 L'ACIA et les priorités du Programme

Selon le Rapport sur les plans et les priorités (RPP) de l'ACIA, la raison d'être de l'Agence est la suivante : L'ACIA veille à la santé et au bien-être des Canadiens, à l'environnement et à l'économie en assurant la salubrité des aliments, la santé des animaux et la protection des végétaux. L'ACIA crée et fournit des services d'inspection et d'autres services afin de :

De plus, l'objet de la LPV, qui est le fondement du PPV, consiste « à assurer la protection de la vie végétale et des secteurs agricole et forestier de l'économie canadienne en empêchant l'importation, l'exportation et la propagation de parasites au Canada et en y assurant la défense contre ceux-ci ou leur élimination (GC, 2005) ».

L'importance d'appuyer l'activité économique du Canada est mentionnée explicitement dans la raison d'être de l'Agence et la LPV, mais ce n'est pas le cas du résultat stratégique de l'ACIA inclus dans le modèle logique du PPV. Certains informateurs clés ont indiqué qu'il existait une connexion implicite entre des ressources végétales sûres et accessibles et l'activité économique, par exemple l'appui au commerce national et international. Bon nombre d'entre eux ont toutefois affirmé que le fait de présenter le lien avec l'économie dans le résultat stratégique soulignerait davantage l'importance de cet aspect du PPV, ce qui pourrait en accroître la notoriété.

La question de la mise en valeur du lien entre le PPV et l'activité économique du Canada est étroitement liée aux commentaires sur la notoriété du Programme, aussi bien au sein de l'Agence qu'à l'extérieur. À plusieurs occasions, le personnel du Programme a laissé entendre que le PPV et, de façon plus générale, le PRV étaient moins importants au sein de l'ACIA que les programmes connexes sur les aliments et les animaux. Cette visibilité limitée aurait une incidence sur l'affectation des ressources au Programme, bien que cette affirmation ne soit pas appuyée par tous les informateurs clés, plus particulièrement ceux occupant des postes de cadres. En outre, les personnes qui étaient en faveur d'une plus grande visibilité du PPV comptaient celles qui avançaient que divers intervenants ne comprenaient pas nécessairement la façon dont le Programme appuyait l'activité économique, et donc son importance pour les Canadiens.

Les informateurs clés ont laissé entendre que le peu d'importance accordée à la santé des végétaux par le grand public au Canada est mis en lumière par l'importance plus grande qu'accordent d'autres administrations à cette matière. En ce qui concerne le Royaume-Uni, par exemple, un informateur clé a souligné que les infestations de phytoravageurs avaient poussé le gouvernement et le public à favoriser l'adoption de programmes plus stricts sur la santé des végétaux. De plus, d'autres informateurs clés ont indiqué que, en Australie et en Nouvelle-Zélande, on saisit bien mieux l'incidence des phytoravageurs envahissants.

5.3 Rôles et responsabilités du gouvernement fédéral

Résumé des constatations : Le Canada, en plus de devoir régler les biorisques, est tenu de mener des activités d'atténuation des risques dans le domaine des végétaux, puisqu'il a signé plusieurs ententes et conventions internationales sur la santé des végétaux. L'ACIA a été nommée ONPV du Canada. Par conséquent, elle est responsable de mener les activités permettant de respecter ces engagements.

Le PRV, dont le PPV fait partie, compte quatre secteurs d'activité distincts qui contribuent à l'atteinte des objectifs de l'ACIA. Cela comprend la réglementation des produits agricoles et forestiers, l'atténuation des risques que posent les maladies et les phytoravageurs réglementés à l'égard des ressources végétales (y compris les cultures et les forêts), la réglementation de l'innocuité et de l'intégrité des semences, des engrais et des produits végétaux, et la gestion des urgences et des incidents liés à la protection des végétaux. Les quatre groupes des activités d'exécution des programmes du PPV, exposés dans le modèle logique, correspondent tous à au moins un de ces secteurs.

5.3.1 Rôles et responsabilités en vertu d'engagements nationaux et internationaux

Comme susmentionné, le Canada a des responsabilités à l'égard de la protection des végétaux en vertu de plusieurs ententes et conventions internationales. L'ACIA, en tant qu'ONPV du Canada, est essentiellement responsable d'entreprendre au niveau fédéral des activités pour limiter l'introduction de nouvelles EEE au pays et d'atténuer les risques découlant de ceux qui sont déjà établis au Canada. L'ACIA obtient principalement ses pouvoirs relatifs au PPV grâce à la LPV, qui vise à assurer la protection de la vie végétale et des secteurs agricole et forestier de l'économie canadienne en empêchant l'importation, l'exportation et la propagation de parasites au Canada et en y assurant la défense contre ceux-ci ou leur élimination (GC, 2005, p. 1).

L'objectif stratégique du Programme, qui concorde avec les considérations susmentionnées, consiste à empêcher l'introduction de phytoravageurs au Canada, de lutter contre les phytoravageurs désignés ou de les éradiquer, et d'aider les exportateurs de produits végétaux du Canada à satisfaire aux exigences phytosanitaires des partenaires commerciaux (ACIA, 2012m). En gros, les travaux de l'ACIA dans le cadre du PPV comprennent l'analyse du risque phytosanitaire et l'établissement de politiques connexes, la surveillance, la détection et l'éradication de phytoravageurs et la lutte contre ceux-ci (ACIA, 2006).

5.3.2 Activités correspondant aux rôles et responsabilités

Le tableau ci-dessous décrit la façon dont les activités d'exécution du PPV appuient le PRV qui vise à appuyer l'atteinte des objectifs de l'Agence.

Tableau 7 : Harmonisation des activités au sein du PPV
Activités du PRV devant atteindre les objectifs de l'Agence Activités d'exécution du Programme - Communication et mobilisation des intervenants Activités d'exécution du Programme - Inspection, surveillance et certification Activités d'exécution du Programme - Urgence, préparation et atténuation Activités d'exécution du Programme - Collaboration et établissement de normes à l'échelle internationale
Réglementation des produits agricoles et forestiers X X
Atténuation des risques que posent les maladies et les organismes nuisibles réglementés à l'égard des ressources végétales (y compris les cultures et les forêts) X X X X
Réglementation de l'innocuité et de l'intégrité des semences, des engrais et des produits végétaux X X
Gestion des urgences et des incidents liés à la protection des végétaux X X

* (ACIA, 2013c, 2013u)

En outre, les études de cas effectuées dans le cadre de l'évaluation ont démontré de quelle façon les activités du PPV appuyaient les responsabilités de l'Agence en ce qui a trait à la protection des ressources végétales. Par exemple, la responsabilité fédérale d'intervention au virus de la sharka relève de l'ACIA et d'AAC (AAC et ACIA, 2011). Étant donné que ce virus est un organisme de quarantaine aux termes de la LPV, l'ACIA est responsable de mettre en œuvre des mesures pour en prévenir la propagation ou pour l'éradiquerNote de bas de page 39.

Depuis que le virus de la sharka a été découvert au Canada en 2000, le gouvernement fédéral a versé un financement de 209,7 millions de dollars à l'ACIA et à AAC. Ces fonds ont servi à mettre en œuvre trois programmes d'évaluation de la faisabilité de l'éradication du virus de la sharka, ainsi que pour confiner ce virus dans la zone de quarantaine du Niagara et mettre en place des mesures de lutte contre sa propagation.

5.4 Atteinte des résultats attendus

Résumé des constatations : L'établissement du rendement du PPV a été l'un des aspects les plus problématiques de l'évaluation. Aucun élément de preuve ne laisse présager que le PPV néglige de mener les activités et de produire des extrants, comme le prévoient et le décrivent de façon générale les documents disponibles sur le Programme. Les indicateurs de rendement du PPV inclus dans le Rapport ministériel sur le rendement de l'Agence permettent de croire que certaines cibles de rendement du Programme sont atteintes chaque année. En outre, les données empiriques donnent plusieurs exemples de réalisations découlant des activités du Programme. Les documents sur la santé des végétaux appuient davantage la notion que le PPV contribue probablement à l'atteinte des résultats attendus.

Cependant, un certain nombre de facteurs empêchent de comprendre clairement les réalisations en matière d'activités, d'extrants et de résultats ainsi que l'apport du PPV à celles-ci.

  • Premièrement, l'information contextuelle nécessaire à l'interprétation des extrants existants est limitée. Par exemple, en ce qui concerne les extrants, peu de renseignements expliquent pour quelle raison les extrants prévus et réels varient au sein d'une région ou d'une région à l'autre.
  • Deuxièmement, il existe souvent un lien de causalité entre les résultats du PPV. Donc, l'atteinte d'un résultat donné peut avoir une forte incidence sur l'atteinte d'un autre résultat. Il est alors difficile de tracer un lien direct entre des changements mineurs dans un résultat et des activités particulières du Programme.
  • Troisièmement, des difficultés conceptuelles liées à la mesure de la prévention et de l'atténuation des risques font en sorte que certains indicateurs du Programme ne décrivent pas efficacement les résultats du PPV. Ainsi, il est possible d'atteindre un objectif visant à prévenir l'entrée et l'établissement au Canada de nouveaux phytoravageurs exotiques réglementés par les voies visées par un règlement en augmentant les activités de prévention ou en réduisant la surveillance des ravageurs. Toutefois, une seule de ces activités réduit réellement les risques.

La deuxième complication susmentionnée fait partie intégrante des travaux du PPV, l'ACIA ou le Programme peuvent s'attaquer à la première et à la troisième.

Le rôle que jouent les autres intervenants (fédéraux, internationaux, provinciaux, etc.) envers la réalisation des résultats attendus du Programme complique l'évaluation de la contribution du PPV. Dans certaines situations, le PPV ou l'ACIA ont l'occasion d'influencer les intervenants afin de mieux atteindre les objectifs du programme. Par exemple, les informateurs clés ont attiré l'attention sur les occasions de coopérer davantage à l'échelle internationale, une plus grande certitude quant aux versements d'indemnités et une meilleure communication avec les intervenants. Cependant, dans d'autres cas, des relations de travail officiellement établies entre le Programme et les autres intervenants pourraient avoir une incidence sur la réalisation du Programme et limiter les options de prestation de celui-ci. À titre d'exemple, on a cité à plusieurs reprises la relation de travail entre l'ACIA et l'ASFC en ce qui concerne la sécurité à la frontière et la santé des végétaux. Dans une certaine mesure, presque toutes les propositions d'améliorations du PPV découlant de l'évaluation, dont l'utilisation élargie des autres modes de prestation de services, dépendent de ces relations, officielles ou non, avec les intervenants.

5.4.1 Mesure de l'efficacité du PPV

L'une des activités les plus difficiles concernant l'évaluation du PPV consiste à établir son rendement. Une variété de données empiriques ont permis de démontrer l'atteinte de plusieurs résultats attendus. Voici quelques exemples des contributions du Programme à l'atteinte des résultats qu'ont mentionné les informateurs clés :

Le Rapport ministériel sur le rendement 2012-2013 de l'Agence fournit de l'information à l'appui des assertions relatives à l'efficacité du Programme. Le tableau ci-dessous présente l'information sur le rendement en lien avec le Programme des ressources végétales. Un grand nombre des indicateurs inclus touchent directement les activités du PPV.

Tableau 8 : Indicateurs de rendement du PPV
Résultats attendus Indicateurs de rendement Cibles Rendement
Les risques pour les ressources végétales indigènes posés par les végétaux et les produits végétaux importés sont atténués. Nombre de ravageurs entrés avec des plantes exotiques réglementées au Canada, par les voies particulièrement visées par un règlement, qui ont réussi à s'établir 0 0
Les végétaux et les produits végétaux indigènes sont conformes à la réglementation canadienne et aux accords internationaux. Pourcentage des semences, des intrants agricoles et des végétaux à caractères nouveaux, du Canada, conformes à la réglementation canadienne et aux accords internationaux 90 % 93 %
Les ravageurs justiciables de quarantaine au Canada, dont la présence a été confirmée, sont confinés et les risques en sont atténués (p. ex. au moyen de la délivrance d'avis d'interdiction du mouvement ou de mise en quarantaine, y compris la délivrance d'arrêtés ministériels). Pourcentage de cas confirmés de la présence de ravageurs justiciables de quarantaine pour lesquels un avis a été émis 100 % 100 %
Pourcentage d'avis émis en temps opportun 90 % 100 %
Les exportations de végétaux et de produits végétaux canadiens respectent les exigences d'importation du pays importateur et la réputation du Canada est sauve. Pourcentage des expéditions (lots) de végétaux et de produits végétaux certifiés respectant les exigences d'importation phytosanitaires du pays importateur 99 % 99 %

Source : (ACIA, 2013w)

Le tableau ci-dessous présente les indicateurs de rendement tirés du Rapport ministériel de rendement 2012-2013 de l'Agence qui touchent directement le PPV.

Tableau 9 : Indicateurs de rendement du PPV
Résultats attendus Indicateurs de rendement Cibles Rendement
Les risques que présentent les ravageurs au-delà des frontières sont atténués. Pourcentage des expéditions examinées en vertu d'approches systématiques ou de systèmes de préautorisation à l'étranger conformes à la réglementation fédérale 85 % 99 %
Les risques que présentent les ravageurs à la frontière sont atténués. Pourcentage de la documentation préalable à l'arrivée au pays conforme aux exigences d'importation du Canada 90 % 99 %
Les risques que présentent les ravageurs après leur introduction au pays sont atténués. Pourcentage des nouveaux ravageurs dépistés pour lesquels il existe un plan d'action scientifique lancé dans un délai d'un an 90 % Aucun nouveau ravageur

Source : (ACIA, 2013w)

Les indicateurs de rendement figurant dans le Rapport ministériel de rendementNote de bas de page 40 indiquent que le PPV a réussi à atteindre ou à dépasser ses cibles dans plusieurs domaines. Cependant, un certain nombre de facteurs influencent les résultats présentés dans les tableaux. Par exemple, la cible relative au nombre de ravageurs entrés avec des plantes exotiques réglementées au Canada, par les voies particulièrement visées par un règlement, qui ont réussi à s'établir est déterminée en fonction des tendances historiques. La cible relative au pourcentage des semences, des intrants agricoles et des végétaux à caractères nouveaux, du Canada, conformes à la réglementation canadienne et aux accords internationaux constitue une cible provisoire et est en révision. Le pourcentage des expéditions examinées en vertu d'approches systématiques ou de systèmes de préautorisation à l'étranger conformes à la réglementation fédérale n'a pas été recueilli par le passé. Par conséquent, la cible ne s'inspire d'aucune tendance historique.

Il est important de se demander si ces cibles sont établies selon des tendances historiques ou si elles témoignent d'une relation connue entre l'atténuation des risques et leur réalisation. En termes plus simples, le fait d'atteindre les cibles signifie-t-il que le risque sera maintenu à un niveau connu et acceptable ou simplement que le rendement antérieur est respecté?

Par ailleurs, il semble que l'ACIA a obtenu des résultats mitigés par rapport à l'éradication et à la gestion des phytoravageurs. Ce qui suit résume l'état actuel de plusieurs phytoravageurs réglementés ou précédemment réglementés au Canada, selon l'information relative aux activités d'éradication et de gestion connexes présentée dans l'analyse documentaire.

Les autres données se rapportant aux succès quantifiables du programme étaient beaucoup plus difficiles à recueillir et extrêmement difficiles à interpréter, le cas échéant. Un exemple de ces difficultés est présenté à l'aide des données disponibles dans le cadre de l'évaluation. L'ensemble de données indique le nombre de produits et d'ETP prévu et réel pour certaines activités du PPV. Le tableau suivant présente les données sur l'inspection des produits et la vérification/l'audit des établissements dans le cadre du PPV au cours de l'exercice 2012-2013.

Tableau 10 : Inspection des produits - Produits intérieurs prévus et réels par activité du PPV (2012–2013)
Tâche Région de l'Atlantique - Prévus Région de l'Atlantique - Réels Région de l'Ontario - Prévus Région de l'Ontario - Réels Région du Québec - Prévus Région du Québec - Réels Région de l'Ouest - Prévus Région de l'Ouest - Réels Total - Prévus Total - Réels Total - Écart
Pommes de terre 10 429 10 320 396 550 2 240 2 547 4 937 4 991 18 002 18 408 -2,26 %
Produits forestiers 58 39 53 17 97 277 29 77 237 410 -73,00 %
Grains et produits des grandes cultures 11 1 17 15 28 16 42,86 %
Autres (p. ex. véhicules pneus) 220 222 2 167 119 20 1 195 242 1 703 -603,72 %
Produits horticoles 128 130 63 37 13 3 94 86 298 256 14,09 %
Certificat de circulation de T.-N.-L. 2 5 5 2 2 7 9 -28,57 %
Échantillonnage pour analyse en laboratoire 421 612 323 330 83 70 79 1 204 906 2 216 -144,59 %
Certificats émis 3 931 3 657 632 10 351 1 875 1 775 1 373 1 659 7 811 17 442 -123,30 %

Source : ACIA, Structure de la gestion, des ressources et des résultats

Tableau 11 : Vérification/audit des établissements - Produits intérieurs prévus et réels par activité du PPV (2012–2013)
Tâche Région de l'Atlantique - Prévus Région de l'Atlantique - Réels Région de l'Ontario - Prévus Région de l'Ontario - Réels Région du Québec - Prévus Région du Québec - Réels Région de l'Ouest - Prévus Région de l'Ouest - Réels Total - Prévus Total - Réels Total - Écart
Produits forestiers 66 66 46 21 6 2 5 5 123 94 23.58 %
Grains et produits des grandes cultures 2 16 7 34 23 50 32 36.00 %
Produits horticoles 15 12 81 107 42 45 18 40 156 204 -30.77 %
Pommes de terre 32 46 8 46 9 33 76 88 125 213 -70.40 %
Autre 4 1 12 11 2 11 18 23 -27.78 %
Graines de mauvaises herbes dans les céréales et les plantes envahissantes 4 2 36 23 50 34 119 145 209 204 2.39 %
Audit des établissements/espèces envahissantes 4 2 2 63 31 69 33 52.17 %
Surveillance sur place/espèces envahissantes 1 20 6 538 213 8 2 567 221 61.02 %
SEEE – vérification des permis en vertu de l'article 43 27 21 82 44 22 1 77 71 208 137 34.13 %

Source : ACIA, Structure de la gestion, des ressources et des résultats

L'information présentée dans le tableau ci-dessus indique clairement le nombre de produits prévus et réels, par région et pour l'ensemble du Canada. Elle indique également l'écart entre ces deux chiffres au niveau national.

Même si ces données illustrent parfaitement les produits générés dans le cadre du PPV, elles ne peuvent être interprétées sans tenir compte de certaines informations contextuelles. Par exemple, les données sur les produits ne fournissent pas assez d'information pour comprendre l'existence des écarts ou la raison de ces derniers. De plus, les différences régionales et les variations dans le temps ne peuvent être mises dans un contexte approprié puisqu'il existe peu d'information concernant les demandes relatives à de telles inspections et services de vérification.

Il est important de comprendre que dans certains cas, l'information contextuelle provient à la fois de l'intérieur et de l'extérieur de l'Agence. Cependant, comme certains informateurs clés le suggèrent, l'état des systèmes de GI/TI de l'Agence rendent impossibles la compilation et l'utilisation de ces données à des fins de planification et d'exécution du Programme. Bien que l'on ait tenté de mesurer et de contextualiser le travail réalisé dans le cadre du PPV, notamment au moyen du Plan stratégique de protection des végétaux, ces activités ne semblent pas être menées régulièrement.

5.4.2 Contribution attendue du PPV à l'appui des résultats

De nombreux informateurs clés ont clairement indiqué que les activités menées dans le cadre du PPV sont étroitement liées. Bien que, dans une certaine mesure, chaque activité fonctionne de façon indépendante, la réussite dans un domaine peut influencer la réussite dans un autre. Par exemple, les contrôles à l'importation permettent de réduire le risque d'introduction d'une espèce exotique envahissante (EEE) au Canada. Ce risque réduit permet à son tour de réduire le besoin de déployer de coûteuses activités d'éradication et d'atténuation – à la fois pour l'ACIA et pour les autres intervenants. Par extension, un environnement canadien sans phytoravageur constitue un avantage systématique pour les exportateurs canadiens de végétaux et de produits végétaux qui veulent avoir accès aux marchés internationaux et qui doivent, par conséquent, respecter les exigences phytosanitaires.

Cette interrelation renforce les arguments en faveur de la mise en place d'un plus grand nombre de mesures préventives au sein du PPV. Comme de nombreux informateurs clés et le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique l'ont souligné, les activités préventives sont généralement moins coûteuses que les mesures d'éradication et d'atténuation une fois le phytoravageur établi. Cela préconise la mise en œuvre de mesures préventives plus rigoureuses à l'égard des ressources végétales canadiennes avant l'établissement de phytoravageurs.

La littérature et la documentation sur la protection des végétaux, appuyées par les commentaires des informateurs clés, indiquent que le travail réalisé dans le cadre du Programme devrait contribuer à l'atteinte des résultats attendus. Par exemple, en reconnaissant que les activités préventives sont généralement plus rentables que l'éradication ou la gestion des EEE, le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique met en évidence certaines activités préventives communes généralement jugées efficaces pour atténuer les risques. Il mentionne notamment « l'inspection des cargaisons internationales, les contrôles douaniers et des règles appropriées de mise en quarantaine » (Secretariat of the Convention on Biological Diversity, 2014b). Cependant, il souligne aussi que pour traiter efficacement le problème des EEE, des efforts nationaux et internationaux sont requis. Ces activités reflètent précisément celles menées dans le cadre du PPV – notamment l'inspection, la délivrance de certificats et l'intervention en cas d'urgence, de même que l'engagement et la collaboration à l'international.

La littérature didactique et professionnelle appuie également plusieurs aspects des activités du PPV, suggérant ainsi qu'il est raisonnable de s'attendre à ce qu'ils contribuent à l'atteinte des résultats attendus du PPV. Par exemple, certaines études soutiennent la logique que les inspections, la surveillance et la délivrance de certificats peut accroître la conformité des intervenants aux mesures de biosécurité. Bien que ces études portent sur d'autres administrations et qu'elles ne visent pas précisément les phytoravageurs, elles sont pertinentes au PPV.

Ko, Mendeloff, et Gray (2010) ont examiné les inspections de l'Occupational Safety and Health Administration's (OSHA), aux États-Unis, pour déterminer quelles sont leurs répercussions. Ils ont constaté que le nombre total d'infractions relevées a diminué de 28 % à 48 % entre la première et la deuxième inspection. En examinant un ensemble de données concernant les installations industrielles polluantes de Norvège, Telle (2009) a, de façon similaire, découvert que la menace d'inspection diminuait considérablement les probabilités de graves infractions aux exigences environnementales. Ces études appuient la logique du Programme voulant que les inspections améliorent la conformité.

En ce qui a trait à la surveillance et au contrôle, Gray et Shimshack (2011) ont examiné les effets du contrôle et de l'application de la loi environnementale aux États-Unis. Les auteurs ont constaté que le contrôle et l'application de la loi réduisaient considérablement le nombre d'éventuelles infractions pour les établissements ciblés et non ciblés et qu'ils amélioraient les résultats à long terme, notamment par rapport à la réduction des émissions. Cela soutient l'allégation que les activités de surveillance du PPV peuvent améliorer les niveaux de conformité des producteurs.

Certains éléments indiquent également que les mesures d'éradication peuvent donner de bons résultats dans certaines situations. Par exemple, Pluess et al. (2012) ont constaté que les campagnes de gestion axées sur l'éradication des vertébrés, des végétaux et des phytopathogènes exotiques envahissants étaient auparavant jugées rarement réalisables. Cependant, de nombreuses campagnes d'éradication ont obtenu de bons résultats, surtout si elles ont été rapidement mises en place. Les auteurs ont étudié 173 campagnes d'éradication, dont 88 (51 %) ont été classées comme « réussies ». Cela soutient la logique de programme du PPV voulant que les efforts d'éradication peuvent atténuer les risques pour les ressources végétales en éliminant les phytoravageurs et les maladies à l'origine de ces risques.

Cette constatation doit toutefois être contrebalancée avec les observations des informateurs clés concernant, plus particulièrement, l'efficacité des activités d'éradication. Certains informateurs clés ont indiqué que de nombreuses éradications de phytoravageurs échouent puisque ces derniers ont la capacité d'infester une grande zone géographique et un large éventail d'espèces végétales. Ainsi, les activités d'éradication qui peuvent être fructueuses dans le monde animal – comme le dépeuplement et le repeuplement – sont impossibles dans le cadre du PPV. De même, les activités d'atténuation liées à un lieu ou à un produit précis, notamment les activités courantes du Cadre des programmes alimentaires, semblent aussi moins viables pour le PPV.

La logique du PPV suppose d'ailleurs que si les ressources végétales sont protégées des risques phytosanitaires, elles seront accessibles à l'échelle nationale et internationale. Plusieurs études appuient cette logique en indiquant que les activités de protection des végétaux peuvent améliorer l'accès des végétaux et des produits végétaux aux marchés internationaux. Notamment, McKirdy, Rodoni, Moran et Sharma (2012) ont constaté que l'absence relative de nombreux agents phytopathogènes dangereux en Australie a fourni au pays un avantage compétitif sur le plan de l'accès au marché. En outre, Rodoni (2009) affirme que les mesures d'assurance de la qualité – notamment la certification – axées sur l'atténuation des risques liés aux pathogènes sont nécessaires pour promouvoir l'accès au marché. Ces études semblent indiquer que les activités du PPV relatives à la protection des ressources végétales pourraient accroître l'accès aux marchés étrangers en s'assurant que les ressources végétales sont protégées des risques phytosanitaires.

Presque tous les intervenants clés interviewés dans le cadre de l'évaluation appuient la justification des activités du PPV. De plus, certains informateurs clés ont souligné que le maintien du milieu naturel a contribué à la qualité de vie au Canada. Cependant, d'autres informateurs clés ont souligné que le fait qu'accroître le commerce international mettra en évidence les risques phytosanitaires ci-dessus, fournissant ainsi une justification supplémentaire des activités du PPV.

5.4.3 Difficultés conceptuelles liées à la mesure du rendement du PPV

De nombreuses difficultés conceptuelles compliquent la mesure du rendement du PPV. Cela est en partie dû à la nature du travail réalisé dans le cadre du PPV et aux objectifs qu'il cherche à atteindre. Dans presque toutes les entrevues réalisées auprès des informateurs clés, les participants ont indiqué qu'il est très difficile de « constater un résultat négatif » afin d'établir l'efficacité du PPV. Par exemple, il est difficile de démontrer le succès du programme lorsque le succès signifie qu'aucun nouveau phytoravageur n'est introduit au Canada.

Certains informateurs clés ont aussi souligné que peu d'études mesurent de façon précise les répercussions éventuelles des infestations de phytoravageurs au Canada. Il est donc difficile d'illustrer l'importance du Programme, même s'il est possible d'établir son incidence. Cela est exacerbé par le fait que tous les phytoravageurs n'ont pas la même incidence sur l'environnement.

En s'appuyant sur ces éléments, d'autres informateurs clés ont affirmé que les mesures de conformité du Programme ne sont pas toujours efficaces pour déterminer avec exactitude s'il y a conformité. Les mesures, notamment le nombre de produits interceptés par l'ASFC, peuvent poser problème puisqu'une réduction peut indiquer une meilleure conformité de la part des importateurs ainsi qu'une moins grande vigilance concernant le PPV.

5.4.4 L'incidence des partenaires fédéraux sur les résultats

La relation qu'entretiennent le PPV et l'ACIA avec d'autres organismes fédéraux peut grandement influencer les résultats. Dans une certaine mesure, des partenariats fédéraux efficaces sont nécessaires pour atteindre pleinement les objectifs du PPV. Les informateurs clés ont fourni plusieurs exemples montrant comment les changements apportés aux interactions avec d'autres organismes fédéraux peuvent améliorer la capacité du PPV à atteindre les résultats attendus.

5.4.5 Influence des partenaires internationaux sur les résultats

Comme le démontrent les deux exemples ci-dessous, la réussite du PPV semble étroitement liée aux activités des partenaires internationaux de l'ACIA :Note de bas de page 45

Certains informateurs clés croient qu'en raison de l'importance des relations internationales et de l'influence des décisions stratégiques et politiques ainsi que des normes internationales pour la réussite du PPV, l'ACIA ne consacre pas assez de ressources à cette activité. Tel qu'indiqué dans la revue des données secondaires et l'analyse des coûts, le PPV a dépensé environ 2,7 millions de dollars (soit 2,9 % de ses dépenses annuelles) à l'exercice 2012-2013 pour l'engagement international et les activités de normalisation. Cependant, en raison du manque d'information sur les résultats des activités d'engagement international et les coûts associés, il a été impossible d'évaluer pleinement la pertinence du niveau de financement des activités internationales du PPV dans le cadre de l'évaluation.

5.4.6 Influence des autres intervenants sur les résultats

L'interaction entre le PPV et les divers intervenants autres que les partenaires internationaux et fédéraux du Programme peuvent influencer les résultats. Par exemple, selon les constatations de l'étude de cas sur le versement d'indemnités, lorsque des mesures d'éradication et d'atténuation sont requises de la part des intervenants, le ministre a le pouvoir d'indemniser ces derniers. Une fois que la décision d'accorder une indemnisation est prise, le règlement d'indemnisation doit être rédigé, suivre le processus d'approbation approprié (publié dans la Partie I de la Gazette du Canada aux fins de commentaires), et être présenté dans sa forme définitive (publié dans la Partie II de la Gazette du Canada). Dès la publication du règlement, un processus de demande et de décaissement précis estNote de bas de page 46 mis en place.

Les indemnités versées en vertu de la Loi sur la protection des végétaux aident à atténuer les répercussions opérationnelles et financières immédiates sur les producteurs et les autres intervenants touchés par l'éclosion de phytoravageurs. Les activités et les finances des producteurs sont influencées par les effets des phytoravageurs sur leurs cultures. Par ailleurs, les producteurs engagent des dépenses supplémentaires lorsque l'ACIA exige la mise en œuvre de mesures de contrôle et d'éradication. Aucun document ne décrivant clairement les objectifs des versements d'indemnités en vertu de la Loi sur la protection des végétaux n'était disponible, mais des objectifs bien connus ont été dégagés :

La Loi sur la protection des végétaux stipule que le ministre peut ordonner le versement d'une indemnité dans l'un des cas suivants :

La décision de verser une indemnité est sujette à la discrétion du ministre et aux principes du droit administratif. Comme cette décision est prise au cas par cas, elle provoque involontairement l'incertitude des producteurs malgré l'exigence de déclaration en vertu de la Loi sur la protection des végétaux.

Le tableau ci-dessous présente les dépenses totales relatives aux versements d'indemnités pour les exercices 2009-2010 à 2012-2013, répartis par région. Comme le démontre le tableau, seul un petit sous-ensemble de phytoravageurs réglementés a fait l'objet de versements d'indemnités (ACIA, 2013u).

Tableau 12 : Indemnités versées en vertu de la LPV de 2009-2010 à 2012-2013 par province et par maladie végétale ou phytoravageur
Maladie végétale ou phytoravageur 2009-10 - PE 2009-10 - ON 2009-10 - BC 2010-11 - ON 2010-11 - BC 2011-12 - PEI 2011-12 - ON 2011-12 - BC 2012-13 - ON 2012-13 - BC Total
Agrile du frêne 216 411 116 491 424 6 075 339 401
Virus de la sharka 774 525 388 331 79 866 1 242 722
Longicorne asiatique 89 252 2 996 4 377 96 625
Gale verruqueuse 300 52 940 53 240
Encre des chênes rouges – non imposable 53 721 101 046 45 364 786 680 986 811
Encre des chênes rouges – imposable 1 833 967 118 309 1 952 276
Total 300 1 080 188 1 887 688 507 818 219 355 52 940 84 667 45 364 6 075 786 680 4 671 075

Source : ACIA, Direction générale de la gestion intégrée

Comme certains informateurs clés l'ont souligné, les mesures d'atténuation et d'éradication requises de la part des intervenants entraînent souvent des coûts directs. Pour les producteurs agricoles, ces coûts supplémentaires nuisent à leur rentabilité. Tel qu'indiqué dans le tableau ci-dessus, une indemnité a été versée pour seulement six phytoravageurs au cours des exercices 2009-2010 à 2012-2013. Cela signifie qu'une indemnité n'est pas versée pour tous les phytoravageurs. Les producteurs ne peuvent pas être assurés de recevoir une indemnité pour les activités d'atténuation liées à tous les phytoravageurs. S'il y a de l'incertitude concernant l'approbation des versements d'indemnités, les producteurs peuvent être réticents à déclarer un phytoravageur de peur d'engager des coûts supplémentaires qui ne seront pas indemnisés, et ce, malgré l'exigence de déclaration en vertu de la Loi sur la protection des végétaux.

Pour influencer le comportement des intervenants, il faut non seulement établir des mesures incitatives appropriées, mais aussi s'assurer que les intervenants sont bien informés des pratiques sécuritaires. Par exemple, des informateurs clés ont avancé qu'un manque de communication de la part du PPV concernant les activités d'application de la loi liées au transport du bois de chauffage pourrait contribuer au comportement à risque des intervenants. Selon ces informateurs, faire plus de publicité sur les amendes encourues pour le transport de bois de chauffage motiverait les autres intervenants à ne pas faire de même.

5.4.7 Améliorations possibles du PPV

Actuellement, le PPV propose plusieurs variantes de ses activités. Durant l'évaluation, des informateurs clés ont avancé que l'enrichissement de ces variantes permettrait au Programme et à l'Agence d'assumer leurs responsabilités de façon plus efficace et efficiente.

En plus de proposer le développement ou l'utilisation plus régulière des approches actuellement adoptées pour les programmes, les informateurs clés ont cerné certains domaines dans lesquels l'établissement de toutes nouvelles approches à l'égard des activités du PPV pourrait améliorer l'atteinte des objectifs du Programme en lien avec la protection des végétaux. Ces alternatives s'inscrivent dans les domaines de prestation de programme ciblés dans le modèle logique du PPV et, par extension, s'harmonisent avec les responsabilités de l'Agence.

De nombreux exemples fournis par les informateurs clés comprenaient des approches adoptées dans d'autres pays. Un exemple, mentionné à plusieurs occasions, portait sur les postes d'inspection. Dans ce cas, des points précis d'entrée au Canada seraient dotés d'installations dans lesquelles les envois seraient inspectés et les activités d'atténuation du risque seraient réalisées au premier point d'entrée, avant que les produits ne soient mis en circulation dans le pays.

Des informateurs clés soutiennent que les postes d'inspection permettraient de réduire les risques associés aux activités d'importation du PPV. En effet, ils élimineraient le besoin d'effectuer des inspections à destination, qui permettent aux phytoravageurs de s'établir au Canada à n'importe quel endroit entre leur point d'entrée et leur destination finale. De plus, dans les cas où une inspection à destination a lieu dans une région de grande production agricole, où un nombre élevé de végétaux et d'opérations sont susceptibles à l'infestation, cette approche devient particulièrement problématique.

La conception et l'utilisation de postes d'inspection présentent toutefois des défis. Un informateur clé a souligné que l'établissement de postes d'inspection exigerait un important investissement de capitaux initial de la part du PPV, de l'ACIA ou du gouvernement du Canada qui pourrait s'avérer impossible dans le contexte fiscal actuel. En outre, d'autres informateurs clés ont indiqué que certains phytoravageurs ou symptômes de maladie ne s'expriment pas immédiatement et peuvent donc être indétectables à l'arrivée au pays.

Un informateur clé pense d'ailleurs que l'industrie pourrait être tenue d'aider à financer la conception de ces postes d'inspection. Cet informateur soutient que ce type de partage des coûts est logique, étant donné que les importateurs et les exportateurs ont une grande part de responsabilité dans le risque d'introduction de phytoravageurs au Canada et auprès de ses partenaires commerciaux. Un argument semblable a été présenté à propos des coûts engagés par l'industrie en raison de la mise en œuvre des approches systématiques en matière d'inspection et de l'utilisation des frais imposés aux utilisateurs. Ces approches constituent un compromis entre exiger aux preneurs de risque de prendre les coûts en charge et s'assurer que les producteurs canadiens demeurent concurrentiels.

Qui plus est, la réussite de l'utilisation des postes d'inspection au Canada pourrait exiger d'importants changements à l'entente mentionnée précédemment entre l'ACIA et l'ASFC. Aux États-Unis, où les postes d'inspection sont utilisés pour réglementer l'importation de matériel de multiplication végétal, le département de l'Agriculture maintient une présence frontalière.

Certains informateurs pensent que les inspections par un tiers, telles que celles effectuées dans des pays comme la Nouvelle-Zélande, pourraient accroître l'efficacité du Programme. Ainsi, des organismes tiers seraient désignés pour mener les inspections actuellement réalisées par le PPV. Une modification du règlement pourrait toutefois être requise.

Les informateurs clés ont proposé d'autres changements pour améliorer l'efficacité du PPV. Une proposition portait notamment sur la nécessité d'améliorer la communication relative au PPV. Cela suppose une meilleure communication non seulement au sein de l'ACIA, mais aussi hors de l'ACIA. À l'ACIA, certains voyaient l'amélioration de la communication comme un moyen de se pencher sur la faible visibilité du PPV au sein de l'ACIA. À l'extérieur de l'Agence, les informateurs clés préconisaient une meilleure communication avec les producteurs et, plus particulièrement, avec le public. Ils ont affirmé que les programmes de santé animale et de salubrité des aliments ont plus de visibilité auprès du public puisqu'ils attirent plus facilement l'attention des médias. Ainsi, le besoin d'améliorer la communication externe relative au PPV est d'autant plus pressant.

Une utilisation plus efficace de la GI/TI et l'amélioration des systèmes de GI/TI de l'ACIA sont perçues comme des moyens d'améliorer la prestation du PPV. Un informateur clé pense que la télésaisie des données pour le personnel sur le terrain permettrait d'améliorer considérablement l'efficacité de certains aspects de la prestation du Programme. Certains informateurs clés ont aussi affirmé qu'un processus de certification phytosanitaire électronique permettrait de satisfaire les demandes des intervenants à l'extérieur de l'Agence, mais aussi d'améliorer l'efficacité des activités du Programme. De plus, tel que mentionné dans la section « Mesure des résultats du Programme », des systèmes de GI/TI améliorés supporteraient une meilleure contextualisation des données relatives au PPV.

Enfin, un informateur clé provenant de l'extérieur de l'ACIA pense qu'il serait utile pour le PPV de travailler avec les intervenants afin de mieux gérer les espèces indigènes d'une région du pays qui pourraient se déplacer dans des régions autres que celles d'origine. Cet informateur soutient que sans la participation du gouvernement fédéral, les provinces ne prendront pas de mesures de gestion permettant de préserver l'environnement d'une autre province.

5.5 Efficience et économie

Résumé des constatations : Avant d'aborder l'efficience et l'économie du Programme, il est important de comprendre que l'ACIA s'occupe du financement, de la comptabilité et de la prise de décisions de l'Agence pour ses directions générales. Ces directions générales touchent tous les secteurs d'activité de l'Agence. Les directions générales puisent dans les fonds consacrés aux services votés pour l'ensemble de l'Agence, et les réaffectations budgétaires au sein d'une direction générale peuvent détourner les ressources en faveur ou au détriment de certains secteurs d'activité. Cela peut compliquer la planification et la mise en œuvre des programmes au sein d'un secteur d'activité ou d'un programme comme le PPV.

Au cours des quatre derniers exercices, les dépenses annuelles relatives au PPV ont été de 2 % à 5 % plus élevées que les dépenses prévues. Cependant, les dépenses liées à la SEEE et aux PLVS/PSGVS étaient bien inférieures aux montants prévus. L'écart entre les dépenses de ces deux secteurs est probablement attribuable à la mise en commun des fonds avant leur distribution et aux difficultés découlant du codage des activités dans le système de suivi financier de l'Agence, ce qui est un problème aussi bien pour le PPV que pour l'Agence dans son ensemble.

Malgré le fait que de nombreux informateurs clés soutiennent que le financement actuel pour le PPV est insuffisant et limite la prise de mesures proactives, il a été impossible d'évaluer objectivement ces affirmations au cours de l'évaluation. Pour ce faire, il faudrait que le Programme précise chaque année des objectifs particuliers et indique le niveau prévu de financement requis pour l'atteinte de ces objectifs. Ce niveau pourrait ensuite être comparé à l'affectation réelle des ressources et au degré de l'atteinte des objectifs afin de déterminer si le programme dispose de ressources suffisantes pour réaliser ses objectifs. L'évaluation ne visait pas à établir si le programme reçoit assez de ressources, ni de laisser entendre qu'un financement additionnel est requis, mais le fait qu'il ne semble pas y avoir de moyen d'évaluer cette question de façon objective est, en soi, une constatation importante.

Il est très difficile d'évaluer rigoureusement l'efficacité et la rentabilité du PPV de façon objective en raison des difficultés liées à la mesure et au suivi financiers du PPV ainsi que de l'ACIA en général. Cette tâche s'avère presque impossible lorsque l'on tient aussi compte des difficultés du PPV à contextualiser ses extrants et à évaluer son incidence marginale sur ses résultats. Il était donc impossible d'évaluer de façon quantitative l'efficience et l'économie du programme durant l'évaluation. Les informations dans ce domaine se sont donc limitées aux suggestions qu'ont faites les informateurs clés au sujet de l'amélioration du programme.

5.5.1 Dépenses et affectation des fonds du PPV

Le tableau ci-dessous présente les dépenses prévues et réelles pour le PPV.

Tableau 13 : Ressources du PPV
Ensemble du PPV 2009-2010
($ En millions de dollars)
2010-2011
($ En millions de dollars)
2011-2012
($ En millions de dollars)
2012-2013
($ En millions de dollars)
Prévues 118,6 $ 95,0 $ 100,7 $ 99,9 $
Réelles 114,3 $ 93,5 $ 95,8 $ 95,0 $
Écart ($) 4,3 $ 1,5 $ 4,9 $ 4,9 $
Écart (%) 4 % 2 % 5 % 5 %

Source : ACIA, Direction générale de la gestion intégrée

Les secteurs d'activité de l'ACIA (c.-à-d. végétaux, animaux et aliments) constituent des organes de gouvernance qui éclairent la haute direction. Cependant, comme les informateurs clés associés au PPV l'indiquent, le financement, la comptabilité et la prise de décisions sont souvent organisés en fonction de la structure des directions générales (Politiques et programmes, Opérations, Sciences, etc.). Ces directions générales touchent tous les secteurs d'activité et puisent dans les services votés pourNote de bas de page 50 l'ensemble de l'Agence. Par conséquent, les ressources peuvent être redirigées en faveur ou au détriment de diverses activités du PPV, de secteurs spécialisés de protection des végétaux ou d'initiatives. Cela complique la planification et l'exécution du PPV et d'autres programmes. Néanmoins, tel que présenté dans le 3, les dépenses annuelles relatives au PPV étaient de 2 % à 5 % supérieures aux dépenses prévues au cours des quatre derniers exercices.

L'évaluation a porté sur les écarts quant à la disponibilité des ressources pour la SEEE et le PLVS/PSGVS. La part du financement découlant de la présentation au Conseil du Trésor de l'ACIA représente les fonds initialement reçus pour les initiatives respectives. Cependant, comme il ne s'agissait pas de fonds réservés, ils ont été mis en commun avec les fonds consacrés aux services votés de l'Agence avant d'être distribués aux directions générales. Comme le démontrent le tableau 14 et le tableau 15, les dépenses associées à la SEEE et au PLVS/PSGVS sont bien inférieures aux montants prévus. Bien qu'il y ait une sous-utilisation des fonds affectés à la SEEE et au PLVS/PSGVS, les dépenses réelles totales du PPV se rapprochent des dépenses prévues, qui comprennent les dépenses liées à la SEEE et au PLVS/PSGVS.

Les écarts entre les exercices de la période étudiée peuvent être attribués au fait que l'ACIA a intégré un grand nombre de ses initiatives dans ses principales activités de programme. Il est difficile d'assurer le suivi et d'établir des rapports sur les dépenses propres à chaque initiative puisqu'elles sont souvent intégrées à d'autres activités de programme et à d'autres tâches ou qu'elles se chevauchent. Par exemple, une tâche propre à la SEEE peut en fait constituer une sous-tâche du contrôle régulier des importations.

De plus, le système financier qu'utilise l'ACIA n'est pas assez sophistiqué pour suivre les dépenses propres à chaque tâche ou à une partie des tâches de la SEEE ou du PLVS/PSGVS. Il est donc possible qu'une partie des dépenses de la SEEE et du PLVS/PSGVS soit déclarée dans les dépenses totales du PPV. Des informateurs clés ont affirmé que l'Agence travaille à la conception d'une plate-forme de prestation électronique des services qui permettra d'améliorer le suivi des données et la capacité de rendre compte au niveau de la prestation des services. Ils ont indiqué que les données opérationnelles améliorées pourront être intégrées aux renseignements financiers afin de produire des rapports plus fiables sur les dépenses associées à des initiatives précises. Cependant, la mise en œuvre de cette plate-forme devrait commencer à la mi-2016 et les activités d'inspection phytosanitaires devraient y être intégrées l'année suivante.

Tableau 14 : Ressources affectées aux centres d'intérêt – SEEE
Dépenses 2009–2010
(En millions de dollars)
2010–2011
(En millions de dollars)
2011–2012
(En millions de dollars)
2012–2013
(En millions de dollars)
Total
(En millions de dollars)
Fonds découlant de la présentation au CT affectés à l'ACIA 11,5 $ 11,3 $ 11,3 $ 11,3 $ 45,4 $
RPP – Dépenses prévues 11,5 $ 11,3 $ 11,3 $ 8,7 $ 42,8 $
Dépenses réelles 8,8 $ 7,0 $ 6,1 $ 6,3 $ 28,2 $
Écart avec les dépenses prévues ($) 2,7 $ 4,3 $ 5,2 $ 2,4 $ 14,6 $
Écart avec les dépenses prévues (%) 23 % 38 % 46 % 28 % 34 %
Écart avec les fonds découlant de la présentation au CT affectés à l'ACIA (%) 23 % 38 % 46 % 21 % 32 %

Source : ACIA, Direction générale de la gestion intégrée

Remarques :

Tableau 15 : Ressources affectées aux centres d'intérêt – PLVS/PSGVS
Dépenses 2009–2010
(En millions de dollars)
2010–2011
(En millions de dollars)
2011–2012
(En millions de dollars)
2012–2013
(En millions de dollars)
Total
(En millions de dollars)
Fonds découlant de la présentation au CT affectés à l'ACIA 5,8 $ 5,8 $ 2,2 $ 2,4 $ 16,2 $
RPP – Dépenses prévues 5,8 $ 5,8 $ 2,2 $ 2,4 $ 16,2 $
Dépenses réelles 3,5 $ 2,6 $ 1,7 $ 2,0 $ 9,8 $
Écart avec les dépenses prévues ($) 2,3 $ 3,2 $ 0,5 $ 0,4 $ 6,4 $
Écart avec les dépenses prévues (%) 40 % 55 % 23 % 17 % 40 %
Écart avec les fonds découlant de la présentation au CT affectés à l'ACIA (%) 40 % 55 % 23 % 17 % 40 %

Source : ACIA, Direction générale de la gestion intégrée

Remarques :

Il est très difficile d'évaluer de façon rigoureuse et quantitative l'efficacité et la rentabilité du PPV en raison des difficultés liées au suivi et à la mesure des données financières mentionnées ci-dessus. Si l'on tient compte de la difficulté de placer dans leur contexte les extrants du Programme et d'évaluer son incidence marginale sur ses résultats, cette tâche s'avère alors presque impossible.

5.5.2 Mode de financement du programme

De nombreux informateurs clés ont indiqué que les niveaux de financement actuels sont insuffisants pour offrir les meilleurs programmes possibles dans le cadre du PPV. Parmi ces informateurs, certains ont affirmé que ces fonds insuffisants permettent seulement d'offrir des programmes réactionnels. Comme le mentionne un informateur clé, cela limite la capacité du Programme à mettre en place des mesures proactives pour soutenir le fonctionnement efficace du Programme.

À l'aide d'un exemple relativement simple, cet informateur a souligné la nécessité de mettre à jour les directives de travail dans le Bureau de la biosécurité végétale, puisqu'elles sont désuètes et ne correspondent plus aux besoins de l'industrie. Le PPV a donc mis en place des mesures plus appropriées au cas par cas plutôt que de continuer à suivre les directives désuètes. Des plaintes ont alors été formulées quant à l'incohérence de l'approche adoptée. Ce besoin de cohérence a été réaffirmé au cours des entrevues avec des intervenants externes. Bien que secondaire, ce problème peut avoir des répercussions importantes sur le comportement des producteurs et, par le fait même, influencer directement la capacité du PPV à mener à bien ses activités.

Malgré le besoin de ressources supplémentaires exprimé par de nombreux informateurs clés et les indications que le PPV est fortement régi par la demande, il a été impossible d'établir un processus global de planification budgétaire conciliant la demande prévue en services de protection des végétaux avec les ressources dans le cadre de l'évaluation. Des discussions avec les membres du groupe de travail formé aux fins de l'évaluation ont révélé qu'actuellement, les budgets initiaux reposent souvent sur les dépenses de l'année précédente. D'autres informateurs clés ont fait remarquer que le plan de travail et le plan d'échantillonnage pour examen de laboratoire sont révisés et approuvés tous les ans par le Comité du SAPV pour s'assurer que les ressources liées à l'inspection et à l'analyse sont affectées aux principales priorités. Ces informateurs ont aussi mentionné que les initiatives urgentes sont évaluées par le Comité de gestion des politiques et des programmes et le CHD aux fins de financement.

Bien que le but de l'évaluation ne consiste pas à évaluer la suffisance des ressources du Programme ou à exprimer le besoin de fonds supplémentaires, le fait est qu'il n'existe aucun moyen d'évaluer objectivement cette suffisance, ce qui est en soi une constatation importante. L'affectation des fonds disponibles en fonction des priorités de l'Agence permet de veiller à ce que les dépenses totales ne dépassent pas les niveaux prévus. Cette pratique complique toutefois la planification d'objectifs précis dans le cadre du PPV.

5.5.3 Gouvernance et répercussion sur l'efficience

Le PPV relève du Comité du SAPV de l'ACIA et, de ce fait, s'inscrit dans la structure de gouvernance générale de l'Agence. La gouvernance est chapeautée par le CHD, qui reçoit l'appui de trois comités de cadres supérieurs. Ces derniers reçoivent de l'orientation et des conseils sur le SAPV par un Comité du SAPV. Un sous-comité composé de membres provenant de diverses directions générales de l'Agence appuie le Comité du SAPV.

Bien que l'évaluation ne comprenait pas un examen approfondi de la structure de gouvernance de l'Agence, certains informateurs clés croient qu'elle contribue à l'inefficacité du PPV. Par exemple, plusieurs informateurs clés, surtout au niveau de la prestation du Programme, se sont dits préoccupés par la rapidité des prises de décisions. Ils ont affirmé que de nombreux problèmes techniques exigeant des décisions de la haute direction pourraient être réglés à des niveaux inférieurs.

Outre les remarques sur les préoccupations formulées ci-dessus, l'évaluation n'a pas pour but de tirer des conclusions sur l'efficacité de la structure de gouvernance de l'Agence. Pour évaluer l'efficacité de cette structure de façon exhaustive, trois éléments d'information sont nécessaires. Tout d'abord, les types de décisions qui devraient être prises à divers niveaux de l'Agence doivent être clairement définis. Ensuite, une évaluation objective permettant de déterminer si les décisions sont prises aux niveaux appropriés doit être réalisée. Enfin, en supposant que les décisions sont prises aux niveaux appropriés, une évaluation de la mesure dans laquelle les décisions retardent la mise en œuvre de mesures du Programme doit être effectuée.

6.0 Conclusions

En ce qui concerne la raison d'être du PPV, d'après les renseignements découlant de l'évaluation, il existe au Canada des biorisques évidents liés aux phytoravageurs, y compris les EEE. Ceux-ci peuvent entraîner une perte de la biodiversité, la restriction de l'accès aux marchés des producteurs canadiens, des répercussions économiques sur les Canadiens, une diminution de la salubrité des aliments et des problèmes pour la santé humaine. À l'échelle nationale, toutes ces conséquences peuvent nuire au commerce et aux intérêts économiques du Canada. Le PPV, en tentant de limiter l'introduction et la propagation des phytoravageurs au pays, répond directement à ce besoin manifeste. De même, le Programme permet au Canada de satisfaire à ses obligations aux termes d'un certain nombre d'ententes et de conventions internationales. Qui plus est, il fonctionne dans un milieu où il serait peu probable que des intervenants du secteur privé règlent eux-mêmes les biorisques de façon uniforme et volontaire.

L'évaluation a souligné que le PPV appuie trois secteurs de résultats du gouvernement du Canada : des Canadiens en santé, une croissance économique forte et un environnement propre et sain. Ces secteurs sont étroitement liés à la raison d'être de l'ACIA, à l'objectif stratégique du PPV et à l'objectif de la LPV. Malgré leurs différences, ces secteurs sont connexes, puisqu'un environnement sain, plus précisément des végétaux en santé, constitue le fondement de diverses activités économiques au Canada et contribue à la santé des Canadiens.

Cela dit, le résultat stratégique pour l'ACIA, qui est présenté dans le modèle logique du PPV, ne reconnaît pas explicitement l'apport du Programme à l'économie canadienne. Même si cela ne mine pas le lien entre des ressources végétales sûres et accessibles et l'activité économique, on peut dire que cela en diminue la visibilité en tant qu'objectif du Programme. Ce manque de visibilité semble incompatible avec le fait que d'autres documents du PPV reconnaissent explicitement l'activité économique et avec les nombreuses activités du Programme qui touchent directement la santé de l'économie canadienne.

Le Canada, en plus de l'importance nationale de régler les biorisques, est tenu de mener des activités d'atténuation des risques dans le domaine des végétaux, puisqu'il a signé plusieurs ententes et conventions internationales sur la santé des végétaux. L'ACIA a été nommée ONPV du Canada. Par conséquent, elle est responsable de mener les activités permettant de respecter ces engagements.

Le PRV, dont le PPV fait partie, compte quatre secteurs d'activité distincts qui contribuent à l'atteinte des objectifs de l'ACIA. Cela comprend la réglementation des produits agricoles et forestiers, l'atténuation des risques que posent les maladies et les phytoravageurs réglementés à l'égard des ressources végétales (y compris les cultures et les forêts), la réglementation de l'innocuité et de l'intégrité des semences, des engrais et des produits végétaux, et la gestion des urgences et des incidents liés à la protection des végétaux. Les quatre groupes des activités d'exécution des programmes du PPV, exposés dans le modèle logique, correspondent tous à au moins un de ces secteurs.

L'établissement du rendement du PPV a été l'un des aspects les plus problématiques de l'évaluation. Aucun élément de preuve ne laisse présager que le PPV néglige de mener les activités et de produire des extrants, comme le prévoient et le décrivent de façon générale les documents disponibles sur le Programme. Les indicateurs de rendement du PPV inclus dans le Rapport ministériel sur le rendement de l'Agence permettent de croire que certaines cibles de rendement du Programme sont atteintes chaque année. En outre, les données empiriques donnent plusieurs exemples de réalisations découlant des activités du Programme. Les documents sur la santé des végétaux appuient davantage la notion que le PPV contribue probablement à l'atteinte des résultats attendus.

Cependant, un certain nombre de facteurs empêchent de comprendre clairement les réalisations en matière d'activités, d'extrants et de résultats ainsi que l'apport du PPV à celles-ci.

La deuxième complication susmentionnée fait partie intégrante des travaux du PPV, l'ACIA ou le Programme peuvent s'attaquer à la première et à la troisième.

Le rôle que jouent les autres intervenants (fédéraux, internationaux, provinciaux, etc.) envers la réalisation des résultats attendus du Programme complique l'évaluation de la contribution du PPV. Dans certaines situations, le PPV ou l'ACIA ont l'occasion d'influencer les intervenants afin de mieux atteindre les objectifs du programme. Par exemple, les informateurs clés ont attiré l'attention sur les occasions de coopérer davantage à l'échelle internationale, une plus grande certitude quant aux versements d'indemnités et une meilleure communication avec les intervenants. Cependant, dans d'autres cas, des relations de travail officiellement établies entre le Programme et les autres intervenants pourraient avoir une incidence sur la réalisation du Programme et limiter les options de prestation de celui-ci. À titre d'exemple, on a cité à plusieurs reprises la relation de travail entre l'ACIA et l'ASFC en ce qui concerne la sécurité à la frontière et la santé des végétaux. Dans une certaine mesure, presque toutes les propositions d'améliorations du PPV découlant de l'évaluation, dont l'utilisation élargie des autres modes de prestation de services, dépendent de ces relations, officielles ou non, avec les intervenants.

Avant d'aborder l'efficacité et l'économie du Programme, il importe de comprendre que l'ACIA organise son financement, ses responsabilités et la prise de décisions en fonction de la structure de ses directions générales. Celle-ci englobe l'ensemble des secteurs d'activité de l'Agence. Les directions générales s'appuient sur le financement à même les services votés de l'ensemble de l'Agence; des réaffectations budgétaires au sein d'une direction générale peuvent réorienter les ressources des secteurs d'activité. Cela peut compliquer la planification et la mise en œuvre du Programme au sein d'un secteur d'activité ou d'un programme comme le PPV.

Au cours des quatre derniers exercices financiers, les dépenses annuelles pour le PPV se sont situées dans les 2 % à 5 % des dépenses prévues. De leur côté, les dépenses relatives aux EEE et au PLVS/PSGVS ont été bien en deçà des montants prévus. La différence entre ces deux secteurs est très probablement causée par la pratique de mise en commun des fonds avant leur distribution ainsi que par les difficultés découlant du codage des activités dans le système de suivi financier de l'Agence, ce qui est un problème aussi bien pour le PPV que pour l'Agence dans son ensemble.

Tandis que de nombreux informateurs clés ont avancé que le financement actuel du PPV était insuffisant et limitait la capacité du programme à entreprendre des mesures proactives, il a été impossible d'étudier objectivement ces affirmations au cours de l'évaluation. Pour ce faire, il faudrait que le Programme précise chaque année des objectifs particuliers et indique le niveau prévu de financement requis pour l'atteinte de ces objectifs. Ce niveau pourrait ensuite être comparé à l'affectation réelle des ressources et au degré de l'atteinte des objectifs afin de déterminer si le programme dispose de ressources suffisantes pour réaliser ses objectifs. L'évaluation ne visait pas à établir si le programme reçoit assez de ressources ni à laisser entendre qu'un financement additionnel est requis, mais le fait qu'il ne semble pas y avoir moyen d'évaluer cette question de façon objective est, en soi, une constatation importante.

Il est très difficile d'évaluer rigoureusement l'efficacité et l'économie du PPV de façon objective en raison des difficultés liées à la mesure et au suivi financiers du PPV ainsi que de l'ACIA en général. Si l'on tient compte de la difficulté de placer dans leur contexte les extrants du PPV et d'évaluer son incidence marginale sur ses résultats, cette tâche s'avère alors presque impossible. Cela a donc rendu impossible l'évaluation quantitative de l'efficacité et de l'économie du programme au cours de l'évaluation et limité les avis sur ce secteur aux suggestions d'amélioration du Programme de la part d'informateurs clés.

6.1 Recommandations

Les recommandations présentées ci-dessous sont fondées sur les constatations détaillées de la section 0, dont vous trouverez un résumé ci-dessous.

Recommandation Justification Répercussions des constatations Résultat attendu de la recommandation
Recommandation 1:
Examiner l'entente sur la protection des végétaux entre l'ACIA et l'ASFC pour favoriser les meilleures options de programmes
La délégation de certaines responsabilités relatives à la protection des végétaux à l'ASFC a eu plusieurs répercussions sur la façon dont fonctionne le PPV. Peut-être plus important encore, les dispositions actuelles pourraient agir sur la capacité du PPV à s'améliorer, y compris à mettre davantage l'accent sur la prévention. L'examen des dispositions sur la protection des végétaux entre l'ACIA et l'ASFC semble être pertinent afin de garantir que le PPV soit toujours en mesure de s'améliorer. Cela est particulièrement vrai puisque l'ACIA n'assure pas une présence régulière aux frontières et qu'il existe des exigences concurrentes de l'ASFC en matière de sécurité frontalière.

Le fait de mettre davantage l'accent sur les activités de prévention ou d'autres améliorations de programme pourrait améliorer les résultats ou l'efficacité du Programme.

La délégation à l'ASFC d'activités de sécurité frontalière concernant les végétaux a eu des répercussions sur le PPV.

Optimisation des options du programme.
Recommandation 2:
Examiner et améliorer la mesure du rendement associée au PPV
Il est particulièrement difficile de mesurer le rendement dans le cadre des programmes de réglementation. Cependant, il est possible d'apporter des améliorations au PPV sur ce point. Cela inclut l'élaboration d'indicateurs du rendement qui concordent le mieux avec les résultats et d'un ensemble de données contextuelles permettant d'interpréter les mesures du rendement. Un certain nombre de mesures seront nécessaires pour décrire clairement les incidences du Programme. La mesure du rendement au sein du programme fournit toujours les renseignements nécessaires à la planification du PPV, afin de communiquer l'importance de celui-ci ou de faire rapport sur les résultats. Amélioration de la planification du Programme, de l'établissement de rapports et de la capacité à communiquer l'importance du Programme au sein de l'ACIA et à l'extérieur de l'Agence.
Recommandation 3:
Évaluer l'efficacité des autres modes de prestation des services par rapport à l'exécution du PPV selon les méthodes habituelles pour mieux appuyer la demande de leur utilisation continue ou élargie
L'évaluation a révélé de nombreux exemples d'utilisation d'autres modes de prestation de services par le PPV. Ce dernier et l'ACIA semblent en appuyer l'utilisation continue ou étendue. Toutefois, il est nécessaire d'obtenir de l'information sur l'efficacité relative de ces autres modes pour soutenir une argumentation favorable à leur utilisation. Un certain nombre de facteurs cernés dans l'évaluation, dont des exemples figurent aux sections 2 et 5, mérite une attention particulière lorsqu'il s'agit d'effectuer une évaluation de ce type. Il existe des exemples d'autres modes de prestation de services au sein du PPV. Toutefois, il est nécessaire d'obtenir de l'information sur l'efficacité relative de ces autres modes pour soutenir leur utilisation. Meilleure argumentation pour l'utilisation d'autres modes de prestation de services dans certaines circonstances afin d'améliorer l'efficacité du Programme – aussi bien pour l'Agence que pour les Canadiens.
Recommandation 4:
Selon les objectifs classés par ordre de priorité, estimer les besoins en ressources du PPV durant la planification annuelle.
Le fait de disposer d'un moyen objectif d'évaluer de façon objective si les ressources affectées sont suffisantes peut être avantageux pour le PPV. Pour réaliser une telle évaluation, il faudrait que le Programme précise chaque année des objectifs particuliers et le niveau prévu de financement requis pour l'atteinte de ces objectifs. Ce niveau pourrait ensuite être comparé à l'affectation réelle des ressources et au degré de l'atteinte des objectifs, ce qui contribuerait par le fait même à déterminer si les ressources affectées sont suffisantes et si les exigences de financement du Programme étaient exactes. Il conviendrait, tout au long de ce processus, d'envisager des modifications aux objectifs selon les priorités de l'Agence. Il est extrêmement difficile d'évaluer objectivement, avec l'approche actuelle du PPV en matière de budget, si les ressources sont suffisantes. Il faudrait à cette fin changer la façon dont les objectifs annuels du Programme sont établis et dont les budgets sont examinés. Amélioration de la capacité à comprendre l'affectation des ressources nécessaires au Programme afin d'atteindre les résultats prévus.

Prise de décisions fondée sur les données probantes lors de l'affectation des ressources.

Annexe A – Références

Références

Annexe B – Matrice d'évaluation

Questions d'évaluation

Besoin du Programme

Tableau 16 : À quels besoins démontrés le PPV répond-il? (c.-à-d. quelle est la raison d'être du programme?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Besoin documenté de protection des végétaux au Canada X X X X X X
  • Analyse documentaire
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Cas signalés d'urgences liées aux végétaux X X
  • Analyse documentaire
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Tableau 17 : Quelles preuves existantes indiquent que les activités réalisées dans le cadre du PPV répondront aux besoins démontrés? (c.-à-d. Quelles preuves soutiennent la logique du Programme?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Preuves documentées de l'efficacité d'activités semblables à celles réalisées dans le cadre du PPV X
  • Analyse documentaire
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Perception du personnel chargé de la conception et de l'exécution du Programme X X X X X X
  • Analyse documentaire
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Tableau 18 : Existe-t-il des moyens de répondre à ces besoins, autres que les activités actuelles du PPV? (c.-à-d. Y a-t-il d'autres solutions que l'actuelle structure de prestation du Programme?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Preuves de solutions efficaces pour le PPV dans la littérature X
  • Analyse documentaire
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Solutions efficaces proposées par le personnel chargé de la conception et de l'exécution du Programme X X X X X X
  • Analyse documentaire
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés

Priorités du gouvernement

Tableau 19 : Le PPV a-t-il été conçu à l'appui des résultats stratégiques de l'ACIA? (c.-à-d. La logique du Programme conduit-elle le PPV à contribuer à l'atteinte des résultats stratégiques de l'Agence?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Preuves documentées que les résultats stratégiques de l'Agence sont pris en compte dans la conception du PPV X
  • Analyse documentaire
  • Entrevues avec des informateurs clés
Perception des gestionnaires du PPV concernant l'appui du Programme aux objectifs stratégiques de l'Agence X
  • Analyse documentaire
  • Entrevues avec des informateurs clés
Tableau 20 : Outre les résultats stratégiques de l'ACIA, à quelles priorités fédérales le PPV est-il censé contribuer? (c.-à-d. La logique du Programme suppose-t-elle que le PPV contribuera à d'autres priorités fédérales? Quelles sont ces priorités?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Preuves documentées que d'autres priorités fédérales sont prises en compte dans la conception du PPV X X X
  • Analyse documentaire
  • Entrevues avec des informateurs clés
Perception des gestionnaires du PPV concernant l'appui du Programme à d'autres objectifs fédéraux X
  • Analyse documentaire
  • Entrevues avec des informateurs clés

Rôles et responsabilités du gouvernement fédéral

Tableau 21 : Les responsabilités de l'ACIA relatives à la protection des végétaux sont-elles claires et bien documentées? (c.-à-d. La portée et les domaines de compétence du PPV sont-ils clairement définis?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Documentation concernant les responsabilités de l'Agence dans le cadre du Programme X
  • Analyse documentaire
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Entrevues avec des informateurs clés
Niveau de compréhension des responsabilités de l'Agence dans le cadre du Programme X X X X X X
  • Analyse documentaire
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Entrevues avec des informateurs clés
Tableau 22 : Les activités menées par l'ACIA dans le cadre du PPV relèvent-elles des responsabilités de l'Agence en matière de protection des végétaux? (c.-à-d. L'Agence agit-elle dans les limites de son mandat dans le cadre du Programme?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Profil de programme du PPV, y compris la liste des activités par rapport aux responsabilités documentées de l'Agence en matière de protection des végétaux X
  • Analyse documentaire
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Entrevues avec des informateurs clés
Perception du personnel et des gestionnaires chargés de la conception et de l'exécution du Programme concernant les activités de prestation du Programme X X X X X X
  • Analyse documentaire
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Entrevues avec des informateurs clés
Tableau 23 : Les autres ministères fédéraux qui soutiennent les activités du PPV respectent-ils les exigences en matière de prestation de programme? (c.-à-d. Tous les partenaires fédéraux du PPV participent-ils activement au Programme comme prévu?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Documentation concernant les rôles et responsabilités des autres ministères fédéraux relativement au PPV, le cas échéant X X X X
  • Analyse documentaire
  • Entrevues avec des informateurs clés
Mesure de la contribution (financière, en nature, etc.) des autres ministères fédéraux au PPV X X X X X
  • Analyse documentaire
  • Entrevues avec des informateurs clés
Perception des gestionnaires et du personnel chargé de l'exécution du Programme sur la contribution au PPV des autres ministères fédéraux X X X X X X
  • Analyse documentaire
  • Entrevues avec des informateurs clés

Atteinte des résultats attendus

Tableau 24 : L'ACIA a-t-elle mis le PPV en œuvre comme prévu? (c.-à-d. Le Programme est-il exécuté conformément à la documentation, aux manuels et aux autres documents de planification de l'Agence?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Données financières sur les ressources affectées aux différents secteurs de programme X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Rétroaction du personnel chargé de la conception et de l'exécution du Programme par rapport aux activités désignées dans le profil de programme X X X X X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Tableau 25 : Quelles possibilités y a-t-il d'améliorer la façon dont les activités du PPV sont réalisées afin de produire plus efficacement les extrants du PPV? Comment peut-on améliorer le Programme?
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Perception du personnel et des gestionnaires chargés de la conception et de l'exécution du Programme concernant les améliorations à apporter au PPV X X X X X X
  • Entrevues avec des informateurs clés
Tableau 26 : Le PPV a-t-il contribué à l'atteinte de ses résultats immédiats attendus? (c.-à-d. Le Programme a-t-il atteint ses objectifs immédiats?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Nombre de phytoravageurs exotiques réglementés entrés au Canada avec des plantes exotiques réglementées au Canada, par les voies particulièrement visées par un règlement, qui ont réussi à s'établir X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Pourcentage de cas confirmés de la présence de ravageurs justiciables de quarantaine pour lesquels un avis a été émis X X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Pourcentage d'avis émis en temps opportun X X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Pourcentage des expéditions (lots) de végétaux et de produits végétaux certifiés respectant les exigences d'importation phytosanitaires du pays importateur X X X X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Pourcentage des expéditions examinées en vertu d'approches systématiques ou de systèmes de préautorisation à l'étranger conformes à la réglementation fédérale X X X X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Pourcentage de la documentation préalable à l'arrivée au pays conforme aux exigences d'importation du Canada X X X X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Pourcentage de nouveaux phytoravageurs détectés pour lesquels un plan de gestion fondé sur des principes scientifiques a été établi X X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Pourcentage des nouveaux phytoravageurs détectés pour lesquels un plan d'action scientifique a été lancé dans un délai d'un an X X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Niveau de participation des organismes internationaux liés à la protection des végétaux X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Pourcentage du public canadien sensibilisé aux risques liés aux végétaux X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Tableau 27 : Dans quelle mesure le Programme a-t-il contribué à l'atteinte de ses résultats immédiats? (c.-à-d. Quelle a été la contribution marginale du PPV à ses résultats immédiats?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Évaluation de l'incidence marginale des indicateurs de la Question 11 X X X X X X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
  • Entrevues avec des informateurs clés
Tableau 28 : Les résultats immédiats du PPV se traduisent-ils par l'atteinte des résultats intermédiaires attendus? (c.-à-d. Les résultats en aval attendus sont-ils liés aux résultats immédiats?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Preuves documentées provenant de la littérature d'un lien entre les résultats immédiats et les résultats intermédiaires du PPV X
  • Analyse documentaire

Efficience et économie

Tableau 29 : Quels sont les coûts financiers liés à l'exécution du PPV? (c.-à-d. Quel est le niveau d'économie et d'efficience du PPV?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Coûts actuels de l'exécution du PPV X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
Modification des coûts du PPV au fil du temps X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
Modification des extrants du PPV au fil du temps par rapport aux coûts X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
Tableau 30 : Quels sont les coûts de l'exécution du PPV par rapport à sa contribution aux résultats attendus? (c.-à-d. Quel est le rapport coût-efficacité du PPV)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Comparaison des coûts du PPV par rapport à la contribution marginale aux résultats X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
Tableau 31 : Comment le coût d'exécution du PPV se compare-t-il aux niveaux de dépenses précédents ou au coût des solutions de rechange? (c.-à-d. Quel est le rapport coût-efficacité relatif du PPV?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Comparaison entre le rapport coût-efficacité du PPV et celui des autres programmes X
  • Analyse des données secondaires et des coûts
  • Études de cas
Tableau 32 : Existe-t-il des preuves que les solutions de rechange au PPV pourraient produire les mêmes résultats, mais plus efficacement? (c.-à-d. Les solutions de rechange au PPV constituent-elles un moyen plus rentable d'atteindre les résultats?)
Indicateurs potentiels Ensemble du PPV Produits horticoles Pommes de terre Produits forestiers Grains et grandes cultures Espèces exotiques envahissantes/plantes envahissantes Sources des données
Preuves documentées dans la littérature de programmes axés sur la protection des végétaux qui sont aussi efficaces, mais plus efficients X
  • Analyse documentaire

Annexe C – Protocole d'étude de cas

Protocole d'étude de cas pour l'évaluation du Programme de protection des végétaux (PPV)

Trois études de cas ont été réalisées dans le cadre de l'évaluation du PPV. Le cadre d'évaluation désigne les sujets d'étude suivants :

Dans l'ensemble, ces études de cas permettent de mieux comprendre les activités du PPV grâce à des exemples détaillés – ou des cas – dans des domaines précis. De plus, ces études de cas visent à tirer profit de l'information sur la mise en œuvre de ces initiatives afin d'évaluer leur pertinence et leur efficacité et à déterminer comment l'ACIA peut proposer des améliorations à l'exécution grâce à son expérience avec chacune d'elle.

En règle générale, les trois études de cas adopteront une approche normalisée. Cette approche porte sur quatre activités principales qui, dans certains cas, peuvent survenir simultanément. Les voici :

À ce stade-ci de l'évaluation, un nombre important de documents sur la protection des végétaux ont été fournis par l'ACIA. De plus, l'Agence a fourni des renseignements financiers concernant ses activités et, plus précisément, sur les trois sujets mentionnés précédemment. Une partie de ces documents et des renseignements financiers se rapporte expressément à chacun des trois sujets. Les références figurant à l'Annexe A du présent protocole constituent une liste préliminaire fournie à titre indicatif. Ceci dit, d'autres documents et renseignements seront ajoutés au fil du temps.

Un bref examen de la documentation figurant à l'Annexe A indique que la quantité et le type d'information relative à chacun des trois sujets varient. Par exemple, moins de documents portent expressément sur les versements d'indemnités. D'autre part, les documents concernant le PSGVS et la SEEE portent souvent sur les activités relatives aux deux initiatives et fournissent une quantité considérable d'information sur la planification. Même si ces documents, ainsi que les renseignements financiers disponibles, fournissent d'excellentes données à l'appui des études de cas, il est nécessaire d'obtenir d'autres renseignements et d'interpréter l'information pour avoir une idée d'ensemble sur chaque initiative.

Par conséquent, chaque étude de cas inclura jusqu'à cinq entrevues avec des informateurs clés ou groupes de discussion composés d'intervenants qui connaissent bien un ou plusieurs des sujets étudiés. Dans tous les cas, des informateurs clés seront invités à réfléchir aux éléments suivants :

Pour chaque étude de cas, voici les domaines d'enquête précis qui seront visés.

PSGVS

SEEE

Versement d'indemnités

Les entrevues avec des informateurs clés permettront aussi de demander d'autres documents à l'appui des affirmations faites pendant les discussions.

Pour assurer la cohérence du rapport, les principales constatations des études de cas seront présentées de façon uniforme. Chaque étude de cas comprendra les sections suivantes :

Ces trois études de cas seront regroupées dans le rapport technique final. Ce rapport présentera d'abord chaque étude de cas de façon indépendante. Une conclusion abordera ensuite certaines questions d'évaluation du PPV à l'aide de l'information tirée des études de cas.

Annexe A du protocole d'étude de cas

PSGVS

SEEE

Versement d'indemnités

Annexe D – Guide d'entrevue pour les études de cas

Guide d'entrevue avec des informateurs clés sur la Stratégie nationale sur les espèces exotiques envahissantes

Évaluation du Programme de protection des végétaux (PPV)

Conformément au Plan d'évaluation pour 2013 de l'ACIA, l'Agence évalue actuellement son Programme de protection des végétaux (PPV). Constituant l'un des quatre sous-programmes du Programme des ressources végétales (PRV) de l'ACIA, le PPV vise à atténuer les risques associés aux phytoravageurs et aux maladies des végétaux au Canada.

Selon la Directive sur la fonction d'évaluation (avril 2009) du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT), l'évaluation porte sur la pertinence, la justification et le rendement du Programme (efficacité, efficience et économie). Plus précisément, l'évaluation concernera ce qui suit :

La Direction de l'évaluation de l'ACIA a chargé la firme de recherche indépendante PRA Inc. de procéder à cette évaluation.

Dans le cadre de son évaluation, PRA fera trois études de cas sur les sujets suivants :

Pour mener à bien ces études de cas, il faut examiner des documents connexes et des documents financiers, et réaliser une série d'entrevues auprès d'informateurs clés. Comme vous êtes familier avec la SEEE, nous espérons que vous participerez à l'une des entrevues prévues dans le cadre de cette étude de cas particulière.

À noter que le présent guide d'entrevue vise à susciter une discussion ouverte sur la SEEE. Alors que les questions ci-dessous portent sur des questions d'un intérêt particulier aux fins de l'évaluation du PPV, n'hésitez pas à soulever d'autres points que vous jugez importants pour la SEEE.

Au cours de la discussion, parlez-nous de votre expérience avec la SEEE. S'il y a une question à laquelle vous ne pouvez répondre, veuillez simplement l'indiquer à l'intervieweur qui passera à la question suivante. Comme certaines questions demandent en quoi la SEEE se rapporte aux autres activités du PPV, nous avons joint le modèle logique du PPV à la fin du présent guide d'entrevue.

La participation aux entrevues est volontaire. Les réponses fournies seront gérées conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels et aux autres lois applicables en cette matière. De plus, les réponses seront présentées par écrit pour fournir des résultats d'ensemble seulement, et aucun commentaire se rapportant directement à vous ne sera divulgué.

Si, à tout moment, vous avez des questions sur l'évaluation ou le processus d'entrevue, n'hésitez pas à communiquer avec la Direction de l'évaluation ou PRA.

Introduction
Justification de la SEEE
Atteinte des résultats attendus
Démonstration d'efficacité et d'économie
Conclusion

Merci.

Guide d'entrevue avec des informateurs clés sur le versement d'indemnités

Évaluation du Programme de protection des végétaux (PPV)

Conformément au Plan d'évaluation pour 2013 de l'ACIA, l'Agence évalue actuellement son Programme de protection des végétaux (PPV). Constituant l'un des quatre sous-programmes du Programme des ressources végétales (PRV) de l'ACIA, le PPV vise à atténuer les risques associés aux phytoravageurs et aux maladies des végétaux au Canada.

Selon la Directive sur la fonction d'évaluation (avril 2009) du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT), l'évaluation porte sur la pertinence, la justification et le rendement du Programme (efficacité, efficience et économie). Plus précisément, l'évaluation concernera ce qui suit :

La Direction de l'évaluation de l'ACIA a chargé la firme de recherche indépendante PRA Inc. de procéder à cette évaluation.

Dans le cadre de son évaluation, PRA fera trois études de cas sur les sujets suivants :

Pour mener à bien ces études de cas, il faut examiner des documents connexes et des documents financiers, et réaliser une série d'entrevues auprès d'informateurs clés. Comme vous être familier avec le versement d'indemnités, nous espérons que vous participerez à l'une des entrevues prévues dans le cadre de cette étude de cas particulière.

À noter que le présent guide d'entrevue vise à susciter une discussion ouverte sur le versement d'indemnités. Alors que les questions ci-dessous portent sur des questions d'un intérêt particulier aux fins de l'évaluation du PPV, n'hésitez pas à soulever d'autres points que vous jugez importants au sujet du versement d'indemnités.

Au cours de la discussion, parlez-nous de votre expérience avec le versement d'indemnités. S'il y a une question à laquelle vous ne pouvez répondre, veuillez simplement l'indiquer à l'intervieweur qui passera à la question suivante. Comme certaines questions demandent en quoi le versement d'indemnités se rapporte aux autres activités du PPV, nous avons joint le modèle logique du PPV à la fin du présent guide d'entrevue.

La participation aux entrevues est volontaire. Les réponses fournies seront gérées conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels et aux autres lois applicables en cette matière. De plus, les réponses seront présentées par écrit pour fournir des résultats d'ensemble seulement, et aucun commentaire se rapportant directement à vous ne sera divulgué.

Si, à tout moment, vous avez des questions sur l'évaluation ou le processus d'entrevue, n'hésitez pas à communiquer avec la Direction de l'évaluation ou PRA.

Introduction
Justification du versement d'indemnités
Atteinte des résultats attendus
Démonstration d'efficacité et d'économie
Conclusion

Merci.

Guide d'entrevue avec des informateurs clés sur le Programme de surveillance et de gestion du virus de la sharka

Évaluation du Programme de protection des végétaux (PPV)

Conformément au Plan d'évaluation pour 2013 de l'ACIA, l'Agence évalue actuellement son Programme de protection des végétaux (PPV). Constituant l'un des quatre sous-programmes du Programme des ressources végétales (PRV) de l'ACIA, le PPV vise à atténuer les risques associés aux phytoravageurs et aux maladies des végétaux au Canada.

Selon la Directive sur la fonction d'évaluation (avril 2009) du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT), l'évaluation porte sur la pertinence, la justification et le rendement du Programme (efficacité, efficience et économie). Plus précisément, l'évaluation concernera ce qui suit :

La Direction de l'évaluation de l'ACIA a chargé la firme de recherche indépendante PRA Inc. de procéder à cette évaluation.

Dans le cadre de son évaluation, PRA fera trois études de cas sur les sujets suivants :

Pour mener à bien ces études de cas, il faut examiner des documents connexes et des documents financiers, et réaliser une série d'entrevues auprès d'informateurs clés. Comme vous êtes familier avec le PSGVS, nous espérons que vous participerez à l'une des entrevues prévues dans le cadre de cette étude de cas particulière.

À noter que le présent guide d'entrevue vise à susciter une discussion ouverte sur le PSGVS. Alors que les questions ci-dessous portent sur des questions d'un intérêt particulier aux fins de l'évaluation du PPV, n'hésitez pas à soulever d'autres points que vous jugez importants pour le PSGVS.

Au cours de la discussion, parlez-nous de votre expérience avec le PSGVS. S'il y a une question à laquelle vous ne pouvez répondre, veuillez simplement l'indiquer à l'intervieweur qui passera à la question suivante. Comme certaines des questions demandent en quoi le PSGVS se rapporte aux autres activités du PPV, nous avons joint le modèle logique du PPV à la fin du présent guide d'entrevue.

La participation aux entrevues est volontaire. Les réponses fournies seront gérées conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels et aux autres lois applicables en cette matière. De plus, les réponses seront présentées par écrit pour fournir des résultats d'ensemble seulement, et aucun commentaire se rapportant directement à vous ne sera divulgué.

Si, à tout moment, vous avez des questions sur l'évaluation ou le processus d'entrevue, n'hésitez pas à communiquer avec la Direction de l'évaluation ou PRA.

Introduction
Justification du PSGVS
Atteinte des résultats attendus
Démonstration d'efficacité et d'économie
Conclusion

Merci.

Annexe E – Guides d'entrevue

Guide d'entrevue avec des informateurs clés

Évaluation du Programme de protection des végétaux (PPV)

Conformément au Plan d'évaluation pour 2013 de l'ACIA, l'Agence évalue actuellement son Programme de protection des végétaux (PPV). Constituant l'un des quatre sous-programmes du Programme des ressources végétales (PRV) de l'ACIA, le PPV vise à atténuer les risques associés aux phytoravageurs et aux maladies des végétaux au Canada.

Selon la Directive sur la fonction d'évaluation (avril 2009) du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT), l'évaluation porte sur la pertinence, la justification et le rendement du Programme (efficacité, efficience et économie). Plus précisément, l'évaluation concernera ce qui suit :

La Direction de l'évaluation de l'ACIA a chargé la firme de recherche indépendante PRA Inc. de procéder à cette évaluation.

Dans le cadre de l'évaluation, PRA tiendra une série d'entrevues auprès d'informateurs clés avec des représentants de l'ACIA. Ces entrevues visent à recueillir de l'information directement auprès des cadres supérieurs de l'ACIA et des représentants du PPV. À ce titre, nous vous saurions gré de prendre le temps de participer à cette entrevue.

Vous remarquerez que la majorité des questions de l'entrevue font référence au PPV dans l'ensemble. Toutefois, n'hésitez pas à répondre selon votre expérience de l'un des quatre domaines du Programme que voici à titre d'information :

Alors, si le domaine de la foresterie vous est familier plutôt que le PPV dans son ensemble, veuillez parler directement de ce domaine.

Il se peut également qu'il y ait des questions auxquelles vous ne pourrez répondre. Veuillez simplement l'indiquer le cas échéant. L'intervieweur passera à la prochaine question. À titre d'information et pour vous aider à vous préparer à l'entrevue, le modèle logique du PPV est inclus dans le guide d'entrevue.

Comme vous le savez déjà, la participation aux entrevues se fait sur une base volontaire. Les réponses fournies seront gérées conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels et aux autres lois applicables en cette matière. De plus, les réponses seront mises par écrit pour fournir des résultats d'ensemble seulement, et aucun commentaire ne sera lié à vous individuellement.

Si, à tout moment, vous avez des questions sur l'évaluation ou le processus d'entrevue, n'hésitez pas à communiquer avec la Direction de l'évaluation ou PRA.

Introduction
Besoin continu du Programme
Conformité du Programme aux priorités du gouvernement
Conformité du Programme aux rôles et responsabilités du gouvernement fédéral
Atteinte des résultats attendus
Démonstration d'efficacité et d'économie
Conclusion

Merci.

Annexe F – Dépenses du PPV par catégorie d'activité

Le tableau ci-dessous présente une ventilation des dépenses du PPV par catégorie d'activité. Les catégories dont les dépenses font l'objet d'un suivi ont été révisées en 2011-2012 pour refléter les changements apportés à l'Architecture d'alignement des programmes de l'ACIA.

Tableau 33 : Dépenses du PPV par catégorie d'activité
Catégorie d'activité 2009–2010
(En millions de dollars)
2010–2011
(En millions de dollars)
2011–2012
(En millions de dollars)
2012–2013
(En millions de dollars)
7711 Protection des végétaux 81,6 $ 65,1 $
7714 Programme d'éducation, de sensibilisation et de promotion sur la protection des végétaux 0,5 $ 0,6 $
7715 Intervention en cas d'urgence phytosanitaire 24,4 $ 18,8 $
7643 Activités de certification des exportations – végétaux 7,9 $ 8,9 $
6211 Protection des végétaux – analyse et élaboration de réglementation et de politiques 1,3 $ 1,1 $
6212 Protection des végétaux – conseils scientifiques 6,8 $ 6,9 $
6213 Protection des végétaux - communications et mobilisation des intervenants 2,4 $ 2,9 $
6214 Protection des végétaux – conception de programmes, conseils et formations 11,4 $ 12,0 $
6215 Protection des végétaux – inspection/surveillance 50,7 $ 43,7 $
6216 Protection des végétaux – services de laboratoire 10,0 $ 10,8 $
6217 Protection des végétaux – urgences et état de préparation 0,2 $ 0,1 $
6217 Protection des végétaux – gestion interne 3,5 $ 7,0 $
6418 CIET – certification des exportations – protection des végétaux 7,2 $ 7,7 $
6441 Protection des végétaux – Participation au niveau international et établissement de normes 2,2 $ 2,7 $
Total 114,3 $ 93,5 $ 95,8 $ 95,0 $

Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Source : ACIA, Direction générale de la gestion intégrée

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