Instructions particulières : Procédures d'inspection des cultures de semences généalogiques de céréales
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IP 142.1.2-2
Sur cette page
- Date
- Personne-ressource
- Révision
- Approbation
- Distribution
- 0.0 Introduction
- 1.0 Portée
- 2.0 Références
- 3.0 Définitions
- 4.0 Méthodes d'inspection particulières
- Annexes
Date
La présente version des Instructions particulières (IP) 142.1.2 – 2 Procédures d'inspection des cultures de semences généalogiques de céréales a été publiée le 27 avril 2020.
Personne ressource
La personne responsable pour ces Instructions particulières (IP) du Programme des semences est le Gestionnaire national, Section des semences. Veuillez faire parvenir tous vos commentaires au sujet du contenu du présent document au gestionnaire national à l'adresse suivante : cfia.seed-semence.acia@canada.ca.
Révision
Les présentes Instructions particulières (IP) du Programme des semences font l'objet d'un examen périodique. Les modifications nécessaires lui seront apportées afin qu'elles continuent de satisfaire aux exigences de l'heure.
Approbation
Les présentes IP du Programme des semences sont approuvées par :
Directeur, Division de la production des végétaux
Date
Distribution
Le présent document se trouvera sur le site Web de l'ACIA. Le gestionnaire national de la Section des semences conservera la copie originale signée. Une copie de la version la plus récente est disponible sur demande à l'adresse suivante : cfia.seed-semence.acia@canada.ca.
0.0 Introduction
L'inspection d'une culture de semences généalogiques a pour but d'inspecter de manière impartiale l'isolement, l'état et la pureté de la culture de semences, et de produire un Rapport d'inspection de culture de semences présentant les constatations pour l'Association canadienne des producteurs de semences (ACPS). L'inspecteur de cultures de semences doit décrire la culture de semences et ses environs tels qu'ils lui sont apparus au moment de l'inspection.
1.0 Portée
La présente IP du Programme des semences décrit les grandes lignes et les procédures qu'un inspecteur de cultures de semences doit suivre pour examiner les cultures de semences généalogiques d'orge, d'avoine, de triticale, de blé et blé hybride, et de seigle et seigle hybride. Ces procédures d'inspection de cultures de semences fournissent à l'ACPS la certitude que les semences produites ont été évaluées quant à leur conformité aux exigences de pureté variétale au champ et aux normes de culture énoncées dans la Circulaire 6 de l'ACPS, Règlement et procédures canadiens pour la production des semences pédigrées (la Circulaire 6).
2.0 Références
Les publications consultées pour la rédaction des présentes IP sont celles mentionnées dans le Cadre réglementaire du programme des semences (CRPS) 101 – Définitions, acronymes et références du programme des semences
Les publications suivantes ont également été utilisées :
- Fehr, Walter R. Principles of Cultivar Development, Volume 2, Crop Species. London. 1987.
- Stoskopf, Neal C. Cereal Grain Crops, Virginia. 1985.
- Hervey-Murray, CG. The Identification of Cereal Varieties. 1980.
- Stallknecht, GF, Gilbertson KM, Ranney JE. Alternative Wheat Cereals as Food Grains: Einkorn, Emmer, Spelt, Kamut, and Triticale (en anglais seulement). Progress in new crops. Alexandria, VA. 1996.
- UPOV, 2017. Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève.
3.0 Définitions
Pour les besoins des présentes IP, les définitions données dans le CRPS 101, dans a circulaire 6 et les définitions suivantes s'appliquent :
- Aleurone
- protéine granulaire dans la couche la plus externe de l'endosperme de graines ou de grains de céréales; la variation de couleur de la couche de l'aleurone est utilisé pour distinguer les variétés d'orge
- Anthèse
- stade de la floraison où les anthères éclatent, le pollen est rejeté et le stigmate est prêt à recevoir le pollen dispersé.
- Anthocyane
- pigment végétal variant du rouge au violet au bleu
- Arête
- prolongement marqué de la glume ou du lemme
- Avoine géante
- forme mutante commune trouvé dans les cultures d'avoine; parfois nommée avoine végétative ou « avoine monstrueuse »; ces mutants sont beaucoup plus grands que les plants d'avoine normaux et ils ont des feuilles très larges; les plants sont habituellement plus verts et beaucoup plus tardifs que les autres plantes; ils peuvent produire ou non des panicules, et s'ils en produisent, souvent, ces panicules ne produiront pas de graines avant la récolte.
- Baguette
- l'axe de l'épillet qui porte les fleurs
- Balle
- fragments de paille ainsi que de glumes et glumelles enlevés du grain au cours du battage ou de la transformation
- Blé semi-aristé
- blé portant des arêtes de pleine longueur entre le sommet et le milieu de l'épi
- Épillets surnuméraires
- les épillets surnuméraires apparaissent aux noeuds inférieurs, à angle droit par rapport aux épillets normaux; produits par une forte proportion des épis chez certaines variétés de blé et de triticale; leur taille et leur développement sont variables; chez les variétés qui produisent beaucoup d'épillets surnuméraires, les épis ont un aspect échevelé ou irrégulier, parce que ces épillets sont disposés de manière aléatoire le long du rachis
- Fleurette
- ensemble des étamines, carpelles et lodicules enveloppés par un lemme et un paléa
- Fatuoïde
- forme mutante parfois appelée « fausse folle avoine » trouvée dans les cultures d'avoine; en général, ses arêtes noires, épaissies et proéminentes sont faciles à distinguer à maturité
- Glabre
- sans projection ni pubescence
- Glume
- les deux bractées situées à la base de l'épillet, chez les céréales et les autres graminées
- Glumelle
- enveloppe extérieure du grain, incluant le lemme et le paléa, qui peuvent être faciles à détacher, comme chez le blé, ou adhérer au grain, comme chez l'orge vêtue
- Hybride
- première génération provenant d'un croisement entre deux plantes différentes de la même espèce et qui donne souvent comme résultat une plante plus vigoureuse et plus performante que l'un ou l'autre des parents
- Inflorescence
- chez les céréales, partie supérieure de la plante, comprenant les fleurs en groupe et un axe central, le rachis
- Lemme
- bractée inférieure ou dorsale de l'épillet entourant la graine; chez le blé, le lemme est facile à enlever par battage; tandis que chez l'orge et l'avoine vêtues, il peut adhérer au grain
- Lignée A
- lignée mâle stérile; lignée ou population qui est mâle stérile; plantes femelles qui ne produisent pas de pollen; lignée femelle à partir de laquelle les semences descendantes sont récoltées
- Lignée B
- lignée ou population mâle fertile capable de maintenir la stérilité mâle dans la descendance de la lignée A; lignée ou population qui, croisée avec des plantes mâles stériles (lignée A), maintient la stérilité mâle; lignée mâle qui produit du pollen viable
- Lignée restauratrice/R
- lignée ou population utilisée comme parent mâle qui a la capacité de restaurer la fertilité des lignées ou populations mâles stériles lorsqu'elle est croisée avec elles
- Lodicule
- petite écaille à la base de l'ovaire dans une fleur des graminées; considérée comme un périanthe rudimentaire
- Monoïque
- une espèce dont les organes reproducteurs mâles et femelles sont portés par la même plante
- Noeud
- point de la tige où apparaissent les feuilles, les pousses ou les fleurs
- Nu
- grain qui ne possède pas d'enveloppe extérieure ou dont cette enveloppe est facile à détacher
- Paléa
- glumelle supérieure qui avec le lemme, forme deux bractées qui entourent le fleuron d'une plante graminée
- Panicule
- inflorescence de l'avoine, constituée d'un axe central et de ramifications primaires et secondaires
- Pollinisation
- le processus du transfert de pollen depuis une anthère (organe mâle de la fleur) jusqu'à la surface stigmate de l'extrémité du pistil (organe femelle de la fleur)
- Rachis
- prolongement de l'épillet, où sont fixées les fleurettes
- Speltoïde
- formes mutantes communes dans les champs de blé; il existe plusieurs variantes, dont la plus commune et remarquable, appelée « haute tardive » qui est plus haute et plus tardive que la forme normale de la variété; les épis sont plus longs, plus minces et distinctement rétrécis de la base au sommet; les glumes sont fortement carénées, leur troncature est carrée, et elles sont généralement rigides et ne peuvent pas être décollées de l'épillet sans se briser; les formes speltoïdes tendent à s'éliminer d'elles-mêmes, en raison de leur maturation tardive et de leur grain petit, peu fertile et difficile à battre
- Stérilité masculine cytoplasmique
- incapacité d'une plante à produire du pollen viable à cause de facteurs cytoplasmiques transmis par la mère
3.1 Common morphological synonyms
- arêtes et barbes
- paillettes et glumes
- chaume, paille et tige
- glabre et sans pubescence
- glaucescence et présence de cire
- tête, épi, inflorescence et fleur
- vêtu, couvert
- lemme, bractée ou glume inférieur
- paléa, paléole et bractée ou glume supérieur
4.0 Méthodes d'inspection particulières
L'inspection des cultures de semences généalogiques de céréales devrait être menée en conformité avec l'IP 142.1.1 – Inspections des cultures de semences généalogiques, ainsi que les instructions fournies dans ces IP.
Les procédures suivantes s'appliquent en général à l'inspection des cultures de semences généalogiques de céréales. Des conditions ou exigences spécifiques pour différents types de cultures sont également abordés dans les sections du présent document portant sur les types spécifiques de cultures.
4.1 Exigences en matière d'inspection
Chaque culture doit être inspectée une fois, entre l'épiaison et la maturité. Il est recommandé d'inspecter après l'anthèse et une fois que les glumes et les arêtes sont assez matures pour montrer la couleur lorsque l'observation de ce caractère est requis. L'inspection de l'avoine est préférable lorsque les plantes sont encore vertes car il est plus facile de distinguer les différences dans la couleur et le caractère pruine des plantes. Toutefois, lorsque l'avoine est mature, il est plus facile de trouver l'avoine fatuoïde étant donné que le bout des fleurons fendent et les glumes vides sont les plus visibles. Dans tous les cas, l'inspection ne doit pas être effectuée si tard dans la saison que les parties de la plante sont dégradées et que les caractéristiques ne peuvent pas être facilement observés.
La plupart des céréales cultivées étant des plantes autofécondées, elles ne requièrent en général que de petites distances d'isolement entre les différentes variétés ou les cultures non généalogiques d'une même espèce. Toutefois, comme le seigle est une culture à pollinisation croisée, il exige une plus grande distance d'isolement entre les différentes variétés ou les cultures de seigle non généalogiques.
Les inspecteurs de cultures de semences doivent se référer à la Circulaire 6 pour plus de détails sur les exigences d'isolement, l'utilisation antérieure des terres et d'autres exigences relatives à l'inspection des types de cultures spécifiques.
L'inspecteur de cultures de semences trouvera aux annexes I à V les descriptions générales des diverses espèces de céréale et des caractères servant à en identifier les variétés.
En réponse aux changements de 2019 concernant les exigences en matière de description des variétés, les descripteurs et les diagrammes du blé, du blé dur, de l'épeautre, du triticale, de l'orge et de l'avoine contenus dans ce document ont été modifiés afin de refléter la manière dont les variétés sont décrites depuis 2019. Les descriptions des variétés publiées avant 2019 ne seront pas modifiées. Les inspecteurs sont encouragés à utiliser les termes plus récents énumérés dans ce document pour décrire les plantes hors-types.
4.1.1 Inspection de culture de production certifiée de céréales hybrides
Dans le cas de la production de semence certifiée, les deux lignées parentales qui contiennent environ 92 % de mâles stériles (parent femelle) et 8 % de mâles fertiles (parent mâle libérant du pollen) sont généralement semées dans le champ en mélange technique. Une autre méthode de production serait de semer des semences de lignée restauratrice (semence de parent mâle) distincte et la lignée A en rangées ou en baies.
Il est nécessaire d'avoir les descriptions de variétés des deux lignées parentales à des fins de comparaison au cours de l'inspection. La description de variété de la descendance résultante (semence hybride certifiée) n'est pas utilisée lors de l'inspection.
Pour les semences certifiées, les comptages sont effectués dans les lignées fertiles et stériles de la même manière que dans la production de canola de synthèse et de mélange de variétés lorsque semées comme un mélange technique. Si les semences sont semées en baies ou en rangées, les comptages officiels ne sont effectués que dans la lignée A, car les plantes de la lignée restauratrice sont généralement enlevées avant d'avoir produit des graines et d'être récoltées pour la production de semences.
Lorsque des plantes de lignée A fertiles ou partiellement fertiles sont observées, elles sont rapportées comme hors types dans les céréales hybrides.
Les rangs de garde ne sont pas considérés comme faisant partie du champ. Lorsqu'il y a des rangs de garde, l'inspecteur doit vérifier que la variété plantée dans ces rangs est la même que la variété de parent mâle décrite. De plus, il doit vérifier si d'autres variétés de la culture inspectée sont présentes dans le rang de garde pour voir si de la pollinisation croisée a pu se produire avec la culture inspectée.
Calendrier d'inspection du seigle hybride certifié
Les cultures de seigle hybride doivent être inspectées à l'anthèse de la lignée fertile (parent mâle), car la lignée stérile (parent femelle) libère peu ou pas de pollen. Les hors types libérant du pollen qui sont différents de la lignée fertile sont visibles à ce moment-là.
Calendrier d'inspection du blé hybride certifié
Les cultures destinées à la production certifiée de blé hybride de stérilité mâle cytoplasmique (SMC) doivent être inspectées au moins une fois par un inspecteur autorisé après que les plantes ont acquis la couleur de plants matures, pour rapporter les plants hors types ou autres variétés. Les descriptions des variétés peuvent inclurent d'autres exigences.
4.1.2 Inspection des cultures de lignées parentales de blé hybride
Production de semences parentales hybrides de lignée A
Les semences distinctes de lignée B (semences parentales mâles) et de lignée A (semences parentales femelles) sont généralement plantées en rangées ou en baies. On compte uniquement les plantes de lignée A, car les plantes de lignée B sont habituellement enlevées avant d'avoir produit des graines, et seules les plantes de lignée A sont récoltées pour leurs semences. Il est nécessaire d'avoir les descriptions de variétés des deux lignées parentales à des fins de comparaison au cours de l'inspection.
Les rangs de garde ne sont pas considérés comme faisant partie du champ. Lorsqu'il y a des rangs de garde, l'inspecteur doit vérifier que la variété plantée dans ces rangs est la même que la variété de parent mâle décrite. De plus, il doit vérifier si d'autres variétés de la culture inspectée sont présentes dans le rang de garde pour voir si de la pollinisation croisée a pu se produire avec la culture inspectée.
Lorsque des plantes de lignée A fertiles ou partiellement fertiles sont observées, elles sont rapportées comme hors types.
Calendrier d'inspection des cultures de semences parentales de seigle hybride de lignée A
Les parcelles contenant des plantes mâles stériles (semences parentales femelles) de lignée A doivent être inspectées pendant l'anthèse pour rapporter les plantes de lignée A qui libèrent du pollen.
Calendrier d'inspection des cultures de semences parentales de blé hybride de lignée A
Les parcelles contenant des plantes mâles stériles de lignées A (semences parentales femelles) nécessitent trois 3 inspections. La première inspection doit être effectuée après l'épiaison et avant l'anthèse pour rapporter les hors types et autres variétés. Les deuxième et troisième inspections doivent être effectuées au cours de l'anthèse pour rapporter les plantes de lignée A qui libèrent du pollen.
Calendrier d'inspection des cultures de semences parentales hybrides de lignée B et de lignée R
Les parcelles de seigle et de blé hybrides de lignées parentales B (mainteneurs mâles) et R (restauratrices) doivent subir une 1 inspection. L'inspection des lignées B et R de blé hybride doit être effectuée après que le sommet de l'épi a acquis la couleur de plants matures pour rapporter les hors types et les autres variétés. L'inspection des lignées parentales B et R de seigle hybride doit être effectuée après l'épiaison, lorsque les plantes sont suffisamment matures pour présenter les caractéristiques de la variété.
4.2 Inspection des cultures de mélanges des variétés pour la gestion de la résistance aux phytoravageurs
Les semences généalogiques de variétés de blé tolérantes aux phytoravageurs sont vendues comme composantes d'un mélange de variétés de semences avec une petite proportion d'une variété vulnérable (variété de refuge) afin de prolonger l'utilité du caractère de tolérance dans les cas où les phytoravageurs ne voyagent pas très loin au-delà de leur site d'émergence, la variété de refuge (vulnérable) est disséminée à travers la variété tolérante plutôt que d'être semée en bordure ou en bloc.
Si les variétés tolérantes aux phytoravageurs sont semées en monocultures, cela augmente la pression de sélection des mutations pour surmonter le caractère de tolérance dans la population de phytoravageurs. Dans la plupart des cas, de 5 % à 15 % du mélange de variétés doit être constitué de la variété vulnérable dans le but de fournir un refuge efficace.
Note
Les inspecteurs de cultures de semences ne sont pas censés vérifier les proportions relatives des variétés tolérantes et vulnérables à la culture de semences inspectée.
Les inspecteurs de cultures de semences doivent consulter les descriptions de variété (DV) pour les 2 variétés du mélange de variétés. Lorsqu'ils observent des plantes qui ne sont pas conformes à la description de la variété, les inspecteurs de cultures de semences doivent déterminer si la plante déviante est une plante de la variété vulnérable disséminée, un variant décrit soit de la variété tolérante ou vulnérable, ou un hors type. L'inspecteur de culture de semences doit fournir autant de détails que possible sur la façon dont les plantes non conformes diffèrent de la norme des variétés. Une étiquette officielle de semence ou une image de l'étiquette doit être jointe au Rapport d'inspection de culture de semences.
4.3 Préparation du Rapport d'inspection de culture de semences
En plus des instructions générales fournies dans l'IP 142.1.1 Inspection des cultures de semences généalogiques, voici les facteurs clés pour compléter le du Rapport d'inspection de cultures de semences pour les cultures de céréales spécifiques.
Toutes les céréales
Les inspecteurs de cultures de semences n'ont pas à rapporter les plants plus grands qui sont plus courts que les dimensions indiquées dans la définition de l'Annexe I, mais qui sont autrement conformes à la norme.
Avoine
Lorsque les fatuoïdes (fausse folle avoine) ou de l'avoine géante sont observés dans une culture d'avoine, elles doivent être incluses dans les comptes comme des hors-types. La folle avoine est rapportée en fréquence.
Blé
Si des formes de blé speltoïdes ou semi-aristées sont observées, ils doivent être rapportés comme hors types. Lorsque des plants partiellement fertiles mâles stériles (lignée A) ou des plants mâles fertiles stériles (lignée A) sont observés, ils sont rapportés comme hors-types dans le blé hybride pour la production de parcelles parentales certifiées et stériles mâles (lignée A). Les parents de blé hybride et de lignée A ont de grandes distances d'isolement par rapport aux autres variétés de blé. Dans le rapport d'inspection des cultures de semences, l'inspecteur doit remplir la section sur les cultures à pollinisation libre. Lors de l'inspection du blé hybride, les autres variétés trouvées dans les bordures doivent être rapportées dans la section d'isolement à pollinisation libre du rapport. Les cultures difficiles à séparer doivent uniquement être rapportées si elles sont à moins de 3 mètres du bord de la culture inspectée.
Orge
Si l'inspecteur observe le charbon dans une culture d'orge, il doit l'indiquer dans le Rapport d'inspection de cultures de semence, dans la case « Maladie » de la section « État de la culture ». Il faut aussi noter l'emplacement et la superficie approximative (en pourcentage) des sites touchés par la maladie dans la section « Commentaires » dans le Rapport d'inspection de culture de semences.
Seigle
Comme le seigle est une espèce à pollinisation libre, l'inspecteur de culture de semences doit porter une attention particulière aux cultures voisines. Cela nécessite d'indiquer la variété, la distance et, le cas échéant, le statut généalogique d'autres cultures du même type adjacentes à la culture. Si une partie de la récolte inspectée est enlevée au lieu d'avoir une distance d'isolement, l'inspecteur doit indiquer la distance qui a été enlevée. Lors de l'inspection du seigle hybride, les autres variétés trouvées dans les rangs de garde doivent être rapportées dans la section d'isolement des cultures à pollinisation libre du rapport. Ne rapporter les cultures difficiles à distinguer que pour les 3 mètres du bord de la culture inspectée.
4.4 Utilisation précédente du terrain
L'inspecteur de culture de semences doit se référer à la Circulaire 6 afin de déterminer les conditions pour la production d'une culture de semences généalogiques sur des terres auparavant occupées par des types de cultures semblables.
Annexes
Annexe I : descriptions des espèces de céréales
La présente annexe décrit les caractères observables au moment de l'inspection chez les principales espèces habituellement cultivées pour la production de semences de statut généalogique.
La culture de semences est inspectée afin d'observer la pureté variétale et l'identité variétale basée sur une comparaison avec les descriptions des caractéristiques morphologiques spécifiques fournis dans le DV pour la variété.
Le tableau suivant décrit certains caractères visuels morphologiques de plusieurs espèces de céréales qui sont utilisés pour l'inspection des cultures de semences généalogiques de céréales. Les autres caractères qui sont spécifiques à chaque espèce de céréale sont décrits aux annexes II à V.
Espèces | Caractère | Description du caractère |
---|---|---|
Blé, blé dur, épeautre, triticale | mœlle de la paille | Il faut faire une coupe nette de la paille, à mi-longueur de la paille du dernier entre-nœud sous l'épi. L'épaisseur de la paroi de la paille dépend de la quantité de mœlle – ou tissu mou – présente sous l'épiderme dur; la paille peut être qualifiée de mince, de moyenne ou d'épaisse ou pleine. Ce caractère ne doit pas être considéré comme un critère absolu d'identification, car il peut varier selon le climat et les conditions du milieu. Chez les variétés résistantes aux cèphes, la paille est toujours épaisse ou pleine, car l'abondance de mœlle constitue un mécanisme de défense contre les cèphes. (Voir l'annexe II) |
Blé, blé dur, épeautre, orge, triticale, seigle | Port de l'épi (à maturité) | Le port de l'épi peut être décrit des manières suivantes : dressé, semi-dressé, incliné, horizontal, semi-retombant, ou retombant. |
Blé, blé dur, épeautre, orge, triticale, seigle | Forme de l'épi | La forme de l'épi est souvent déterminée par sa densité en termes de la répartition des grains. Un épi court dont la répartition des grains est très dense est généralement claviforme. |
Blé, blé dur, épeautre, seigle, triticale | Densité de l'épi | La densité de l'épi est déterminée par la longueur relative des articles du rachis. L'épi peut ainsi être qualifié de lâche à dense. L'épi est qualifié de lâche lorsque, vu de côté, il présente des espaces entre les grains, en raison de la longueur des articles du rachis. (Voir l'annexe II) |
Avoine, orge | Caractère nu ou vêtu du grain | Les variétés d'avoine et d'orge sans téguments sont pratiquement « nues » et les grains se séparent facilement des glumelles (lemme et paléole). Tandis que pour les variétés d'avoine et d'orge vêtues, les glumelles adhèrent fermement aux grains. |
Blé, blé dur, épeautre, orge, triticale | Pubescence de la partie inférieure de la glume | Chez certaines variétés peu communes, les glumes sont tapissées de poils fins qui ressemblent à un feutrage ou à une fine fourrure. La pubescence des glumes est un caractère très distinctif; la pubescence des glumes peut être qualifiée d'absente ou de présente. |
Blé, blé dur, épeautre, orge, triticale | Longueur des arêtes | La longueur des arêtes au-delà du sommet de l'épi varie grandement. Elle peut être supérieure à la longueur de l'épi ou inférieure à celle-ci. Un plant est considéré comme aristée lorsque la longueur des arêtes est d'au moins 30 mm. |
Blé, blé dur, épeautre, triticale | Longueur des barbules | Une barbule peut mesurer de 5 à 30 mm. Si la longueur des barbules est inférieure à 5 mm, l'épi est considéré comme non aristé; si elle est supérieure à 30 mm, celui-ci est considéré comme aristé. |
Blé, blé dur, épeautre, orge, triticale, avoine | Glaucescence | Chez de nombreuses variétés, une couche cireuse appelée pruine recouvre les surfaces de la plante. Les plants sans pruine peuvent avoir un aspect luisant, tandis que chez les plants avec glaucescence, la mince couche de substance cireuse constituant la pruine est plutôt mate, de couleur blanche, gris pâle ou bleu clair. Les dernières feuilles et l'épi sans pruine semblent alors vert-jaune, plutôt que vert-bleu. Les meilleurs endroits où examiner ce caractère sont la base de la face ventrale du lemme, la partie inférieure du paléa et la tige. La répartition de la pruine sur la plante dépend en partie des conditions environnementales. |
Blé, blé dur, épeautre, orge, triticale, avoine | Hauteur de la plante (grands plants hors-types ou variantes) | Si un plant est beaucoup plus grand que les autres plants cultivés dans la zone immédiate et que la population de plants est uniforme, on peut utiliser comme caractéristique la hauteur du plant pour décrire la pureté variétale. En guise de ligne directrice, pour pouvoir qualifier un plant de « grand », tous les épis d'un même plant dans le cas :
|
Blé, épeautre, blé dur, triticale | Dépressions internes des glumes | Ces zones foncées ou ombrées sont dues à la pression qu'exerce la face externe du lemme. Elles sont clairement visibles entre les nervures de la glume, depuis la base de la glume jusqu'au bec ou à la troncature. Les dépressions internes peuvent être absentes, petites, moyennes ou grandes. |
Annexe II Description et diagrammes du blé, blé dur, triticale et épeautre
Description du blé, blé dur et de l'épautre
Le blé est une espèce monoïque à fleurs parfaites (y compris les 2 parties reproductrices mâles et femelles sur la même fleur). Il se reproduit sexuellement par auto-pollinisation. Le taux de pollinisation croisée est généralement inférieur à 3 % mais atteint peut-être parfois 10 % chez certains génotypes ou dans certains milieux. L'inflorescence est un épi composé à croissance définie. Les épillets sont disposés de façon alterne le long du rachis. Chaque épillet comporte 2 glumes (bractées vides) enveloppant l'ensemble des fleurs de l'épillet, qui sont au nombre de 2 à 9. Chaque fleur est en outre enveloppée par 2 glumelles, le lemme et le paléa.
Il existe 3 types de blé; le blé de printemps, le blé d'hiver et le blé dur. Le blé d'hiver appartient à la même espèce que le blé de printemps (Triticum aestivum), et ses variétés sont identifiées au moyen des mêmes caractères. La seule différence entre ces 2 types de blé tient au fait que le blé d'hiver exige une vernalisation, c'est-à-dire une exposition à des températures fraîches et à des jours courts, pour que le processus de reproduction soit déclenché. Le blé d'hiver (blé d'automne) est planté vers la fin de l'été, (ou début de l'automne). Il se comporte comme une plante herbacée la première année. Les fleurs et les semences seront produites l'été suivant, plus tôt que les variétés de blé de printemps ensemencé au printemps.
Le blé dur (Triticum turgidum spp. durum) est une espèce distincte du blé de printemps ou d'hiver. L'épi et le col de l'épi sont plus compacts que chez le blé de printemps ou d'hiver, et leur coupe transversale est à peu près carrée. Le blé dur est toujours barbu. Les différentes variétés de blé dur peuvent parfois être distinguées par la couleur de leur arête (noir ou blanc) qui s'exprime lorsque les plants s'approchent de la maturité. La couleur d'arête peut être affectée par le gel (le blanchiment) ou d'autres influences environnementales.
Lors de l'inspection d'une culture de semence généalogique, il est très important de se rappeler qu'il existe d'autres espèces de blé, l'engrain, l'amidonnier et l'épeautre qui sont des précurseurs des céréales d'aujourd'hui. L'engrain, l'amidonnier et l'épeautre sont souvent désignés sous l'appellation de « blés vêtus », étant donné que leurs grains ne se séparent pas du lemme, de la paléole ou de la glume au battage de la récolte. Étant donné que ces espèces sont certifiées en petites quantités au Canada, dans le cadre des inspections de cultures de semences, il est possible de les découvrir sous forme d'impuretés.
On doit faire particulièrement attention lorsqu'on découvre du blé aux épis blanchis, car il se peut que ce ne soit pas un hors type. Le Fusarium est souvent la cause des épis blanchis, mais ils peuvent être également causés par les maladies comme le piétin échaudage, le piétin verse, la strie céphalosporienne, les insectes comme le cèphe du blé, ou la mouche des tiges du blé, ou par un problème dû aux conditions environnementales ou à un herbicide. Pour plus de renseignements, voir CropPest Ontario, volume 16, numéro 6 (17 juin 2011).
Description du triticale
Le triticale (Triticosecale) est un croisement entre le blé et le seigle, qui ressemble au blé quant à ses caractères morphologiques mais présente une croissance plus vigoureuse caractéristique du seigle. Il en existe des variétés de triticale de printemps et des variétés d'hiver. La plante est de hauteur variable et tend à produire moins de talles que le blé.
L'inflorescence est un épi qui ressemble davantage à celui du blé qu'à celui du seigle et est souvent beaucoup plus grand que ces 2-ci. Comme chez le blé et le seigle, l'épi comporte une série de 30 à 40 épillets disposés de façon alterne le long du rachis. Chaque épillet renferme de 4 à 8 fleurs; en général, seulement 3 des fleurs sont fertiles. Chaque épillet est entouré de 2 glumes, et chaque fleur est enveloppée par 2 glumelles, le lemme et le paléa. Le sommet du lemme se rétrécit généralement en une arête de 7 à 10 cm; cette longueur varie selon les variétés. Le triticale est facile à battre, car les glumelles n'adhèrent pas au grain.
La plante se reproduit par auto-pollinisation, le pollen étant libéré à l'intérieur de la fleur. La durée de l'anthèse varie selon les variétés mais est généralement plus longue que chez le blé, ce qui rend le triticale davantage sujet à la pollinisation croisée. L'anthèse débute normalement dans la partie médiane de l'épi, lorsque celui-ci a fini d'émerger de la gaine de la dernière feuille. Chez bon nombre de variétés de triticale, la maturité du grain survient une ou 2 semaines plus tard que chez le blé.
Liste des caractères pouvant servir pendant l'inspection des cultures des variétés du blé, de l'épeautre et du triticale
- Hauteur de la plante (y compris la tige et l'épi, mais excluant les arêtes)
- Épaisseur de la mœlle de la paille
- Caractères du nœud supérieur
- Pubescence
- Glaucescence
- Caractères de l'épi
- Port
- Aristation
- Densité
- Longueur (excluant des arêtes)
- Forme
- Glaucescence
- Caractères des arêtes ou des barbules
- Port des arêtes
- Couleur des arêtes ou des barbules
- Longueur des arêtes ou des barbules
- Caractères de la glume inférieure
- Longueur et largeur
- Forme et longueur du bec
- Forme et largeur de la troncature
- Pubescence
Diagrammes du blé, du blé dur, de l'épeautre et du triticale

Description du diagramme de l'épaisseur de la mœlle de la paille
Ce diagramme montre les différentes épaisseurs de mœlle de la paille (coupe transversale de la paille à mi-longueur du dernier entre-nœud sous le col de l'épi), soit mince, moyenne et épaisse ou pleine (remplie ou quasi remplie de mœlle).

Description du diagramme de la densité de l'épi
Ce diagramme montre 3 différentes densités de l'épi, soit faible, moyenne et dense.

Description du tableau de l'aristation de l'épi
Le tableau montre 4 types d'aristation de l'épi du blé et présente les descripteurs utilisés avant et après 2019. Avant 2019, les descripteurs utilisés étaient les suivants : non aristé, faiblement aristé au sommet, faiblement aristé et aristé (barbu). Depuis 2019, les descripteurs sont les suivants : arêtes et barbules absentes, barbules présentes et arêtes présentes.

Description des photos de l'emplacement des arêtes et des barbules
Les photos montre 6 épis de blé. Les barbules des 2 premiers sont situées seulement au sommet; les barbules des 2 épis du centre se trouvent sur leur moitié supérieure et celles des 2 derniers sont réparties sur toute la longueur.

Description de la photo d'un épi de blé semi-aristé
La photo montre un épi de blé doté d'arêtes situées sur la moitié supérieure.
Source : UPOV, 2017. Blé – Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève.

Description du diagramme de la forme de l'épi
Ce diagramme montre 5 formes d'épis de blé : effilé, cylindrique (à bords parallèles), demi-claviforme, claviforme et fusiforme.
Forme et longueur du bec de la glume inférieure
Des variations seront constatées au sein d'une même variété de même que dans la longueur des épis. La forme du bec de la glume inférieure faisait anciennement référence à la longueur et à la forme de l'apex du bec de la glume inférieure. Or, depuis 2019, les sélectionneurs décrivent le du bec de la glume en 2 temps, soit par la forme et par la longueur. Par conséquent, les descripteurs de la forme du bec de la glume utilisés avant 2019 (obtuse, aiguë et acuminée) ont été remplacés par les termes suivants pour décrire la longueur du bec de la glume : courte, moyenne et longue. En outre, l'angle de repli du bec de la glume est décrit comme droit, légèrement courbé, modérément courbé, fortement courbé ou géniculé (à angle aigu).
Source : UPOV, 2017. Blé – Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève.

Description du diagramme de la forme du bec de la glume inférieure
Ce diagramme montre 5 formes différentes du bec de la glume : droit, légèrement courbé, modérément courbé, fortement courbé ou géniculé (à angle aigu).
Source : UPOV, 2017. Blé – Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève.

Description du diagramme de la longueur du bec de la glume inférieure
Ce tableau montre 5 longueur différentes du bec de la glume : très courte, courte, moyenne, longue et très longue. Il présente également les descripteurs utilisés avant 2019 : obtuse, aiguë et acuminée.
Source : UPOV, 2017. Blé – Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève.

Description du diagramme de la forme de la troncature de la glume
Ce tableau montre 5 types de troncatures de la glume : fortement inclinée, légèrement inclinée, horizontale (droite), légèrement élevée et fortement élevée. Il présente également les descripteurs utilisés avant 2019 : nulle, oblique, carrée, élevée et apiculée.
Source : UPOV, 2017. Blé – Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève.

Description du diagramme de la largeur de la troncature de la glume inférieure du blé
Ce diagramme montre 5 types de largeur de la troncature de la glume : nulle ou très étroite, étroite, moyenne, large et très large.

Description des photos de l'épi et de l'épillet de l'engrain, de l'amidonnier et de l'épeautre
2 photos sont présentées; la première montre les épis de l'engrain, de l'amidonnier et de l'épeautre; la seconde montre les épillets pour ces 3 mêmes variétés.
Descripteurs de l'aristation des épis utilisés avant 2019 | Descripteurs de l'aristation des épis utilisés après 2019Note de tableau 1 – Aristation | Descripteurs de l'aristation des épis utilisés après 2019Note de tableau 1 – Emplacement des arêtes | Descripteurs de l'aristation des épis utilisés après 2019Note de tableau 1 – Longueur des arêtes ou des barbules |
---|---|---|---|
Non aristé | Absence d'arêtes et de barbules | S. O. | S. O. |
Faiblement aristé | Présence de barbules | Sur la longueur totale de l'épi | Courtes, moyennes ou longues |
S. O. | Présence de barbules | Sur la moitié supérieure de l'épi | Courtes, moyennes ou longues |
Faiblement aristé au sommet | Présence de barbules | Au sommet de l'épi | Courtes, moyennes ou longues |
Aristé au sommet | Présence d'arêtes | Au sommet de l'épi | Courtes, moyennes ou longues |
Semi-aristé | Présence d'arêtes | Sur la moitié supérieure de l'épi | Courtes, moyennes ou longues |
Aristé | Présence d'arêtes | Longueur totale de l'épi | Courtes, moyennes ou longues |
Note de tableau
- Note de tableau 1
-
Une barbule peut mesurer de 5 à 30 mm. Si la longueur des barbules est inférieure à 5 mm, l'épi est considéré comme non aristé; si elle est supérieure à 30 mm, celui-ci est considéré comme aristé.
Annexe III: Descriptions et diagrammes de l'orge
On distingue 2 principaux types d'orge cultivée, l'orge à 2 rangs et l'orge à 6 rangs. Chez les 2 types, chaque noeud du rachis porte 3 épillets (un épillet central et 2 épillets latéraux), et chaque épillet ne renferme qu'une fleur. Ces groupes de 3 épillets sont disposés de façon alterne le long du rachis. Chez l'orge à 2 rangs, les épillets latéraux sont stériles, tandis que l'épillet central est fertile, ce qui ne laisse que 2 rangs de grains sur le rachis. Chez l'orge à 6 rangs, comme toutes les fleurs peuvent être fertiles, l'épi produit 6 rangs de grains, visibles lorsque l'épi est observé en coupe transversale ou par le dessus. Toutes les espèces cultivées d'orge se reproduisent naturellement par auto-pollinisation.
Outre cette distinction entre orges à 2 et à 6 rangs, on pourra distinguer les orges d'hiver et de printemps, les orges nues et vêtues, les orges à grain et à fourrage vert ainsi que les orges brassicoles et les orges de provende. Certaines variétés d'orge à fourrage vert exigent des distances d'isolation plus grandes, spécifiées par le sélectionneur. Cette particularité est inscrite dans les « Commentaires additionnels » de la DV.
Chez l'orge, les caractères servant à identifier les variétés permettent une identification plus sûre que chez le blé, car ils ne varient pas selon une plage de valeurs résultant en plus de certitude lors de l'identification des variétés. Pour observer la pureté et l'identité variétale d'une culture pendant l'inspection d'une culture de semences de l'orge, l'inspecteur de culture de semences doit examiner les caractères suivants.
Caractères des plants d'orge après l'épiaison :
De nombreux caractères utiles afin de distinguer des variétés de l'orge doivent idéalement être observés lorsque les grains sont mûrs. Ces caractéristiques peuvent ne pas être présentes si les inspections sont menées avant que la graine a atteint sa pleine maturité. Pour cette raison, certaines des informations ci-dessous peuvent ne pas être tout à fait exact utiles que les inspections de cultures de semences sont généralement menées après les grains commencent à mûrir.
Grain : Chez les variétés à 6 rangs, les grains centraux sont un peu plus gros et plus ventrus que les latéraux; chez les variétés à 2 rangs, la forme et la grosseur des grains sont uniformes. La longueur des poils de la baguette peut être utile pour faire une distinction entre les variétés; ces poils varient de courts à longs et plumeux. La couche d'aleurone, observable sur le grain décortiqué, peut être jaune, blanche ou bleutée.
Arêtes des lemmes : Chez certaines variétés, notamment celles à épi dense, ces arêtes tendent à s'étaler en éventail. Chez d'autres, elles se détachent à mesure que les grains mûrissent; certaines conditions climatiques, comme une extrême sécheresse, peuvent provoquer ce phénomène chez les variétés qui normalement ne perdent pas leurs arêtes.
Anthocyane : Chez de nombreuses variétés, ce pigment violet ou rouge est présent dans diverses parties de la plante au stade végétatif ou reproducteur. Chez la plupart des variétés anthocyanées, la plante tend à perdre cette pigmentation à mesure qu'elle arrive à maturité, mais certaines la conservent dans les 5 nervures latérales de la face dorsale du grain en développement. Il est donc impossible de reconnaître avec certitude les variétés non anthocyanées en examinant seulement le grain mûr, mais la présence d'anthocyane peut être détectée dans les tissus en croissance. À cette fin, les meilleures parties de la plante sont la base de la gaine de la première feuille, les noeuds, les oreillettes et, tout particulièrement, l'extrémité des arêtes chez la plante encore verte.
Liste des caractères à prendre en compte lors de l'inspection des variétés d'orge
- Hauteur de la plante (y compris la tige et l'épi)
- Caractères de l'épi
- Port
- Longueur (excluant des arêtes)
- Forme
- Glaucescence
- Couleur de l'extrémité des arêtes des lemmes (anthocyane)
- Longueur des arêtes des lemmes
- Port des arêtes des lemmes
- Longueur des arêtes de la glume
- Pubescence de la glume
- Caractères du grain
- Couleur de l'aleurone
- Longueur des poils de la baguette
Diagrammes de l'orge

Description du diagramme du grain d'orge
Le diagramme démontre un grain de l'orge ainsi que l'arête du lemme, le lemme, le paléa, le rachilla, le sillon, les nervures marginale (avec barbules), médiane et latérale, et la dépression basale.

Description du diagramme de la forme de l'épi de l'orge
Ce diagramme montre 3 formes d'épi différentes : effilé, à bords parallèles (cylindrique) et fusiforme.

Description du diagramme du port des arêtes de l'orge
Ce diagramme montre 3 ports différents des arêtes de l'orge : parallèles, en bande élargie et en triangle.
Adaptation à partir des données de 2017 de l'UPOV. Orge – Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève

Description du diagramme du port des épis d'orge
Ce diagramme montre 5 différents ports des épis d'orge : dressé, semi-dressé, horizontal, semi-retombant et retombant.
Adaptation à partir des données de 2017 de l'UPOV. Orge – Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève

Description du diagramme de la longueur des arêtes de la glume de l'orge
Ce diagramme montre 3 longueurs différentes de la glume de l'orge : plus courte que la glume, de la même longueur que la glume et plus longue que la glume.
Source : UPOV, 2017. Orge – Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève

Description du diagramme de la longueur des poils de la baguette de l'orge
Ce diagramme montre les poils courts et longs de la baguette.
Annexe IV : Descriptions et diagrammes de l'avoine
L'avoine est une graminée annuelle qui se reproduit par auto-pollinisation. Le taux de pollinisation croisée dépasse rarement 0,5 %. La tige comporte une série de noeuds et d'entre-noeuds, et les feuilles sont alternes. Les entre-noeuds sont normalement allongés, au nombre de 4 à 7, et l'entre-noeud supérieur est souvent aussi long que la longueur totale des autres entre-noeuds.
À maturité, la tige se termine par une panicule lâche et clairsemée. L'axe principal de la panicule se termine par un seul épillet. Les ramifications de la panicule sont disposées en groupes alternes le long de l'axe principal, et chacune se termine par un seul épillet. Normalement, la panicule comporte en tout 25 à 45 épillets, selon le génotype et les conditions de croissance. Chaque épillet renferme normalement une à trois fleurs, qui sont enveloppées par les glumes; le sommet d'une des glumes dépasse légèrement celui de l'autre glume. Généralement, seules les deux fleurs inférieures de chaque épillet sont fertiles, mais il arrive que trois fleurs, ou davantage, soient fertiles.
Chaque fleur est parfaite et comporte trois étamines, un pistil et deux lodicules. La fleur est entourée de deux bractées ou glumelles, le lemme et le paléa, qui constituent l'enveloppe des grains récoltés. Bien qu'il existe des types d'avoine de printemps et d'hiver, l'avoine d'hiver n'est pas assez résistante pour survivre aux hivers Canadiens.
Il y a deux types d'avoine : A. sativa qui est une avoine vêtue et A. nuda qui est une avoine nue.
Caractères des plantes d'avoine après l'épiaison
Pour l'observation de la pureté et l'identité variétale d'une culture pendant l'inspection d'une culture de semence, l'inspecteur de cultures de semences doit examiner les caractères suivants.
Type de panicule : Les variétés d'avoine peuvent être divisées en deux groupes selon leur type de panicule. Chez les variétés à panicule équilatérale, ou symétrique, l'ensemble de la panicule a une forme conique, c'est-à-dire un profil triangulaire. Ce type de panicule est le plus commun.
Chez les variétés à panicule unilatérale, toutes les ramifications tendent à être du même côté du rachis. Ces variétés sont parfois appelées en anglais « side oats ». Les panicules unilatérales tendent à s'incliner à cause du poids mal réparti des grains, ce qui les rend faciles à identifier lorsqu'une variété de ce type contamine un champ d'avoine à panicule équilatérale. Il arrive cependant que la présence de ce caractère ne résulte pas d'une contamination, mais simplement d'un effet de bordure, les variétés à panicule équilatérale pouvant produire des sujets à panicule unilatérale en bordure des parcelles, à cause d'un excès d'eau à cet endroit. Les panicules unilatérales présentent parfois un noeud secondaire, ou faux noeud, qui est un renflement du rachis sous le verticille inférieur de la panicule.
Il existe également des variétés à panicule semi-unilatérale ou sub-unilatérale, dont les ramifications ne sont pas exactement disposées de manière unilatérale. Enfin, chez certaines variétés, la panicule est d'abord équilatérale, puis devient semi-unilatérale à mesure que le grain mûrit.
Caractères de la baguette : (observer au stade vert, peu après l'épiaison) La baguette des épillets de la partie supérieure de la panicule possède certains caractères qui peuvent servir à l'observation de la pureté et l'identité des variétés.
Sillons de la baguette : Chez de nombreuses variétés, la baguette présente deux dépressions longitudinales séparées par une saillie centrale. Ces dépressions forment souvent des sillons le long de la baguette, et la longueur de ces sillons peut servir à distinguer certaines variétés.
Pubescence de la baguette : Chez la plupart des variétés, la baguette est glabre, mais chez certaines leur surface présente des barbules, aiguillons ou poils courts.
Présence d'une arête sur les lemmes : Chez certaines variétés, le premier grain de la plupart des épillets possède une arête qui prend naissance sur la face dorsale de la nervure médiane du lemme. La présence ou absence d'une telle arête et le nombre de premiers grains qui en possèdent une constituent des caractères pour l'observation de la pureté et identité variétale, qu'il faut cependant observer avec prudence, car ils peuvent grandement varier selon les conditions du milieu.
Liste des caractères à prendre en compte lors de l'inspection des variétés d'avoine
- Hauteur de la plante à maturité (tige et panicule)
- Pubescence du nœud supérieur du chaume
- Caractères de la panicule
- Longueur de la panicule
- Forme de panicule
- Port des ramifications de la panicule
- Angle des ramifications latérales (angle entre le rachis et la ramification latérale dominante)
- Nombre moyen de grains par épillet
- Caractères du grain
- Nu ou vêtu
- Présence de poils sur la partie inférieure
Diagrammes de l'avoine

Description du diagramme des caractères de la panicule de l'avoine
Le diagramme démontre les caractères de la panicule de l'avoine – chaume ou tige florifère, nœud supérieur de la tige, gaine de la dernière feuille, dernière feuille, noeud avec verticille de ramifications, rachis, ramification, et épillet.
Source : UPOV, 2017. Avoine – Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève

Description du diagramme de la pubescence du nœud supérieur du chaume
Ce diagramme montre 3 différents degrés de pubescence du nœud supérieur de la chaume, soit faible, moyenne et dense.
Source : UPOV, 2017. Avoine – Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève

Description du diagramme de la forme de la panicule de l'avoine
Le diagramme démontre deux formes différentes de la panicule de l'avoine – équilatérale et unilatérale.
Source : UPOV, 2017. Avoine – Principes directeurs pour la conduite de l'examen de la distinction, de l'homogénéité et de la stabilité. TG/3/12 Genève

Description du diagramme des ports des ramifications de la panicule de l'avoine
Le diagramme démontre cinq ports différents des ramifications de la panicule de l'avoine – dressés, semi-dressées, horizontale, retombantes, et fortement retombantes.
Annexe V: Description et diagrammes du seigle
Morphologiquement, le seigle ressemble davantage au blé qu'à toute autre céréale. Les feuilles sont de forme semblable à celles du blé, mais elles tendent à avoir une teinte bleutée caractéristique. Normalement, la plante est plus haute et produit moins de talles que le blé. Contrairement aux plantules des autres céréales, la plantule de seigle présente une fine pubescence sur la gaine. Le seigle produit de nombreuses racines, qui sont très ramifiées et s'enfoncent profondément dans le sol.
L'inflorescence est un épi plutôt lâche, mince, long de 10 à 15 cm. Chaque noeud du rachis porte un épillet, qui renferme généralement trois fleurs, dont deux fleurs latérales fertiles et une fleur centrale stérile. Comme chez le blé, les glumelles (lemme et paléa) enveloppant la fleur se détachent facilement du grain au battage. Le lemme est plus long que les glumes, se rétrécit graduellement au sommet, porte souvent des barbules sur la face dorsale de la nervure médiane et se termine souvent par une arête de longueur intermédiaire.
Le grain est plus long et plus étroit que celui du blé. Contrairement aux autres céréales à petit grain, le seigle se reproduit en grande partie par pollinisation croisée, car la plupart des sujets sont auto-incompatibles, et il arrive souvent que des fleurs ne produisent pas de grain. Le port de l'épi varie selon les variétés et peut être dressé ou retombant. Les variétés de seigle peuvent également se distinguer par la forme de l'épi (fusiforme, elliptique ou oblong), la grosseur et la forme du grain ainsi que l'intensité de la coloration bleue ou verte. Les glumes ont un port ouvert, ce qui favorise la pollinisation croisée mais rend la plante très sensible à l'ergot.
L'orientation ouverte de la glume de seigle la rend très sensible à l'ergot. Le seigle a une tendance à mûrir rapidement, ce qui rend les épis plus sujets à l'égrenage, et permet seulement une étroite fenêtre de temps pour l'inspection des cultures de semences de seigle.
Liste des caractères à prendre en compte lors de l'inspection des variétés du seigle
- hauteur de la plante (y compris la tige et l'épi)
- pubescence de la tige
- degré de coloration
- caractères de l'épi
- port
- aristation
- densité
- longueur (excluant des arêtes)
- forme
- glaucescence
Photo et diagramme de seigle

Description de la photo d'un plant de seigle
Photo d'un épi de seigle.
USDA-NRCS PLANTS Database / Hitchcock, A.S. (rev. A. Chase). 1950. Manual of the grasses of the United States. USDA Miscellaneous Publication No. 200. Washington, DC.

Description du diagramme des parties d'une plante de seigle
Un diagramme d'un plant de seigle montrant les arêtes sur l'épi, les oreillettes et des détails de l'épillet et du fleuron (dont la lemme, la paléole, les glumes, le rachis et la baguette).
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