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2010-2011 Ochratoxine A et désoxynivalénol dans les aliments sélectionnés

Résumé

Le Plan d'action pour assurer la sécurité des produits alimentaires (PAASPA) vise à moderniser et à renforcer le système réglementaire canadien de salubrité des aliments. Dans le cadre de l'initiative de surveillance accrue du PAASPA, des études ciblées servent à déceler des dangers précis dans divers aliments.

La principale étude ciblée porte sur deux toxines naturelles : l'ochratoxine A (OTA) et le désoxynivalénol (DON). La contamination des aliments (comme les céréales et les fruits) par ces toxines peut avoir lieu dans le champ (DON) ou durant l'entreposage des produits crus (OTA). Comme l'OTA et le DON résistent à la chaleur, le traitement des céréales ou des fruits touchés peut ne pas éliminer complètement ces toxines, qui se retrouvent alors à des concentrations détectables dans les produits alimentaires finis ou manufacturés. Le Centre international de recherche sur le cancer (CRIC) a classé l'OTA parmi les substances possiblement cancérogènes pour les humains. Le DON n'est pas cancérogène, mais une exposition à de très fortes concentrations peut causer des effets immunodépressifs et gastrointestinaux.

Les principaux objectifs de la présente étude étaient les suivants :

Au total, 943 échantillons ont été analysés aux fins de détection de l'OTA et du DON. Sur ce total, il y avait 197 échantillons de céréales pour déjeuner; 139, de vin; 130, de bière; 98, de préparations pour nourrissons; 97, de fruits séchés; 96, de produits du blé (farine, son, germe et crème de blé); 93, de céréales pour nourrissons; 76, de produits du maïs (croustilles, semoule et gruau de maïs); 17, de produits de l'avoine (avoine entière, gruau).

Soixante-sept pour cent des échantillons (628/943) ne contenaient aucune concentration détectable d'OTA. Les 315 autres échantillons qui contenaient des concentrations détectables d'OTA provenaient de toutes les catégories de produits visées par la présente étude. Les concentrations d'OTA variaient de 0,040 ppb (partie par milliard) à 6,773 ppb. Dans l'ensemble, 99,2 % des échantillons analysés aux fins de détection de l'OTA contenaient des concentrations inférieures aux seuils maximaux proposés pour cette toxine par Santé Canada. Cinq échantillons de céréales pour nourrissons; 1, de céréales pour déjeuner; 1, de farine de blé; 1, de germe de blé contenaient des concentrations supérieures aux seuils maximaux proposés pour l'OTA. Les concentrations d'OTA dans ces huit échantillons ont été évaluées, et des mesures de suivi reflétant l'ampleur des préoccupations pour la santé humaine ont été appliquées.

Moins de la moitié des échantillons (388/943, soit 41 %) ne contenait aucune concentration détectable de DON. Le DON n'a été détecté dans aucun échantillon de vin ou de fruits séchés. Les concentrations de DON variaient de 1 ppb à 2 060 ppb. Étant donné qu'aucun seuil maximal de DON n'a été établi au Canada pour les produits finis, la conformité de ces derniers n'a pu être évaluée. Toutefois, les concentrations de DON que l'on jugeait élevées ont été examinées, et des mesures de suivi appropriées reflétant l'ampleur des risques pour la santé humaine ont été appliquées.

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