Sélection de la langue

Recherche

2012-2016 Bactéries pathogènes sur les mangues et les papayes

Résumé

Les fruits frais tropicaux, comme les mangues et les papayes, sont consommés au Canada et ailleurs dans le monde. Des éclosions de maladies d'origine alimentaire associées aux mangues et aux papayes ont été rapportées partout dans le monde, dont un cas au Canada. L'innocuité microbienne des mangues et des papayes importées demeure donc une préoccupation.

Compte tenu des facteurs susmentionnés et de leur pertinence pour les Canadiens, les mangues et les papayes ont été ciblées pour faire l'objet d'une étude. Cette étude visait à générer des données de référence sur la présence de bactéries pathogènes à la surface des mangues et des papayes. Dans le cadre de cette étude (du 1er avril 2012 au 31 mars 2016), nous avons collecté 4 710 échantillons de mangues (2 267, 48,1 %) et de papayes (2 443, 51,9 %) dans divers points de vente de 11 villes au Canada, puis nous les avons analysées pour y dépister la présence des bactéries pathogènes préoccupantes suivantes : Salmonella, Escherichia coli (E. coli) O157:H7 et Shigella, ainsi qu'E. coli générique. E. coli générique est un indicateur des conditions d'hygiène générales à travers la filière alimentaire (de la production au point de vente), et on tolère sa présence sur les produits agricoles sous une certaine concentration.

Nous avons trouvé que tous les échantillons de mangues (100 %) et plus de 99 % des échantillons de papayes étaient exempts des bactéries pathogènes recherchées. Nous n'avons pas trouvé d'E. coli O157:H7 ni de Shigella dans les échantillons analysés.

Nous avons trouvé de la Salmonella, une bactérie pathogène commune associée à des maladies d'origine alimentaire, à la surface de deux échantillons de papayes (0,08 %). L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a mené les suivis qui s'imposaient, mais n'a émis aucun rappel d'aliment, car les résultats des échantillons de suivi étaient négatifs dans l'un des deux cas, tandis que l'autre produit n'était plus offert sur le marché. Aucune maladie déclarée n'a été associée aux échantillons contaminés par Salmonella.

Nous avons trouvé des concentrations très élevées (> 1 000 unités formant des colonies (UFC)/mL d'eau de rinçage) et des concentrations élevées (de 100 à 1 000 UFC/mL d'eau de rinçage) d'E. coli générique à la surface de huit (0,33 %) et de sept (0,29 %) échantillons de papayes, respectivement. Puisque les échantillons de fruits importés avaient été prélevés à même des produits en vrac dans des points de vente au détail, la surface des échantillons de papayes a pu être en contact avec des microorganismes à divers endroits entre la récolte et le point de vente au détail. Il fut donc impossible de déterminer où s'est produite la faille dans les mesures d'hygiène. Nous avons donc recommandé d'améliorer les mesures d'hygiène à travers la filière alimentaire.

D'après nos résultats, presque toutes les mangues et papayes échantillonnées semblent avoir été produites dans le respect de bonnes pratiques agricoles et de bonnes pratiques de fabrication, car très peu d'échantillons présentaient des concentrations très élevées d'E. coli générique (>1000 UFC/mL d'eau de rinçage). Dans certains cas isolés, des papayes peuvent tout de même avoir été contaminées par Salmonella.

Demande de rapport complet

La version intégrale du présent rapport est disponible sur demande.

Le format dans lequel vous souhaitez recevoir le rapport (obligatoire)
Vos coordonnées
Date de modification :