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Proposition de cadre modernisé et consolidé pour le renouvellement de la réglementation régissant les aliments du bétail – Décembre 2015
Discussion approfondie sur le cadre réglementaire proposé

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Portée

Le mandat de l'ACIA et de la Loi relative aux aliments du bétail promeut la protection de la santé publique, ainsi que la santé des animaux, la protection des végétaux et l'environnement. Dans ce contexte, l'Agence propose la portée suivante pour un cadre réglementaire sur les aliments du bétail axé sur les risques qui s'appliquerait à ce qui suit :

  • fabrication et distribution d'ingrédients d'aliments et d'aliments composés (« aliments »), favorisant la surveillance selon une approche globale tout au long de la chaîne d'approvisionnement des aliments;
  • aliments pour les animaux destinés à l'alimentation, y compris les espèces qui ne sont actuellement pas définies comme du « bétail » par la Loi et le Règlement (p. ex., cerf, wapiti, bison et autres mammifères et oiseaux qui produisent des aliments (viande, lait et œufs);
  • aliments produits au pays et importés (des approches pour l'application du cadre aux produits importés sont présentées dans la présente proposition);
  • aliments fabriqués pour l'exportation;
  • dangers touchant la santé humaine et animale, la protection des végétaux et l'environnement.

Le cadre réglementaire proposé correspond au cadre actuel du Règlement sur les aliments du bétail, à l'exception des aliments fabriqués pour être exportés. De nouveaux pouvoirs accordés par la Loi sur la croissance du secteur agricole élargissent le pouvoir accordé dans la Loi relative aux aliments du bétail pour inclure les aliments fabriqués pour l'exportation. Des approches nouvelles ou modernisées sont proposées en vue de poursuivre la réglementation des aliments salubres pour le bétail.

Les « parties réglementées » sont celles qui sont visées par la Loi relative aux aliments du bétail et ses règlements. Comme l'indique la Loi, quiconque n'est autorisé à fabriquer, vendre ou importer au Canada des aliments, sauf s'ils sont homologués, s'ils sont conformes aux normes et s'ils sont emballés et étiquetés selon les exigences légales. La Loi sur la croissance du secteur agricole étend cette interdiction aux aliments destinés à l'exportation. Toutefois, la Loi relative aux aliments du bétail indique également qu'elle ne s'applique pas aux aliments qui sont fabriqués par un éleveur d'animaux de ferme s'il n'est pas offert pour la vente et ne contient aucune médication ou autre substance qui pourrait avoir des effets nocifs sur la santé humaine ou animale et l'environnement. Cela signifie que les parties réglementées sont celles qui participent à la fabrication, à l'importation, à l'exportation et à la vente des aliments. Par contre, si un aliment est fabriqué à la ferme par un éleveur, sans toutefois être vendu (c.-à-d., qu'il est utilisé sur la ferme qui l'a produit), et ne contient aucune médication, la fabrication de cet aliment est exemptée, et la Loi et le Règlement (y compris les modifications proposées dans le présent document) ne s'appliqueraient pas. On considérerait qu'un éleveur qui produit des aliments et les vend réalise une activité commerciale et deviendrait donc une partie réglementée. Il en serait de même pour un producteur qui produit des aliments qu'il utilise dans sa ferme, mais y inclut une médication, car il deviendrait aussi une partie réglementée et devrait se conformer à la réglementation, y compris aux changements proposés dans ce texte.

Exigences réglementaires modernisées

Espèces

La Loi relative aux aliments du bétail et ses règlements en vigueur s'appliquent aux aliments destinés à certaines espèces du bétail, où « bétail » est défini dans la Loi comme suit :

  • Le terme « bétail » comprend les chevaux, les bovins, les moutons, les chèvres, les porcs, les renards, les poissons, le vison, les lapins et la volaille, et inclut d'autres bêtes que la réglementation peut considérer comme du bétail aux termes de la Loi.

De plus, le Règlement indique que :

  • le terme « bovin » signifie animaux de l'espèce Bos Taurus ou Bos indicus;
  • le terme « volaille » se rapporte aux poulets, aux dindes, aux canards et aux oies.

Plusieurs autres animaux destinés à l'alimentation ne figurent actuellement pas dans cette définition. Il est proposé que le spectre des espèces auxquelles s'applique le Règlement sur les aliments du bétail soit élargi pour y inclure les aliments pour les animaux qui sont élevés en vue de l'alimentation humaine, soit :

  • le gibier à plumes (p. ex., caille et faisan)
  • les cervidés (p. ex., cerfs, wapiti)
  • le bison (p. ex., Bison ou Bison borassus )
  • les camélidés (p. ex., alpaga)
  • les ratites (p. ex., autruche, émeu)
  • le poisson (préciser les espèces à inclure)
  • les abeilles domestiques.

Approche proposée pour :

les espèces : le spectre des espèces auxquelles s'applique le Règlement sur les aliments du bétail serait élargi afin d'y inclure les aliments pour les animaux élevés en vue de l'alimentation humaine, soit :

  • le gibier à plumes (p. ex., caille)
  • cervidés (p. ex., cerf, wapiti)
  • les camélidés (p. ex., alpaga)
  • les ratites (p. ex., émeu)
  • le poisson (p. ex., autres que les salmonidés)
  • les abeilles domestiques

De plus, les aliments pour les espèces comme la vision et le renard qui n'entrent pas dans la chaîne alimentaire seraient régis par des exigences minimales.

De plus, les aliments pour les espèces comme le vison et le renard qui n'entrent pas dans la chaîne alimentaire seraient retirés de la liste des espèces pour lesquelles ces aliments seraient visés par le cadre réglementaire.

Afin de faciliter ce changement, la Loi sur la croissance du secteur agricole modifiera la définition de « bétail » que présente la Loi relative aux aliments du bétail comme suit :

le terme « bétail » signifie tout animal que le Règlement désigne comme du bétail aux termes de la Loi;

Cette définition ne changement pas avant que la réglementation modernisée entre en vigueur.

En élargissant le spectre des espèces, on favorisera ainsi une application plus cohérente du Règlement sur les aliments du bétail.

Les aliments que les animaux consomment peuvent engendrer des résidus dans la viande, le lait et les œufs si les risques liés aux aliments ne sont pas contrôlés. En élargissant le spectre des espèces pour inclure d'autres animaux d'élevage, les consommateurs peuvent être assurés que les aliments qu'ingèrent ces animaux sont assujettis aux contrôles réglementaires et à la surveillance par l'ACIA. Comme le vison et le renard sont élevés pour leur fourrure et qu'aucun de leurs produits ou sous-produits n'entre dans la chaîne alimentaire, on considère qu'il est justifié que l'ACIA arrête de surveiller leurs aliments dans le cadre du Règlement.

Exprimez vos commentaires

L'ACIA souhaite obtenir vos commentaires au sujet de la présente proposition pour :

  • élargir le spectre des espèces dont les aliments seraient assujettis au cadre réglementaire (les espèces destinées à l'alimentation pour le gibier à plumes, les cervidés, le bison, les camélidés et les ratites.
  • préciser les espèces de poisson dont les aliments seraient assujettis au Règlement;
  • enlever le vison et le renard du spectre du bétail.

 

Normes et exigences générales

Les normes en vigueur dans les articles de 14 à 25 du Règlement sur les aliments du bétail portent sur la composition et les caractéristiques des aliments (article 14 sur les ingrédients approuvés, additifs médicamentés; articles de 20 à 22, composition), la tenue des dossiers (article 15 pour les aliments préparés selon la formule du client ou des conseillers, aliments prescrits par une ordonnance du vétérinaire), l'admissibilité de certains aliments pour l'enregistrement (articles 17 et 18), substances dangereuses autres matières étrangères contenues dans les aliments (article 19), spécifications pour les analyses garanties sur les étiquettes (article 24) et les analyses de tolérances réalisées pour tester les résultats se rapportant aux garanties fournies (article 25).

L'ensemble des normes en vigueur sera examiné, révisé, réduit ou élargi, au besoin, pour atteindre les objectifs réglementaires (approches axées sur les résultats, les risques et les systèmes) et les résultats du projet de modernisation attendus.

Normes de salubrité

Afin de mettre en évidence le centre d'intérêt du cadre réglementaire modernisé sur la santé et la salubrité, on propose que certaines exigences en matière de salubrité soient indiquées dans la réglementation. Cela comprendrait des niveaux maximaux pour certains nutriments et pour certains contaminants précis, ainsi que des énoncés d'avertissement.

Niveaux maximaux de nutriments

Compte tenu de la proposition visant à supprimer le tableau 4 de l'Annexe I de la réglementation, on propose également que la réglementation impose des limites maximales pour certains nutriments préoccupants pour la santé et la sécurité (pour les animaux ou par la voie de résidus dans les produits animaux utilisés pour la consommation humaine). Cela comprendrait des normes pour le cuivre, le zinc ou l'iode pour certaines ou toutes espèces dont les aliments sont soumis à la réglementation. Des propositions supplémentaires et des opportunités de consultation avec les intervenants seront fournies concernant les niveaux de nutriments maximaux avant qu'elles ne soient intégrées dans le cadre réglementaire.

Maximums pour certains contaminants

L'article 19 de la réglementation en vigueur établit les limites qu'un aliment ne peut contenir, notamment des limites concernant la quantité de graines de mauvaises herbes, de fluor, de terreau de feuilles, de moût ou dommage par échauffement, de protéines provenant de certains animaux, des matières étrangères et des aflatoxines. On propose que ces limites soient mises à jour et que d'autres limites soient ajoutées pour les nouveaux contaminants préoccupants, comme les métaux lourds, les dioxines ou autres mycotoxines.

Approche proposée pour ...

les normes de salubrité :
L'éventail des normes existantes sera revu, révisé, réduit ou augmenté le cas échéant pour répondre aux objectifs réglementaires actuelles (basés sur des approches en fonction des résultats, risques et systèmes) puis les résultats attendus. Ceci comprend :

  • Teneurs maximales pour certains nutriments;
  • Les niveaux maximaux de contaminants.

Détermination des dangers

Comme l'indique l'Identification des dangers des aliments du bétail et mesures préventives – Proposition de cadre de réglementation, dans le cadre proposé, tous ceux qui font partie de la chaîne d'approvisionnement en aliments du bétail devraient remplir une identification et une évaluation des dangers associés aux activités qu'ils exercent. L'identification et l'évaluation des dangers doivent être réalisées pour les matières reçues de l'extérieur, les matières de source interne, la formulation des aliments du bétail, les processus et le transport effectué par le fabricant d'ingrédients et aliments mélangés.

Rappeler :

Le terme « aliment du bétail » désigne à la fois les aliments mélangés et des ingrédients.

Les aliments du bétail et leurs ingrédients peuvent servir de voies d'entrée pour les dangers associés aux aliments destinés à la consommation humaine et ceux qui présentent un danger pour la santé des animaux, les végétaux (p. ex. organismes nuisibles et agents pathogènes justiciables de quarantaine à l'échelle nationale ou internationale) ou l'environnement (p. ex. plantes envahissantes dont la présence n'a pas été signalée à l'échelle locale). Pour réduire les risques, on doit identifier et évaluer les dangers des aliments du bétail avant que ceux-ci ne soient fabriqués, distribués et donnés aux animaux. Des évaluations à volets multiples sont souvent nécessaires afin de tenir compte de la sécurité des animaux, qui représentent les principaux consommateurs des aliments, et de celle des humains, qui consomment des aliments d'origine animale (p. ex. viande, lait, poisson, œufs). Dans certains cas, on doit également évaluer les dangers pour ceux qui manipulent et mélangent des aliments du bétail, pour les végétaux ou pour l'environnement.
Afin de moderniser le cadre de réglementation actuel pour l'identification des dangers, l'ACIA propose :

  • d'examiner et de mettre à jour la liste de substances délétères à l'article 4 du Règlement;
  • de réviser la liste des normes et des dangers associés aux aliments du bétail, selon le cas;
  • de définir des dangers précis et des limites maximales pour les aliments du bétail dans les directives (en prenant appui sur la directive réglementaire RG-8 actuelle);
  • d'indiquer les dangers connus et les limites, le cas échéant, dans la description des ingrédients à l'annexe IV du Règlement.

Plans de contrôle préventifs

On propose que la réglementation en vertu de la Loi relative aux aliments du bétail établisse des exigences minimales pour chaque entité qui importe, fabrique ou vend des aliments, sans tenir compte de marchandises ou de l'ampleur des activités. Il s'agirait d'une amélioration fondamentale du cadre réglementaire sur la salubrité des aliments du bétail du Canada. Cela comprendrait les exigences qui traitent des sept éléments clés pour de bonnes pratiques agricoles et de fabrication :

  1. produits et processus;
  2. assainissement, protection phytosanitaire, agents d'assainissement et agents chimiques;
  3. hygiène et compétences;
  4. équipement et transport à utiliser dans un établissement;
  5. structure physiques et entretien d'un établissement;
  6. réception, transport et entreposage;
  7. investigation et avertissement, plaintes et procédures de rappel.

Les exigences proposées font partie intégrante de tout système de salubrité des aliments. Elles constituent les conditions préalables reconnues pour les aliments salubres et exigent que l'industrie anticipe et prévoie les mesures nécessaires pour prendre en charge les dangers que peuvent présenter les aliments, l'équipe ou l'établissement et ses installations où les produits sont fabriqués. Chaque élément prendrait en main des dangers spécifiques dans le processus de fabrication des aliments. Les parties réglementées seraient encore tenues de se conformer à toutes les autres exigences du règlement proposé et à tous les autres règlements applicables (comme le Règlement sur la santé des animaux ).

À la suite de l'identification des dangers, les parties réglementées qui fabriquent, vendent, importent ou exportent des aliments devraient élaborer un plan de contrôle préventif (PCP). Les élevages qui fabriquent leurs propres aliments, n'y incorporent aucune médication ou substance nocive et ne les vendent pas ne seraient pas assujettis à la Loi et au Règlement sur les aliments du bétail, et n'auraient pas à élaborer de PCP.

L'obligation de produire un PCP améliorerait la salubrité des aliments en exigeant que les parties réglementées appliquent une approche axée sur leur système d'opération et axé sur la prévention et les systèmes de gestion. Les étapes sur l'élaboration d'un PCP dans le cadre du projet de règlement devraient correspondre à l'approche du système d'analyse des risques et maîtrise des points critiques (HACCP) qui constitue l'approche reconnue internationalement. Ces étapes comportent l'identification :

  1. de tous les dangers;
  2. des points critiques à maîtriser et mesures de contrôle afférentes qui sont validées par des preuves;
  3. des limites critiques;
  4. des procédures de surveillance;
  5. des procédures de mesures correctives;
  6. des procédures de vérification;
  7. des procédures de tenues des dossiers.

Il est proposé que…

Les mesures de contrôle doivent être validées grâce à des preuves pour montrer que les dangers cernés sont efficacement maîtrisés.

L'ACIA fournira des « systèmes modèles », fondés sur des renseignements existants qui ont été validés et se sont avérés efficaces lorsqu'ils étaient mis en application adéquatement.

L'ACIA fournira également des directives sur les « validations » conformes au Codex.

Dans l'élaboration du PCP, qui est basé sur les principes du HACCP, la partie réglementée doit identifier et documenter les dangers potentiels associés à leurs aliments ou leur procédure, et montrer comment seront maîtrisés ces dangers. Les dangers peuvent influer sur la salubrité des aliments, sur la santé des animaux, la protection des végétaux ou l'environnement. Le PCP doit présenter les mesures de contrôle de tous les dangers, et pas seulement ceux qui touchent la salubrité des aliments L'élaboration et la mise à jour d'un PCP consolident la gestion des opérations en demandant à la partie réglementée de s'impliquer activement dans la mise au point de systèmes de salubrité des aliments, notamment de choisir de manière proactive les méthodes de surveillance de ses activités, de répondre aux écarts et de les corriger au fur et à mesure et de continuer à satisfaire aux exigences réglementaires.

La partie réglementée devrait tenir à jour le PCP et les dossiers afférents pour évaluer son efficacité continue et en assurer l'amélioration.

Le PCP devrait expliquer le respect de certaines exigences, notamment les éléments de 1 à 7 mentionnés dans la section précédente, le cas échéant. Toujours dans le cadre du PCP, les parties réglementées identifieraient les mesures adoptées pour respecter d'autres exigences réglementaires pertinentes, notamment les dispositions sur l'étiquetage et emballage.

Le PCP sera l'un des outils clés utilisés par l'inspecteur pour vérifier la conformité à la Loi et à son règlement.

De nombreux établissements prennent déjà part à ces activités. Les exigences proposées renforceront le système de salubrité des aliments, et l'importance accordée au système soutiendra la préparation de produits alimentaires salubres. Ces entreprises seront en mesure de se conformer aux exigences en matière d'identification des dangers et des mesures préventives.

L'Annexe 3 contient les exigences proposées pour un PCP écrit.

Étiquetage et normes d'identité

Le projet de règlement ne changerait pas fondamentalement l'approche de l'étiquetage et des normes d'identité. Toutefois, ils offriraient plus de flexibilité tout en ajoutant des éléments pour la salubrité et la traçabilité.

Des dispositions relatives à l'étiquetage figurent actuellement dans le Règlement sur les aliments du bétail. L'étiquetage joue un rôle important dans l'utilisation sécuritaire et appropriée des aliments. Un étiquetage approprié permet à l'acheteur et à l'utilisateur d'un aliment de distinguer un produit d'un autre et présente les renseignements sur l'aliment et son utilisation. L'étiquetage permet de réduire les risques liés à la représentation et à l'utilisation de produits alimentaires peuvent être atténuées. Les produits qui ne sont pas étiquetés ou dont l'étiquette n'indique pas les bons renseignements risquent d'être involontairement utilisés de manière non sécuritaire et donc de représenter un danger pour la santé des animaux, la salubrité des aliments ou l'environnement.

Ce projet de règlement vise à améliorer la flexibilité de l'étiquetage tout en répondant mieux aux exigences internationales, pour ainsi améliorer la traçabilité et atténuer les risques pour la sécurité.

Les exigences actuelles de la Loi relative aux aliments du bétail et de ses règlements s'appliquent à tous les aliments du bétail fabriqués, importés ou vendus au Canada. Ces exigences seraient maintenues dans le projet de règlement.

Les normes en matière d'étiquetage des aliments du bétail seront aussi maintenues, mais modernisées pour améliorer la flexibilité des éléments comme les garanties supplémentaires.

L'ACIA a précédemment mobilisé les intervenants afin de discuter de ce projet aux termes du Réglementation de l'étiquetage des aliments du bétail – Proposition de cadre de réglementation. Les commentaires présentés lors de la consultation ont permis d'apporter certaines modifications qui sont indiqués à l'Annexe 2.

Allégations

Comme il est proposé dans l'« Évaluation et autorisation des ingrédients des aliments du bétail – Proposition de cadre de réglementation », une liste des allégations admissibles sera établie. Ainsi, ces allégations pourront être faites pour les aliments sans qu'elles doivent être évaluées dans le cadre du processus d'enregistrement pour chaque produit qui compose l'allégation. Toutefois, si une entreprise d'aliments souhaite faire une allégation qui ne figure pas dans la liste, elle peut choisir de la faire évaluer et approuver au moyen du processus d'enregistrement préalable à la mise en marché.

 L'ACIA, Santé Canada et l'industrie réglementée collaboreront étroitement afin d'établir une liste des « allégations admissibles » comme composante d'une approche modernisée pour l'étiquetage des aliments du bétail.

En mai 2015, l'ACIA a décrit une approche pour accueillir une liste d'allégations admissibles et a invité l'industrie de l'alimentation animale commerciale de soumettre une liste d'allégations à l'ACIA pour prendre en considération afin d'établir une liste préliminaire pour consultation plus large. Il a été proposé à l'industrie que cette liste serait incorporée dans le cadre réglementaire modernisé par référence et permettrait les modifications sur une base régulière. L'ACIA préparera et distribuera une proposition distincte relative à une liste initiale des allégations admissibles pour examen et commentaires des intervenants à une date ultérieure.

Si une entreprise d'alimentation souhaite étiqueter une allégation de propriété ou une allégation qui ne figure pas sur la liste des allégations admissibles, ils seraient toujours en mesure d'avoir la demande évaluée et approuvée du processus d'enregistrement de pré-marché de l'ACIA.

Noms collectifs

En examinant les commentaires reçus à la proposition de 2013 sur l'étiquetage, l'ACIA a noté que les répondants ont exprimé des préoccupations au sujet d'une exigence proposée pour l'étiquetage d'une liste complète des ingrédients sur les étiquettes de tous les aliments pour animaux. La plupart des répondants ont indiqué que permettre l'utilisation de « noms collectifs » pour certains groupes d'ingrédients (comme suggéré par l'ACIA dans la proposition d'étiquetage) aiderait à réduire un fardeau associé à l'étiquetage des ingrédients et de fournir une certaine souplesse. Inversement, deux des répondants représentant les éleveurs individuels ont soulevé des inquiétudes que l'utilisation de noms collectifs permettrait aux entreprises d'alimentation de ne pas divulguer les ingrédients spécifiques dans leurs produits.

Étant donné qu'un aperçu détaillé de quels noms collectifs pourraient être autorisés et la portée des ingrédients qu'ils comprendraient n'a pas été élaboré dans la proposition de 2013 sur l'étiquetage, l'Agence a préparé la « Proposition – Noms collectifs regroupant les ingrédients d'aliments du bétail sur les étiquettes » pour une consultation distincte à ce sujet. L'ACIA a invité les parties intéressées à faire part de leurs commentaires au cours d'une consultation préliminaire, qui a eu lieu entre le début de juin et la mi-juillet 2015. Puis, une deuxième période de commentaires, ayant lieu entre la mi-décembre 2015 et la mi-janvier 2016, a été proposée aux parties intéressées.

Après l'achèvement de la période de consultation, l'ACIA a préparé le rapport « Résumé de consultation – Commentaires de répondants et les réponses de l'ACIA » qui comprend un ensemble révisé de noms collectifs d'ingrédients qui seront autorisés sur les étiquettes des aliments.

Étiquettes internationales

Les étiquettes à utiliser sur les aliments qui seront distribués dans plusieurs pays (p. ex., États-Unis, Union européenne, Canada) sont souvent :

  • des étiquettes qui comportent des renseignements dans des langues autres que l'anglais ou le français;
  • des étiquettes qui comportent des renseignements qui ne sont pas les mêmes d'une langue à l'autre ou d'un pays à l'autre.

Cela occasionne des difficultés aux entreprises qui doivent répondre aux exigences du Canada tout en choisissant une méthode efficace pour étiqueter leurs produits. Afin d'accorder plus de flexibilité pour ces « étiquettes internationales », en veillant au respect les exigences canadiennes :

  • Les renseignements figurant sur les étiquettes, lorsque les exigences réglementaires diffèrent de celles du Canada :
    • doivent être vrais, exacts, vérifiables et logiques sur le plan mathématique;
    • ne doivent pas être incorrects ni trompeurs;
    • ne doivent pas contredire les normes canadiennes ni entrer en conflit avec elles (p. ex., niveaux maximaux d'agents de pigmentation de la chair de poisson dans les aliments dans différents pays) en ce qui a trait aux risques pour la santé publique et animale;
    • ne doivent pas indiquer que l'ACIA endosse les exigences réglementaires des autres pays;
    • doivent indiquer les renseignements relatifs à l'étiquetage du Canada;
    • doivent mettre en application les mêmes marges de manœuvre qui s'appliquent aux étiquettes destinées au Canada (garanties additionnelles, etc.).
  • Les autres renseignements figurant sur les étiquettes seraient permis, mais ne doivent pas contredire les exigences canadiennes ni entrer en conflit avec elles, par exemple :
    • les directives ou garanties qui excèdent les maximums canadiens ne seraient pas autorisées;
    • les demandes qui ne sont pas conformes aux exigences et aux politiques canadiennes en matière d'aliments du bétail ne seraient pas autorisées;
    • les autres unités de mesure peuvent être utilisées à condition que les résultats soient équivalents;
    • il n'est pas nécessaire que les renseignements soient les mêmes dans toutes les langues.
  • Les produits qui portent ces étiquettes devraient encore être enregistrés.

L'enregistrement préalable à la mise en marché permettra une application cohérente des règlements et des politiques comme point unique de vérification de la conformité. Il serait nécessaire de détenir un certificat de traduction ou une attestation concernant l'exactitude de la traduction pour les demandes d'étiquette dans une langue autre que l'anglais et le français au moment de l'enregistrement afin de prouver que les renseignements figurant sur l'étiquette n'entrent pas en conflit avec les normes canadiennes.

Cette approche offre des conditions équitables pour les produits qui portent des étiquettes prévues plus la distribution au Canada et celles destinées au marché international, répond aux besoins du marché et de l'industrie et est exécutoire.

Traçabilité et tenue de dossiers

Alors que de nombreuses entreprises dans le secteur alimentaire ont adopté des systèmes de traçabilité volontaire, ce n'est pas l'ensemble qui applique les méthodes nécessaires de tenue de dossiers qui facilitent en temps opportun les enquêtes sur la salubrité, les rappels ou les retraits d'aliments. Les lacunes qui en résultent sur le plan de l'information dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire risquent d'aboutir à une intervention moins efficace en cas d'incident lié à la salubrité des aliments.

Le projet de règlement appliquerait les normes internationales en matière de traçabilité établies par le Codex Alimentarius pour tous les fabricants d'aliments, les titulaires de licence et quiconque importe, exporte ou effectue des échanges commerciaux interprovinciaux. Selon la norme du Codex, il faut assurer le suivi des aliments en avant jusqu'au client immédiat et retracer les aliments en arrière jusqu'au fournisseur immédiat (« une étape en amont, une étape en aval »). Ces exigences visent à améliorer la protection des consommateurs en cas d'incident lié à la salubrité des aliments en offrant des informations plus exactes permettant d'identifier rapidement l'origine et le mouvement de l'aliment dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire.

Actuellement, dans certaines situations de rappel, les renseignements sont fournis à l'ACIA, mais l'on perd un temps précieux à déchiffrer les codes et le chiffrement des entreprises, et les dossiers illisibles. La réglementation proposée prendrait en charge ce problème en exigeant que soient produites électroniquement des données pour la traçabilité, sur demande, en texte clair et dans un format qui peuvent être importées et manipulées par des logiciels commerciaux ordinaires que ce soit en français ou en anglais. Les données devraient être accessibles au Canada.

Approche proposée pour :

Traçabilité : Pour les personnes qui importent, exportent ou font des échanges commerciaux à l'échelle nationale, le suivi des aliments en avant jusqu'au client immédiat et en arrière jusqu'au fournisseur immédiat (« une étape en amont, une étape en aval ») est proposé. Ces exigences visent à améliorer la protection des consommateurs en cas d'incident lié à la salubrité pour permettre d'identifier rapidement l'origine et le mouvement de l'aliment dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire.

D'autres exigences en matière de traçabilité sont également imposées par l'entremise des exigences d'étiquetage, par exemple l'obligation de fournir les coordonnées du fabricant des aliments ainsi qu'un numéro de lot pour tous les aliments.

L'ACIA invite les parties réglementées à se montrer proactives en améliorant leurs systèmes de traçabilité et de tenue de dossiers de manière à surpasser les exigences minimales proposées.

À vous la parole

L'ACIA sollicite les commentaires si l'approche proposée pour la traçabilité des produits :

  • sera suffisante pour accélérer l'identification rapide de l'origine et le mouvement des aliments à travers la chaîne d'approvisionnement?

Autorisations

Introduction

En tant que composante clé du Modèle d'inspection intégré de l'Agence (MIIA) modernisé, le terme « autorisation » se définit comme un consentement officiel (par exemple, un permis, un certificat, une licence ou un enregistrement) accordant l'autorisation légale à une partie réglementée de réaliser des activités spécifiques.

L'ACIA propose de continuer à utiliser certains de ses pouvoirs établis pour accorder des autorisations au sujet des ingrédients d'aliments et des aliments composés ainsi qu'à tirer profit de ses nouveaux pouvoirs attribués par la Loi sur la croissance du secteur agricole pour ce qui est d'accorder des autorisations aux personnes ou aux établissements qui réalisent des activités spécifiques.

Rappeler :

« Autorisation » veut dire…

  • une licence ou permis
  • l'enregistrement d'un produit, personne ou établissement
  • l'autorisation d'un ingrédient
  • une exemption pour un essai de nature expérimentale

ou toute autre autorisation requise de l'ACIA avant qu'une activité ne puisse être menée.

Situation actuelle

La Loi relative aux aliments du bétail et ses règlements exigent depuis longtemps l'enregistrement des aliments (produits) pour la vente domestique et pour les aliments importés. Depuis le début des années 1980, les catégories et les quantités d'aliments qu'il faut enregistrer ont diminué au point où l'on estime qu'environ 95 % des aliments du bétail du Canada ne sont pas assujettis à cette exigence. D'un autre côté, il est obligatoire d'enregistrer tous les aliments composés fabriqués et importés au Canada en provenance d'autres pays avant l'importation y compris ceux qui ne seraient pas soumis à l'enregistrement si fabriqués au Canada.

Inversement, la Loi relative aux aliments du bétail n'accorde aucun pouvoir en ce qui a trait à l'attribution de licences, à l'enregistrement ou aux autorisations accordées aux personnes ou aux établissements pour réaliser des activités spécifiques.

L'ACIA a émis des permis aux exploitants d'usines d'équarrissage non comestibles domestiques depuis 1997 dans le cadre de ses programmes de prévention de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) en utilisant les pouvoirs prévus par la Loi sur la santé des animaux et ses règlements. Parmi les autres utilisations finales, les sous-produits canadiens d'équarrissage d'origine animale sont généralement utilisés dans les portions d'aliments du bétail comme ingrédients, par exemple, la farine de viande et d'os, la farine de plume et le suif. Toute usine d'équarrissage requiert un permis délivré par l'ACIA. Les conditions relatives aux licences et aux fréquences d'inspection sont liées aux risques que représentent les activités réalisées et aux produits fabriqués dans ces usines.

Autorisations – Ingrédients

Autorisation

Les fabricants d'aliments et les éleveurs de bétail ont accès à une grande quantité d'ingrédients qu'ils sont autorisés à utiliser dans les aliments. Les ingrédients sont évalués et approuvés pour être utilisés dans les aliments du bétail avant d'être ajoutés à la liste des ingrédients approuvés. Comme il est mentionné précédemment dans l'Évaluation et autorisation des ingrédients des aliments du bétail – Proposition de cadre de réglementation, plusieurs marges de manœuvre sont proposées pour obtenir l'approbation des ingrédients. Il est proposé de poursuivre la tenue d'une liste des ingrédients d'aliments approuvés, et que seuls les ingrédients y figurant puissent être utilisés pour fabriquer des aliments du bétail. Comme dans le cadre actuel, il est proposé qu'avant qu'un ingrédient d'aliment soit importé, fabriqué ou vendu au Canada, les promoteurs devront demander l'autorisation pour tout ingrédient d'aliment qui :

  • est nouveau (c.-à-d. qu'il ne figure pas sur une liste positive);
  • a été modifié de sorte qu'il soit très différent d'un ingrédient conventionnel; et
  • est représenté à une fin autre que celle ou celles pour lesquelles il a déjà été autorisé.

En application du cadre d'évaluation et d'autorisation des ingrédients :

Format la demande – comme dans la réglementation en vigueur, il est proposé qu'une demande d'autorisation soit présentée pour un ingrédient. Bien que les demandeurs doivent fournir tous les renseignements requis sur la trousse de demande, cette trousse de demande n'exigera pas un format et une présentation stricts. Cela allégera le fardeau réglementaire du demandeur en lui permettant d'utiliser ou de reformater une trousse de demande existante (comme celle présentée dans un autre pays) au lieu de présenter une trousse élaborée spécialement pour le Canada.

Avis de nouvelle demande – À l'heure actuelle, l'ACIA ne divulgue pas si des demandes d'ingrédient nouveau ou modifié sont reçues ou l'état de la demande en attente d'une évaluation. Il est proposé que l'ACIA adopte un mécanisme d'« avis de demande » (AD) pour toutes les demandes d'ingrédient d'aliments du bétail qui va rendre cette information accessible au public.

Données internationales – Le cadre nécessitera toujours qu'un promoteur fournisse une preuve scientifique satisfaisante pour l'évaluation et l'autorisation des ingrédients. Plutôt que d'avoir une seule voie d'autorisation comme c'est le cas dans le cadre actuel, il est proposé que le type et la quantité de renseignements nécessaires à l'appui de l'évaluation d'un ingrédient seront assujettis à l'un des trois processus suivants :

  1. Pour un nouvel ingrédient sur le marché mondial – Si le Canada est le premier pays dans lequel l'approbation est demandée sera commercialisé (c.-à-d. qu'il n'a pas été approuvé comme ingrédient ailleurs dans le monde), un processus complet d'évaluation et une trousse de données seront requis à l'appui de la demande pour l'autorisation de l'ingrédient.
  2. Pour un nouvel ingrédient sur le marché canadien – Si un ingrédient est déjà autorisé ailleurs dans le monde et les critères suivants sont respectés, une trousse de demande modifiée serait acceptable dans les cas suivants :
    • si l'ingrédient a déjà été autorisé dans un autre pays qui, selon l'ACIA, a un processus d'autorisation qui s'apparente à celui utilisé au Canada, une trousse de demande modifiée serait acceptable. Un demandeur aurait à fournir la preuve d'autorisation étrangère, ainsi qu'un résumé qui caractérise l'ingrédient et qui indique qu'il s'agit du même ingrédient, de même que ses fins prévues et son mode d'emploi dans le cadre du processus de demande.
    • présentation volontaire de données – Les promoteurs dont les ingrédients permettent la présentation d'une trousse de demande modifiée pourraient choisir de présenter volontairement la trousse complète.

Dans les cas où une demande modifiée est soumise à l'évaluation, il est attendu que les requérants bénéficieraient d'une norme de service plus courte et des frais d'utilisation réduite une fois que les ajustements apportés aux procédures opérationnelles auraient été mises en œuvre.

Si, toutefois, l'ingrédient a été autorisé dans un pays qui, selon l'ACIA, n'a pas de processus équivalent à celui du Canada, la trousse de données complète sera exigée.

Évaluation à des fins prévues – L'ACIA propose de continuer à exiger que les ingrédients des aliments du bétail aient une fin ou des fins prévues identifiées qui correspondent à la définition d'« aliment » précisée ci-dessus, ce qui permet également la catégorisation adéquate du produit (aliment protéique, aliment énergétique, vitamine, etc.) Pour les ingrédients dont les fins prévues ne correspondraient pas à un but attribué à un aliment (par exemple, des produits qui fourniraient un élément nutritif dont le bétail n'a pas besoin) une preuve reconnu qui appuie les fins de l'aliment serait exigée pour rendre éligible la demande d'autorisation en tant qu'aliment du bétail. Cette approche est conforme à d'autres organismes internationaux de réglementation des aliments du bétail qui classifient et réglementent les ingrédients en fonction de leurs fins et qui exigent une preuve scientifique à l'appui des fins prévues.

En réponse à la rétroaction des intervenants au sujet de leur rôle dans l'évaluation et l'autorisation des ingrédients d'aliments du bétail, l'ACIA prévoit redéfinir son rôle concernant l'évaluation de la performance de l'ingrédient. La soumission et l'évaluation, avant la mise en marché de la preuve scientifique à l'appui de la performance de l'ingrédient, ne s'appliqueraient uniquement que lors de l'échec d'un produit d'atteindre une fin identifiée qui aurait des répercussions considérables sur la santé ou la sécurité des animaux ou des humains. L'étendue de cette approche comprendrait la présentation d'une preuve qui démontre le caractère essentiel sur le plan nutritionnel. D'autres exemples de produits pour lesquels une preuve de performance serait exigée aux fins d'évaluation comprennent les renseignements sur la biodisponibilité d'un élément nutritif ou sur la capacité d'un ingrédient d'accomplir un effet désiré (p. ex. éviter l'oxydation de l'aliment, adapter le pH de l'aliment). Les catégories d'ingrédients ou les critères pour lesquels la preuve des fins ne serait pas exigée seraient établies par la politique.

Évaluation de l'innocuité – Les ingrédients des aliments du bétail doivent être sécuritaires. Les consultations menées jusqu'à maintenant avec les intervenants ont confirmé que le gouvernement doit assumer un rôle central dans le cadre de l'évaluation et de l'autorisation des ingrédients sur le plan de l'innocuité en ce qui concerne la santé animale et la santé publique (par le contact avec des résidus alimentaires ou l'exposition des travailleurs et l'exposition fortuite) et l'environnement.

La façon dont sera élaboré le Règlement permettra de continuer à fournir des critères objectifs et généraux que les promoteurs devront prendre en considération lorsqu'ils abordent l'aspect lié à l'innocuité d'une demande d'évaluation d'un ingrédient, tout en assurant une certaine souplesse pour que les demandes soient adaptées en fonction de l'historique d'utilisation et de la complexité du produit. Les critères généraux comprendraient des aspects relatifs à l'identité et à la caractérisation d'un ingrédient (p. ex., ce dont il s'agit, les fins auxquelles il sera utilisé, la façon dont il a été mis au point, etc.), les fins prévues de l'ingrédient, les exigences en matière d'information à appliquer quant aux risques identifiés, ainsi que le procédé de fabrication.

Consultation – En vue d'accroître la transparence du processus d'autorisation des ingrédients et de satisfaire aux exigences de l'ACIA en matière de consultation, il est proposé que l'ACIA consulte les intervenants relativement aux résultats de ses évaluations d'ingrédients et à un résultat recommandé avant l'autorisation finale. L'ACIA propose qu'une approche comportant un avis après la mise sur le marché et une consultation soit adoptée avant l'autorisation finale des ingrédients qui ont été évalués et jugés acceptables pour être ajoutés sur la liste des ingrédients autorisés par l'ACIA. Le demandeur serait avisé et on lui demanderait de fournir une description du produit et les renseignements pertinents qui ont été présentés à l'ACIA aux fins d'évaluation. Ces renseignements seraient ensuite affichés sur le site Web de l'ACIA et les parties intéressées seront notifiées par un avis électronique pendant une courte période (de deux à quatre semaines) afin de permettre à quiconque de les examiner et de formuler des commentaires. L'ACIA examinera les commentaires des citoyens sur la décision proposée et tiendra compte de la justification scientifique ou économique présentée en faveur ou contre la décision. L'ACIA reconsidèrera l'approbation d'un ingrédient compte tenu des nouvelles informations ou émettra une approbation finale de l'ingrédient et commencera le processus pour l'ajouter à la liste des ingrédients des aliments autorisés.

Approche proposée pour :

Nouveaux Ingrédients : Ingrédients seront évalués et autorisés pour une utilisation dans l'alimentation du bétail avant d'être ajouté à la liste des ingrédients approuvés.

  • Les données provenant des homologations internationales seront considérées.
  • Ingrédients doivent démontrer un but d'avance.
  • Des évaluations de salubrité continueront d'être nécessaires.
  • Nouveaux ingrédients seront soumis à la consultation préalable à l'approbation finale.

Il est proposé d'incorporer par référence une une liste positive des ingrédients autorisés afin de permettre les mises à jour en temps opportun.

Enregistrement

Au-delà de l'évaluation et l'autorisation de nouveaux ingrédients pour l'alimentation du bétail, il y a un certain nombre d'ingrédients qui, en vertu de leur statut (énumérés dans les parties II des annexes IV et V) sont soumis à l'enregistrement obligatoire sur une base de « source par source ». Ce niveau de contrôle est nécessaire pour confirmer et de réaffirmer (au moment de l'expiration et le renouvellement de l'enregistrement) de la cohérence de l'ingrédient au fil du temps, les spécificités de la fabrication et des pratiques d'analyse employées ainsi que d'autres facteurs de risque.

Le tableau ci-dessous fournit des informations sur la façon dont de nombreux ingrédients sont actuellement autorisés par l'ACIA pour l'alimentation du bétail au Canada et la distribution de ces ingrédients entre les annexes et parties des annexes au Règlement sur les aliments du bétail.

Tableau – Ingrédients Autorisés (février 2015)
No de annexe Numéro (% du total) – Ingrédients Autorisés
Partie I
Numéro (% du total) – Ingrédients Autorisés
Partie II
Total
Annexe IV 703
(84%)
135
(16%)
838
Annexe V 386
(99%)
2
(1%)
388
Total 1 089 137 1 226

Dans la section 5.7 de la Proposition de cadre de réglementation – Évaluation et autorisation des ingrédients des aliments du bétail de l'ACIA, il a été proposé que l'ACIA modernise les aspects de son approche de la réglementation par ingrédient :

  • examiner les ingrédients existants pour les aligner avec leurs descriptions, les critères de composition, de la science actuelle, l'utilisation prévue et de la sécurité pour les animaux, les humains et l'environnement;
  • faire des modifications aux types d'ingrédients actuellement dans les annexes et créer de nouvelles catégories ou groupes de catégories pour les types d'ingrédients sur la base des fins prévues, en particulier pour la Catégorie 8, « Produits divers », énumérés à l'annexe IV; et
  • considérer la fusion des parties I et II des annexes en une seule liste.

De plus, il est proposé que l'enregistrement de sources individuelles de certains ingrédients, indépendamment du fait qu'ils sont d'origine domestique ou internationale, continue à l'avenir. La base pour l'enregistrement des ingrédients mettra l'accent sur les questions de risque plus élevé pour la santé et la sécurité attribuable à la source des ingrédients (par exemple, des sous-produits ou des déchets provenant d'activités industrielles qui peuvent résulter dans les ingrédients, avaient des niveaux élevés de contaminants au-delà des niveaux connus ou raisonnablement prévisible dans d'autres aliments).

Liste positive des ingrédients autorisés

Le Canada a bénéficié de l'utilisation d'une liste positive des ingrédients des aliments du bétail autorisés aux Annexes IV et V et les intervenants continuent d'appuyer cette approche dans le cadre des consultations qui ont eu lieu jusqu'à présent. La liste actuelle contient déjà plus de 1 200 ingrédients qui sont catégorisés en fonction de leur fin prévue, qui sont décrits et qui comportent le cas échéant les garanties appropriées. Seuls les ingrédients énumérés dans ces annexes peuvent être utilisés pour la fabrication et la vente d'aliments du bétail au Canada ou dans les aliments importés au Canada.

Précédemment (Proposition de cadre de réglementation – Évaluation et autorisation des ingrédients des aliments du bétail, section 6.4, il a été noté que les modifications en temps opportun aux annexes d'ingrédients qui font partie des règlements ont été problématiques. Comme une approche alternative, l'ACIA avait un intérêt dans la poursuite de la capacité à intégrer, par référence, les documents dans les règlements qui sont à l'extérieur ou générés à l'interne, et qui peut changer au fil du temps. Cela donnerait une plus grande flexibilité et une meilleure mise à jour plus régulière.

En février 2015, l'article 5.1 de la Loi sur les aliments du bétail, par le biais de la Loi sur la croissance agricole, est entré en vigueur où

5.1 (1) Les règlements pris en vertu du paragraphe 5(1) peuvent incorporer par renvoi tout document, indépendamment de sa source, soit dans sa version à une date donnée, soit avec ses modifications successives.

L'incorporation par renvoi est envisagée pour la liste, afin que les Annexes IV et V soient supprimés de la réglementation, et qu'elles constituent une liste de référence que l'ACIA maintient parallèlement à la réglementation. De cette façon, il sera possible de mettre à jour la liste d'ingrédients en temps opportun pour que l'industrie et le personnel responsable de l'inspection disposent d'un accès transparent à la liste des ingrédients la plus actuelle. Ainsi, il faudra fournir une consultation appropriée, comme il est proposé précédemment à la section « Consultation ».

Les consultations ont déjà commencé au sujet d'une nouvelle structure de la liste des ingrédients. Entre autres, l'augmentation du nombre de catégories afin de mieux décrire les fins des ingrédients et leur intégration à leur nouvelle catégorie. L'annexe V (ingrédients aromatisants) a été incorporée à la structure pour l'établissement d'une liste unique. En septembre 2014, un examen complet des ingrédients qui figurent actuellement aux Annexes IV et V a été entamé, et inclut de travailler avec l'industrie des aliments du bétail afin de passer en revue les définitions et d'assurer qu'elles représentent la composition actuelle et la fabrication des ingrédients. Ces efforts aideront aussi à améliorer la cohérence des définitions des ingrédients.

Il se peut qu'il faille fournir d'autres efforts afin de vérifier que les ingrédients approuvés conviennent aux autres espèces que l'on propose d'ajouter à la définition de bétail.

Une liste modernisée et pertinente des ingrédients d'aliments approuvés continuera de permettre aux fabricants d'aliments de mettre à profit une grande variété de produits lorsqu'ils élaborent les aliments du bétail.

Autorisations – Aliments mélangés

Enregistrement

L'évaluation avant la mise en marché et l'enregistrement d'aliments composés sont actuellement l'un des mécanismes de régulation utilisés pour assurer la salubrité et l'efficacité des aliments du bétail vendus au Canada. La réglementation exempte actuellement la grande majorité des aliments courants, comme les aliments complets, les suppléments, les formules de clients et les aliments prescrits par un vétérinaire. On estime que ces aliments représentent environ de 90 à 95 % des aliments fabriqués au Canada. Les autres types d'aliments qui doivent être enregistrés représentent généralement les aliments qui ne sont pas aussi simples, comme les aliments qui peuvent contenir des concentrations élevées de nutriments, les aliments dont les directives d'utilisation ne sont pas normalisées, les aliments qui sont plus variables en raison des différentes sources ou les types d'aliments qui sont moins courants (suppléments d'enzyme). De plus, les aliments dont l'étiquette présente des allégations ou des renseignements supplémentaires (comme des garanties de nutriments additionnelles) doivent également être enregistrés avant la mise en.

Pendant longtemps, tous les aliments devaient être enregistrés avant la mise en marché. Lors de la dernière mise à jour de la réglementation, au début des années 1980, de nombreuses exemptions à l'enregistrement étaient accordées pour des types d'aliments qui étaient bien compris à l'époque. À mesure que le processus de modernisation réglementaire progresse, on a reconnu que les connaissances antérieures de certains types d'aliments avaient suffisamment augmenté pour que l'ACIA saisisse cette occasion pour examiner l'importance de l'enregistrement avant la mise en marché pour d'autres aliments.

Certaines parties réglementées considèrent l'exigence visant l'enregistrement préalable à la mise en marché comme une étape coûteuse et inutile. De plus, en raison du volume des demandes reçues, il peut prendre de quelques à plusieurs mois pour qu'un nouvel aliment soit enregistré, reportant donc l'entrée du produit dans le marché canadien. Actuellement, les aliments enregistrés ou non doivent être soumis à la surveillance de l'ACIA au cours des inspections de routine des détaillants et des établissements de fabrication des aliments.

Il est proposé de soustraire d'autres types d'aliments à l'enregistrement. Compte tenu des changements dans la technologie et les connaissances relatives aux besoins nutritionnels du bétail, l'enregistrement préalable à la mise en marché n'est plus utile pour tous les types d'aliments. Toutefois, quelques catégories d'aliments, au minimum, devront encore être enregistrées, puisqu'elles soulèvent des préoccupations se rapportant à la santé et à la sécurité ou à la protection du consommateur, y compris :

Lait de remplacement
Cet aliment est donné aux jeunes animaux comme source d'alimentation unique. Le fait de ne pas fournir une alimentation adéquate ou de ne pas donner de directives appropriées sur l'alimentation peut rapidement occasionner des problèmes de santé chez l'animal.
Les aliments donnés dans l'eau
bon nombre de vitamines et autres suppléments sont donnés aux animaux dans leur eau. Comme l'apport en eau varie considérablement et dépend de l'activité, de la température extérieure et même la composition des aliments (comme l'apport en sel), on s'inquiète des niveaux de suppléments alimentaires qui pourraient être consommés dans l'eau et qui pourraient occasionner des problèmes de santé chez l'animal ou produire des résidus dans les produits animaux.
Minéraux médicamentés
ces minéraux ne sont généralement pas mélangés à des aliments complets, et on se préoccupe de l'apport des minéraux et du risque qu'ils ne soient pas donnés à une quantité adéquate. Une consommation excessive peut occasionner des troubles pour la santé des animaux ou la salubrité des aliments (résidus), alors qu'un apport trop faible risque de faire en sorte que le médicament ne soit pas efficace. Une surveillance de cet apport grâce à l'enregistrement des produits peut aider à prendre en charge ce problème.
Agents aromatisants
il s'agit de mélange d'ingrédients aromatisants. Des taux d'utilisation maximaux sont établis pour toutes les saveurs afin d'assurer l'innocuité. Les combinaisons des ingrédients aromatisants peuvent causer leur utilisation à des niveaux supérieurs à ceux approuvés. De plus, l'utilisation d'agents aromatisants doit être établie à des niveaux qui ne présentent aucun risque pour la santé.

Tableau 4 (Annexe I)

Le tableau 4 de l'Annexe I présente les normes nutritionnelles utilisées pour exempter les aliments complets et certains suppléments de l'enregistrement. Actuellement, si un aliment complet comporte des nutriments qui sont inscrits dans le tableau 4, ou si un supplément est lié à des directives d'utilisation qui feraient en sorte qu'un aliment complet fournirait des nutriments inscrits dans le tableau 4, l'aliment peut donc être soustrait à l'enregistrement. L'ACIA et les intervenants reconnaissent que les valeurs présentées dans le tableau 4 n'ont plus la même pertinence sur le plan nutritionnel que lorsque le tableau a été publié. De plus, les intervenants ont indiqué qu'ils sentent que ce tableau empêche l'innovation pour de nouveaux produits alimentaires. Les aliments devront encore convenir à leur utilisation visée et répondre aux besoins nutritionnels des animaux. Comme certaines des limites maximales qui sont actuellement établies dans le tableau 4 ont des implications pour la santé et la sécurité des animaux et la présence de résidus dans les produits animaux, on propose également que des limites soient également fixées pour certains nutriments. Consulter la section sur les  Normes de salubrité présentée plus loin pour obtenir plus de détails sur les limites maximales dans les aliments.

L'ACIA préparera et distribuera des propositions distinctes pour examen et commentaire par les intervenants concernant les maximums de nutriments pour chaque espèce ou catégories d'espèces (par exemple, pour les poulets à griller versus les poules pondeuses) le cas échéant dans le cadre de ses activités de développement et de consultation réglementaires en cours.

Aliments préparés selon la formule du client ou selon la formule-conseil

Les aliments préparés selon la formule du client ou formule-conseil sont des types d'aliments mélangés définies dans le Règlement qui ne doivent actuellement pas être enregistrés. Compte tenu des marges de manœuvre proposées précédemment, on propose également que les types d'aliments préparés selon la formule du client ou formule-conseil soient retirés de la réglementation. Le critère visant les aliments préparés selon la formule du client a été conçu pour permettre au producteur de demander à un fabricant de lui constituer une formule particulière sans devoir se conformer au critère sur l'exemption à l'enregistrement. Puisque le tableau 4 sur les restrictions des nutriments sera retiré et que la majorité des aliments seront soustraits à la réglementation, l'exemption visant la formule du client ne sera dorénavant plus nécessaire. Le maintien de l'enregistrement des aliments proposés s'explique par des préoccupations de santé et de sécurité et toute limite maximale sera établie pour la même raison de manière à ce que tous les aliments, qu'ils soient demandés par un producteur ou fabriqués commercialement, répondent à ces exigences. Le critère visant les aliments préparés selon la formule-conseil a été conçu pour exempter les aliments qui sont formulés pour un acheteur en particulier.

Étant donné les marges de manœuvre présentées afin de réduire davantage les exigences d'inscription et puisque toutes les restrictions seraient fondées sur des préoccupations relatives à la santé et à la sécurité, on propose que :

  • la définition « aliment préparé selon la formule du client » sera conservée mais modifiée pour tenir compte de la fabrication d'aliments à la ferme pour son propre usage de sorte qu'il permettra l'application ou l'exemption de certaines exigences réglementaires (par exemple, concernant la fabrication d'aliments médicamenté) pas exemptés de la portée de la Loi relative aux aliments du bétail; et
  • la définition et les exemptions pour les « aliment préparé selon une formule-conseil » ne soient dorénavant plus requises.

À vous la parole

L'ACIA sollicite les commentaires sur sa proposition visant à :

  • conservez une définition modifiée pour « aliment préparé selon la formule du client » et les exigences axées sur la fabrication d'aliments à la ferme non exemptée de l'application de la Loi relative aux aliments du bétail; et
  • retirer la définition et des dérogations pour « aliment préparé selon une formule-conseil » des règlements.

Prescriptions par des vétérinaires et aliments médicamentés

Il est proposé que l'on maintienne telle quelle l'approche relative aux prescriptions par des vétérinaires et aux aliments médicamentés. L'ajout d'une médication, qu'il s'agisse d'une prescription par un vétérinaire ou conformément au Recueil des notices sur les substances médicatrices (RNSM), est actuellement permis sans que soit déclenché le processus d'enregistrement. Il est proposé qu'il en soit de même dans la nouvelle réglementation. Les aliments auxquels est ajoutée la médication doivent être conformes à la réglementation et respecter toute norme ou exigence en matière d'étiquetage.

Les intervenants sont informés qu'en réponse au Plan d'action fédéral sur la résistance et le recours aux antimicrobiens au Canada : Prolongement du cadre d'action fédéral, la Direction des médicaments vétérinaires (DMV) de Santé Canada (SC) prépare plusieurs initiatives, y compris des mesures pour accroître la surveillance des antibiotiques importants dans la médecine humaine qui sont également utilisés dans les aliments du bétail . L'ACIA, en tant que partenaire avec SC pour réglementer les aliments du bétail médicamentés au Canada, des modifications au Règlement sur les aliments du bétail peuvent être nécessaires pour tenir compte de la politique de SC et proposer des modifications réglementaires. Il est prévu que SC mènera une consultation des intervenants à part, avec le soutien de l'ACIA, au sujet de la politique proposée et le changement de réglementation.

Autorisations – Personnes ou Établissements

Commerce intérieur (interprovincial)

Une autorisation pour les personnes ou établissements constitue un outil servant à identifier une partie réglementée et à l'autoriser à réaliser une activité. L'ACIA propose d'accorder des licences autorisant des parties réglementées à réaliser des activités spécifiques afin de respecter les exigences réglementaires.

Deux types de licences sont envisagés :

  • autorisations avec un plan de contrôle préventif (PCP) comme condition (où les parties qui font des transactions fréquentes devront mettre en place des PCP efficaces afin d'obtenir des autorisations);
  • autorisations sans PCP (où les parties participant peu fréquemment à des activités assujetties aux exigences règlementaires réglementées (p. ex., importations et exportations uniques d'un article réglementé) peuvent être admissibles aux autorisations sans PCP.

Rappeler :

« Autorisation » veut dire…

  • une licence ou permis
  • l'enregistrement d'un produit, personne ou établissement
  • l'autorisation d'un ingrédient
  • une exemption pour un essai de nature expérimentale

ou toute autre autorisation requise de l'ACIA avant qu'une activité ne puisse être menée.

La condition obligeant certains détenteurs d'autorisations à élaborer, mettre en œuvre et maintenir des PCP adaptés à l'ampleur et à la complexité de leurs activités est une exigence clé du programme d'autorisations. Ceci est nécessaire pour que les parties réglementées assument une plus grande responsabilité pour ce qui est de la sécurité et la conformité de leurs produits. Des détails sur les éléments proposés pour les PCP concernant les aliments du bétail ainsi que sur les résultats attendus et les critères de performance indiqués dans le document Identification des dangers des aliments du bétail et mesures préventives – Proposition de cadre de réglementation de l'ACIA.

L'ACIA accorderait une plus grande priorité à la surveillance des parties réglementées au moyen des autorisations pour lesquelles une non-conformité résulterait en des conséquences plus importantes pour la santé humaine et animale, la protection des végétaux et l'environnement. Les parties réglementées qui s'efforcent d'adopter les meilleures pratiques et des stratégies technologiques ou commerciales innovatrices seraient reconnues par l'ACIA qui adapterait sa surveillance, selon le cas.

L'ACIA a élaboré un document sur le concept de système de certification dans le secteur privé, lequel examine comment et dans quelles circonstances un système de certification du secteur privé pourrait être inclus comme l'un des facteurs du modèle d'activités de surveillance fondé sur les risques

Les autorisations décriraient toutes les activités pertinentes que le demandeur est autorisé à réaliser. Il est possible de présenter une demande pour chaque emplacement, pour plusieurs établissements ou par activité (par exemple, importation, exportation), à la discrétion du demandeur.

Les sections suivantes de la présente proposition consolidée traiteront de ces deux types d'autorisations plus en détail.

Autorités légales

De récentes modifications apportées à la Loi relative aux aliments du bétail par la voie de la Loi sur la croissance du secteur agricole accordent à l'ACIA plus de pouvoir pour délivrer des autorisations aux exploitants et aux établissements participant à des activités liées aux aliments du bétail.

5.2 (1) Le ministre peut, sur demande, procéder à l'enregistrement d'une personne en vue de l'autoriser à exercer une activité réglementaire à l'égard d'aliments visés par le règlement qui ont été importés pour la vente ou qui sont destinés à être expédiés ou transportés, d'une province à une autre, ou à être exportés, lui délivrer une licence à cet effet ou à la fois procéder à son enregistrement et lui délivrer une licence.

5.3 (1) Le ministre peut, sur demande, agréer un établissement comme établissement où peut être exercée une activité réglementaire à l'égard d'aliments visés par règlement qui ont été importés pour la vente ou qui sont destinés à être expédiés ou transportés, d'une province à une autre, ou à être exportés.

5.4 Sous réserve des règlements, le ministre peut modifier, suspendre, révoquer ou renouveler tout enregistrement fait en vertu du paragraphe 5.2 (1), toute licence délivrée en vertu de ce paragraphe ou tout agrément donné en vertu du paragraphe 5.3 (1).

La Loi sur la croissance du secteur agricole a aussi servi à modifier une large disposition d'exemption dans la Loi relative aux aliments du bétail qui s'applique aux éleveurs d'animaux de ferme qui fabriquent des aliments à la ferme :

4. La présente loi ne s'applique pas aux aliments fabriqués par un éleveur d'animaux de ferme, s'ils ne sont pas vendus et si aucune drogue ou autre substance qui présente un risque de préjudice à la santé humaine ou animale ou à l'environnement n'y a été ajoutée.

Portée

Grâce à ces nouvelles autorisations accordées par la Loi sur la croissance du secteur agricole, aux termes du projet de règlement, la fabrication et la distribution d'aliments constituant des activités commerciales dans un contexte interprovincial pourraient s'avérer nécessaire pour obtenir une autorisation de l'ACIA et respecter les exigences de la Loi relative aux aliments du bétail et ses règlements, ou autres conditions établies dans l'autorisation.

Comme fondement pour autoriser l'exercice d'une activité ou des aliments dans le règlement, comme l'exigent les paragraphes 5.2 (1) et 5.3 (1) de la Loi relative aux aliments du bétail présentés précédemment, les facteurs suivants pourraient être pris en compte pour les établissements au Canada :

  • type de produit (p. ex., ingrédients, aliments composés, aliments médicamentés);
  • utilisation prévue (p. ex., destiné à la vente directement au consommateur, à la revente);
  • destiné à quelles espèces (p. ex., ruminants, volaille, plusieurs espèces);
  • activités de traitement (p. ex., enrobage, extrusion, séchage);
  • volume annuel de production;
  • utilisation de matériel à haut risque (p. ex., médication, substances interdite).

L'obligation de détenir une autorisation pourrait se limiter aux cas où les risques posés par des dangers sont considérés comme connus ou pouvant être raisonnablement anticipés pour des activités ou des aliments et ingrédients d'aliments. Les dangers comprendraient les éléments inhérents d'un aliment qui peut présenter un risque de préjudice.

Selon ces facteurs, il est proposé que les critères suivants s'appliquent dans l'autorisation des activités et des aliments lorsque les exploitants ou les établissements auraient à demander des autorisations avec un PCP comme condition :

  • fabrication, emballage, étiquetage, vente de tout aliment pour lesquels il peut y avoir des avertissements (risques pour la santé publique) et des mises en garde (risques pour la santé des animaux) en ce qui concerne des ingrédients ou des aliments composés
    • il pourrait s'agir d'aliments pour les animaux non ruminants contenant des protéines animales interdites, des aliments médicamentés, certains ingrédients ou aliments contenant certains ingrédients dont les étiquettes devront indiquer des avertissements et mises en garde et être placés sur d'autres aliments contenants ces produits;
    • certains aliments médicamentés qui ne doivent pas être retirés avant que l'animal soit envoyé pour la transformation et qui posent des risques minimaux pour les espèces non ciblées pourraient être exemptés.
  • fabrication, emballage, étiquetage, vente, de tout aliment assujetti aux limites d'utilisation maximales (par la voie des ingrédients ou autres aliments contenant ces ingrédients);
    • exemple – caroténoïde ajouté aux aliments pour colorer la chair des poissons.
  • les établissements qui ne servent pas à la fabrication d'aliments ou d'ingrédients d'aliments doivent demander des autorisations;
    • exemple : Établissements fabricant au même endroit des aliments pour le bétail et des aliments pour les aliments pour animaux de compagnie;
    • exemple : Établissements fabricant des biocarburants comme produits principaux; les drêches de distillerie sont des coproduits ou sous-produits provenant de la production de biocarburant pour la vente ou la distribution dans la chaîne d'approvisionnement des aliments du bétail.

Selon les critères qui seraient appliquées à l'exigence d'une autorisation, la délivrance d'autorisations compte tenu des circonstances « d'urgence » peut également être nécessaire pour traiter des interruptions temporaires de l'approvisionnement en aliments, par exemple

  • un fabricant d'aliments dans une province approvisionne les clients d'un autre fabricant d'aliments dans une province voisine, en raison d'une suspension imprévue de ses opérations (un incendie ou d'aborder d'autres problèmes opérationnelles urgentes)

Dans le cas d'autorisations qui n'auraient pas la condition de produire un PCP, il est proposé qu'elles soient requises dans les cas suivants :

  • Les fabricants de produits alimentaires destinés à la consommation humaine qui sont déjà conformes à un plan de contrôle préventif sous le Règlement sur la salubrité des aliments au Canada n'auraient pas besoin d'un plan distinct pour la production d'un sous-produit de la fabrication d'aliments destiné à l'alimentation du bétail, en autant que le sous-produit pour l'alimentation du bétail demeure toujours convenable comme un aliment et ne soit pas traités ultérieurement.

Les autorisations proposées seraient valides pour une période de deux ans et seraient assujetties à des droits à indiquer dans la proposition de droits des utilisateurs qui serait élaborée aux fins de consultation à ce moment. Les parties réglementées seraient en mesure de présenter une demande pour plusieurs licences (pour chaque établissement, activité ou produit) ou une autorisation unique (pour tous leurs établissements, activités ou produits).

La demande d'autorisation servirait à recueillir des renseignements fondamentaux sur le détenteur de permis potentiel, sur l'endroit des activités liées aux aliments du bétail et les activités clés (p. ex., la fabrication d'aliments à exporter ou à échanger entre les provinces, l'importation et l'exportation avec un certificat).

Exemptions

Il est également proposé que les parties réglementées qui ne doivent pas obtenir une licence doivent inclure les données suivantes :

  • les producteurs primaires, comme les éleveurs des animaux de ferme ou leurs activités, ne doivent pas faire l'objet du programme intérieur proposé d'autorisation;
  • les fabricants d'aliments pour animaux ou ingrédients qui ne sont pas impliqués dans le commerce interprovincial;
  • les transporteurs d'aliments, à moins que ne soit établie une exigence relative à la santé des animaux ou à la protection des végétaux visant à prendre en charge les risques éventuels de transmission de maladies ou d'organismes nuisibles occasionnés par le déplacement des aliments d'une province à l'autre;
  • les établissements qui entreposent ou vendent au détail des produits, mais ne participent pas à des activités d'importation, d'exportation ni de préparation de produits, à condition que ceux-ci demeurent emballés et scellés de la réception au transport et respectent la législation qui s'applique.

Résultats prévus

L'octroi de licences à cet égard améliorerait le contexte réglementaire actuel en :

  • présentant un portrait complet, exact et à jour des participants à la préparation des aliments dans le commerce interprovincial au Canada;
  • permettant à l'industrie de prendre une approche plus systématique pour ce qui est des PCP en vue de prendre en charge les activités dans divers endroits ou activités dans divers programmes (comme les aliments et les aliments du bétail);
  • permettant la collecte des données essentielles pour réaliser une surveillance fondée sur les risques;
  • procurant un autre outil d'application de la loi qui peut servir à imposer la conformité ou à prendre des mesures à l'égard d'une non-conformité dans des situations où l'on définit par rapport aux aliments des risques de préjudice pour la santé du public et des animaux, la protection des végétaux et l'environnement;
  • favorisant une meilleure surveillance par l'ACIA des activités et aliments autorisés à risque élevé;
    • amorce d'un avis par le détenteur d'une autorisation et inspection par l'ACIA lorsque le détenteur tente d'entreprendre des activités ou de fabriquer des aliments qui présentent un risque plus élevé que celui pour lequel il a obtenu une autorisation.
  • disposant d'une approche unique et cohérente visant les exigences en matière d'autorisation dans l'ensemble des programmes de l'ACIA;
  • mettant en œuvre une structure fondée sur une approche systémique.

À vous la parole

L'ACIA sollicite les commentaires :

  1. Y a-t-'il d'autres situations où il serait approprié d'exiger une autorisation qui n'aurait pas un PCP comme condition?
  2. Y a-t-'il d'autres situations où les entreprises qui voudraient choisir d'obtenir une autorisation, même si elles ne sont pas obligées d'avoir une? Serait-il bénéfique à l'industrie de permettre les « autorisations volontaires »?

    Étant que :

    • le MIIA propose d'exempter les transporteurs de l'obligation d'obtenir une autorisation, sauf s'il y a une exigence de santé animale ou végétale; et
    • l'article 170 (1) du Règlement sur la santé des animaux oblige les personnes qui exploitent un moyen de transport d'avoir des procédures en place pour prévenir la contamination des aliments pour ruminants avec la substance interdite (de risque pour la santé animale). En outre, il existe d'autres risques qui pourraient constituer une sécurité alimentaire ou risque pour la santé animale s'ils ne sont pas correctement gérés pendant le transport des aliments en vrac. Cela est particulièrement le cas où les moyens de transport sont utilisés pour transporter une gamme d'aliments et d'articles non alimentaires
  3. Y a-t-'il des situations particulières liées au transport des aliments du bétail où des exigences d'autorisation pour les transporteurs d'alimentation pourrait être nécessaires afin de contrôler les risques?

Importateurs

Le Canada dépend des importations d'aliments et d'ingrédients d'aliments pour assurer la fabrication d'aliments du bétail très coûteux et hautement nutritifs qui contribuent considérablement aux systèmes concurrentiels de l'industrie de l'élevage. En 2013, le pays a importé des produits d'aliments du bétail totalisant plus de 269 millions de dollars. Les principaux pays d'où proviennent les aliments du bétail comprennent les États-Unis (78,68 %), la France (7,3 %) et la Chine (3,72 %).

Afin de protéger la santé des animaux, les ressources végétales et l'environnement, les importations ne doivent pas être infestées d'organismes nuisibles et ni infectées par des maladies. Dans le but de favoriser un marché équitable et concurrentiel, les produits entrant au Canada doivent respecter les exigences réglementaires nationales en matière d'aliments du bétail, notamment celles qui concernent la salubrité, la nutrition, la composition, l'identification du produit (p. ex., étiquetage), l'emballage et la qualité. Le taux en continuelle croissance du commerce mondial est accompagné du risque toujours croissant pour nos animaux et nos végétaux. Comme le nombre de pays exportateurs d'aliments du bétail au Canada augmente, une surveillance rigoureuse des importations de ces produits constitue un principe de base du cadre réglementaire modernisé.

Situation actuelle

En ce qui concerne l'importation d'ingrédients d'aliments, le cadre réglementaire actuel nécessite une approche en deux volets pour la surveillance :

  • pour ce qui est des ingrédients que l'Agence a évalués, autorisés et énumérés dans la partie I des Annexes IV et V du Règlement sur les aliments (représentant plusieurs grains communs, oléagineux, produits de protéines animales et graisse d'animal fondue, minéraux, agents aromatisants), la surveillance est assurée par l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et l'ACIA aux frontières. La documentation relative aux importations est vérifiée pour vérifier sa conformité (notamment tout ce qui s'applique à la santé des animaux et à la protection des végétaux) aux exigences réglementaires d'importation établies dans le Système automatisé de référence à l'importation (SARI). La grande majorité des ingrédients autorisés figurent dans la partie I des deux annexes (84 % et 99 % respectivement) qui sont assujetties à ce niveau de surveillance;
  • pour ce qui est des ingrédients que l'Agence a évalués, autorisés et énumérés dans la partie II des Annexes IV et V du Règlement sur les aliments du bétail, l'enregistrement auprès de l'ACIA de chaque source des ingrédients énumérés est nécessaire avant que l'ingrédient puisse être importé au Canada. L'enregistrement des ingrédients dans la partie II sert à favoriser un examen plus méticuleux de la salubrité ou autres risques propres aux ingrédients. Les activités de confirmation d'enregistrement et de conformité à d'autres exigences établies dans le SARI sont également entreprises par l'ASFC et l'ACIA aux frontières avant l'entrée au pays.
  • veuillez consulter la section « Autorisation » des ingrédients alimentaires de la présente proposition pour obtenir des renseignements plus détaillés à propos des changements prévus aux évaluations et autorisations des ingrédients des aliments du bétail par l'Agence pour l'avenir.

En ce qui a trait aux aliments composés

  • tous ceux qui proviennent de l'extérieur du Canada doivent être enregistrés auprès de l'ACIA avant d'être importés. L'enregistrement permet à l'ACIA de vérifier sa conformité aux exigences réglementaires nationales avant que les produits soient autorisés à être importés au Canada.
  • Les aliments composés importés sont assujettis aux mêmes droits d'enregistrement qui s'appliquent aux aliments produits au Canada établis dans le chapitre 1 (tableau 1) des RG-1 Directives réglementaires : Procédures d'enregistrement et normes d'étiquetage de l'Agence.

Le tableau ci-dessous présente des renseignements sur le nombre d'ingrédients d'aliments et d'aliments composés qui sont enregistrés par l'ACIA pour la vente ou l'importation au Canada et sur la distribution de ces enregistrements entre les déclarants canadiens et les déclarants de l'étranger.

Tableau – Enregistrements des aliments (février 2015)
Type d'aliment Nombre (% du total) – Enregistrement de produits alimentaires du bétail
Canadien
Nombre (% du total) – Enregistrement de produits alimentaires du bétail
Étranger
Total
Ingrédients des aliments
(% du total)
264
(51 %)
259
(49 %)
523
Aliments mélangés
(% du total)
3 703
(71 %)
1 484
(29 %)
5 187
Total
(% du total)
3 967
(69%)
1 743
(31 %)
5 710

Le tableau ci-dessous présente un résumé des 10 principaux pays en dehors du Canada d'où proviennent les déclarants d'aliments enregistrés par l'ACIA.

Tableau – Distribution et nombre d'enregistrements internationaux d'aliments
(février 2015)
Pays Enregistrements d'ingrédients d'aliments (nombre) Enregistrement d'aliments composés Registrations (nombre) Total des enregistrements
États-Unis 226 1379 1605
France 4 40 44
Royaume-Uni 2 20 22
Belgique 1 14 15
Écosse 0 8 8
Danemark 2 6 8
Espagne 0 7 7
Pays-Bas 5 1 6
Suisse 1 4 5
Allemagne 2 3 5
Tous les autres (9) Note de tableau 1 13 5 18
Total 259 1484 1743

Note de tableau

Note de tableau *

y compris le Brésil, la Finlande, la Malaisie, le Japon, la Norvège, l'Italie, Trinité-et-Tobago et l'Inde

Retour à la référence de la note de tableau 1

Le plus souvent, la conformité suivant l'entrée des aliments importés est vérifiée à destination (distributeurs et fabricants d'aliments commerciaux), mais ces sites ne sont pas nécessairement les plus appropriés pour corriger des éléments non conformes.

En ce qui concerne la traçabilité des importations d'aliments au pays, de nombreux importateurs de produits d'usine d'équarrissage (par exemple, la moulée et farine d'os, farine de plumes, farine de sang, graisse de volaille, autres protéines animales et produits de graisse autorisée pour l'alimentation des animaux) et de nombreux aliments d'origine animale ont été assujettis aux exigences relatives à la traçabilité établies dans la partie XIV du Règlement sur la santé des animaux depuis la fin des années 1990. Toutefois, ces exigences ne s'étendent pas à tous les aliments et ingrédients d'aliments importés. Même si certains importateurs ont mis en place des systèmes de traçabilité volontaires pour les aliments qui ne sont pas assujettis au Règlement, ce n'est pas tous les importateurs qui utilisent les pratiques de base en matière de tenue de registres nécessaires pour que les enquêtes, les retraits ou les rappels soient réalisés en temps opportun.

Proposition – Introduction

Les changements dans les contextes mondiaux de demande, de production et de distribution ainsi que les avancées technologiques, associées à la consolidation de l'industrie, ont eu pour effet d'augmenter la complexité, la vitesse et le volume du commerce.

Compte tenu de ce cadre d'exploitation, l'ACIA doit être en mesure d'identifier les parties réglementées et de comprendre la nature et le risque de leurs activités réglementées. De plus, le niveau de surveillance assurée par l'Agence doit correspondre à la capacité de la partie réglementée à répondre aux exigences réglementaires.

Vue la superficie du Canada et ses divers points d'entrée par la voie aérienne, terrestre et maritime, la distribution des populations de bétail à l'échelle nationale et les structures des échanges commerciaux, une amélioration de la capacité d'inspection pour assurer un examen plus rigoureux des importations d'aliments du bétail aux points d'entrée représenterait une approche utilisant davantage de ressources pour surveiller ce qui se présenterait à l'ASFC et à l'ACIA pour conserver la majorité de la responsabilité relative à la vérification de la conformité des importations aux exigences nationales. Une telle approche est contraire aux objectifs et aux stratégies de l'ACIA en ce qui concerne les responsabilités visant à assurer la conformité et la réalisation et de la surveillance. De plus, cette approche ne représenterait pas une mesure préalable à l'entrée proactive pour prendre en change les risques potentiels liés à la sécurité et autres que représentent les produits provenant de l'extérieur du Canada.

Proposition – Options à considérer

Dans le cas des importations d'aliments du bétail, l'ACIA envisage diverses options de surveillance qui pourraient offrir une combinaison de solutions de rechange et des approches efficaces et flexibles pour permettre l'accès au marché tout en assurant une surveillance suffisante pour réduire les risques pour la santé et le marché du pays. Ces options comprennent ce qui suit :

1. Poursuivre avec une certaine forme d'autorisations pour les produits (enregistrement des ingrédients et des aliments composés) pour le contrôle des importations (statu quo modifié)

Au-delà des exigences proposées relatives à l'enregistrement obligatoire pour certains ingrédients d'aliments et aliments composés, sans tenir compte de leur pays d'origine (comme discuté au-dessus dans les sections Autorisations – Ingrédients et Autorisations – Aliments Mélangés respectivement de la présente proposition), l'ACIA pourrait revoir les exigences en vigueur imposées à toutes les importations d'aliments composés en s'appuyant sur des critères plus actuels fondés sur les risques afin de mieux cibler les aliments qui pourraient représenter les risques les plus importants pour la santé publique et animale, la protection des végétaux et l'environnement et d'adapter le cadre réglementaire en conséquence. Ces critères pourraient comprendre :

  • le type d'aliments (p. ex., ingrédients, aliments composés, aliments médicamentés);
  • l'utilisation prévue (p. ex., pour l'importation directement pas l'utilisateur final, l'importation pour la vente ou la distribution aux utilisateurs finaux);
  • les espèces déterminées (p. ex., ruminants, volaille, diverses espèces);
  • les processus de fabrication (p. ex., enrobage, extrusion, séchage);
  • les volumes de produits importés;
  • l'utilisation de matériel à haut risque dans les aliments du bétail (p. ex., médication, protéines interdites dans l'alimentation des ruminants);
  • les antécédents de conformité; et
  • les pays d'origine typiques des produits.

Bien que les intervenants de l'industrie considèrent souvent que les processus d'évaluations et d'attribution d'autorisations relatifs aux produits avant la mise en marché pénibles et prenants, il pourrait s'avérer utile d'offrir une option propre à l'importation pour ces évaluations et autorisations pour chaque produit.

Cette option :

  • ferait en sorte que l'ACIA conserverait la responsabilité de vérifier que les aliments du bétail importés respectent les exigences réglementaires nationales;
  • comprend l'évaluation par l'ACIA de la qualité du processus d'identification des dangers que le demandeur a entreprise pour les aliments à enregistrer ainsi que du plan de contrôle préventif mis en œuvre pour prendre en charge les risques posés par tout danger ciblé;
  • peut ne pas offrir de terrain équitable pour le marché où les produits semblables provenant de sources intérieures non assujettis à l'enregistrement obligatoire ont un accès plus facile au marché canadien;
  • pourrait représenter un arrangement possible pour les enregistrements « volontaires » de produits dans les cas où les importateurs ou exportateurs potentiels d'aliments du bétail préféreraient cette mesure de contrôle et ses obligations associées en matière de conformité vue la nature du produire, la part du marché et les considérations opérationnelles.

Afin de combler les lacunes actuelles concernant la traçabilité des importations dans le contexte de la chaîne d'approvisionnement intérieure d'aliments, et comme discuté à la section Traçabilité et tenue de registres de la présente proposition, cette option ferait en sorte que les importateurs seraient tenus de se conformer aux exigences en matière de traçabilité selon la norme internationale dans ce domaine établi par le Codex Alimentarius à l'intention de tous les importateurs d'aliments du bétail.

L'obligation de se conformer aux exigences de traçabilité :

  • améliorerait la capacité de l'ACIA à gérer les problèmes lorsqu'un risque est identifié dans un aliment importé;
  • ne représenterait pas une mesure unique suffisante pour prendre en charge les risques potentiels pour la sécurité et autres associés aux produits provenant de l'extérieur du Canada.

2. L'obligation pour les importateurs d'obtenir une autorisation avec pour condition un plan de contrôle préventif (PCP).

Comme discuté à la section Autorisations – Commerce intérieur (Interprovincial) de la présente proposition (Autorisations – Exploitants et établissement du pays), cette option correspond aux principes directeurs du MIIA de l'ACIA et à l'approche entreprise par d'autres cadres réglementaires modernisés de l'ACIA (par exemple, le Règlement sur la salubrité des aliments au Canada ). Elle offre les outils pour améliorer la surveillance réglementaire aux points appropriés de la chaîne d'approvisionnement des aliments.

Comme discuté à la section 4.4 de l'Identification des dangers des aliments du bétail et mesures préventives – Proposition de cadre de réglementation publié en juin 2014 par l'ACIA, les importateurs pourraient devoir démontrer que les fabricants à l'étranger ont conçu, élaboré, mis en œuvre et vérifié des PCP qui sont comparables à ceux que les fabricants du pays requièrent afin d'assurer la salubrité des aliments et ingrédients d'aliments, ainsi que la conformité aux autres exigences réglementaires du Canada.

Les importateurs devraient avoir des PCP qui leur sont propres et qui contiennent des éléments qui s'appliquent à leurs activités. Les importateurs sans installations, par exemple, n'auraient pas à indiquer de structure physique ni d'entretien. Cependant, tous les importateurs devraient, au minimum, inclure les éléments suivants dans leurs PCP :

  • Élément 1 : Processus et contrôles des produits
  • Élément 7 : Traçabilité, rappel et plaintes

Les importateurs qui prennent part à d'autres activités de manutention ou de réemballage des aliments devraient traiter de tous les sept éléments nécessaires dans un PCP.

Plusieurs parties réglementées importent actuellement au Canada des produits d'aliments de bétail pour lesquels on assure ensuite la conformité avant de les autoriser à la vente. Cette pratique est particulièrement utilisée pour corriger un élément non conforme de l'étiquette d'un produit et souvent de produits destinés à des segments de marché plus petits. Afin de permettre la poursuite des pratiques actuelles, la portée de cette option permettrait également l'importation ou le commerce interprovincial d'aliments non conformes à condition que l'étiquette de l'aliment indique clairement « Pour fabrication ultérieure seulement », qu'il soit importé dans un endroit unique et que sa conformité soit assurée dans un délai de trois mois suivant la date de son importation ou de son commerce entre provinces (à moins qu'une période plus longue soit précisée par la ministre). Toutefois, on propose d'interdire les mélanges et les dilutions d'aliments contaminés importés en vue de les rendre conformes, en suivant la pratique internationale dans le secteur des aliments du bétail et la réglementation en vigueur.

Cette option :

  • rendrait les importateurs responsables la conformité des aliments du bétail aux exigences réglementaires canadiennes pour ce qui est de la salubrité, de la composition, de l'étiquetage et autres;
  • présenterait un portrait complet, exact et à jour des participants à la préparation des aliments dans le commerce interprovincial au Canada;
  • permettant à l'industrie de prendre une approche plus systématique pour ce qui est des PCP pour en vue de prendre en charge les activités dans divers endroits ou activités dans divers programmes (comme les aliments et les aliments du bétail);
  • augmenterait la portée des parties réglementaires auxquelles s'appliquerait cette surveillance plus rigoureuse, particulièrement les importateurs d'ingrédients qui figurent dans la partie I des Annexes IV et V, lorsque la grande majorité des vérifications de la conformité est réalisée par l'ASFC et l'ACIA aux points d'entrée;
    • par conséquent, cette option peut être considérée comme importune et peut constituer une mesure tendant à décourager certains importateurs actuels de poursuivre leurs importations d'aliments du bétail à l'avenir.
  • permettrait la collecte des données essentielles pour réaliser une surveillance fondée sur les risques;
  • favoriserait une meilleure surveillance par l'ACIA des activités et aliments autorisés à risque élevé;
    • amorce d'un avis par le détenteur d'une autorisation et inspection par l'ACIA lorsque le détenteur tente d'entreprendre des activités ou de fabriquer des aliments qui présentent un risque plus élevé que celui pour lequel il a obtenu une autorisation.
  • procurerait un autre outil d'application de la loi qui peut servir à imposer la conformité ou à prendre des mesures à l'égard d'une non-conformité dans des situations où l'on définit par rapport aux aliments des risques de préjudice pour la santé du public et des animaux, la protection des végétaux et l'environnement.
  • représenterait une approche unique et cohérente en ce qui a trait aux exigences relatives aux autorisations dans l'ensemble des programmes de l'ACIA et une structure axée sur une approche systémique.

3. L'autorisation aux exploitants ou établissements d'autres pays (au moyen d'autorisations) d'exporter des aliments du bétail directement aux clients canadiens.

Dans le cadre de cette option, les aliments fabriqués dans d'autres pays pourraient être admissibles à l'obtention d'une autorisation accordé par l'ACIA pour exporter des aliments du bétail au Canada. Toutefois, cette option dépendrait du pays étranger évalué dont les systèmes de réglementation et de surveillance des aliments du bétail ont été jugés comparables à ceux du Canada.

Cette option :

  • tiendrait l'exportateur étranger, au moyen de conditions dans l'autorisation, responsable de la conformité aux exigences réglementaires canadiennes des produits destinés à ce marché;
  • empêcherait les importateurs canadiens d'avoir des plans de contrôle préventifs pour les produits importés de fournisseurs provenant de ces pays; obligerait les importateurs à se conformer aux exigences en matière de traçabilité dans le cas où des risques seraient identifiés relativement aux produits qu'ils importent;
  • permettrait à l'ACIA de modifier, de suspendre ou d'annuler l'autorisation de l'établissement étranger dans le cas où ses aliments du bétail sont considérés comme non conformes aux exigences canadiennes en matière de salubrité ou autres.

À l'heure actuelle, le gouvernement du Canada n'a pas évalué ni identifié de pays ayant un système de réglementation des aliments qui soit comparable aux nôtres, et l'on ne prévoit pas que cette option soit offerte aux importateurs dans un avenir rapproché (de 1 à 3 ans).

Autorisations sans condition pour un plan de contrôle préventif (PCP)

La réglementation proposée comprendrait certaines exemptions à la condition pour un PCP dans les autorisations accordées pour l'importation d'aliments du bétail, notamment :

  • les aliments du bétail transportés dans tout convoi destiné aux animaux qu'ils accompagnent;
  • les échantillons prélevés pour analyses scientifiques, les salons professionnels ou autres fins commerciales.

Il est également proposé que le transbordement d'aliments du bétail dans le Canada soit exempté de l'exigence relative à un PCP, à condition que l'envoi soit transporté dans le Canada sous caution en douane.

À vous la parole

L'ACIA sollicite des commentaires sur :

  • quelle option ou combinaison d'options abordée précédemment l'ACIA devrait-elle envisager de permettre dans un cadre réglementaire modernisé sur les aliments du bétail? Veuillez inclure une justification avec vos commentaires; et
  • Existe-t-il d'autres options que l'ACIA devrait envisager de permettre? Veuillez inclure une description des options avec vos commentaires.

Exportateurs

Bien que le commerce d'aliments du bétail au Canada se fait généralement à l'intérieur de ses frontières, des produits d'aliments pour animaux totalisant plus de 381 millions de dollars ont été exportés en 2013. Ces exportations sont principalement envoyées aux États-Unis (61,9 %), Singapour (6,73 %), aux Philippines (5,6 %), au Mexique (4,53 %) et au Japon (3,95 %).

Situation actuelle

Actuellement, les aliments destinés à l'exportation du Canada et étiquetés en conséquence sont exemptés de l'application de la Loi relative aux aliments du bétail et de ses règlements. Lorsque des partenaires commerciaux demandent une certification par une « autorité compétente » comme condition de l'accès au marché extérieur, des certificats d'exportation (p. ex., pour les États-Unis) et des certificats de vente libre sont délivrés par l'ACIA sur une base volontaire.

Pour les exportations non réglementées, l'ACIA dispose d'une capacité limitée à empêcher l'exportation d'aliments du bétail non salubres dans d'autres pays compte tenu des exemptions en vigueur soustrayant de la Loi et de ses règlements.

Proposition

Afin de pouvoir mieux assurer la salubrité des aliments du bétail provenant du Canada au sein du marché international, il est proposé que tous les aliments fabriqués au Canada destinés à l'importation respectent les normes canadiennes et autres exigences intérieures en matière de conformité. Suivant les principes du MIIA et comme discuté relativement au commerce intérieur et aux importations d'aliments du bétail, les exportateurs seraient également tenus d'obtenir une autorisation délivrée par l'ACIA avec une condition exigeant un PCP pour prendre en charge les risques présentés par les dangers identifiés dans leurs aliments, et de respecter toute autre exigence intérieure en matière de conformité applicable. Des modifications récemment apportées à la Loi relative aux aliments du bétail au moyen de la Loi sur la croissance du secteur agricole accordent maintenant à l'ACIA les pouvoirs d'exiger aux exportateurs :

  • d'obtenir une autorisation à cet égard (Loi relative aux aliments du bétail, article 5.2); et
  • délivrer un certificat ou autre document énonçant toute information qui est nécessaire pour faciliter l'exportation des aliments (Loi relative aux aliments du bétail, article 5.5)

Des exemptions à certaines exigences intérieures pour les aliments du bétail destinés à l'exportation seraient déterminées pour que les aliments puissent respecter les exigences d'un pays étranger en matière de conformité par rapport à la sécurité et aux sujets autres que la santé lorsqu'ils diffèrent des exigences canadiennes.

Dans le cas de l'exportation des ingrédients non autorisées par l'ACIA pour le marché intérieur, les exportateurs pourraient encore être en mesure d'obtenir une autorisation de l'ACIA à l'exportation à condition que l'ingrédient :

  • est préparé ou fabriqués conformément aux exigences réglementaires canadiennes (par exemple, conformément à un plan de contrôle préventifs appropriés);
  • les autres exigences applicables prévues par le pays importateur; et
  • peuvent être certifiés par l'ACIA pour un marché d'exportation si nécessaire par le pays importateur.

Cette approche modernisée pour la surveillance de l'exportation des aliments :

  • établirait un cadre plus cohérent et solide pour favoriser l'accès au marché extérieur;
  • démontrerait un pouvoir clair et fournirait des mécanismes de surveillance pour les exportations d'aliments du bétail dans les marchés internationaux;
  • qui respecteraient de manière favorable les approches proposées pour l'exportation d'aliments du bétail conformément au projet de règlement sur la salubrité des aliments au Canada de l'ACIA et au Modèle d'inspection intégré de l'Agence MIIA;
  • permettrait à l'ACIA de modifier, suspendre ou annuler l'autorisation d'un établissement étranger dans le cas où ses aliments seraient considérés comme non conformes aux exigences canadiennes en matière de salubrité ou autres.

À vous la parole

L'Agence sollicite des commentaires sur :

  • obliger les exportateurs à obtenir une autorisation de l'ACIA pour exporter des aliments du bétail vers les marchés internationaux;
  • exiger des exportateurs des plans de contrôle préventifs comme condition à l'obtention d'autorisation pour exporter du Canada des aliments du bétail, et
  • délivrer les certificats pour les exportations d'aliments du bétail lorsque requis par les partenaires commerciaux.

Exigences relatives aux autorisations

Grâce aux nouveaux pouvoirs accordés par la Loi sur la croissance du secteur agricole, Exigences relatives aux licences, selon le projet de règlement, quiconque importe, fabrique des aliments destinés à l'exportation ou au commerce interprovincial, ou exporte des aliments pour lesquels il demande un certificat d'exportation, doit posséder une autorisation et respecter les exigences de la Loi relative aux aliments du bétail et ses règlements. Parmi les améliorations apportées au système existant figurent :

  • une structure d'autorisation qui sera fondée sur une approche systémique;
  • une vision exacte et complète des intervenants dans le conditionnement des aliments destinés au commerce interprovincial ou à l'exportation (dans certains cas) et dans l'importation d'aliments au Canada;
  • la collecte de données essentielles à la surveillance fondée sur les risques;
  • une approche unique et cohérente des exigences de licence et d'enregistrement dans l'ensemble des programmes de l'ACIA.

De plus, l'industrie pourrait adopter une approche plus systémique des autorisations et des plans de contrôle préventif (PCP) applicable aux activités sur plusieurs sites ou aux activités dans plusieurs programmes (comme les aliments et aliments du bétail).

L'autorisation proposée serait valable pendant une période de deux ans, moyennant des frais d'approximativement 250 $Note de bas de page 2, et les parties réglementées pourraient demander des autorisations multiples (pour chaque établissement, activité ou produit alimentaire) ou une licence unique (pour tous leurs établissements, activités et produits alimentaires). La demande d'autorisation recueillerait des informations de base sur le titulaire de licence, l'emplacement des entreprises alimentaires et les principales activités (p. ex. le conditionnement d'aliments destinés à l'exportation ou au commerce interprovincial, l'importation et l'exportation nécessitant un certificat). Des numéros d'autorisation seraient générés, ainsi qu'un numéro pour chaque établissement visé par la licence. La demande d'autorisation pourrait aussi collecter des informations nécessaires à la surveillance fondée sur le risque, telles que :

Pour les établissements canadiens :

  • types de produits (p. ex., ingrédients, aliments composés, aliments médicamentés)
  • utilisation prévue (p. ex., pour la vente directement au client, pour la revente)
  • espèces prévues (p. ex., ruminants, volaille, diverses espèces)
  • transformation (p. ex., enrobage, extrusion, séchage)
  • volume annuel de production
  • utilisation de matériel à haut risque (p. ex., médication, substance interdite)
  • antécédents de conformité
  • le nombre d'employés et des ventes annuelles brutes pour identifier les petites et micro-entreprises.

Pour les importateurs :

  • types de produits (p. ex., ingrédients, aliments composés, aliments médicamentés)
  • utilisation prévue (p. ex., pour la vente directement au client, pour la revente)
  • espèces prévues (p. ex., ruminants, volaille, diverses espèces)
  • transformation (p. ex., enrobage, extrusion, séchage)
  • volume annuel de production
  • utilisation de matériel à haut risque (p. ex., médication, substance interdite)
  • pays typique d'origine des produits

Le renouvellement de l'autorisation tous les deux ans garantit que l'ACIA dispose de renseignements à jour sur les titulaires d'autorisation et leurs activités. Ces renseignements sont nécessaires à la surveillance fondée sur le risque.

En fonction de renseignements fournis dans la demande d'autorisation, une inspection peut s'imposer avant la délivrance, le renouvellement ou la modification d'une autorisation, en fonction des risques associés aux produits et des antécédents en matière de conformité. Une première inspection serait probablement nécessaire pour des aliments présentant traditionnellement des risques élevés pour la salubrité des aliments du détail, tels que les aliments médicamentés ou les aliments contenant des substances interdites.

En cas de non-conformité, le projet de règlement autoriserait le ministre à suspendre l'autorisation. Par exemple, l'autorisation serait suspendue immédiatement, après préavis, en cas de risque de préjudice à la santé humaine. Cet instrument d'application de la loi viendrait compléter les autres mesures de contrôle de la conformité et d'application de la loi dont disposent les inspecteurs.

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