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Intervention en présence du virus du Nil occidental chez les oiseaux d'abattage appartenant à l'ordre des Galliformes (poulets, dindons, pintades, faisans et cailles d'élevage) et chez le nandou, l'émeu et l'autruche

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On n'a jamais signalé d'infection survenue naturellement ni de signes cliniques du virus du Nil occidental (VNO) chez les volailles domestiques destinées au commerce (galliformes) et l'on n'a observé que des cas sporadiques d'infection au VNO chez l'autruche; néanmoins, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) traitera les cas d'oiseaux présentant des symptômes neurologiques comme pouvant être atteints d'une maladie exotique telle que la maladie de Newcastle (MN) ou l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) et mènera donc une enquête conformément aux stratégies pertinentes.

Pathogénie du virus du Nil occidental chez les poulets et les dindons destinés au commerce

Dans des conditions expérimentales, les poulets et les dindons infectés au VNO n'ont présenté aucun signe clinique pendant les 21 jours d'observation suivant l'infection. Les poulets présentent en général un degré élevé de virémie, le titre de virus culminant à 105,0 /ml au jour quatre suivant l'infection, et l'on a isolé le VNO dans le plasma sanguin jusqu'au jour huit. Cependant, chez le dindon, on observe une virémie du jour 2 au jour 10 après l'infection, mais le degré moyen de virémie est faible; on n'a pas isolé le virus dans le plasma. Le VNO a été isolé dans le myocarde, la rate, les reins, les poumons et l'intestin de poulet aux jours 3, 5 et 10 suivant l'infection; cependant, on n'a pas isolé le virus chez le poulet après le jour 10. Aucun virus n'a été isolé dans ces organes chez le dindon infecté. Le VNO ne provoque pas de lésions macroscopiques chez les poulets et les dindons infectés expérimentalement. À partir de trois semaines, les poulets semblent résistants aux infections au VNO d'origine naturelle; par conséquent, les poulets destinés au commerce parvenant dans les abattoirs à l'âge d'environ 37 à 40 jours devraient avoir dépassé le stade de la virémie et être exempts de virus dans le cas peu probable où ils auraient été infectés par le VNO avant l'âge de trois semaines.

Compte tenu de la faible possibilité d'infection naturelle au VNO chez le poulet et le dindon, et des preuves expérimentales indiquant la présence de virémies négligeables chez le poulet et une résistance du poulet aux infections au VNO après l'âge de trois semaines, nous pouvons conclure que ces deux volailles ne présente pas une menace de transmission du VNO à l'homme.

Nota : Au cours d'une enquête réalisée en 2002, la Wisconsin Division of Public Health (WDPH) a découvert une prévalence élevée d'anticorps anti-VNO chez des travailleurs de fermes d'élevage de dindons. Bien que l'on ignore toujours le mode de transmission aux travailleurs, on croit que des voies d'exposition moins habituelles pourraient avoir été en cause. Malgré cette incertitude, les données épidémiologiques donnent à penser que dans ce cas précis, la transmission aux travailleurs pourrait être attribuable à une blessure percutanée ou à une exposition par voie oro-fécale ou respiratoire à des aérosols composés de particules d'excréments de dindons infectés.

Autres Galliformes d'abattage (pintade, faisan et caille)

Des recherches limitées et des preuves indirectes donnent à penser que la pathogénie du VNO chez ces volailles est similaire à celle que l'on observe chez les poulets destinés au commerce, et rien n'indique que les humains puissent être infectés au VNO en manipulant ces volatiles dans les abattoirs dans des conditions normales.

Nandou, émeu et autruche

On possède très peu d'information sur les infections naturelles au VNO chez ces espèces, et seuls quelques cas d'infection naturelle au VNO ont été signalés chez ces espèces dans le monde. On n'a jamais encore constaté que ces oiseaux auraient transmis le VNO à d'autres animaux ou à l'homme.

Nota : Le VNO est une maladie À notification immédiate en vertu du Règlement sur la santé des animaux. Tout les personnes impliqués dans la manipulation d'animaux et de volailles dans les abattoirs, devraient respecter les normes d'hygiène et de sécurité au travail, tel qu'il est recommandé dans le document intitulé Virus du Nil occidental - Protégez-vous! de l'Agence de santé publique du Canada.

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