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LD-PBV-3.34 : Exigences relatives aux installations pour les produits biologiques vétérinaires

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  1. Introduction
  2. Considérations générales
  3. Aires de fabrication
  4. Laboratoires d'analyses de contrôle de la qualité
  5. Aires d'entreposage
  6. Aires d'étiquetage et d'emballage
  7. Équipement et services publics
  8. Personnel
  9. Assainissement et hygiène
  10. Documents de l'installation
  11. Exigences relatives au permis ou enregistrement d'établissement
  12. Fabrication et analyses en sous-traitance
  13. Modifications à l'installation et à l'équipement après la délivrance d'un permis
  14. Auto-inspection
  15. Inspection de l'installation par l'ACIA
  16. Mise hors service de l'installation et de l'équipement
  17. Références
  18. Annexe – Glossaire et terminologie

1. Introduction

Le Centre canadien des produits biologiques vétérinaires (CCPBV) de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) est responsable de la délivrance de permis pour les établissements de fabrication et d'analyses de produits biologiques vétérinaires (PBV) au Canada, ainsi que de l'enregistrement d'établissements de PBV étrangers qui ont l'intention de fabriquer et homologuer des PBV pour utilisation et distribution au Canada. Tous les PBV destinés à la fabrication, à la distribution et l'utilisation au Canada, ou pour l'exportation du Canada vers d'autres pays, doivent être fabriqués dans des installations approuvées par le CCPBV. L'approbation d'un nouvel établissement de PBV comprend un examen de l'installation, du personnel, de la fabrication et des documents de contrôle de la qualité (CQ) et d'assurance de la qualité (AQ). Une inspection préalable à la délivrance du permis est requise pour l'approbation d'un nouvel établissement de PBV au Canada. Un PBV fabriqué dans un autre pays et destiné à l'importation au Canada devrait être fabriqué dans un établissement titulaire d'un permis et ayant fait l'objet d'une inspection par les autorités réglementaires compétentes du pays exportateur. Les établissements situés dans des pays étrangers doivent être acceptables pour le CCPBV et peuvent également être inspectées par celui-ci.

Une fois toutes les exigences satisfaites, le CCPBV délivrera un permis d'établissement canadien de PBV à une installation de fabrication ou d'analyse canadienne, et un enregistrement d'établissement de PBV à une installation de fabrication étrangère.

Les présentes lignes directrices ont pour objet de fournir des renseignements aux fabricants de PBV concernant les exigences relatives aux établissements et installations pour la fabrication, les analyses, la préservation, l'emballage, l'étiquetage et l'entreposage des PBV. En raison des différences importantes dans les processus de production, la nature des produits finaux, et les voies ou les méthodes d'utilisation d'une gamme diversifiée de PBV, les renseignements fournis dans le présent document devraient être pris en considération en termes généraux uniquement. En ce qui concerne les exigences particulières, on encourage les fabricants à communiquer avec le CCPBV de l'ACIA à la première étape de leur planification, notamment à l'étape conceptuelle du processus de conception pour une nouvelle installation ou à une installation qui doit être rénovée.

Ces lignes directrices offrent également des conseils aux installations canadiennes d'analyse de PBV et peuvent être utilisées par les importateurs commerciaux canadiens de PBV pour obtenir des informations sur les exigences d'entreposage de PBV.

Fondement juridique

La Loi sur la santé des animaux canadienne (alinéa 64.[1]s]) et le Règlement sur la santé des animaux (partie XI – Produits biologiques vétérinaires ) confèrent le pouvoir législatif de réglementer la fabrication, les analyses, l'emballage, l'étiquetage, l'importation, l'exportation, l'entreposage, le transport, la vente et l'élimination des PBV.

2. Considérations générales

3. Aires de fabrication

4. Laboratoires d'analyses de contrôle de la qualité

5. Aires d'entreposage

6. Aires d'étiquetage et d'emballage

7. Équipement et services publics

8. Personnel

Consultez LD-PBV-3.28 : Exigences relatives au personnel impliqué dans la fabrication, l'analyse et l'importation de produits biologiques vétérinaires

9. Assainissement et hygiène

10. Documents de l'installation

Les renseignements suivants devraient être inclus dans le dossier de documents de l'installation, de façon suffisamment détaillée :

11. Exigences relatives au permis ou enregistrement d'établissement

L'approbation d'une nouvelle installation canadienne de fabrication de PBV comprend un examen des documents de l'installation, des protocoles de fabrication et d'analyses, du type d'organisme manipulé, du type de produit fabriqué, de la qualification du personnel, des procédures de contrôle de la qualité, ainsi que de l'équipement et des services publics appropriés aux fins prévues. La délivrance d'un Permis d'établissement de PBV canadien est examinée conjointement à un permis de PBV. Un Permis d'établissement de PBV canadien indépendant pour la fabrication ne sera pas délivré sans qu'un Permis de fabrication de PBV soit délivré simultanément. Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur les procédures pour présenter une demande d'homologation d'un nouveau produit, veuillez consulter LD-PBV-3.1 :  Préparation des demandes d'homologation (d'enregistrement) de nouveaux produits biologiques vétérinaires.

Lorsque les documents de l'installation énumérés à la Section 10 ci-dessus et les documents pour la présentation d'un nouveau produit énumérés dansLD-PBV-3.1 sont prêts, les fabricants devraient soumettre tous les documents réunis au CCPBV, ainsi qu'une lettre de présentation et tous les frais d'homologation applicables.

Toute installation de fabrication de PBV située à l'étranger doit être approuvée et réglementée par les autorités réglementaires compétentes des pays respectives avant que les documents de l'installation soient présentés au CCPBV. Les fabricants de PBV dans les pays étrangers sont tenus de soumettre une copie des documents de l'installation énumérés à la Section 10 ci-dessus, sous la forme d'un dossier principal d'établissement ou d'un document similaire, au moment de présenter une demande pour un nouveau produit auprès du CCPBV. Une copie à jour des documents de l'installation doit être présentée au CCPBV chaque fois que l'installation, l'équipement ou un processus font l'objet d'un changement important qui pourrait éventuellement avoir une incidence sur la pureté, la puissance, l'innocuité ou l'efficacité du PBV. À partir de 2023, l'ACIA-CCPBV délivrera un Enregistrement d'établissement de PBV aux installations de fabrication étrangères approuvées.

Les informations relatives à l'établissement et le personnel doivent être préparées sous forme de fichiers PDF, JPEG ou PNG pour être soumis par un service d'hébergement des fichiers ou par courrier électronique (les pièces jointes ne doivent pas dépasser 18 Mo) à Applications CCPBV. Les documents relatifs aux installations, tels que spécifiées dans la Section 10 ci-dessus, et les documents relatifs au personnel pour les nouveaux établissements doivent être compilés et soumis sous les sections suivantes :

  1. Lettre de présentation de l'établissement, de ses activités, de ses installations, et identification du responsable des affaires réglementaires
  2. Le Permis ou l'Enregistrement de l'établissement délivré par les autorités réglementaires du pays exportateur (Établissements de fabrication PVB étrangers seulement) 
  3. Les plans avec une légende, le système CVC, les niveaux de bioconfinement, procédures et flux des produits et toutes les informations à l'appui
  4. Le dossier principal d'établissement ou l'équivalent
  5. Une description des politiques et procédures d'assurance et de contrôle de la qualité
  6. Une liste de tous les PBV et non-PBV qui sont fabriqués sur les lieux
  7. Une liste de tous les agents microbiens qui sont entreposés sur les lieux
  8. L'organigramme du personnel clé

12. Fabrication et analyses en sous-traitance

Le titulaire de permis d'un PBV peut externaliser certaines étapes de fabrication et d'analyses d'un PBV (par exemple la production d'antigènes en vrac, des étapes de fabrication particulières qui nécessitent une installation, de l'équipement ou une expertise spécialisés, les analyses de CQ in vitro ou in vivo d'échantillons en traitement ou du produit final, entreposage de produits en quarantaine, distribution, exportation, etc.) en vertu d'un contrat conclu avec une installation tierce (installation externe) qui est acceptable pour le CCPBV. L'installation externe doit satisfaire à toutes les exigences d'homologation pertinentes pour les activités déterminées relatives aux PBV et l'entrepreneur doit accepter de se conformer à toutes les exigences techniques et réglementaires énoncées dans la Loi sur la santé des animaux et le Règlement sur la santé des animaux du Canada, ainsi qu'aux exigences décrites dans les protocoles de fabrication et d'analyses par le titulaire de permis de produit.

L'installation externe pour la fabrication et/ou l'analyse peut présenter une demande de Permis d'établissement de produits biologiques vétérinaires canadien au CCPBV, comme il est indiqué ci-dessous, et procéder à une inspection préalable à la délivrance du permis de tous les sites pertinents. Consultez la Section 15. Inspection de l'installation par l'ACIA ci-dessous pour obtenir des détails sur l'inspection des installations. Après avoir achevé de façon satisfaisante le processus d'homologation, l'installation externe sera autorisée par le CCPBV à mener les activités de fabrication et d'analyses précisées dans le contrat conclu avec le titulaire de permis de produit. Selon les activités particulières relatives au PBV, un Permis d'établissement de produits biologiques vétérinaires sera délivré pour la fabrication de PBV ou les analyses sur les PBV, ou les deux. Le Permis d'établissement de produits biologiques vétérinaires doit être renouvelé chaque année en présentant une demande de renouvellement accompagnée des documents et des frais applicables.

Pour qu'une installation externe conserve un Permis d'établissement de produits biologiques vétérinaires au cours des années subséquentes, tous les documents déposés auprès du CCPBV doivent être tenus à jour et l'installation doit continuer de se conformer aux normes techniques et réglementaires précisées.

L'approbation de fabrication ou d'analyses en sous-traitance de produits supplémentaires provenant des mêmes titulaires de permis de produits ou d'autres nécessitera un examen supplémentaire par le CCPBV pour s'assurer que les nouveaux produits ou les produits supplémentaires peuvent être fabriqués ou mis à l'essai d'une façon sécuritaire à l'intérieur de la même installation externe sans que cela ait une incidence négative sur la qualité ou l'innocuité des produits déjà approuvés.

Une installation tierce sous contrat responsable uniquement de la prestation de services d'entreposage en quarantaine, de distribution et de soutien logistique, de services d'exportation et/ou de services d'assurance de la qualité n'est pas admissible pour un Permis de PBV canadien.

Le CCPBV ne délivre pas d'Enregistrement d'établissement de PBV aux installations de fabrication contractuelle situées à l'extérieur du Canada. Toute installation étrangère de fabrication de PVB contractuelle doit être approuvée et réglementée par les autorités réglementaires compétentes du ou des pays respectifs avant que les documents relatifs à l'installation ne soient soumis au CCPBV. Les fabricants de VB contractuels étrangers sont tenus de fournir une copie des documents relatifs aux installations énumérés ci-dessus, sous la forme d'un Dossier Principal d'Établissement ou l'équivalent, lorsque l'établissement de fabrication contractuelle étranger initie une nouvelle demande de PBV auprès du CCPBV. Une copie mise à jour des documents de l'établissement de fabrication contractuelle doit être soumise au CCPBV chaque fois qu'il y a un changement majeur dans l'installation, l'équipement et/ou le processus qui pourrait potentiellement avoir un impact sur la pureté, la puissance, l'innocuité et/ou l'efficacité du PBV.

Renseignements requis pour l'approbation d'une installation externe d'un tiers

Les informations relatives à l'installation tierce sous contrat  doivent être préparées sous forme de fichiers PDF, JPEG ou PNG pour être soumis par un service d'hébergement des fichiers ou par courrier électronique (les pièces jointes ne doivent pas dépasser 18 Mo) à Applications CCPBV.

Dans le cas des installations externes qui souhaitent uniquement offrir des analyses de CQ in vitro ou in vivo limités à des fabricants homologués au Canada, une option concernant l'énumération des installations d'analyses externes dans le Permis d'établissement de produits biologiques vétérinaires peut être envisagée. Dans un tel cas, l'installation d'analyses externe sera considérée comme une extension du Permis d'établissement de produits biologiques vétérinaires du fabricant, par conséquent, elle sera réglementée par l'intermédiaire du titulaire de permis, à condition que l'installation externe satisfasse à toutes les exigences techniques liées aux activités relatives aux PBV précisées. Aucun Permis d'établissement de produits biologiques vétérinaires distinct n'est délivré à une installation d'analyses externe qui est réglementée par l'entremise du titulaire de permis. Communiquez avec l'ACIA-CCPBV pour connaître les exigences particulières pour les analyses in vitro ou in vivo en sous-traitance pour les PBV au Canada.

13. Modifications à l'installation et à l'équipement après la délivrance d'un permis

Le titulaire de permis d'établissement de PBV canadien est tenu d'examiner et de mettre à jour régulièrement les documents de l'installation, de fabrication et d'analyses déposés auprès du CCPBV. Tous les changements importants apportés à l'installation, à l'équipement et aux processus qui peuvent éventuellement avoir une incidence sur la pureté, la puissance, l'innocuité et l'efficacité des PBV doivent être soumis au CCPBV au préalable aux fins d'examen et d'approbation avant la mise en œuvre.

Les rénovations importantes ou les ajouts de nouvelles structures à un immeuble existant devraient être entrepris uniquement après la tenue d'une consultation auprès du CCPBV. Les travaux de réparation, d'entretien et de rénovation ou les nouvelles constructions ne devraient avoir aucune incidence négative sur les activités de fabrication et d'analyses en cours. Une évaluation des risques devrait être menée pour cerner tous les risques posés par la rénovation ou la nouvelle construction et les mesures appropriées qui doivent être mises en œuvre afin de réduire au minimum l'incidence éventuelle sur la pureté, la puissance, l'innocuité et l'efficacité des PBV.

L'apport de changements importants ou le remplacement de l'équipement et des services publics essentiels devront faire l'objet d'une requalification avant qu'ils puissent être utilisés dans le cadre des activités de fabrication et d'analyses des PBV approuvés.

Les entreprises titulaires d'un Enregistrement d'établissement de PBV sont tenues de mettre à jour les documents relatifs à l'installation, à la fabrication et aux analyses auprès du CCPBV après avoir reçu l'approbation de l'autorité réglementaire du pays de fabrication.

14. Auto-inspection

L'auto-inspection est une partie importante du programme d'AQ. L'auto-inspection devrait être menée avant la mise en œuvre des normes techniques et des exigences réglementaires, et la conformité à l'égard de celles‑ci, ainsi que pour déterminer les mesures correctives et préventives nécessaires.

L'auto-inspection devrait être menée d'une manière indépendante et systématique à intervalles appropriés par des personnes compétentes au sein de la société ou par des spécialistes externes. Tous les aspects des opérations relatives au PBV, par exemple l'installation, l'équipement, le personnel, les documents, la fabrication, le CQ, la distribution, les plaintes et les rappels devraient faire l'objet d'un audit. On devrait également procéder à un examen des politiques, des procédures et des pratiques opérationnelles.

Des registres détaillés des auto-inspections devraient être conservés et des rapports devraient être préparés afin de cerner toutes les lacunes, tous les écarts et tous les cas de non‑conformité observés, de même que les mesures correctives et préventives à mettre en œuvre.

Il convient de procéder à un examen de suivi portant sur la mise en œuvre et l'application des mesures correctives et préventives.

15. Inspection de l'installation par l'ACIA

Objet de l'inspection

L'objet de l'inspection de l'installation de PBV par l'ACIA consiste à s'assurer que les établissements de produits biologiques vétérinaires satisfont aux exigences de la Loi sur la santé des animaux et du Règlement sur la santé des animaux en ce qui a trait à la production et l'analyse de produits biologiques vétérinaires aux fins de distribution et d'utilisation au Canada et aux fins d'exportation vers d'autres pays. Plus particulièrement, les inspections servent à évaluer si les établissements se conforment aux exigences d'homologation des produits biologiques vétérinaires et si elles se conforment aux conditions précisées dans les permis délivrés aux termes de la Loi sur la santé des animaux et du Règlement sur la santé des animaux.

Types d'inspection

Inspection préalable à la délivrance du permis : Une inspection préalable à l'approbation d'une nouvelle installation pour vérifier que l'installation, le personnel, l'équipement, le matériel et les processus satisfont aux exigences d'homologation et que l'établissement est en mesure de fabriquer le PBV en respectant les normes de qualité appropriées pour l'usage auquel ils sont destinés.

Inspection régulière : L'inspection sur place régulière d'une installation homologuée est menée afin de vérifier la conformité continue de l'établissement à l'égard de la Loi sur la santé des animaux et du Règlement sur la santé des animaux, et du protocole de production déposé auprès du CCPBV en ce qui concerne la fabrication, les analyses, l'emballage, l'étiquetage, l'importation, l'exportation, l'entreposage, le transport, la vente et/ou l'élimination des PBV.

Inspection de suivi : Une inspection de suivi est menée afin de vérifier si les mesures correctives et préventives (CAPA) pour traiter les lacunes importantes cernées pendant l'inspection précédente ont été achevées et si elles sont satisfaisantes. Le besoin relatif à une inspection de suivi est déterminé au cas par cas en fonction de la gravité et de la complexité des mesures préventives et correctives requises et des antécédents de l'établissement en matière de conformité. En règle générale, des éléments de preuve documentaire concernant les mesures prises par l'établissement afin de corriger les lacunes peuvent être acceptables afin d'éviter une inspection de suivi sur place.

Calendrier et fréquence des inspections

Une inspection préalable à la délivrance d'un permis est menée à une date convenue mutuellement après la tenue d'une consultation avec l'établissement. Une inspection régulière ou de suivi peut être menée avec ou sans préavis à l'établissement. Si un préavis est communiqué, la date de l'inspection sera mutuellement convenue et prévue pendant des périodes de fabrication, d'analyses, d'emballage et d'étiquetage des PBV. Une approche fondée sur les risques est utilisée afin de déterminer la fréquence de l'inspection d'une installation donnée.

Les installations de fabrication et d'analyse de PBV nationales font habituellement l'objet d'une inspection annuelle.

Les installations de fabrication situées aux États-Unis sont homologuées et inspectées par le Center for Veterinary Biologics (CVB) l'Animal and Plant Health Inspection Service du ministère de l'Agriculture des États-Unis (USDA-APHIS) et pourraient ne pas faire l'objet régulièrement d'inspections approfondies exhaustives par l'ACIA-CCPBV. Cependant, les installations qui produisent des produits biologiques vétérinaires pour maladies à déclaration obligatoire et autres maladies surveillées, ou des vaccins autogènes ou des produits destinés exclusivement à l'exportation assujettis à une surveillance réglementaire minimale de l'USDA-CVB, peuvent être assujetties à des inspections sur place périodiques, afin de vérifier la conformité par rapport aux règlements canadiens en matière de produits biologiques vétérinaires et aux conditions du permis, ainsi que pour s'assurer que le fabricant réglementé est informé des exigences réglementaires canadiennes et qu'il s'y conforme, tel qu'elles sont documentées dans les données d'homologation du produit et les rapports déposés auprès du CCPBV.

Les installations de fabrication situées dans des pays autres que les É.‑U., qui sont homologuées et qui font régulièrement l'objet d'une inspection par leurs autorités réglementaires, sont inspectées par l'ACIA-CCPBV environ tous les quatre ans, tel qu'il est déterminé par le CCPBV. Des inspections plus fréquentes à l'égard d'installations étrangères peuvent être nécessaires si des changements importants surviennent dans les installations ou les produits, ou s'il y a des cas de non‑conformité importants.

Portée et durée de l'inspection

La portée et la durée de l'inspection dépendent de l'objet et du type d'inspection, de la taille et de la complexité de l'installation, des activités et des antécédents de conformité de l'établissement.

Une inspection approfondie de l'installation comprend habituellement une réunion d'introduction, une visite de l'installation, et une vérification :

Une réunion de récapitulation est menée à la fin de l'inspection pour résumer les conclusions de l'inspection et pour discuter du plan de l'entreprise pour corriger les lacunes relevées. À la suite de l'inspection, un rapport d'inspection écrit, décrivant les conclusions de l'inspection, les mesures de suivi et les recommandations, est remis à la société.

Selon la taille de l'installation, le volume et le nombre de produits fabriqués, et le nombre d'inspecteurs participants; la durée d'une inspection de l'installation sur place peut prendre de un à cinq jours.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez LD-PBV-3.11 : Inspection des fabricants et des importateurs de produits biologiques vétérinaires.

16. Mise hors service de l'installation et de l'équipement

Lorsqu'une installation fabricant des PBV n'est plus exploitée ou qu'elle est en voie de fermer, elle devrait être convenablement mise hors service pour s'assurer que les immeubles et l'ensemble de l'équipement, des services publics et des meubles connexes sont exempts de risques physiques, chimiques, biologiques ou radioactifs. La mise hors service est un processus qui permet d'assurer que l'installation et son infrastructure connexe sont rendues sécuritaires et qu'elles sont conformes aux exigences en matière de santé et de sécurité environnementales aux fins de sa nouvelle utilisation, de réparation, de rénovation ou de démolition.

Les mêmes principes de mise hors service s'appliquent à une pièce d'équipement individuelle utilisée dans la production et les analyses des PBV. L'équipement devrait être nettoyé et décontaminé d'une façon adéquate en ayant recours à une méthode validée avant son retrait des lieux aux fins de transfert vers une autre installation, d'étalonnage, d'entretien, de réparation ou d'élimination.

La mise hors service devrait se conformer à toutes les exigences fédérales, provinciales et locales en matière de santé, de sécurité et d'environnement.

La mise hors service d'une installation qui fabrique des PBV nécessite une évaluation des risques afin de cerner tous les risques éventuels et pour élaborer un « plan de mise hors service » détaillé. Le plan de mise hors service devrait identifier les personnes responsables de la supervision et de l'exécution des activités de mise hors service. En outre, il devrait comprendre une liste de tous les immeubles, de toutes les aires, de l'équipement et des services publics qui doivent faire l'objet d'un nettoyage et d'une décontamination. Lorsque cela est possible, l'agent de biosécurité de la société et l'agent de la santé et de la sécurité environnementale devraient être consultés et inclus dans l'équipe de mise hors service. Le CCPBV devrait être informé au préalable du plan de mise hors service de la société, et procédera à la modification ou au retrait de permis d'établissement de PBV ou d'enregistrement d'établissement de PBV selon le cas.

Un protocole détaillé devrait être préparé afin de décrire les procédures utilisées pour le nettoyage et la décontamination. Une étiquette de mise hors service distincte devrait être préparée et apposée sur chaque immeuble, aire et chaque pièce d'équipement, service public et meuble. L'étiquette de mise hors service devrait indiquer le nom ou l'identifiant de l'aire ou de l'équipement, et elle devrait indiquer l'état de la mise hors service (mise hors service achevée ou en attente) et la date de décontamination. Un dossier complet et exact de la mise hors service devrait être tenu à jour.

17. Références

  1. Loi sur la santé des animaux. L.C. 1990, ch. 21, art. 64(1)s)
  2. Règlement sur la santé des animaux. C.R.C., ch. 296, partie XI, « Produits vétérinaires biologiques », articles 123 à 130
  3. Normes canadiennes sur la biosécurité (NCB). « Biosûreté et biosécurité », Agence de la santé publique du Canada
  4. Normes relatives au confinement des installations manipulant des agents pathogènes d'animaux aquatiques. Bureau du confinement des biorisques et de la sécurité, Agence canadienne d'inspection des aliments
  5. ISO 14644-1. Salles propres et environnements maîtrisés apparentés, « Partie I : Classification de la propreté particulaire de l'air ». Organisation internationale de normalisation (ISO)
  6. ISO 14644-2. Salles propres et environnements maîtrisés apparentés, « Partie II : Spécifications pour les essais et la surveillance en vue de démontrer le maintien de la conformité avec l'ISO 14644-1 ». Organisation internationale de normalisation (ISO)
  7. Guide des bonnes pratiques de fabrication des drogues. Partie 1 et annexes, Pharmaceutical Inspection Convention and Pharmaceutical Inspection Co-Operation Scheme (PIC/S) (en anglais seulement), Genève : Suisse
  8. (Primary Containment for Biohazard. « Selection, Installation and Use of Biological Safety Cabinets ». 2e éd., Centre for Disease Control and Prevention and National Institute of Health
  9. Guide canadien sur la biosécurité. 2e éd., Agence de la santé publique du Canada
  10. « Maladies à déclaration fédérale obligatoire », Agence canadienne d'inspection des aliments
  11. Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada – Tableaux Sommaires, Santé Canada (2022)

18. Annexe – Glossaire et terminologie

Activité critique
Activité qui, si non contrôlée de façon adéquate, pourrait causer une altération considérable de la qualité du produit fini.
Biorisque
Agent biologique, tel qu'un microorganisme infectieux, une toxine ou un prion, représentant une menace pour la santé humaine, la santé animale ou pour l'environnement.
Biosûreté
Méthodes ou processus mis en œuvre dans le but de prévenir une exposition involontaire à des matières et toxines infectieuses ou une dissémination accidentelle de celles-ci.
Confinement
Action de confiner un agent biologique ou un autre composant dans un espace défini.
Confinement primaire
Système de confinement prévenant la fuite d'une substance dans un environnement de travail immédiat. Il implique l'utilisation de conteneurs fermés ou d'enceintes de sécurité biologique de même que des procédures opérationnelles sécuritaires.
Confinement secondaire
Système de confinement prévenant la fuite d'une substance (dont un agent biologique) dans un environnement externe ou dans d'autres zones de travail. Il implique l'utilisation de salles munies d'un système de circulation de l'air et de portes à interverrouillage spécialement conçus, la stérilisation du matériel avant son élimination et l'application de procédures opérationnelles sécuritaires. Dans de nombreux cas, il contribue à renforcer l'efficacité du confinement primaire.
Contamination croisée
Processus dans le cadre duquel des bactéries ou d'autres microorganismes sont involontairement transférés d'une substance ou d'un objet à l'autre, causant ainsi des effets néfastes.
CVC
Chauffage, ventilation et climatisation.
Décontamination
Processus d'assainissement par lequel sont éliminées les substances toxiques ou nocives, comme les microorganismes, les produits toxiques ou les matières radioactives.
Écoulement de l'air directionnel
Écoulement de l'air dans une direction précise, orientée soit vers l'intérieur, soit vers l'extérieur, de façon vigoureuse et homogène et à une vitesse suffisante pour éloigner constamment les particules de la zone critique de transformation ou d'analyse.
Écoulement laminaire
Écoulement de l'air dans une direction unique ou en feuillets parallèles à une vitesse constante, du début à la fin d'un vecteur en ligne droite.
Enceinte de sécurité biologique (ESB)
Dispositif de confinement primaire protégeant le personnel, l'environnement et les produits lorsque l'on travaille avec du matériel biologique.
Équipement de protection individuelle (EPI)
Vêtements ou équipement spécialisés portés par les employés afin de se protéger des risques à leur santé et à leur sécurité. L'EPI peut comprendre, sans toutefois s'y limiter, des sarraus, des jaquettes, des combinaisons, des gants, des chaussures de protection, des lunettes de protection, des lunettes de sûreté, des masques et des respirateurs de laboratoire.
Filtre HEPA
Filtre à haute efficacité pour les particules d'air.
Procédé en amont
Toutes les activités requises afin de réunir le matériel permettant de créer un produit.
Procédé en aval
Processus impliquant la transformation de matériel récupéré durant le procédé en amont en produit fini.
Programme de surveillance environnementale
Programme documenté défini qui décrit la surveillance régulière des particules et des organismes microbiologiques dans les zones de transformation et de fabrication et qui comprend un plan de mesures correctives à suivre lorsque les niveaux de celles-ci sont dépassés.
Salle blanche
Salle spécialement conçue dont l'environnement, soit les particules et agents microbiologiques en suspension dans l'air, la température, l'humidité, la pression de l'air, l'écoulement de l'air, le mouvement de l'air et l'éclairage, est contrôlé. Une salle blanche vise à réduire l'introduction, la production et la rétention de particules à l'intérieur de celle-ci.
Sas
Petite salle munie de portes à interverrouillage bâtie afin d'assurer un contrôle de la pression de l'air entre des pièces adjacentes ayant généralement différentes normes en matière de propreté particulaire de l'air. Dans une zone de traitement aseptique, les sas ont pour but de prévenir la pénétration de matières particulaires et la contamination par des microorganismes provenant d'une zone moins contrôlée. Dans un établissement de produits biologiques vétérinaires, les sas constituent des barrières de ségrégation essentielles entre des zones présentant différentes classifications en matière de propreté particulaire de l'air et entre des zones destinées au confinement et des zones non destinées au confinement.
Système fermé
Système de traitement utilisant de l'équipement d'entreposage et de transfert dans lequel les produits, le matériel et les éléments critiques ne sont pas exposés à son environnement externe.
Technique aseptique
Manipulation de matériel stérile de façon à minimiser les risques de contamination microbiologique provenant de l'environnement.
Transition
Procédure visant à dégager d'une zone de transformation les fournitures et les éléments utilisés dans le cadre de la fabrication d'un produit antérieur, puis à la préparer en vue de la fabrication d'un nouveau produit. Cela inclut souvent le remplacement et/ou le nettoyage et la décontamination spéciaux de pièces en vue d'éliminer toute contamination croisée. 
Validation
Programme documenté lié à un processus précis ou une méthode précise fournissant un degré élevé d'assurance quant à la production constante de résultats satisfaisant aux critères d'acceptation prédéterminés.
Vérification
Processus visant à évaluer un produit, un service ou un système par rapport à sa conformité au règlement, à l'exigence, à la spécification ou à la condition imposé.
Zone classée
Zone contaminée par des particules viables et non viables en suspension dans l'air qui est contrôlée en fonction de limites établies. Pour un établissement de produits biologiques vétérinaires, une zone classée implique une surveillance environnementale continue.
Zone contrôlée
Zone bâtie et exploitée de façon à y exercer un certain contrôle quant à la survenue d'une possible contamination et aux conséquences éventuelles d'une dissémination accidentelle d'organismes vivants.
Zone critique
Zone où le produit, les conteneurs et les dispositifs d'obturation stérilisés sont exposés aux conditions environnementales et devant être conçue de façon à maintenir la stérilité de ceux-ci. Cette zone est dite critique, car le produit exposé qu'elle contient est susceptible d'être contaminé et, advenant une contamination, celui-ci n'y sera pas stérilisé dans son conteneur immédiat. Afin de maintenir la stérilité du produit, il faut que l'environnement où se déroulent les activités aseptiques (par exemple, l'installation et le remplissage de l'équipement) soit contrôlé et conservé à un niveau de qualité approprié.
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