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Biosécurité pour les fermes laitières canadiennes - Guide de planification pour les producteurs

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Table des matières

1. À propos de ce document

1.1 Qui devrait utiliser ce guide?

Le présent Guide de planificationa été élaboré à l'intention des producteurs laitiers de l'ensemble du Canada, pour les aider à élaborer un plan de biosécurité propre à leur ferme et à procéder à la mise en place des bonnes pratiques pertinentes en matière de biosécurité. Ce guide est également utile pour les employés de la ferme, les membres de la famille, les fournisseurs et les autres personnes qui font des affaires avec la ferme laitière ou qui en font la visite. Chacun a un rôle à jouer pour la biosécurité et peut collaborer de façon positive aux efforts de biosécurité à la ferme.

1.2 Objectif de ce guide

Le document intitulé Biosécurité pour les fermes laitières canadiennes : Norme nationale aborde un ensemble de résultats visés que chaque producteur laitier devrait s'efforcer d'atteindre à la ferme. L'objectif de ce guide d'accompagnement est d'expliquer comment les producteurs peuvent obtenir ces résultats au moyen d'un ensemble de bonnes pratiques et d'une liste d'activités clés.

Les bonnes pratiques ont été élaborées à la suite de consultations avec les producteurs et d'une étude exhaustive de la littérature qui comprenait un examen des plans de biosécurité à l'échelle internationale. Un comité consultatif composé de producteurs et de représentants de l'industrie laitière, des universités et du secteur public, a fourni une orientation inestimable.

Le travail des producteurs laitiers consiste à produire des aliments destinés à l'alimentation humaine et, par conséquent, la salubrité alimentaire est une priorité pour l'industrie. L'application de bonnes pratiques efficaces servira à soutenir la production de produits laitiers sains et salubres, ayant fait l'objet de contrôle de la qualité soutenue, pour i garantir le futur durable des fermes laitières au Canada, tant au niveau local que régional.

1.3 Comment utiliser ce guide

Les producteurs sont encourager à élaborer un plan de biosécurité pour leur propre exploitation agricole à l'aide de la Norme nationale et à consulter ce guide de planification en vue de mettre en application les bonnes pratiques qui répondent aux besoins de leur ferme laitière.

Ce guide offre un cadre qui facilite l'élaboration d'un plan de biosécurité propre à la ferme. La section 2 porte sur les principales étapes de l'établissement d'un plan de biosécurité à la ferme et offre des ressources utiles pour chacune des étapes préparatoires.

Pour aider à l'établissement du plan, les bonnes pratiques mises en évidence sont présentées à la section 3. Cette section correspond de façon directe à l'approche utilisée dans le document Biosécurité pour les fermes laitières canadiennes : Norme nationale. Cette approche comporte quatre domaines de contrôle de biosécurité :

  1. Gestion de la santé des animaux;
  2. Introductions et déplacements d'animaux;
  3. Gestion des installations et assainissement;
  4. Personnel, visiteurs, véhicules et équipement.

Tel que déjà mentionné, pour chacun de ces domaines de contrôle, un résultat visé a été déterminé en tant qu'objectif pour l'industrie au Canada. Des stratégies sont ensuite présentées pour chaque domaine de contrôle et sont accompagnées de bonnes pratiques.

Des documents de référence supplémentaires sont présentés dans les index et annexes. Ce guide de planification sert de ressource pour les producteurs et devrait être utilisé au fur et à mesure qu'ils élaborent leur plan.

Pour obtenir d'autres détails sur les bonnes pratiques, un index correspondant à chaque domaine de contrôle fournit les activités précises qui ont trait à chaque pratique de gestion exemplaire. Ces documents sont détaillés, mais ne constituent pas la liste complète de toutes les pratiques qu'il est possible d'utiliser en vue d'obtenir les résultats visés.

Des explications des termes importants utilisés dans le présent document et qui ont trait à la biosécurité figurent à l'Annexe 1 : Glossaire de termes. L'Annexe 2 : Outil d'évaluation des risques contient une liste de vérification pour l'évaluation des risques précis de biosécurité à votre ferme. La biosécurité est un processus de gestion des risques et, par conséquent, l'utilisation de cet outil est une étape utile de la planification en matière de biosécurité.

Aucun plan de biosécurité ne répondra aux besoins de l'ensemble des fermes et des entreprises agricoles. Chaque entreprise devrait évaluer les risques possibles et élaborer un plan de biosécurité souple et pratique, adapté à son exploitation. De plus, puisqu'il est peu probable d'atténuer tous les risques, le plan de biosécurité devrait comprendre une planification d'urgence pour l'exploitation dans le cas d'une maladie ou d'un événement lié à des produits chimiques.

1.4 Autres références pertinentes

L'information utilisée pour l'élaboration de ce guide de planification pour les producteurs provient de différents documents. On devrait consulter les documents Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers (2009), Manuel de référence du Programme de salubrité des aliments à la ferme de Lait canadien de qualité (juin 2010) et Biosécurité pour les fermes laitières canadiennes : Norme nationale au moment propice, lorsqu'il s'agit d'élaborer un plan de biosécurité propre à la ferme.

2. Établir la base de votre plan de biosécurité

Un plan de biosécurité à la ferme détermine les pratiques de biosécurité qui sont conçues pour gérer les risques à votre ferme. Il faudrait tenir compte de l'aménagement de la ferme et de la conception des bâtiments ainsi que des pratiques d'exploitation, de même que des maladies préoccupantes et de leurs modes de transmission. Tous ces facteurs influencent l'évaluation des risques pour votre ferme et déterminent les pratiques qui seront les plus utiles pour atténuer ces risques. L'élaboration d'un plan de biosécurité à la ferme est un effort d'équipe entre les producteurs et leurs médecins vétérinaires et le plan est propre à chaque ferme. Une base solide à partir de la Norme, devrait être établie avant l'élaboration de ce plan.

Pour les producteurs laitiers, le plan de biosécurité vise l'atteinte des trois buts généraux suivants :

  1. Exclure : prévenir l'introduction d'agents pathogènes dans les fermes de bovins laitiers.
  2. Gérer : prévenir la propagation des agents pathogènes parmi les bovins de la ferme laitière.
  3. Confiner : prévenir la propagation des agents pathogènes entre les fermes laitières ou entre les fermes laitières et d'autres populations animales.

Les étapes suivantes ont trait à l'établissement de la base de votre plan de biosécurité à la ferme :

  1. Créer un schéma de l'aménagement de la ferme et de la conception des bâtiments, en indiquant également les secteurs de production.
  2. Désigner des zones de biosécurité pour les installations.
  3. Déterminer les zones à risque des divers secteurs de production et mettre en évidence les zones de déplacements des animaux.
  4. Déterminer les objectifs du producteur en matière de production et de santé animale.
  5. Déterminer votre degré de tolérance ou d'intolérance liés aux pertes dues aux maladies infectieuses.
  6. Effectuer une évaluation des risques pour déterminer les problèmes sanitaires, leur ampleur et leur probabilité d'occurrence. Les maladies préoccupantes devraient être identifiées.

Les outils offerts dans cette section vous guideront à travers ces étapes.

2.1 Créer un schéma de la ferme

L'aménagement de la ferme et la conception des bâtiments peuvent entraîner d'importantes incidences, tant positives que négatives, sur les risques en matière de biosécurité à la ferme. En effet, la ferme fournit une toile de fond sur laquelle la biosécurité devrait fonctionner et influence directement la nécessité d'appliquer des pratiques de biosécurité ainsi que l'aspect pratique de leur mise en place.

Un schéma de la ferme vous permet de voir les aspects importants de l'aménagement et de la conception. Vous avez peut-être déjà un schéma de votre ferme en tant que composante d'autres programmes à la ferme. Sinon, il est facile d'élaborer un schéma simple de votre ferme qui illustre l'aménagement de toutes les installations de la ferme, en utilisant une feuille et un crayon, une photographie aérienne de la ferme ou une carte imprimée de Google®.

Figure 1 : Schéma type d'une ferme laitière
Schéma d'un simple site de la ferme laitière. Description ci-dessous.
Description du schéma type d'une ferme laitière

Cette illustration présente le site d'une simple ferme laitière qui comprend une étable ainsi que quelques annexes. Les installations qui peuvent figurer sur le schéma comprennent la maison, les voies d'accès, les étables, la laiterie, les enclos des veaux et les enclos de maternité, les pâturages, les stationnements, les entrepôts, l'entreposage des aliments et le dépôt des carcasses.

Vous devriez également examiner la possibilité d'élaborer un deuxième schéma qui traite particulièrement des zones de production en indiquant ce qui suit :

Il est possible d'inclure tous ces renseignements sur un seul schéma, selon la complexité de la ferme.

2.2 Désigner des zones de biosécurité pour les installations

Les composantes d'une ferme laitière ne doivent pas être considérées comme égales en termes de risques en matière biosécurité. Par conséquent, une fois que l'aménagement de la ferme et la conception des bâtiments ont été indiqués et que le ou les schémas de la ferme sont élaborés, les zones de biosécurité peuvent être établies dans votre ferme. L'objectif est que les zones contiennent des aires dans lesquelles le risque de biosécurité est semblable et les déplacements entre ces aires, habituellement par un point d'accès déterminé au préalable, nécessitent de la prudence et des pratiques précises en vue d'éviter la contamination croisée. Les zones de risque relatif aident à conceptualiser le plan de biosécurité qui s'applique aux animaux, aux installations et à la gestion. L'objectif principal est de d'identifier les zones à risque élevé.

Figure 2 : Exemple d'une ferme laitière comportant une zone d'accès contrôlé et une zone d'accès restreint
Schéma des zones d'accès restreint et contrôlé biosécurité pour un site simple de ferme laitière. Description ci-dessous.
Description d'exemple d'une ferme laitière

La figure 2 montre la zone d'accès contrôlé (ZAC) et la zone d'accès restreint (ZAR) d'une ferme laitière simple comprenant une étable et peu de bâtiments adjacents.

La ZAR comprend les zones à risque élevé, dont les zones d'élevage (étable, enclos des veaux, enclos de maternité) de même que les aires de pâturage et d'entreposage du fumier. La ZAC incluant la ZAR sépare la maison et la cour; elle comprend des entrepôts et les aires d'entreposage des aliments et les carcasses, ainsi qu'une aire de stationnement pour les visiteurs. À chaque point d'accès de la ZAC ou de la ZAR se trouve une zone de transition. Ainsi, il y aura des zones de transition à l'entrée de la ZAC depuis la maison, la route et l'aire de stationnement. La laiterie et l'aire de chargement sont des zones de transition vers la ZAR. La maison familiale constitue une entité distincte à l'extérieur de la ZAC.

La première zone dans laquelle on entre pour avoir accès à la ferme est la zone d'accès contrôlée (ZAC). Lorsqu'on entre dans la ZAC, il y a un risque d'introduire des agents pathogènes de l'extérieur de la zone. Lorsqu'on quitte la ZAC, il y a un risque de sortir des agents pathogènes de la zone et de les introduire dans le secteur de production ou à l'extérieur de la ferme. Par exemple, de nombreux véhicules se déplacent d'une ferme à une autre de façon quotidienne (c.-à-d. camion de lait, autres fournisseurs de services) et peuvent propager des agents pathogènes si les précautions nécessaires ne sont pas prises. Les pratiques de biosécurité visant à réduire ces risques devraient figurer dans le plan de biosécurité de la ferme.

La deuxième zone dans laquelle on entre sur la ferme est la zone d'accès restreint (ZAR). La ZAR comprend les secteurs de production active de la ferme. Il s'agit des endroits où il peut y avoir des contacts directs avec et entre le bétail et, par conséquent, ce sont les secteurs dans lesquels le risque de transmission de maladies est le plus élevé. Les pratiques de biosécurité visant à éviter l'introduction, la propagation et la sortie d'agents pathogènes de la ZAR seront incorporées dans plan de biosécurité.

La maison et la zone habitée peuvent se trouver à l'extérieur de vos zones, si ce secteur est suffisamment isoléNote de bas de page 1 des zones de production active de la ferme. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire d'établir de protocoles de biosécurité précis pour les personnes, les véhicules ou l'équipement qui entrent dans ce secteur en provenance de l'extérieur de la ferme.

Les points de transition sont les points où les animaux, les personnes, les outils, l'équipement ou les véhicules entrent ou sortent d'une zone d'accès et auxquels les pratiques de biosécurité devraient être appliquées. À tous les points de transition, le principal but est de laisser derrière ou de nettoyer et de désinfecter tout matériel, vêtement et équipement et tout autre vecteur passifNote de bas de page2 lors des déplacements d'une zone à risque à une autre.

Voici des exemples de points de transition courants.

  1. Laiterie – Il s'agit souvent du point d'accès à la ZAR le plus utilisé et du secteur fréquemment visité par le personnel chargé de recueillir le lait, les inspecteurs et d'autres fournisseurs de services.
  2. Couloir de chargement – La possibilité que les bovins et les personnes qui s'en occupent s'y retrouvent en même temps, tant dans la ZAC que dans la ZAR, particulièrement s'il mène directement à la zone de production active, et que les deux zones soient contaminées en raison du déplacement des bovins entre les deux zones.
  3. Entreposage des aliments – Ce secteur nécessite un accès de la ZAC (p. ex. pour le personnel de livraison des aliments pour le bétail et les employés de la ferme qui chargent les aliments pour le bétail produits à la ferme) et de la ZAR (p. ex. pour l'alimentation des bovins dans l'étable et ailleurs dans la zone de production), ce qui nécessite l'installation de points de transition multiples.
  4. Entreposage des carcasses – Ce secteur peut également nécessiter un accès en provenance des ZAR et ZAC, ainsi que des points de transition multiples.
  5. Entreposage du fumier – Il peut également s'agir d'un secteur à accès multiples, selon les procédures de disposition pour le fumier à chaque ferme. Ce secteur peut être aménagé à l'intérieur de la ZAR, comme l'illustre le schéma, ou peut constituer un point de transition, si le fumier est éliminé loin de la zone de production.

L'établissement de ces zones contribue à la mise en place organisée et efficace des pratiques de biosécurité. Il y aura d'importantes différences d'une ferme à une autre sur le plan de l'emplacement des zones, puisqu'elles doivent être créées dans le but de répondre aux besoins des installations en fonction de l'évaluation des risques, de l'aménagement de la ferme et de la conception des bâtiments.

2.3 Établir les zones à risque et mettre en évidence les voies de circulation

Dans la zone d'accès restreint (ZAR), il y a des groupes d'animaux plus susceptibles aux maladies, particulièrement les enclos des veaux et les enclos de maternité. Il y a également des groupes d'animaux, soit dans le secteur d'isolement ou l'infirmerie, qui sont plus susceptibles d'être porteurs de maladies et cela constitue un risque élevé de contamination de maladies. Il sera utile d'élaborer une liste de ces secteurs et des voies d'accès ou de les illustrer sur une esquisse de la zone de production pour déterminer les secteurs à risque élevé ou modéré de transmission de maladies et, par conséquent, les secteurs dans lesquels des bonnes pratiques en matière de biosécurité doivent être prises en considération de façon minutieuse.

Des déplacements de personnes, d'équipement et d'outils ont lieu de façon quotidienne dans ces secteurs. Tous les déplacements entraînent un risque de contaminer les voies de circulation et, éventuellement, causer la transmission de maladies entre des groupes de bovins. Il est essentiel de tenir compte de l'emplacement physique des divers groupes d'animaux. Leur proximité les uns des autres, leur emplacement par rapport aux barrières de circulation et leurs déplacements dans le secteur ont des incidences sur le risque de transmission de maladies. Ces renseignements peuvent aider à élaborer un plan des déplacements de personnes, d'animaux et d'équipement en vue de réduire le risque de transmission de maladies.

2.4 Déterminer les objectifs en matière de production et de santé animale

Le niveau de biosécurité mis en place dans votre ferme dépendra de vos buts en matière de production et de santé animale. Il est donc impératif d'établir vos buts avant d'élaborer votre plan de biosécurité. De nombreux facteurs influenceront ces buts, y compris la raison du troupeau (commercial par rapport à exposition) et les produits vendus de votre ferme laitière (lait, viande et bovins de réforme, veaux, génisses de remplacement, vaches laitières, embryons et sperme). Votre plan d'entreprise futur joue aussi un rôle important en ce qui concerne vos buts et lorsque vous les établissez, tenez compte des périodes à court, à moyen et à long terme. Vos buts peuvent englober l'ensemble de l'exploitation, ainsi que des aspects précis visés en matière de production ou de santé animale.

2.5 Déterminer le niveau de tolérance au risque

La biosécurité est un processus essentiel de gestion des risques. Par conséquent, vous devez déterminer le niveau de risque que votre ferme est prête à tolérer ou à accepter et, ensuite, concevoir votre plan de biosécurité en conséquence, afin que les mesures d'atténuation maintiennent le risque à un niveau de seuil adéquat. N'oublions pas qu'un grand nombre de facteurs influenceront le niveau acceptable de risque pour votre ferme, y compris les produits qui sont vendus ou pourraient être vendus à l'avenir, comme le lait, la viande, les animaux de reproduction, le sperme et les embryons, ainsi que les ressources disponibles à consacrer aux interventions en matière de biosécurité.

2.6 Mener une évaluation des risques de maladie

Dans le but d'entreprendre l'élaboration d'un plan de biosécurité de façon efficace pour gérer les risques à votre ferme, il est important de mener une évaluation des risques de maladie. L'évaluation des risques est un moyen de déterminer la présence, la propagation et la gravité d'une certaine maladie à votre ferme. Le but de l'évaluation des risques n'est pas d'éliminer tous les risques, mais de regrouper les risques à différents niveaux pour aider à prendre des décisions éclairées. L'évaluation des risques aide à déterminer les facteurs précis qui sont les plus susceptibles de favoriser l'introduction et la propagation d'agents pathogènes.
Travailler avec votre médecin vétérinaire de troupeau pour effectuer ce qui suit :

La partie intitulée Biosécurité pour les fermes laitières canadiennes – Outil d'évaluation des risques (Annexe 2) peut vous aider à mener une évaluation préliminaire des risques à votre ferme. De plus, la liste des bonnes pratiques qui figure à la section 3 peut vous aider à évaluer vos pratiques à la ferme sur le plan du risque d'introduction et de propagation de maladies.

Grâce à une fondation solide, vous êtes maintenant prêt à élaborer un plan de biosécurité à la ferme (voir la section 3). Il est important de réévaluer ce plan afin de veiller à ce que votre plan de biosécurité soit efficace et corresponde aux buts et aux priorités actuelles de votre ferme laitière. Une telle réévaluation devrait être menée chaque année et plus fréquemment, si des changements sont apportés à vos installations ou à vos pratiques d'exploitation.

3. Établir votre plan de biosécurité

3.1 Domaine de contrôle 1 : Gestion de la santé des animaux

Résultat visé : Un plan de gestion de santé efficace est établi et activement mis en place.
Stratégie Objectifs Bonnes pratiques
1. Maintenir une relation client – médecin vétérinaire Les producteurs collaborent avec le médecin vétérinaire du troupeau à l'élaboration d'un plan de gestion de la santé des animaux conçu pour chaque ferme pour maintenir la santé des animaux et la biosécurité de la ferme. Ce plan comprend des évaluations de la santé des bovins et des mesures d'intervention adéquates lors de la détection d'un changement dans le patron des risques de maladies.
  1. Établir une relation avec un médecin vétérinaire.
  2. Mettre en place un plan de gestion de la santé des animaux en consultation avec votre médecin vétérinaire de troupeau.
2. Observer, tenir des registres et évaluer Les producteurs maintiennent et utilisent des registres sur l'état de santé des animaux, comme le prévoit le plan de gestion de la santé des animaux. Des registres sur les sujets malades, les traitements administrés et l'état de santé du troupeau sont maintenus et analysés régulièrement pour améliorer l'efficacité de la biosécurité et la salubrité des aliments.
  1. Surveiller quotidiennement la santé des animaux et tenir des registres de santé et de production de chaque animal.
  2. Tenir à jour des registres détaillés de tous les animaux malades.
  3. Examiner ces registres régulièrement avec le médecin vétérinaire du troupeau afin d'évaluer les tendances de maladie et l'efficacité des traitements.
3. Reconnaître la susceptibilité et maintenir la séparation Les aires de production/gestion de la ferme laitière et les risques associés sont déterminés et les contacts entre les aires sont minimisés. Séparer les jeunes animaux des adultes, les animaux en santé des malades, les animaux les plus susceptibles des moins susceptibles.
  1. Séparer les bovins en fonction de l'âge et de l'étape de la production.
  2. Séparer la zone de maternité et l'infirmerie.
  3. Mettre à part les veaux pré-sevrés et posséder l'équipement requis pour l'alimentation, le traitement et le nettoyage.
4. Surveiller régulièrement et enquêter sur les animaux malades ou morts Les bovins sont observés régulièrement pour la détection précoce de signes de maladie. Les bovins malades devraient être soignés rapidement et gardés isolés du reste du troupeau pour éviter la propagation des maladies. Les cas de maladies inhabituelles sont signalés avec diligence au médecin vétérinaire du troupeau.
  1. Isoler les bovins malades du reste du troupeau dans une infirmerie et demander conseil au médecin vétérinaire.
  2. Procéder à des tests diagnostiques (échantillon de lait, sérologie) sur les animaux malades, au besoin.
  3. Élaborer un protocole afin de dépister des maladies préoccupantes (DVB, maladie de Johne).
  4. Tenir à jour des protocoles de traitement en fonction des exigences du programme Lait canadien de qualité (LCQ).
  5. Élaborer une stratégie d'intervention en cas d'éclosion de maladies graves.
5. Gérer les aliments, l'eau et la litière L'eau et les aliments sont toujours disponibles en quantité et qualité suffisantes pour assurer la santé et le bien-être des bovins à tous les stades de leur développement ainsi que l'innocuité et la salubrité du lait et de la viande produits. Les aliments, l'eau et la litière sont régulièrement évalués pour s'assurer qu'ils ne contiennent pas d'agents pathogènes.
  1. Assurer la traçabilité de tous les aliments du bétail qui entrent dans la ferme.
  2. Contrôler les conditions d'entreposage et la gestion des aliments du bétail.
  3. Assurer et maintenir la qualité et la salubrité des aliments du bétail.
  4. S'assurer qu'un approvisionnement suffisant en eau propre et potable est fourni, maintenu et vérifié régulièrement.
  5. Choisir la litière qui convient pour votre entreprise afin de contrôler les mammites et de favoriser le confort des vaches.

3.2 Domaine de contrôle 2 : Introductions et déplacements d'animaux

Résultat visé : Les bovins sont achetés et déplacés de manière à réduire les risques d'introduction et de propagation des maladies infectieuses.
Stratégie Objectifs Bonne pratiques
1. Limiter la fréquence des achats et le nombre de sources Maintenir autant que possible un élevage fermé. Lorsque nécessaire, des bovins sont ajoutés en nombre limité du moins grand nombre de sources possibles et l'état de santé est reconnu pour prévenir l'introduction de maladies.
  1. Élever ses propres bovins.
  2. Établir une liste de fournisseurs conformes dans le cas d'une situation pressante d'agrandissement.
  3. Planifier d'avance les introductions d'animaux.
  4. Transporter les bovins dans des véhicules sanitaires qui ne transportent pas d'autres animaux.
2. Connaître l'état de santé des animaux achetés Acheter un animal dont l'état de santé (du troupeau et des animaux individuellement) est connu. L'état de santé des bovins achetés et introduits dans le troupeau est établi avant ou au moment de l'achat. La semence et les embryons proviennent de fournisseurs connus et réputés.
  1. Effectuer des tests et des examens avant l'achat.
  2. Demander une déclaration du vendeur quant à l'origine, la santé, la vaccination et l'historique de traitement des animaux.
  3. Consulter votre médecin vétérinaire de troupeau avant l'achat.
  4. Connaître l'état de santé du sperme, des embryons et des taureaux reproducteurs achetés.
3. Séparer, isoler et surveiller Contrôler l'introduction des bovins dans le troupeau résident en les isolant, lorsqu'indiqué. Les animaux introduits ou réintroduits dans le troupeau sont isolés et surveillés pendant une période suffisamment longue pour l'apparition des signes cliniques et pour permettre aux agents pathogènes de cesser leur excrétion.
  1. Isoler les bovins introduits et réintroduits dans un secteur désigné.
  2. Observer et examiner les nouveaux achats et les réintroductions fréquemment pour une détection précoce de maladies.
4. Tester, vacciner ou traiter Pendant l'isolement, les animaux peuvent être testés, vaccinés ou traités avant leur introduction ou leur réintroduction dans le troupeau résident. Des échantillons appropriés – sang, lait ou fèces – sont prélevés et analysés à l'arrivée des animaux ou à la fin de la période d'isolement.
  1. Mener des tests après l'achat ou la réintroduction d'animaux.
  2. Vacciner pour l'alignement avec le programme de vaccination des troupeaux résidents.
  3. Traiter adéquatement ou mettre à la réforme.
5. Tenir des registres des lieux et des déplacements Utiliser des systèmes/méthodes de traçabilité assurant l'enregistrement de l'identité de la ferme, le suivi des lieux et des déplacements des animaux et le maintien du lien avec le troupeau et l'état de santé.
  1. Identifier tous les bovins à la naissance au moyen d'une boucle d'oreille nationale approuvée, conformément au programme Identification nationale des bovins laitiers (INBL).
  2. Collaborer avec votre province pour répertorier vos installations.
  3. Documenter le déplacement et l'élimination de chaque bovin.
6. Gérer les déplacements au sein de l'unité de production Les voies de circulation des bovins sur la ferme sont prédéterminées. Les animaux sont déplacés de manière à réduire leur exposition à des animaux malades ou susceptibles. Les sources de contamination sont évitées.
  1. Cartographier l'aménagement de votre ferme laitière en identifiant les divers secteurs de production et élaborer un diagramme de processus des déplacements des animaux à l'intérieur de ces secteurs.
  2. À l'aide de la carte, placer les installations, les activités de gestion et les secteurs de production des animaux dans les catégories de risque faible, modéré et élevé.
  3. Travailler avec un médecin vétérinaire pour établir les points de contrôle essentiels et l'ordre dans lequel les déplacements courants et fréquents des bovins devraient se faire dans l'unité de production.
  4. Inclure les préoccupations de biosécurité dès le départ dans le cadre d'un agrandissement, d'une restructuration ou d'une nouvelle construction.

3.3 Domaine de contrôle 3 : Gestion des installations et assainissement

Résultat visé : Les programmes d'entretien et d'assainissement sont mis en place dans l'exploitation/la propriété pour réduire la charge microbienne et réduire les risques d'introduction et de propagation des maladies.
Stratégie Objectifs Bonne pratiques
1. Fournir le matériel et l'équipement de nettoyage et de désinfection avec leur mode d'emploi Les employés de la ferme, le personnel des services et les autres visiteurs sont sensibilisés par rapport à la nécessité de nettoyer et de désinfecter pour assurer la biosécurité. Ils ont à leur disposition le matériel et l'équipement nécessaires et savent comment appliquer les mesures d'assainissement dans toutes les aires de la ferme.
  1. Connaître les désinfectants et savoir comment et quand les utiliser.
  2. Avoir en place les désinfectants qui conviennent ainsi que les outils requis pour le nettoyage et la désinfection des chaussures, des vêtements et de l'équipement.
  3. Entreposer tous les produits chimiques loin des bovins et des aliments.
  4. Former tous les employés sur les procédures sanitaires et d'hygiène.
2. Nettoyer et désinfecter l'équipement et les véhicules Les employés de la ferme, le personnel des services et les autres visiteurs respectent les pratiques de nettoyage et de désinfection des véhicules et de l'équipement prescrites par la ferme pendant leurs activités à la ferme, leur entrée et leur sortie du site.
  1. Désigner une zone de nettoyage et de désinfection pour les véhicules et l'équipement.
  2. Garder les véhicules et l'équipement propres.
3. Nettoyer, désinfecter et entretenir les installations de la production La litière est enlevée des stalles et disposée de la façon prescrite. Les passages sont débarrassés du fumier qui est déplacé dans une aire d'entreposage adéquate. Les aires à risque élevé dans les installations de production, incluant l'enclos d'isolement et de vêlage, les stalles de traite, les aires d'entreposage des aliments et de l'eau sont nettoyés et désinfectés selon l'horaire prévu. Les installations sont maintenues en bon état.
  1. Élaborer un programme de nettoyage et de désinfection pour votre installation de production.
  2. Garder les installations propres et sèches.
  3. Effectuer l'entretien régulier des installations.
4. Gérer le fumier, les déchets, les carcasses et les ravageurs Le fumier, les déchets et les carcasses sont retirés des bâtiments d'élevage, des aires de traitement et des autres lieux potentiellement en contact avec des bovins et sont isolés des charognards; la disposition se fait selon une méthode reconnue. Un programme régulier de lutte contre les ravageurs est suivi.
  1. Élaborer un plan de gestion du fumier qui traite de la collecte, de la manipulation, de l'entreposage et de l'élimination.
  2. Rédiger et mettre en place un plan d'entreposage et d'élimination des animaux morts.
  3. Élaborer et mettre en place un programme intégré de gestion des ravageurs.

3.4 Domaine de contrôle 4 : Personnel, visiteurs, véhicules et équipement

Résultat visé : Les producteurs et leurs employés, les fournisseurs de services et les visiteurs connaissent et respectent les mesures de biosécurité de la ferme afin de prévenir la propagation des maladies infectieuses.
Stratégie Objectifs Bonne pratiques
1. Contrôler l'accès L'accès des employés de la ferme qui vivent ou se déplacent à l'extérieur de la ferme, du personnel de services et de toute personne qui visite la ferme pour affaires ou pour des raisons personnelles est planifié et géré. L'accès à la ferme est justifiée. Les visiteurs à la ferme comprennent les conséquences possibles de leurs actions et se conforment aux protocoles en place à la ferme pour réduire l'introduction des maladies dans le troupeau.
  1. Limiter la circulation non essentielle à la ferme.
  2. Mener une évaluation des risques pour tous les visiteurs.
  3. Tenir à jour un registre de l'ensemble des visiteurs et des livraisons.
2. Porter des vêtements et des chaussures propres Les employés de la ferme et le personnel de services utilisent des vêtements et des chaussures dédiés à la ferme lorsqu'ils s'y trouvent, puis se lavent et se changent entre les visites et, au besoin, entre les zones de production.
  1. Exiger que tous les visiteurs et l'ensemble du personnel de service portent des vêtements et des chaussures propres lorsqu'ils entrent dans les zones de production.
  2. S'assurer que tous les employés de la ferme portent les vêtements et les chaussures désignés à la ferme.
  3. Aménager les installations requises pour que les employés de la ferme, les visiteurs et les fournisseurs de services puissent enfiler des vêtements et des chaussures propres et se laver les mains.
3. Contrôler le déplacement de l'équipement et des véhicules Les employés de la ferme, le personnel de services et les visiteurs utilisent l'équipement de manière à réduire les risques de contamination croisée entre les animaux. Ils restreignent le déplacement de leurs véhicules aux zones autorisées et limitent le risque de contamination croisée entre les installations et entre les zones de production de la ferme.
  1. Contrôler l'accès aux véhicules et à l'équipement à la ferme.
  2. Contrôler les modèles de circulation à la ferme.
4. Planifier, former et communiquer Les employés de la ferme devraient connaître et comprendre l'importance de la biosécurité et le plan de biosécurité propre à la ferme laitière où ils travaillent. Tous les employés de la ferme devraient être formés sur les protocoles de biosécurité, la tenue des dossiers et le comportement des vaches laitières. Toute personne qui visite ou travaille sur une ferme laitière devrait connaître et respecter le plan de biosécurité élaboré pour la ferme.
  1. Solliciter la participation de toute l'équipe de la ferme dans l'élaboration du plan de biosécurité.
  2. Former et renseigner le personnel.
  3. Diffuser votre plan.
  4. Examiner régulièrement votre plan de biosécurité et le mettre à jour au moins une fois par année.

Index 1. Domaine de contrôle 1 : Gestion de la santé des animaux

Stratégie 1 : Maintenir une relation client-médecin vétérinaire

La section 3.4 du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers des Producteurs laitiers du Canada nécessite que les producteurs établissent une relation de travail avec un médecin vétérinaire praticien. Dans le but de respecter ce code, la Norme nationale et le Guide de planification pour les producteurs recommandent d'établir une relation élargie avec votre médecin vétérinaire qui correspondra aux besoins précis de votre troupeau.

Bonne pratique 1 : Établir une relation avec un médecin vétérinaire

Bonne pratique 2 : Mettre en place un plan de gestion de la santé des animaux en consultation avec votre médecin vétérinaire de troupeau

Ci-dessous présente des questions importantes à examiner dans le cadre de la préparation de ce plan. Les détails précis liés à chaque question auront particulièrement trait à votre ferme dans le but de répondre à vos besoins.

Un plan de gestion de la santé des animaux devrait tenir compte des éléments suivants :
  • Évaluation régulière de la santé des bovins
  • Registres de santé et de production de chaque animal
  • Introductions et réintroductions d'animaux
  • Modèles de déplacements des animaux à la ferme
  • Aménagement des bâtiments d'élevage
  • Nutrition des animaux
  • Gestion du vêlage
  • Gestion du colostrum
  • Gestion des vaches fraîches
  • Stratégie de prévention et de traitement de la mammite
  • Stratégie de vaccination pour les différents groupes d'âge à la ferme
  • Entreposage adéquat des vaccins et des médicaments
  • Nécessité d'accorder une attention particulière à l'état organique
  • Maladies communes et fréquence des maladies à la ferme
  • Tolérance au risque de l'exploitation par rapport à l'éclosion de maladies
  • Stratégies de surveillance et de dépistage des maladies
  • Évaluation des registres sur les maladies afin de surveiller l'introduction de nouvelles maladies dans la ferme
  • Isolement des animaux malades
  • Protocoles de traitement pour les maladies communes à la ferme
  • Évaluation de l'efficacité des protocoles de traitement
  • Temps de retrait pour la viande et le lait
  • Stratégie visant à composer avec l'éclosion d'une maladie grave à la ferme
  • Stratégie de réforme
  • Protocole d'euthanasie et lignes directrices pour la prise de décisions
  • Evaluation continue et régulière (annuel) du plan
  • Formation du personnel

Examinez ce plan au moins une fois par année avec votre médecin vétérinaire et apportez les modifications requises en fonction des besoins de votre ferme.

Stratégie 2 : Observer, tenir des registres et évaluer

Les producteurs laitiers tiennent des registres de chacun des bovins, particulièrement en ce qui concerne la production. Cette stratégie nécessite de recueillir des renseignements sur la santé et les maladies pour chaque animal et de faire en sorte que tous ces registres soient accessibles de façon intégrée. En plus de constituer une source centrale de renseignements pour une surveillance régulière, ces registres facilitent l'analyse des maladies, la traçabilité et les changements en matière de gestion de la ferme.

Bonne pratique 1 : Surveiller quotidiennement la santé des animaux et tenir des registres de santé et de production de chaque animal

Bonne pratique 2 : Tenir à jour des registres détaillés de tous les animaux malades

Bonne pratique 3 : Examiner ces registres régulièrement avec le médecin vétérinaire du troupeau afin d'évaluer les tendances de maladie et l'efficacité des traitements

Stratégie 3 : Reconnaître la susceptibilité et maintenir la séparation

Vos bovins sont plus susceptibles à la maladie à certaines étapes de leur vie et dans certaines conditions de production. De plus, les exigences en matière d'alimentation et les pratiques d'élevage et de vaccination sont différentes d'une étape à une autre. La séparation des bovins à différentes étapes réduit la possibilité de transmission de maladies d'un groupe moins susceptible à un groupe plus susceptible et permet de cibler les efforts de gestion en fonction des besoins de chaque groupe.

Bonne pratique 1 : Séparer les bovins en fonction de l'âge et de l'étape de la production

Bonne pratique 2 : Séparer la zone de maternité et l'infirmerie

Bonne pratique 3 : Mettre à part les veaux pré-sevrés et posséder l'équipement requis pour l'alimentation, le traitement et le nettoyage

Stratégie 4 : Surveiller régulièrement et enquêter sur les animaux malades ou morts

La détection précoce des maladies est très importante, puisqu'elle permet de prendre rapidement les mesures d'intervention qui conviennent. L'isolement des cas soupçonnés, les tests de diagnostic appropriés et les mesures de traitement ciblées devraient s'en suivre et la réussite est plus probable si ces étapes sont suivies de façon organisée.

Bonne pratique 1 : Isoler les bovins malades du reste du troupeau dans une infirmerie et demander conseil au médecin vétérinaire

Bonne pratique 2 : Procéder à des tests diagnostiques (échantillon de lait, sérologie) sur les animaux malades, au besoin

Bonne pratique 3 : Élaborer un protocole afin de dépister des maladies préoccupantes (DVB, maladie de Johne)

Bonne pratique 4 : Tenir à jour des protocoles de traitement en fonction des exigences du programme Lait canadien de qualité (LCQ)

Bonne pratique 5 : Élaborer une stratégie d'intervention en cas d'éclosion de maladies graves

Stratégie 5 : Gérer les aliments, l'eau et la litière

Les intrants à la ferme, comme les aliments, l'eau et la litière, peuvent introduire et propager des agents pathogènes. Des activités clés permettent de surveiller ces intrants à la ferme afin de s'assurer qu'ils ne contiennent aucun agent pathogène ou ne deviennent pas contaminés par des agents pathogènes, des produits chimiques ou des matières animales. L'endroit où les intrants sont achetés et la façon dont ils sont manipulés, gérés et entreposés peuvent avoir des incidences sur la santé des animaux et des humains.

Bonne pratique 1 : Assurer la traçabilité de tous les aliments du bétail qui entrent dans la ferme

Bonne pratique 2 : Contrôler les conditions d'entreposage et la gestion des aliments

Bonne pratique 3 : Assurer et maintenir la qualité et la salubrité des aliments

Bonne pratique 4 : S'assurer qu'un approvisionnement suffisant en eau propre et potable est fourni, maintenu et vérifié régulièrement

Bonne pratique 5 : Choisir la litière qui convient pour votre entreprise afin de contrôler les mammites et de favoriser le confort des vaches

Index 2. Domaine de contrôle 2 : Introductions et déplacements d'animaux

Des bovins peuvent être ajoutés au troupeau afin d'accroître la taille du troupeau, de respecter les exigences en matière de quotas, de remplacer les bovins perdus en raison de maladies ou de blessures, de tenir compte du faible rendement de reproduction ou de composer avec un troupeau vieillissant. Peu importe la raison, l'introduction de nouveaux animaux à la ferme constitue l'un des plus grands risques d'introduction de maladies infectieuses. Il est essentiel de mettre en application des pratiques de biosécurité en vue d'atténuer ce risque.

Élever un troupeau fermé est une bonne façon de protéger les bovins et, dans la mesure du possible, l'élevage d'un troupeau fermé est une bonne pratique.

Avant d'ajouter un animal à votre troupeau, il est préférable de déterminer les raisons sous-jacentes qui entraînent la nécessité d'acquérir d'autres animaux. Dans la mesure du possible, tentez de trouver des solutions de rechange qui pourraient éliminer la nécessité d'introduire de nouveaux animaux.

Cependant, lorsqu'il est nécessaire d'ajouter des bovins au troupeau, il est important de planifier ces introductions et d'utiliser les bonnes pratiques qui sont formulées ci-dessous.

Stratégie 1 : Limiter la fréquence des achats et le nombre de sources

Comme mentionné précédemment, l'achat et l'introduction de bovins dans votre troupeau sont un facteur de risque important d'introduction d'organismes causant des maladies dans votre ferme. Vous pouvez réduire ce risque en limitant le nombre de bovins que vous achetez, la fréquence d'introduction et le nombre de sources.

Bonne pratique 1 : Élever ses propres bovins

En théorie : Élever un troupeau fermé

Dans un « troupeau fermé », le troupeau est repeuplé uniquement avec des animaux élevés à la ferme et, par conséquent, dans des conditions communes de biosécurité et de gestion de la santé. Des vaches, des taureaux, des veaux ou des génisses ne sont pas introduits à la ferme pour quelque raison que ce soit et ne sont pas réintroduits à la ferme après en avoir été retirés pour quelque raison que ce soit (p. ex. exposition).

L'élevage d'un troupeau fermé nécessite la mise en application de pratiques de production qui éliminent la nécessité d'introduire de nouveaux animaux de production dans le troupeau, tout en faisant en sorte qu'il soit possible de respecter les quotas dans le cadre du programme de gestion du troupeau en place. Le programme de gestion du troupeau peut comprendre l'achat de sperme et d'embryons, dans des conditions de biosécurité convenables, ce qui permet d'ajouter des animaux et de procéder à la planification génétique du troupeau.

Vous pouvez obtenir des renseignements sur la planification et la gestion d'un troupeau fermé en communiquant avec votre association provinciale de producteurs laitiers ou en vous adressant à votre médecin vétérinaire. Bien que l'élevage d'un troupeau fermé comporte de nombreux avantages en matière de biosécurité, cette pratique en tant que telle ne doit pas être la seule mesure de prévention prise à la ferme contre les maladies.

Il est clair que dans de nombreuses situations, l'élevage d'un troupeau fermé en tout temps est difficilement réalisable. Si des bovins vivants doivent être introduits, les bonnes pratiques suivantes devraient être prises en considération.

Bonne pratique 2 : Établir une liste de fournisseurs conformes dans le cas d'une situation pressante d'agrandissement

Bonne pratique 3 : Planifier d'avance les introductions d'animaux

Bonne pratique 4 : Transporter les bovins dans des véhicules sanitaires qui ne transportent pas d'autres animaux

Stratégie 2 : Connaître l'état de santé des animaux achetés

La clé d'un achat sécuritaire de nouveaux animaux n'est pas d'acheter uniquement des bovins sans risque de maladie; cela est difficile à certifier et n'est pas réalisable, dans la plupart des cas. Vous devez plutôt mener une évaluation des risques afin de déterminer la probabilité qu'un animal est ou pourrait être porteur d'une ou de plusieurs maladies. Des renseignements exhaustifs et fiables sur l'état de santé actuel de l'animal, ses antécédents de maladie et l'état de santé, et les antécédents du troupeau d'origine sont essentiels pour mener cette évaluation des risques. Ces renseignements vous offrent également une base sur laquelle vous pouvez fonder vos décisions relatives à l'achat d'un animal et aux étapes d'atténuation des risques à suivre si l'animal est introduit dans votre ferme.

Bonne pratique 1 : Effectuer des tests et des examens avant l'achat

Bonne pratique 2 : Demander une déclaration du vendeur quant à l'origine, la santé, la vaccination et l'historique de traitement des animaux

Bonne pratique 3 : Consulter votre médecin vétérinaire du troupeau avant l'achat

Bonne pratique 4 : Connaître l'état de santé du sperme, de l'embryon et des taureaux reproducteurs achetés

Stratégie 3 : Séparer, isoler et surveiller

Une fois que la décision est prise d'introduire ou de réintroduire des animaux dans votre ferme (p. ex. en provenance d'une exposition ou d'une foire), une période d'isolement et une surveillance fréquente devraient avoir lieu. Cela permettra de détecter les maladies et d'intervenir de façon précoce et atténuera le risque d'introduction de maladies dans votre troupeau.

Bonne pratique 1 : Isoler les bovins introduits et réintroduits dans un secteur désigné

Bonne pratique 2 : Observer et examiner les nouveaux achats et les réintroductions fréquemment pour une détection précoce de maladies

Stratégie 4 : Tester, vacciner et/ou traiter

Vous assurer que les nouveaux bovins ou ceux qui retournent dans le troupeau résident font l'objet de tests pour dépister les maladies préoccupantes et sont vaccinés ou traités pour tout risque de maladie anticipé est une étape clé. Plus vous connaissez l'historique de santé et de maladies de chaque animal et de son troupeau d'origine, plus vos tests et vos traitements seront ciblés.

Bonne pratique 1 : Mener des tests après l'achat ou la réintroduction d'animaux

Bonne pratique 2 : Vacciner pour l'alignement avec le programme de vaccination des troupeaux résidents

Bonne pratique 3 : Traiter adéquatement ou mettre à la réforme

Stratégie 5 : Tenir des registres des lieux et des déplacements

L'identification des animaux est un élément fondamental de la traçabilité des animaux d'élevage. Le Programme canadien d'identification du bétail (PCIB) a été établi par les producteurs de bovins en 2001 et il est dorénavant obligatoire pour tous les bovins laitiers qui quittent leur troupeau d'origine. Chaque bovin doit afficher une marque d'oreille approuvée par l'Agence canadienne d'identification du bétail (ACIB). Toutes les marques sont visuelles et équipées d'une composante électronique qui comporte un numéro d'identification unique. Ce numéro d'identification unique est attribué par l'ACIB pour la plupart des provinces qui se trouvent dans sa base de données nationale, sauf le Québec où le programme d'identification est géré par Agri-Traçabilité Québec (ATQ). Le numéro unique de chaque animal est conservé tout au long de sa vie, jusqu'au moment de son exportation ou de l'inspection de sa carcasse.

Le but du programme est de permettre d'identifier les animaux et leurs origines pendant un événement de santé animale ou de salubrité alimentaire et de maintenir les marchés d'exportation. L'industrie laitière au Canada a mis sur pied l'Identification nationale des bovins laitiers (INBL) qui répond aux exigences du programme national d'identification et comporte des règles supplémentaires qui conviennent davantage à leur industrie.

Bonne pratique 1 : Identifier tous les bovins à la naissance au moyen d'une boucle d'oreille nationale approuvée, conformément au programme INBL

Bonne pratique 2 : Collaborer avec votre province pour répertorier vos installations

Bonne pratique 3 : Documenter le déplacement et l'élimination de chaque bovin

Stratégie 6 : Gérer les déplacements au sein de l'unité de production

Il est essentiel de tenir compte de l'emplacement physique des divers groupes d'animaux. Leur proximité aux autres, leur emplacement relativement aux barrières de circulation et les déplacements d'air dans la zone ont tous des incidences sur le risque de transmission de maladies. De l'information à l'appui de ces renseignements figure dans la section 2 : Établir la base de votre plan de biosécurité.

Bonne pratique 1 : Cartographier l'aménagement de votre ferme laitière en désignant les divers secteurs de production et élaborer un diagramme de circulation des déplacements des animaux à l'intérieur de ces secteurs

Il sera utile d'élaborer une liste de ces secteurs et voies de circulation ou de préciser leur emplacement sur une esquisse de la zone de production pour illustrer les secteurs qui comportent plus ou moins de risque de transmission de maladies et, par conséquent, les bonnes pratiques doivent être prises en considération de façon attentive.

Bonne pratique 2 : À l'aide de la carte, placer les installations, les activités de gestion et les secteurs de production des animaux dans les catégories de risque faible, modéré et élevé

Bonne pratique 3 : Travailler avec un médecin vétérinaire pour établir les points de contrôle essentiels et l'ordre dans lequel les déplacements courants et fréquents des bovins devraient se faire dans l'unité de production

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les voies de circulation et les points de contrôle critiques, veuillez lire l'information présentée ci-dessous.

Figure 3 : Zones à risque, couloirs de déplacements et points de contrôle critiques d'une ferme laitière
Schéma identifie les zones à risque et les voies de bovins et de flux de produit sur une ferme laitière.  Description suit ci-dessous.
Description d'un schéma d'une zones à risque

Cette illustration porte sur la notion de repérage des zones à risque et des couloirs de déplacements d'une ferme laitière. Les points de contrôle critiques sont précisés et consistent en des zones ou des activités précises qui comportent un risque élevé de transmission de maladies et des mesures supplémentaires de biosécurité sont indiquées.

Dans l'étable à vaches laitières, les zones à risque sont l'enclos des veaux, les logettes des veaux, les installations des génisses, l'enclos des vaches en préparation de vêlage et des vaches taries, l'enclos de maternité, les installations des vaches laitières, l'infirmerie et la zone d'isolement. Les bovins et les produits connexes peuvent circuler entre ces secteurs. Les points de contrôle critiques se situent des vaches laitières aux vaches en préparation de vêlage et aux vaches taries, de l'infirmerie aux vaches laitières, de l'enclos de maternité aux logettes des veaux et toute circulation provenant de la zone d'isolement.

À l'extérieur de l'étable à vaches laitières, on retrouve les installations d'élevage des veaux, les animaux qui sont sortis de la ferme, l'entreposage des déchets, les véhicules et les personnes, les récoltes, les aliments du bétail et l'eau, ainsi que les oiseaux, les rongeurs, les animaux sauvages et les animaux de compagnie. Une fois de plus, les bovins et les produits circulent entre ces secteurs, ainsi qu'à l'intérieur de l'étable. Les points de contrôle critiques se situent du bâtiment d'élevage des veaux au bâtiment des génisses et du secteur des animaux qui sont sortis de la ferme à la zone d'isolement et concernent toute circulation provenant de l'entreposage des déchets, les véhicules et les personnes ainsi que les animaux, les rongeurs, les animaux sauvages et les animaux de compagnie.

Cette illustration a été élaborée en anglais par Aurora Villarroel, David A Dargatz, V Michael Lane, Brian J McCluskey, et Mo D Salman, dans leur article : Food for Thought for Food Animal Veterinarians: Suggested outline of critical control points for biosecurity and biocontainment on large dairy farms, Journal of the American Veterinary Medical Association, 2007; 230 : 808. Elle a été reproduite et traduit par l'ACIA, avec la permission de l'auteur et du Journal of the American Veterinary Medical Association.

Bonne pratique 4 : Inclure les préoccupations de biosécurité dès le départ dans le cadre d'un agrandissement, d'une restructuration ou d'une nouvelle construction

Index 3. Domaine de contrôle 3 : Gestion des installations et assainissement

Le nettoyage et la désinfection sont des facteurs clés pour réduire l'introduction et la propagation de maladies infectieuses. Les producteurs laitiers comprennent les pratiques d'assainissement, particulièrement celles qui concernent la gestion de leur opération de traite et la qualité de leur produit, et la plupart d'entre eux incorporent la gestion des installations et l'assainissement dans leurs procédures normales d'exploitation. La biosécurité mise sur ces procédures pour l'établissement de pratiques d'assainissement quotidiennes élargies et s'attarde également à la gestion du fumier, des animaux morts et des ravageurs.

Stratégie 1 : Fournir le matériel et l'équipement de nettoyage et de désinfection avec leur mode d'emploi

La gestion des installations et l'assainissement sont possibles grâce à des activités quotidiennes et régulières que tous les employés de la ferme peuvent entreprendre. La première étape d'un nettoyage et d'une désinfection en profondeur est de choisir un désinfectant adapté à chaque situation et de s'assurer qu'il est utilisé de façon adéquate.

Bonne pratique 1 : Connaître les désinfectants et savoir comment et quand les utiliser

Le choix d'un désinfectant peut être un processus complexe. Tous les désinfectants ont des points forts et des points faibles. Il se peut que ceux qui sont très efficaces contre les bactéries le soient moins contre les champignons, les protozoaires ou les virus. Par conséquent, un seul désinfectant ne peut correspondre à toutes les sources de contamination qui existent sur une ferme laitière. La facilité d'application et la sécurité sont également des points importants à prendre en considération.

Pour obtenir des renseignements sur les désinfectants pour les installations d'élevage, le site Web de l'ACIA offre une base de données dans laquelle vous pouvez mener une recherche. Le North American Compendium (recueil nord-américain) fournit des renseignements relatifs à l'étiquette de nombreux désinfectants enregistrés ou vendus au Canada.

Bonne pratique 2 : Avoir en place les désinfectants qui conviennent ainsi que les outils requis pour le nettoyage et la désinfection des chaussures, des vêtements et de l'équipement

Bonne pratique 3 : Entreposer tous les produits chimiques loin des bovins et des aliments du bétail

Bonne pratique 4 : Former tous les employés sur les procédures sanitaires et d'hygiène

La formation adéquate du personnel sur le plan du nettoyage et de la désinfection est tout aussi importante que le désinfectant et les fournitures. En effet, toutes les composantes s'emboîtent et il est impossible de nettoyer et de désinfecter efficacement sans les articles et la technique qui conviennent.

Stratégie 2 : Nettoyer et désinfecter l'équipement et les véhicules

Les véhicules et l'équipement peuvent constituer des vecteurs mécaniques de transmission de maladies. Si une contamination s'est produite à l'extérieur de la ferme, mais qu'aucune précaution n'est prise avant l'entrée dans la ferme, il est possible que la maladie s'introduise. De même, si la contamination se produit pendant qu'ils se trouvent à la ferme, les véhicules et l'équipement peuvent faciliter la propagation d'agents pathogènes à l'intérieur et à l'extérieur de la ferme. Les pratiques de biosécurité qui portent sur le nettoyage et la désinfection de routine doivent être prises en considération pour atténuer ce risque.

Bonne pratique 1 : Désigner une zone de nettoyage et de désinfection pour les véhicules et l'équipement

Bonne pratique 2 : Garder les véhicules et l'équipement propres

Stratégie 3 : Nettoyer, désinfecter et entretenir les installations de la production

Contrairement à un grand nombre d'exploitations avicoles et porcines, les fermes laitières ne fonctionnent pas avec un système d'élevage en tout plein/tout vide. Cela peut entraîner des difficultés sur le plan du nettoyage et de la désinfection. Vous devez élaborer un programme de nettoyage et de désinfection efficace qui correspond à vos pratiques opérationnelles. Un nettoyage et une désinfection en profondeur de façon régulière ainsi que des mesures plus rigoureuses dans les zones à risque élevé devraient être pris en considération. L'entretien continu des installations est aussi important.

Bonne pratique 1 : Élaborer un programme de nettoyage et de désinfection pour votre installation de production

Bonne pratique 2 : Garder les installations propres et sèches

Bonne pratique 3 : Effectuer l'entretien régulier des installations

Stratégie 4 : Gérer le fumier, les déchets, les carcasses et les ravageurs

Le fumier, les autres déchets et les carcasses peuvent contenir des agents pathogènes et, par conséquent, ils peuvent propager des maladies, tant à la ferme laitière qu'aux fermes environnantes. De plus, ces déchets peuvent causer des dommages à l'environnement. Les producteurs devraient considérer le retrait du fumier, la gestion des carcasses et le traitement des déchets comme des activités à haut risque qui, si on les gère correctement, sont utiles pour la réussite ultime du programme de biosécurité à la ferme. Il est important de noter que dans certaines provinces, la façon de gérer le fumier, les carcasses et les déchets agricoles est hautement réglementée et les producteurs doivent obéir à des règles précises.

La ferme laitière est un endroit idéal pour les ravageurs. Ils représentent un risque de transmission de maladie et doivent être pris en compte dans le plan de biosécurité de la ferme.

Bonne pratique 1 : Élaborer un plan de gestion du fumier qui traite de la collecte, de la manipulation, de l'entreposage et de l'élimination

Bonne pratique 2 : Rédiger et mettre en place un plan d'entreposage et d'élimination des animaux morts

Bonne pratique 3 : Élaborer et mettre en place un programme intégré de gestion des ravageurs

Index 4. Domaine de contrôle 4 : Personnel, visiteurs, véhicules et équipement

Le contrôle de la circulation et des visiteurs est une partie essentielle de la biosécurité, mais cette partie est souvent négligée. Des agents pathogènes peuvent être introduits et propagés par des chaussures, des vêtements et des mains contaminés, ainsi que des véhicules, la machinerie agricole et d'autres équipements.

Les risques que des personnes, des véhicules et de l'équipement transmettent des agents pathogènes aux bovins peuvent être gérés si les personnes concernées comprennent les risques et entreprennent les activités d'atténuation qui conviennent. L'orientation des déplacements des visiteurs à votre ferme permet également de réduire ces risques.

Stratégie 1 : Contrôler l'accès

Les différentes catégories de fournisseurs de services et de visiteurs représentent différents niveaux de risque. Tous les fournisseurs de services et visiteurs devraient être mis au courant du niveau de biosécurité de la ferme et suivre les protocoles de biosécurité. Les principales activités visent à contrôler ceux qui entrent dans la ferme et à prendre les mesures qui s'imposent pour gérer leur entrée en fonction du niveau de risque qu'ils représentent.

Bonne pratique 1 : Limiter la circulation non essentielle à la ferme

Bonne pratique 2 : Mener une évaluation des risques pour tous les visiteurs

Bonne pratique 3 : Tenir à jour un registre de l'ensemble des visiteurs et des livraisons

Stratégie 2 : Porter des vêtements et des chaussures propres

Les chaussures et les vêtements souillés nécessitent une attention particulière, puisqu'ils constituent d'importants vecteurs mécaniques d'agents pathogènes.

Bonne pratique 1 : Exiger que tous les visiteurs et l'ensemble du personnel de service portent des vêtements et des chaussures propres lorsqu'ils entrent dans les zones de production

Bonne pratique 2 : S'assurer que tous les employés de la ferme portent des vêtements et des chaussures dédiés à la ferme

Bonne pratique 3 : Aménager les installations requises pour que les employés de la ferme, les visiteurs et les fournisseurs de service puissent enfiler des vêtements et des chaussures propres et se laver les mains

Stratégie 3 : Contrôler le déplacement de l'équipement et des véhicules

Le contrôle de la circulation comprend les déplacements des véhicules et de l'équipement qui entrent dans votre exploitation ainsi que les déplacements à l'intérieur et vers l'extérieur de votre exploitation. Les véhicules et l'équipement peuvent introduire des agents pathogènes dans votre ferme et les propager à l'intérieur et à l'extérieur de votre ferme, s'ils ont été en contact avec le bétail et leurs produits. Vous pouvez évaluer le risque relatif de chaque véhicule ou pièce d'équipement en fonction de son utilisation, du lieu de travail et des modèles de déplacements. Des pratiques peuvent ensuite être établies en vue d'atténuer ce risque de façon adéquate à la ferme.

Bonne pratique 1 : Contrôler l'accès aux véhicules et à l'équipement à la ferme

Bonne pratique 2 : Contrôler les modèles de circulation à la ferme

Stratégie 4 : Planifier, former et communiquer

Chaque personne à la ferme a un rôle important à jouer pour la mise en place de mesures de biosécurité. Chacun devrait connaître et comprendre l'importance de la biosécurité et être en mesure de mettre en application les pratiques de biosécurités dans les secteurs de la ferme laitière desquels ils sont responsables. De plus, les personnes directement concernées par le troupeau devraient être en mesure de déceler toute situation de risque potentiel de maladie et d'intervenir. La formation et l'éducation, officielle ou officieuse, ainsi qu'une communication régulière, sont essentielles pour l'ensemble des employés qui vivent et travaillent à la ferme.

Bonne pratique 1 : Solliciter la participation de toute l'équipe de la ferme dans l'élaboration du plan de biosécurité

Bonne pratique 2 : Former et renseigner le personnel

Bonne pratique 3 : Diffuser votre plan

Bonne pratique 4 : Examiner régulièrement votre plan de biosécurité et le mettre à jour au moins une fois par année

Annexe 1 : Glossaire de termes

Voici une liste de termes pouvant être utilisés dans le Guide de planification pour les producteurs et qui sont souvent employés dans le cadre des discussions sur la biosécurité. Chaque terme est accompagné d'une définition.

Aérosol : nuage de particules solides ou liquides sous forme de gaz pouvant être distribuées ou dispersées dans l'atmosphère.

Agent pathogène : bactérie, virus ou autre microorganisme pouvant causer des maladies.

Assainissement : vaste ensemble de pratiques visant à réduire la présence de matières organiques et de débris, de même que la présence, la survie et l'infectiosité des agents pathogènes.

Autres animaux d'élevage : autres espèces animales que le bovin laitier.

Bioconfinement : pratiques servant à limiter le mouvement possible des agents pathogènes à l'extérieur d'une zone infectée ou considérée comme un vecteur de maladie. 

Bioexclusion : pratiques servant à éloigner les agents pathogènes des animaux susceptibles.

Biogestion : pratiques mises en place quotidiennement afin de limiter et de contrôler l'impact potentiel des agents pathogènes et des matériaux qui les transportent.

Biosécurité : ensemble des pratiques de gestion du troupeau visant à prévenir l'introduction et la propagation des maladies infectieuses.

Calf ranch : terme utilisé aux États-Unis pour désigner les « enclos à veaux » ou autres installations similaires.

Contact direct : toute forme de contact étroit permettant aux bovins de se toucher les uns les autres, y compris toute forme de contact nez à nez.

Contamination croisée : action de mélanger du matériel, particulièrement du matériel potentiellement infectieux, avec un autre matériel, entraînant un risque de transmission d'un contaminant à un animal. Par exemple, des organismes pathogènes excrétés par un animal malade ou porteur peuvent être transmis du fumier à la nourriture par l'utilisation d'un seau ou d'une pelle commune.

Désinfection : pratique qui rend inactifs ou détruit les organismes pathogènes – doit être précédée d'un nettoyage.

Domaine de contrôle de la biosécurité : une des quatre catégories utilisées dans la norme des bovins laitiers pour aider à organiser, expliquer et communiquer la manière dont les pratiques de biosécurité sont mises en application dans les fermes laitières.

Emplacement principal : désigne la ferme principale où se trouve la maison ou le centre d'affaires de la ferme laitière.

Équipement : machinerie agricole, outils et moyens de transport du bétail, à l'exception des véhicules de transport personnel et d'affaires.

État de santé connu : état de santé actuel de l'animal ou du troupeau, y compris sa condition et toute maladie dont l'animal peut être atteint ou porteur. Les données sur les antécédents de maladie, les pratiques de gestion de la santé du troupeau, le programme de vaccination, les installations et les déplacements fournissent des renseignements importants pour déterminer l'état de santé et devraient être disponibles avant l'achat des animaux.

Ferme laitière : comprend les bâtiments, les enclos, les parcs et les pâturages utilisés à tout moment de l'année pour la gestion du bétail, y compris les bovins laitiers. La ferme laitière peut se situer à un ou plusieurs endroits.

Installations : terme désignant une propriété contiguë, y compris les bâtiments et autres annexes, utilisé dans la Norme nationale pour décrire une ferme laitière.

Isolement : action de restreindre un animal à un endroit où il est séparé physiquement des autres animaux d'élevage. Le but d'isoler un animal est généralement d'éviter la transmission d'une maladie à un autre animal, soit parce que l'animal isolé est malade ou parce que l'état de santé est inconnu. Cet endroit est appelé installation d'isolement.

Maladie animale exotique (MAE) : ensemble de menaces biologiques pour le bétail, la volaille et les espèces sauvages qui ne sont normalement pas présentes au Canada. La fièvre aphteuse et le virus de Schmallenberg en sont des exemples.

Maladie à déclaration obligatoire : toute maladie énoncée dans la Loi sur la santé des animaux et le Règlement sur les maladies déclarables qui, si un animal est contaminé ou suspecté d'être contaminé, doit être déclarée immédiatement à un médecin vétérinaire de district de l'ACIA. Des mesures de contrôle ou d'éradication particulières ont été établies en raison des importantes répercussions potentielles sur la santé des animaux ou des humains et sur l'économie canadienne. L'encéphalopathie spongiforme bovine, la brucellose et la tuberculose bovine en sont des exemples.

Maladie émergente : maladie nouvellement découverte ou nouvelle dans une zone géographique ou une population et dont l'incidence est à la hausse. Le virus de Schmallenberg en est un exemple.

Maladie endémique : maladie pouvant exister habituellement chez une espèce, dans une région ou dans le cheptel national. La leucose bovine enzootique (LBE) et la diarrhée virale des bovins en sont des exemples.

Mélange d'animaux : action de mélanger les bovins, que ce soit avec d'autres bovins provenant de fermes ou d'établissements de production différents ou avec d'autres espèces animales, ce qui donne lieu à un contact direct ou indirect étroit entre les animaux.

Nettoyage : pratique visant à enlever les matières organiques et la saleté accumulées et qui peut être suivie d'une désinfection.

Pâturage : zone clôturée où l'on fait paître le bétail à tout moment de l'année. Les pâturages peuvent comprendre les champs à usages multiples (p. ex. paître après la récolte des foins).

Personnel : tout membre du personnel travaillant à temps partiel ou à temps plein et tout membre de la famille travaillant dans la ferme.

Plan de gestion de la santé des animaux : plan axé sur l'établissement ou sur les opérations, qui décrit et communique les pratiques supportant la santé des animaux, répondant aux maladies et servant à limiter les risques de maladie dans une ferme laitière.

Points de contrôle et de risque : termes tirés des programmes d'analyse des risques et maîtrise des points critiques (HACCP) servant à désigner les points de risque et la façon de les maîtriser.

Pratique : procédure générale suivie par le producteur qui n'est pas nécessairement aussi documentée ou détaillée qu'un protocole.

Producteur : personne possédant ou exploitant une ferme et élevant des bovins laitiers aux fins de production du lait et de produits laitiers.

Protocole : procédure définie et documentée servant à l'atteinte d'un objectif.

Protocoles de biosécurité : mesures propres à une ferme laitière servant à prévenir l'introduction et la propagation des maladies dans une population de bovins et à empêcher la propagation à partir de cette population.

Ravageurs : tout animal, oiseau et insecte autre que le bétail et les animaux domestiques pouvant représenter un risque pour la santé du troupeau (maladie ou prédation). Comprend également les charognards domestiques comme les chiens de garde et les animaux de compagnie vivant à la ferme qui ont un accès libre au troupeau et à la plupart des zones de la ferme. Aux fins de la présente norme, le terme ravageur désigne la vermine et les espèces sauvages. Les rongeurs, comme les rats et les souris, les porcs-épics, les ratons laveurs, les opossums et les moufettes en sont des exemples.

Ségrégation : séparation physique des animaux, de l'équipement ou des véhicules afin d'empêcher le contact et la contamination croisée.

Troupeau d'origine : troupeau dans lequel l'animal est né et élevé.

Troupeau fermé : population de bovins reproduits et élevés dans la ferme et ne comprenant aucun animal (quel que soit l'âge) acheté à l'extérieur. Si des bovins sont amenés à une exposition, puis retournés à la ferme, le troupeau n'est plus considéré comme fermé.

Visiteurs : toute personne autre que les membres du personnel de la ferme qui se rend sur les lieux, y compris de façon générale, les fournisseurs de services, sauf indication contraire. Les vendeurs, les livreurs, les médecins vétérinaires, les transporteurs de bétail, les techniciens en insémination artificielle ou en transfert d'embryons et les employés dans l'industrie des aliments du bétail en sont des exemples.

Voies de transmission : voie physique ou théorique dans laquelle les agents pathogènes ou le matériel potentiellement contaminé se déplacent ou sont présumés se déplacer.

Zone d'accès contrôlé : zone désignée dans laquelle les protocoles de biosécurité sont mis en place et surveillés, et dans laquelle le bétail est géré (p. ex., un emplacement ou un emplacement primaire). La zone d'accès contrôlé est accessible aux personnes, à l'équipement, aux véhicules et au bétail uniquement par un point d'accès contrôlé sécurisé (p. ex. verrouillable.

Zone d'accès restreint : zone située à l'intérieur de la zone d'accès contrôlé où les animaux sont gardés et où l'accès aux personnes et à l'équipement est davantage limité.

Zone de transition : emplacement où les procédures de biosécurité visant les personnes et l'équipement sont appliquées avant leur entrée dans une zone de biosécurité (ZAC ou ZAR).

Zoonose/maladie zoonotique : maladie pouvant être transmise aux humains par les animaux ou aux animaux par les humains. La cryptosporidiose et la salmonellose en sont des exemples.

Annexe 2 : Outil d'évaluation des risques

Utiliser l'outil d'évaluation des risques en matière de biosécurité

L'outil d'évaluation de la biosécurité est basé sur la Biosécurité pour les fermes laitières canadiennes : Norme nationale et s'adresse aux producteurs qui travaillent en collaboration avec leur médecin vétérinaire de troupeau. Les questions posées dans ce document ont trait aux pratiques de biosécurité pour tous les types de fermes de production laitière et sont utilisées pour l'élaboration d'une évaluation de la biosécurité à la ferme à n'importe quel moment. Il peut y avoir d'autres facteurs de risque qui sont importants pour une ferme donnée et un examen approfondi des pratiques exemplaires en matière de biosécurité présentées dans le Guide de planification pour les producteurs aidera à procéder à une évaluation plus en profondeur.

L'outil est utile pour identifier les secteurs de risque en matière de biosécurité et favoriser une discussion concentrée sur les pratiques qui comportent des risques à la ferme avec un médecin vétérinaire de troupeau. Il peut y avoir des risques que le producteur est prêt à accepter et ces risques peuvent être atténués en apportant des changements aux pratiques à la ferme.

Détails sur la ferme

Nom de la ferme :

Date de l'évaluation :

Propriétaire :

Adresse :

Type de bétail et nombre de bêtes :

Évaluation de la biosécurité

Pour effectuer cette évaluation, veuillez cocher les cases qui correspondent le mieux à votre ferme laitière. Si une question ne s'applique pas à votre ferme, veuillez cocher « sans objet » et poursuivre l'évaluation. À la fin de l'exercice, examinez les domaines qui nécessitent de déployer des efforts supplémentaires et consultez ensuite les sections pertinentes du Guide de planification pour les producteurs pour connaître les bonnes pratiques recommandées en matière de biosécurité.

Section 1 : Gestion de la santé des animaux
Toujours Parfois Jamais Sans objet
1-2 Est-ce que votre exploitation de bovins entretient des liens avec un médecin vétérinaire de troupeau? case case case case
1-3 Est-ce que votre exploitation de bovins possède un plan de gestion de la santé des animaux? case case case case
1-4 Est-ce que votre exploitation de bovins possède et suit un programme de vaccination approuvé contre des maladies préoccupantes précises?
Liste actuelle des maladies préoccupantes :
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case case case case
1-5 Est-ce que votre exploitation de bovins procède à des examens rétrospectifs pour les décès d'animaux inexpliqués afin d'assurer un contrôle des maladies? case case case case
1-6 Est ce que votre exploitation de bovins surveille l'état de santé des bovins de façon régulière? case case case case
1-7 Est-ce que votre exploitation de bovins tient à jour des registres sur la santé de chaque animal tout au long de sa vie qui comprennent les détails sur la vaccination, les maladies et les traitements? case case case case
1-8 Est-ce que votre exploitation de bovins remet les registres sur la santé des animaux lorsque les animaux sont vendus ou déménagés? case case case case
1-9 Est-ce que votre exploitation de bovins prend des mesures afin de protéger les aliments et l'approvisionnement en eau contre la contamination par le fumier, les rongeurs, les ravageurs ou les animaux sauvages? case case case case
1-10 Est-ce que votre exploitation de bovins analyse l'eau potable afin de déceler toute contamination bactérienne? case case case case
1-11 Est-ce que votre exploitation de bovins s'approvisionne auprès de fournisseurs qui peuvent prouver qu'ils adoptent de bonnes pratiques de production? case case case case
1-12 Est-ce que votre exploitation de bovins conserve les registres relatifs à la source et aux dates de livraison? case case case case
1-13 Est-ce que votre exploitation de bovins entrepose les aliments dans une zone qui empêche la contamination (p. ex. urine, matières fécales, etc.)? case case case case
1-14 Est-ce que votre exploitation de bovins regroupe les animaux en fonction de leur susceptibilité à la maladie (p. ex. les veaux) et maintient une séparation entre les groupes? case case case case
Section 2 : Introductions et déplacements d'animaux
Toujours Parfois Jamais Sans objet
2-1 Est-ce que votre exploitation de bovins élève un troupeau fermé? case case case case
2-1 I. Si non, est-ce que vous limitez le nombre d'ajouts dans le troupeau (c.-à-d. seulement lorsque cela est nécessaire et après avoir planifié l'introduction) case case case case
2-1 II. Si non, est-ce que vous achetez des animaux de remplacement qui proviennent d'un troupeau dont l'état de santé est connu? case case case case
2-1 III. Si non, est-ce que vous choisissez vos animaux directement à partir de son troupeau d'origine? case case case case
2-1 IV. Si non, est-ce que vous connaissez les pratiques en matière de santé animale de tous les fournisseurs? case case case case
2-1 V. Si non, est-ce que vous testez les animaux de remplacement pour des maladies préoccupantes précises? case case case case
2-1 VI. Si non, est-ce que vous isolez les animaux de remplacement de 14 à 30 jours? case case case case
2-1 VII. Si non, est-ce que vous transférez les renseignements, y compris les registres de santé des animaux pour les nouvelles introductions au troupeau? case case case case
2-2 I. Est-ce que votre exploitation de bovins isole les nouvelles introductions au troupeau? case case case case
2-2 II. Est-ce que votre exploitation de bovins isole les nouveaux animaux provenant de différents sites séparément jusqu'à ce que leur état de santé soit connu? case case case case
2-2 III. Est-ce que votre exploitation de bovins isole les animaux qui sont réintroduits dans la ferme? case case case case
2-2 IV. Est-ce que votre exploitation de bovins isole les animaux cliniquement atteints d'une maladie? case case case case
2-3 Est-ce que votre exploitation de bovins recueille et conserve des renseignements sur chaque animal? case case case case
2-3 I. Est-ce que les renseignements comprennent le lieu de naissance de chaque animal? case case case case
2-3 II. Est-ce que les renseignements comprennent le lieu d'élevage de chaque animal? case case case case
2-3 III. Est-ce que les renseignements comprennent les déplacements de l'animal depuis sa naissance? case case case case
2-3 IV. Est-ce que les renseignements comprennent la vaccination et les antécédents de maladies de l'animal? case case case case
2-4 Est-ce que votre exploitation de bovins posséde et suive un plan de déplacements (p. ex. travailler avec les animaux du plus jeune au plus vieux, du plus sain au plus malade), dans la mesure du possible? case case case case
2-4 Sinon, prenez-vous d'autres précautions? case case case case
2-5 Est-ce que votre exploitation de bovins évite tout contact direct entre les animaux dont l'état de santé est différent et tout contact indirect avec le fumier ou d'autres excréments? case case case case
Section 3 : Gestion des installations et assainissement
Toujours Parfois Jamais Sans objet
3-1 Est-ce que votre exploitation de bovins possède une zone d'accès restreint (ZAR) et une zone d'accès contrôlé (ZAC)? case case case case
3-2 Est-ce que votre exploitation de bovins empêche les animaux d'avoir des contacts le long d'une clôture avec le bétail d'autres fermes (c.-à-d. possède une zone tampon entre les fermes)? case case case case
3-3 Est-ce que votre exploitation de bovins a des instructions écrites pour le nettoyage et la désinfection des différents types d'équipement? case case case case
3-4 Est-ce que votre exploitation de bovins a des procédures et un horaire d'assainissement et de désinfection pour l'ensemble des bâtiments et des installations d'élevage des animaux à partir desquels des agents pathogènes pourraient se propager? case case case case
3-5 Est-ce que votre exploitation de bovins possède du matériel de nettoyage et de désinfection convenable et efficace? case case case case
3-6 Est-ce que votre exploitation de bovins s'assure que les véhicules et l'équipement qui circulent dans et entre les zones sont nettoyés lorsqu'ils arrivent ou avant de traverser des limites de secteur? case case case case
3-7 Est-ce que votre exploitation de bovins désinfecte l'équipement (lié au bétail) entre les utilisations? case case case case
3-8 Est-ce que votre exploitation de bovins utilise des pratiques d'assainissement afin de réduire la contamination des abreuvoirs du bétail par le fumier et l'urine? case case case case
3-9 Est-ce que votre exploitation de bovins a des protocoles précis de nettoyage et d'assainissement pour les pratiques à risque élevé (p. ex. IA ou traitement d'animaux malades)? case case case case
3-10 Est-ce que votre exploitation de bovins entretient les bâtiments et les installations en bon état et effectue les réparations requises? case case case case
3-11 Est-ce que votre exploitation de bovins a des murs, des plafonds et des pièces faciles à nettoyer et à désinfecter? case case case case
3-12 Est-ce que votre exploitation de bovins retire et renouvelle la litière en suivant un horaire régulier et élimine la litière déjà utilisée afin qu'elle ne contamine pas les animaux, les sources d'eau et les installations? case case case case
3-13 Est-ce que votre exploitation de bovins gratte le fumier dans les allées en suivant un horaire régulier? case case case case
3-14 Est-ce que votre exploitation de bovins élimine le fumier de la ferme en l'épandant, en l'entreposant ou en le compostant de façon à éviter tout écoulement, ruissellement et contamination possible dans d'autres secteurs? case case case case
3-15 Est-ce que votre exploitation de bovins a un protocole d'élimination des carcasses qui assure que les animaux morts sont retirés des installations d'élevage rapidement afin d'éviter tout contact entre les carcasses et le bétail? case case case case
3-15 Est-ce que votre exploitation de bovins définit le protocole de ramassage par les services d'équarrissage? case case case case
3-15 Est-ce que votre exploitation de bovins prévoit l'élimination des animaux morts en les enterrant, en les transformant en compost ou en demandant à un service d'équarrissage de les ramasser? case case case case
3-16 Est-ce que votre exploitation de bovins utilise l'équipement à une fin unique (c.-à-d. ne pas ramasser le fumier et nourrir les animaux avec la même pelle)? case case case case
3-17 Est-ce que votre exploitation de bovins évite d'utiliser l'équipement utilisé sur d'autres fermes (emprunt, prêt, opérateurs à forfait)? case case case case
3-18 Est-ce que votre exploitation de bovins a un programme de contrôle des ravageurs (insectes, rongeurs, animaux sauvages, mauvaises herbes)? case case case case
Section 4 : Personnel, visiteurs, véhicules et équipement
Toujours Parfois Jamais Sans objet
4-1 Est-ce que votre exploitation de bovins empêche les visiteurs d'entrer dans les bâtiments de la ferme sans permission? case case case case
4-2 Est-ce que votre exploitation de bovins affiche des écriteaux portant sur la biosécurité? case case case case
4-3 Est-ce que votre exploitation de bovins possède une copie des protocoles de biosécurité comportant les exigences précises relatives à l'entrée dans les zones d'accès contrôlé et les zones d'accès restreint? case case case case
4-4 Est-ce que votre exploitation de bovins informe les visiteurs et les fournisseurs de services des pratiques de biosécurité à la ferme? case case case case
4-5 Est-ce que votre exploitation de bovins tient à jour un registre des visiteurs afin d'enregistrer toute entrée à la ferme? case case case case
4-6 Est-ce que votre exploitation de bovins empêche les visiteurs étrangers de visiter le bétail dans les cinq premiers jours de leur arrivée au pays? case case case case
4-7 Est-ce que votre exploitation de bovins pose des questions au sujet des contacts récents des visiteurs avec des animaux? case case case case
4-8 Est-ce que votre exploitation de bovins exige que tous ceux qui travaillent avec le troupeau portent des survêtements et des chaussures propres qu'ils utilisent dans les installations d'élevage du bétail seulement? case case case case
4-9 Est-ce que votre exploitation de bovins exige que tous ceux qui travaillent avec le troupeau changent leur survêtement lorsqu'ils passent d'un groupe d'animaux à un autre, y compris dans les zones d'isolement? case case case case
4-10 Est-ce que votre exploitation de bovins exige que tous ceux qui travaillent avec le troupeau désinfectent et changent leurs chaussures lorsqu'ils passent d'un groupe d'animaux à un autre? case case case case
4-11 Est-ce que votre exploitation de bovins exige que les visiteurs et les fournisseurs de services portent des survêtements et des bottes ou des couvre-chaussures en plastique? case case case case
4-12 Est-ce que votre exploitation de bovins exige que les camionneurs demeurent dans leur camion pendant le chargement ou le déchargement? case case case case
4-13 Est-ce que votre exploitation de bovins a un stationnement désigné et affiché pour les visiteurs et les employés de la ferme qui se trouve loin de l'étable, des installations d'élevage des animaux et des couloirs empruntés par les animaux ou l'équipement mobile de la ferme? case case case case
4-14 Est-ce que votre exploitation de bovins s'assure que les véhicules qui doivent s'approcher des animaux ou des installations d'élevage (p. ex. camions de lait ou camions d'aliments du bétail) suivent des routes déterminées? case case case case

Plan d'action :

(Examinez la possibilité d'adopter des pratiques qui portent sur les questions ci-dessus auxquelles vous avez répondu « non »)

Les aspects qui fonctionnent bien :

Les possibilités d'amélioration :

Date de modification :